Visite à Oxford sur le thème de la littérature 2/3

Reprenons le cours de ce voyage fort sympathique à Oxford (vous pouvez retrouver les deux premiers jours ici), en vous présentant le lieu où j’ai dormi (rien que ça). Il s’agit du Keble College, qui comme la plupart des College, propose des logements dans les chambres d’étudiants pendant les vacances scolaires. Une façon d’être encore plus au cœur d’Oxford. Et en plus c’est moins cher que l’hôtel.

J’avoue, il y a plus moche 😀 . Et pour le petit déjeuner, j’avais l’impression d’être dans un film!

Keble College Hall

Samedi

Pour le samedi matin je m’étais inscrite à la visite guidée de la Blodleian Library. Visite que je vous recommande chaudement, car elle permet de visiter des endroits fermés autrement, comme la Duke Humfrey’s Library qui date de 1487. J’ai fait la visite d’une heure, celle d’une heure trente incluent la Radcliff Camera étant pleine. Pensez à anticiper vos réservations. Je n’en avais pas faite alors je suis allée faire la queue le jour même pour accéder aux quelques places qui étaient gardées pour la vente sur place.

Bodleian Library
Bodleian library

Divinity school est après  Duke Humfrey’s Library , la salle la plus belle. Pour les fans d’Harry Potter, vous reconnaîtrez l’infirmerie.

Divinity school

Il y avait certes des visites prévues, mais aussi les surprises. Je me suis promenée au gré des rues. 

Ce qui m’a amenée à  faire des visites des plus étonnantes. J’ai passé le pas du musée de l’histoire, caché dans une ruelle. Il propose des scénographies de livre, voir des pièces destinées à la lecture de contes, comme cette chambre avec un lit géant. Complètement surprenant et décalé.

Story museum

En plus c’était le « Alice’s day », journée organisée autour d’Alice au Pays des merveilles et de nombreuses animations étaient prévues. Il y avait également une exposition sur le thème, carrément sympa.

Exhibition at the Story Museum

A l’occasion de cette folle journée, un rallye était organisé dans les magasins de la ville. L’occasion de visiter Oxford sous un nouvel angle. J’ai même rencontré la reine de cœur! Dans l’antre des souvenirs autour d’Alice au Pays des Merveilles, Alice’s shop.

Alice’s shop

L’occasion de visiter le Covered Market, qui regorge de magasins adorables (mais aussi de quelques boutiques plus que classiques).

Covered Market

Du régal pour les yeux, pour l’estomac je ne sais pas, peut-être un peu trop de pâtes  à sucre.

The cake shop

Encore une magnifique surprise de cette journée un peu folle, la visite de la bibliothèque de Christ Church et la présentation de manuscrits de Lewis Caroll! Nous ne devions voir que la bibliothèque, mais le guide qui nous a accueilli, nous a fait faire un petit tour des lieux et nous avons notamment pu voir la porte dont s’est inspiré l’auteur. Je n’en reviens toujours pas de la chance que j’ai eu.

The door from Alice in wonderland

Un style un peu chargé pour la bibliothèque, voir un peu kitsch, mais elle nous propulse hors du temps.

Le bibliothécaire nous a même fait visiter le bureau de Lewis Caroll.

Vue du bureau de Lewis Caroll sur le jardin où jouait Alice

Il y avait des originaux d’Alice au pays des merveilles, des illustrations de l’auteur, des premières éditions… tout ne pouvait pas être photographié, comme un des fameux albums photos de Lewis Caroll.

Originaux d’Alice au pays des merveilles

Pour me remettre de toutes ces émotions, il me fallait bien un afternoon tea! Que j’ai pris à The Grand Café, premier café d’Angleterre, créé en 1650 (sous un autre nom).

Scone, sandwich, confiture et crème.

Mes batteries rechargées, j’ai profité d’être à proximité du Jardin botanique (le plus ancien d’Angleterre), pour aller faire le plein de verdure.

The Merton Borders

Je n’ai pas pu voir l’arbre de Tolkien, abattu il y a quelques années.

Du coups, pour surmonter la déception, un petit tour au pub! La Turf Tavern est cachée au milieu d’un pâté de maison, on y accède par des petites rues, c’est comme une chasse au trésor d’y aller.

Turf tavern

Dimanche, dernier jour.

Valise bouclée. Pas de temps à perdre, direction le Muséum d’histoire naturelle, pour l’ouverture.

Quelques dinosaures

Des squelettes, des fossiles en veux tu en voilà, des cailloux… tout ce que j’aime (en plus des livres). J’étais bien contente d’y être aller tôt car il y avait beaucoup de monde quand je suis partie.

Un squelette de Dodo

Collé au Muséum d’histoire naturel, se cache le Pitt Rivers Muséum. Une pépite, un cabinet de curiosité géant ou s’amoncellent des collections de toutes sortes. Il faudrait y passer la journée pour toutes les regarder.

The Pitt Rivers Museum

Mais j’ai dû abandonner cette caverne d’Ali Baba pour terminer mon programme avec la visite de New College. Ici c’est son arbre qui va rappeler des souvenirs aux fans d’Harry Potter, ainsi que son cloître (Harry Potter et la coupe de feu).

On peut facilement oublier que des gens vivent dans ces lieux, qui sont pour nous des décors de film. Mais là, il y avait des reliefs de fête dans le cloître, le décalage était assez amusant.

L’avion n’attend pas, il était déjà temps de repartir.

Mais je suis déjà prête à y retourner!

PS: Pour ceux qui se posent la question du voyage, j’ai pris l’avion jusque Gatwick puis le bus. La Oxford Bus Company a une application qui permet de valider son billet quand on monte dans le bus., ce qui est assez pratique en cas de retard d’avion.

La Route de Cormac McCarthy

ID :

Auteur :  Cormac McCarthy  –  Traduction : François Hirsch -Editions  Points –  Parution :   07/05/2009 – 251 pages – Prix : 6.80€– Genre : Science Fiction, post apocalyptique

Quatrième de couverture :

L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Dans la pluie, la neige et le froid,  ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

Mon avis :

On (amis, blogueurs, famille…) m’a souvent dit qu’il fallait le lire. Ou à propos d’autres livres (comme Les faucheurs sont les anges) qu’ils faisaient quand même beaucoup penser à La route. Je me suis enfin fait mon avis.

Comment vous parler de ce livre si vous ne l’avez pas lu? Ce n’est pas simple, car il est très spécial.

Ce qui frappe en premier c’est l’écriture. Et là je dirai que ça passe ou ça casse. Nous sommes bien loin des textes habituels pour ce genre d’univers. Ici l’écriture est poétique. Les phrases sont très courtes, faisant penser parfois à des haïkus. Et cette écriture si spéciale, sert à décrire un monde détruit, des horreurs, la peur. Provoquant comme un choc. Pas de fioriture, le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Il faut trouver un nouveau rythme pour survivre. Et ce rythme transparaît dans l’écriture.

Ils fouillaient les ruines carbonisées de maisons où ils ne seraient pas entrés avant. Un cadavre flottant dans l’eau noire d’une cave  entre les détritus et les canalisations rouillées. Il était dans une salle de séjour en partie incendiée et à ciel ouvert.

Pas à pas, nous allons suivre ce père qui tente de rejoindre des côtes plus hospitalières, accompagné de son fils. Qu’est-ce qui s’est passé? nous ne le savons pas. Qu’est-ce qu’il reste ? pas grand chose, un monde en ruine, recouvert de cendres et de neige. Nous sommes bien loin des univers post-apocalyptique classique. Ici presque plus d’animaux, les plantes sont mortes. Comment survivre? et on en vient à se poser la question de « pourquoi survivre », « pourquoi continuer à avancer ».

L’auteur nous propose une piste pour répondre à ces questions : l’amour. L’amour de ce père pour son fils le fait continuer envers et contre tout. Est-ce que cela suffira? Là je vous laisse lire le livre et ne vous en dirais pas plus.

Pour conclure, je vous recommande cet étrange roman post-apocalyptique. J’ai été séduite par l’écriture si spéciale de ce récit et par son rythme, en mode survie.

 

Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant l’absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre instestat. L’implacable obscurité. Les chiens aveugles du soleil dans leur course. L’accablant vide noir de l’univers. Et quelque part deux animaux traqués tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer.

D’autres avis chez: Blackwolf, La chèvre grise, Rose, Un chocolat dans mon roman, Nathalie

Le cycle de Syffe, tome 1 : L’enfant de poussière de Patrick K. Dewdney

ID :

Auteur :  Patrick K. Dewdney –  Illustrations : Fanny Etienne-Artur- Editions  Au diable Vauvert-  Parution :  17/05/2018  – 624 pages – Prix : 23€– Genre : Fantasy

Quatrième de couverture :

La mort du roi et l’éclatement politique qui s’ensuit plongent les primeautés de Brune dans le chaos. Orphelin des rues qui ignore tout de ses origines, Syffe grandit à Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage. Là, il survit librement de rapines et de corvées, jusqu’au jour où il est contraint d’entrer au service du seigneur local. Tour à tour serviteur, espion, apprenti d’un maître-chirurgien, son existence bascule lorsqu’il se voit accusé d’un meurtre. En fuite, il épouse le destin rude d’un enfant-soldat.

Mon avis :

Dévoré en mai, je ne m’étais pas encore posée pour mettre au clair mes idées. Car voyez-vous, je l’ai adoré ce livre. Mais pourquoi ? Grande question.

Pour l’histoire ? On retrouve une quête initiatique assez classique en fantasy. Un orphelin qui va devoir se débrouiller pour survire au milieu des intrigues et des guerres.  Mais cet univers est assez original et très riche, on y rencontre un médecin arabe, des esprits de la forêt, des peuplades nomades, des guerriers qui font penser aux chevaliers germains, des intrigues politiques, un brin de magie….  le tout construit avec minutie. L’auteur prend vraiment le temps de construire cet univers et de placer pas à pas les pions sur son échiquier.

Pour l’écriture ? Plus de 600 pages, dévorées en  quelques jours, sans s’en rendre compte. Le texte coule tout seul, il se lit sans difficulté, même si le récit est très riche et avec beaucoup de plaisir.

Pour les personnages ? Nous suivons les aventures de Syffe, un orphelin qui va passer de la boue au palais, pour finir traqué dans la forêt et apprenti guerrier. Ça fait beaucoup en peu de temps pour un seul enfant, rien ne lui sera épargné, mais cela reste toujours crédible et les sentiments de Syffe sont toujours justes.  Mais il n’est pas seul, de nombreux personnages intrigants et intéressants croisent sa route comme le première-lame Hesse, ses compères d’enfance, les membres des clans…

Parce que c’est le premier tome de sept? Et quel bonheur de pouvoir lire sept tomes de cette qualité! Le deuxième tome est d’ailleurs sur le point de sortir.

Parce que la couverture est magnifique et qu’il y a des illustrations à l’intérieur ?

Tout simplement pour tout ça. Je me suis régalée et j’ai hâte de lire la suite des aventures de Syffe.

Il n’est pas déshonorant qu’un homme reste à la yourte pour s’occuper des enfants et des tâches ménagères pendant que sa femme part sur la piste du gibier. Dans les Hautes-Terres, le pragmatisme est un art de vivre et, si une jeune fille tire mieux que son frère ou porte mieux l’épée, il est naturel que ce soit elle qui hérite des armes de la famille.

 

Comme tous les petits enfants, je rêvais stupidement d’aventures et de gloire et je m’imaginais que ce que le Var grisonnant me proposait c’était l’incarnation tangible de ces mêmes rêves stupides. je me voyais déjà grand et altier, vêtu d’une armure sur un destrier scintillant. La réalité était tout autre, bien sûr, et durant les heures qui suivirent, Uldrick tenta de me faire comprendre ce qu’était la guerre, la terreur, la boucherie et les hurlements. Si ces récits morbides tempérèrent quelque peu mon enthousiasme initial, je m’accrochai malgré tout à mon idée.

D’autres avis chez : Au pays des caves Troll, Blackwolf, Lorhkan, Joyeux Drille...

Le passeur de Lois Lowry

ID :

Auteur : Lois Lowry – Traduction : Frédérique Pressmann – Editions L’école des loisirs (Médium)-  Parution : 11/10/11 pour cette édition   – 222 pages – Prix : 8€– Genre : Science Fiction, Dystopie, Young Adult

Quatrième de couverture :

Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d’individu n’existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont « élargis ». Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.

Mon avis :

Vous a-t-on déjà conseillé de lire Le passeur ? Moi oui, à de nombreuses reprises. Tant et si bien qu’une amie me l’a offert lors d’un swap. Depuis, j’attendais la bonne occasion de l’ouvrir, ayant un peu peur d’être déçue après avoir lu autant d’éloges.

Le début m’a scotchée. Pas d’émotion dans ce monde aseptisé. Pas de colère, pas de douleur. Il y a une procédure, un médicament pour tout. Si vous rêvez, il faudra raconter votre rêve à votre famille le lendemain. Famille construite par les dirigeants, suivant la raison. Pas d’amour non plus…

Ce monde si étrange, l’auteure nous le présente de façon clinique. Sans jugement, avec précision, elle nous permet de l’imaginer. Il dépasse largement les pires dystopies. Les humains sont transformés en robot.

A moins que… le sont-il tous ? Mais je n’ai pas envie de vous en dévoiler plus sur l’histoire, car elle est assez courte.

Je peux juste vous dire que si vous n’avez pas lu le passeur, il faut le lire, car autrement ce serait passer à côté de quelque chose. Imaginez, que serait un monde sans amour, sans couleur ? Lois Lowry nous le fait toucher du bout du doigt, bravo.

Même l’union des conjoints était étudiée tellement à fond qu’un adulte qui avait déposé une demande pour recevoir un conjoint pouvait attendre des mois ou parfois même des années avant qu’une union ne soit approuvée et annoncée. Tous les facteurs – caractère, niveau d’énergie, intelligence et centres d’intérêt – devaient se correspondre et s’équilibrer parfaitement.

D’autres avis chez : Lupa, Mypianocanta, Sia, Rose…

session 2   L

Station : La chute de Al Robertson

ID :

Auteur : Al Robertson – Traduction : Florence Dolisi – Editions Denoël, collection Lunes d’encre –  Parution : 19/01/2018  – 480 pages – Prix : 23€ – Genre : Science Fiction, Cyberpunk, polar

Quatrième de couverture :

Après sept ans de Guerre Logicielle entre les intelligences artificielles rebelles de la Totalité et l’humanité – dirigée par les dieux du Panthéon, des consortiums qui se manifestent très rarement à leurs adorateurs –, la Terre n’est plus qu’un gigantesque champ de ruines. La plupart des humains ayant échappé au conflit vivent à bord de Station, un immense complexe spatial.
Jack Forster a combattu les IA de la Totalité pour le compte du Panthéon, secondé par Hugo Fist, une marionnette virtuelle, un logiciel de combat ultra-sophistiqué installé en lui. Considéré comme un traître parce qu’il s’est rendu à la Totalité, Jack revient des confins du système solaire pour laver son honneur et trouver sur Station les réponses aux questions qui le taraudent depuis sept ans.
Mais le temps presse : le contrat de licence de Fist arrive bientôt à échéance ; au-delà, c’est la marionnette qui prendra le contrôle, effaçant irrémédiablement l’esprit de Jack, le condamnant au néant.

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