Kabu Kabu de Nnedi Okorafor

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Auteure : Nnedi Okorafor-  Couverture : Katarzyna Wimanska – Traduction : Patrick Dechesne- Les éditions de l’instant –   Parution :  01/05/2018 –  357 pages – Prix : 25 €– Genre : SFFF, afrofuturisme

Quatrième de couverture :

Au bord d’un pipe-line, une jeune femme joue de la guitare pour un zombie d’un genre particulier. Dans un village nigérian, deux soeurs investissent une maison que leurs parents ont fait construire mais qui, curieusement, n’est pas meublée. Au lieu de l’amener à l’aéroport, un chauffeur de kabu kabu, ces taxis clandestins qui hantent les rues de Lagos, emmène sa cliente au coeur des légendes africaines. Sur la côte de Calabar au début du vingtième siècle ou sur l’étrange planète Ginen, Arro-yo est une coureuse de vents, obligée de se battre pour exister malgré sa chevelure qui la désigne aux autres comme maudite

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Dust de Sonja Delzongle

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Auteur : Sonja Delzongle   – Editions : Denoël, collection Sueurs Froides – Parution : 02/04/2015 –  509 pages – prix :  20,90€ – genre : Polar, thriller

 

Quatrième de couverture:

Quelque part en Afrique, la mort rôde… 

2010. Dans un terrain vague de Nairobi, un gamin à vélo s’amuse à rouler dans une grande flaque sur le sable ocre. Du sang humain, répandu en forme de croix. Sans le savoir, le garçon vient de détruire une scène de crime, la première d’une longue série.

2012, à Nairobi. Une femme albinos est décapitée à la machette en pleine rue. Le tueur a emporté la tête, un bras aussi. Elle a été massacrée, comme beaucoup de ses semblables, parce que ses organes et son corps valent une vraie fortune sur le marché des talismans.

Appelée en renfort par le chef de la police kenyane, Hanah Baxter, profileuse de renom, va s’emparer des deux enquêtes. Hanah connaît bien le Kenya, ce pays où l’envers du décor est violent, brûlant, déchiré entre ultramodernité et superstitions. Mais elle ne s’attend pas à ce qu’elle va découvrir ici. Les croix de sang et les massacres d’albinos vont l’emmener très loin dans les profondeurs du mal.

 

Quelques mots :

La quatrième de couverture était plus qu’alléchante (oui c’est glauque, mais intriguant), aussi j’ai souhaité découvrir cette nouvelle auteur. J’ai eu le plaisir de partager ma lecture avec La chèvre grise. Mon ressenti ayant été mitigé, j’ai encore plus apprécié de pouvoir échanger au fur et à mesure de la lecture.

 

Mon avis :

Ici commence l’exercice difficile de la chronique littéraire. Il y avait tout dans ce roman pour qu’il me plaise, de très bonnes idées, une héroïne forte, un terrain qui m’attire, mais je ressors de ma lecture avec un avis peu enthousiaste. En effet, je trouve qu’avec tous les éléments présentés, ce livre aurait pu être mieux.

Il démarre de façon assez classique, par la présentation de l’héroïne, une profileuse française immigrée aux Etats-Unis. J’aime beaucoup les histoires de profilage dans les séries télévisées, ça partait donc plutôt bien. Malheureusement l’auteur nous colle tous les stéréotypes existant sur la seule personne de Hannah Baxter : fort caractère, passé difficile, elle tourne à la cocaïne, a aimé apprendre à tirer, lesbienne, immigrée dans un autre pays…. et rapidement nous aurons le droit en plus à radiesthésiste…. Rien que ça, pour la même personne… Ce best of ne sera malheureusement pas exploité. L’utilisation récurrente de cocaïne n’apporte rien au récit, c’est un élément du personnage, mais qui n’est pas exploité. Pourquoi ce départ pour les USA? Après tout ça n’apporte pas grand chose non plus au récit…

Et pour toute l’histoire ce défaut va revenir, des particularités qui ne seront pas développées et qui semble avoir été ajoutées là, sans aucune raison. C’est bien dommage car l’enquête va se dérouler au Kenya et j’ai trouvé que l’auteur dépeignait bien ce pays, elle ne présente pas la vision rêvée des safaris, mais une réalité crue, avec sa beauté et ses horreurs. Une seule intrigue avec un sérial killer n’aurait pas été suffisante, il y a donc également le commerce des organes d’albinos (argh). Les deux histoires sont très prenantes, donc ça passe. Mais peut-être aurait-il été possible d’éviter l’incursion chez les nazis… (oui oui, vous avez bien lu). 

En se perdant dans ces nombreuses histoires, quelques éléments sont un peu bâclés comme la fin de l’enquête sur le serial Killer. Elle retombe un peu comme un soufflé une fois le meurtrier découvert.

Pour conclure, il y avait du très bon dans ce livre : le cadre, les personnages, les deux intrigues principales, pas d’ennui. Malheureusement, je trouve qu’il y avait des éléments en trop et pas bien intégrés, qui ont nui à la qualité du récit. 

 « Un vieux réfrigérateur servait de chambre froide pour les organes frais et les viscères, qui attendaient d’être ensuite séchés et traités pour la fabrication des fétiches. La table de travail étaient jonchée de débris organiques divers, des morceaux de peau, animale ou humaine,des la nières de cuir, des fibres naturelles, des fragments d’os et même de météorites de Gao, ces pierres venues du ciel, aux vertus magiques. »

 

L’avis de ma binôme de lecture : La chèvre grise

Half Bad, tome 1 : Traque blanche de Sally Green

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Auteur : Sally Green  – Editions : Milan – Parution :  24/09/2014  – 382 pages – prix : 16,90€ – genre : fantastique, jeunesse

 

Quatrième de couverture:

Dans l’Angleterre d’aujourd’hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l’équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. A 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n’est pas comme tous les sorciers… Son clan va décider de l’enfermer : Nathan est piégé dans une cage, battu et menotté. Les frontières entre le bien et le mal n’ont jamais été aussi floues et menacées.

 

Voilà un livre qui a fait le buzz lors de sa sortie, à grand renfort de campagne promotionnelle. J’étais plutôt curieuse de le découvrir et j’ai eu la chance de le gagner sur le blog de Karline. La proposition d’une lecture commune dans le cadre du challenge jeunesse et young adult m’a motivée et hop! Voilà mon avis.

Mon ressenti :

La couverture du livre est très bien faite, elle donne envie de découvrir l’histoire de la personne enfermée, dont la main agrippe un grillage. Je n’ai pas été déçue, car dès le livre ouvert, l’auteur nous plonge dans le quotidien de Nathan, enfermé dans une cage. Pourquoi? Nous ne le découvrirons que bien plus tard. Ce début d’histoire pose beaucoup de question : qui est Nathan? Quels sont ses pouvoirs? Comment est-il arrivé dans cette cage? Tout cela m’a profondément intriguée et m’a donné envie de découvrir les réponses.  J’ai donc été entraînée par le récit. Après un début en fanfare, retour en arrière par flash-back pour apprendre l’histoire de Nathan. Complot, actions… l’histoire s’accélère et la vie de Nathan se complique pour arriver à la cage et à après. La fin est arrivée bien trop vite à mon goût, avec quelques éléments un peu précipité. si j’avais eu le tome 2 sous la main, j’aurais enchaîné.

Le récit est haché, donnant un rythme particulier au récit. Je trouve qu’il correspond au caractère de Nathan, un peu brut de décoffrage. La lecture est assez facile, mais bien écrite. Un bon accord pour de la littérature jeunesse/young adult. J’ai lu ce livre à un moment où j’avais besoin d’une lecture légère et cela correspondait parfaitement.

Nathan me fait penser à un chat de gouttière. Il a reçu beaucoup de cailloux et il est difficile de l’apprivoiser. La vie ne lui laisse pas beaucoup de choix et je la trouve tout bonnement injuste. L’histoire peut donc s’avérer difficile à lire pour les plus jeunes, car le pauvre Nathan n’est pas épargné, que ce soit physiquement que psychologiquement. Les autres personnages tiennent plutôt bien la route, sauf celui d’Annalise à la fin du livre. Ce qui lui arrive ne semble pas très cohérent et un peu bâclé.

Au final, une lecture récréative et assez facile à lire. L’histoire est très intéressante et présente une vision de la magie et des magiciens originales. Cependant il y a quelques couacs dans le récit.

 

 Lecture commune avec : Acro, Chani. D’autres avis chez : Mutinelle, Karline

Et toutes les informations sur le site internet dédié.

n°4 n°17 n°60

Martyrs, tome 1 de Olivier Peru

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Auteur : Olivier Peru – Edition : J’ai lu – Parution : 22/03/2013 – 694 pages – Prix : 16€ – Genre : fantasy

Quatrième de couverture :

Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d’un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer…

 

Ce livre offert en novembre par Petitetrolle et qui m’avait été plus que chaudement recommandé, dormait tranquillement dans ma bibliothèque. Mypianocanta m’a gentiment poussée à le lire en me le proposant dans le cade de LivraDeux pour pal’addict, au moment où elle en avait programmé une lecture commune. Difficile de résister dans ce cas.

 

Mon ressenti :

Certains lecteurs ont pu trouver le rythme de départ un peu lent. Au contraire, je me suis totalement retrouvée dans cette découverte progressive des différents protagonistes et de leurs particularités (comme les yeux dorés des Arserkers), mais également du royaume : le Reycorax où se déroule l’histoire, ou encore les différentes lois (la Rey Ley) et les nombreuses intrigues … J’ai parcouru tranquillement les différentes villes avec les frères Arserkers Irmine et Helbrand,puis appris à découvrir le roi, ses ennemis… Je trouve que le cadre s’est bien mis en place en dévoilant au fur et à mesure des éléments de l’intrigue principale. Cet intérêt n’a pas diminué de toute ma lecture. J’ai été un peu perturbée par une fin très brutale et qui apporte de nombreuses révélations.

Olivier Peru a le sens de la narration et emporte le lecteur dans son récit. Celui-ci, somme toute très classique pour de la fantasy, est parfois égayé de jeux de mot , qui m’ont bien fait rire comme : un nain potant… L’auteur a su ménager le suspens durant le récit, même si quelques « surprises » m’ont semblé évidentes, je me suis bien laissée prendre par la toute fin du récit. De nombreux éléments ont été posés pour le tome 2, qui s’annonce très prometteur.

Difficile de résister au charme des deux frères Arserkers, même si ce sont des assassins. Si au départ la balance penchait pour Irmine, elle a basculé pour Helbrand, quand son frère s’est révélé capable d’être un adolescent victime de ses premiers émois amoureux. J’avoue une certain intérêt pour Akinessa, la sœur du roi, qui reste dans son ombre tout en manœuvrant les nobles alors qu’elle n’est « qu’une femme ». Mais les personnages qui m’ont le plus fascinés, ce sont les fantômes. On ne sait pas encore quel sera leur rôle, mais leur présence quasi permanente m’intrigue au plus haut point.

Au final, Olivier Peru a créé un univers, qui bien qu’assez classique au premier abord, révèle au fur et à mesure de la lecture des intrigues très complexes qui en surprendront plus d’un. Une lecture qui m’a plu, mais j’attends beaucoup du deuxième tome annoncé pour cet automne.

 

Mes compagnons de lecture commune : Altaira Lisalor Acherontia,  Michou, Vepugyuya46, Rose, GalleaneSolessornanetVashta Neradaangelebb, Sia, LicorneCamille7Gilwen, Mypianocanta

 D’autres avis chez : Petitetrolle, Jae-Lou, BlackwolfPhooka, Dup, ….

n°8

 n°24  n°1

De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett

Quatrième de couverture :

L’Apocalypse! Depuis le temps qu’on en parle… Eh bien, c’est pour demain. Enfin, dans onze ans, très exactement. Depuis que Dieu a créé le monde et Satan l’enfert, chacun des deux cherche à tirer la couette à lui. Pour défendre leurs intérêts respectifs, ils ont leurs envoyés spéciaux sur terre. Côté Bien : Aziraphale (ange de son état, bibliophile et libraire à mi-temps). Côté Mal : Rampa (démon, lunettes noires et boots en peau de serpent, propriétaire d’une Bentley). Et l’Apocalypse, ça ne les arrange pas du tout. Parce que, vous savez ce que c’est, quand on vit quelque part depuis des siècles, on a ses petites habitudes. Alors ange et démon vont doubler leurs patrons et tout mettre en oeuvre pour faire capoter l’Apocalypse.

 

Deux « monstres » de la littérature de l’imaginaire se sont associés pour écrire. Pour certains cette lecture fût un coup de cœur, à moi de m’y coller. La lecture de ce livre a été l’occasion de participer à ma première lecture commune sur Le Cercle d’Atuan.

 

Mon ressenti :

Les premières pages sont un peu comme une grande introduction, les personnages sont présentés et le ton est donné. Le tout début a été un peu désorientant, dans le genre on passe du coq à l’âne (d’ailleurs je me demande toujours quand la terre a été créée…). Je n’ai sûrement pas tout compris. Puis heureusement je suis rentrée dans l’histoire et je me suis bien marrée ! Cette histoire est complètement barrée et souvent je me suis demandée comment ça allait tourner. L’enthousiasme est ensuite un peu retombé, même si j’appréciais toujours l’ambiance et l’écriture. Le dénouement est bien trouvé (et je suis plutôt d’accord avec la logique d’Adam).

Difficile de savoir qui a contribué à quelle partie, en effet je n’ai jamais lu de Pratchett et j’ai peu lu de Gaiman. A la lecture, on ne devine pas qu’il y a deux auteurs, le travail des deux auteurs s’étant parfaitement accordé. Ils ont réussi à créer un style unique, complètement loufoque.

J’ai complètement craqué pour Rampa et Aziraphale, sorte de Dupont Dupont. Ils sont sensés être dans des camps opposés : le ciel et l’enfer, mais tout ce qu’ils  souhaitent c’est continuer leur petite vie pépère. Leur manque d’application dans leur fonction respective va donner lieu à des situations cocasses. Imaginez, il se trompe d’incarnation de l’antéchrist…

Les scènes que j’ai adorées sont celles où ils font leurs gaffes ou bien celles où on en constate les effets. Par ex. la rencontre entre le molosse des enfers et l’antéchrist est un des moments que j’ai préféré.

Au final  ce fût une bonne lecture, mais pas le coups de cœurde certains. A lire pour une bonne tranche de rigolade.

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Jae-Lou, Acro, Lorhkan, Vert, Lhisbei, Rhi-Peann …

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