Kabu Kabu de Nnedi Okorafor

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Auteure : Nnedi Okorafor-  Couverture : Katarzyna Wimanska – Traduction : Patrick Dechesne- Les éditions de l’instant –   Parution :  01/05/2018 –  357 pages – Prix : 25 €– Genre : SFFF, afrofuturisme

Quatrième de couverture :

Au bord d’un pipe-line, une jeune femme joue de la guitare pour un zombie d’un genre particulier. Dans un village nigérian, deux soeurs investissent une maison que leurs parents ont fait construire mais qui, curieusement, n’est pas meublée. Au lieu de l’amener à l’aéroport, un chauffeur de kabu kabu, ces taxis clandestins qui hantent les rues de Lagos, emmène sa cliente au coeur des légendes africaines. Sur la côte de Calabar au début du vingtième siècle ou sur l’étrange planète Ginen, Arro-yo est une coureuse de vents, obligée de se battre pour exister malgré sa chevelure qui la désigne aux autres comme maudite

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Célestopol de Emmanuel Chastellière

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Auteur : Emmanuel Chastellière – Couverture : Marc Simonetti – Edition de l’instant –  Parution : 30/05/2017 –  342 pages – Prix : 22.50 € – Genre : steampunk,  nouvelle, SF

 

Quatrième de couverture :

Célestopol, la cité lunaire, la perle de l’Empire Russe, la ville de toutes les démesures, où toutes les technologies de ce XXème siècle naissant se combinent pour créer la métropole ultime. Célestopol, où à chaque coin de rue, la magnificence de ses merveilles architecturales rivalise avec l’éblouissement que provoquent ses automates affectés à mille et une tâches. Célestopol et ses canaux de sélénium dont la brume mordorée baigne en permanence la lumière des réverbères. Célestopol, la ville sous dôme, le défi ultime de l’humanité lancé aux étoiles.

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Délivrez-moi ! de Jasper Fforde

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Auteur :Jasper Fforde  – Traducteur : Roxane Azimi – Edition : 10/18 – Parution : 01/06/2006 –   444 pages – Prix : 8.80 € – Genre : fantastique, policier

Quatrième de couverture :

Thursday Next, détective littéraire et agent des OpSpecs, bénéficie d’un repos bien mérité après être rentrée dans l’intrigue du roman Jane Eyre grâce au portail de la prose et en avoir sauvé l’héroïne. Elle a aussi retrouvé l’homme de ses rêves, Landen, et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la voilà enceinte ! Seulement, la corporation Goliath ne l’entend pas de cette oreille, et pour la contraindre à libérer le criminel qu’elle a enfermé dans un poème de Poe, le groupe tout-puissant fait éradiquer son mari de la réalité – il serait mort dans un accident de voiture à l’âge de deux ans !
Seule Thursday se souvient que Landen a un jour existé… Mais maintenant que le portail de la prose a disparu, la jeune femme va devoir subir un entraînement spécial à la jurifiction – la police interne des livres – avant de pouvoir reprendre ses voyages à l’intérieur des chefs-d’oeuvre de la littérature.

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Anthologie des Utopiales 2016

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Auteur : Paolo BACIGALUPI, Ugo BELLAGAMBA, Karim BERROUKA, Simon BRÉAN, Catherine DUFOUR, Estelle FAYE, Raphaël GRANIER DE CASSAGNAC, Lev GROSSMAN, Olivier PAQUET, Ménéas MARPHIL, Ann LECKIE, Gérard KLEIN, Jean PETTIGREW  –  Editions ActuSF – Parution : 03/11/2016 – 349 pages – Prix :  15  € – Genre : nouvelles, Science-fiction

 

Quatrième de couverture :

En 2016, les treize nouvelles de l’anthologie officielle des Utopiales s’interrogent sur la thématique de la machine.

Pèle-mêle, on y croise ainsi une vieille dame artificielle pas décidée à mourir, un diable lumineux gardant un terrible secret, un homme dont plus de 50 % du corps a été remplacé par des prothèses, une femme robot aux charmes ambigus…
… mais aussi un concert virtuel plus vrai que nature, des tofus permettant de voyager dans l’espace, une course-poursuite de magiciens, un étrange artefact martien, un gentleman aux manières trop parfaites, un jeu vidéo meurtrier, une montre à l’origine de curieux décalages temporels, des truites psalmodiant en choeur «Innsmouth» et même André Brahic et une licorne.

Treize textes pour s’émerveiller, s’interroger et se marrer franchement, portés par treize plumes incontournables de l’imaginaire actuel, francophone comme étranger.

Mon avis :

Et c’est l’heure du retour de la vengeance, de la traditionnelle lecture commune, de l’anthologie des Utopiales avec Blackwolf! Le format anthologie va très bien avec la lecture commune et cette dernière facilite une lecture (plus ou moins) rapide de l’anthologie. Une lecture en mars cette année, oui la chronique a un peu tardé.

  • « De l’outil à la machine, et au-delà » de Gérard Klein (Préface)

Une introduction très intéressante au thème de la machine, bien construite. On a l’impression de recevoir un cour magistrale, parfois un peu complexe.

 

  • « La vieille dame » de Simon Bréan – INÉDIT

Cette première nouvelle nous fait rentrer pleinement dans le sujet et de façon très sympathique. J’ai beaucoup apprécié ce texte léger, qui présente les Intelligences Artificielles de façon très étonnante. On retrouve le thème du combat de l’homme contre la machine, abordé avec doigté. Une nouvelle qui m’a donné envie de découvrir d’autres textes de l’auteur.

 

  • « Pour Hesperia et pour la gloire » d’Ann Leckie (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon) – INÉDIT

A l’époque de cette lecture, je n’avais pas encore lu de texte de Ann Leckie. Heureusement que mon camarade de lecture m’a indiqué que ses livres étaient meilleurs que la nouvelle, car je suis complètement passée à côté. Le texte ne répond pas vraiment au thème, une histoire de voyage à travers une porte et de vie sur Mars. Mais ce qui m’a surtout gênée c’est un manque de cohérence. Je me suis creusée la tête pour enrichir ma lecture (en imaginant des cas tordus), mais non, rien à faire. Suivante !

  • « Deep Space Mine » de Catherine Dufour

J’ai beaucoup accroché au départ, des ados élevés par des robots grand frère qui remplacent des parents démissionnaires, ça nous faisait un bon terreau d’histoire. Malheureusement au fur et à mesure l’histoire part dans tous les sens. Et malgré de très bonnes idées, comme celle d’un jeu qui évoluerait en fonction de la personnalité des joueurs, je n’ai pas adhéré à la fin de l’histoire.

 

  • « La machine de l’année » de Raphaël Granier de Cassagnac – INÉDIT

Cette nouvelle se passe dans l’univers de Thinking eternity. Elle met en lumière l’un de ses personnages. J’ai apprécié ce micro spin-off. Une nouvelle agréable à lire.

 

  • « Fin de partie » de Lev Grossman. (Traduction : Jean-Daniel Brèque) – INÉDIT

Je ne connaissais pas l’univers des Magiciens de Lev Grossman. Je l’ai découvert avec plaisir dans ce texte tout en action et très rythmé (et un peu hors sujet…). Une nouvelle pop-corn qui se dévore facilement.

 

  • « Le Diable » d’Estelle Faye – INÉDIT

On retrouve bien la patte de l’auteur ici, avec des personnalités troubles et beaucoup de réflexion sous-jacente. L’obscurantisme religieux et le diable sont les thèmes principaux de la nouvelle. Mais qui est le diable ? La nouvelle est un peu courte pour aborder toutes les idées évoquées. Elle prend son temps au départ et la fin se révèle abrupte, j’en aurai voulu plus. Une de mes nouvelles préférées de l’anthologie.

 

  • « La montre » de Ménéas Marphil – INÉDIT

Nous ne sommes pas vraiment libres, nos choix sont prédictibles. Voici en quelques mots un résumé de cette nouvelle qui enfonce des portes ouvertes et est assez caricaturale.

 

  • « Purple Brain » d’Ugo Bellagamba – INÉDIT

Une nouvelle hommage à André Brahic, astrophysicien décédé en 2015. Difficile à apprécier à sa juste valeur quand on n’a pas connu le personnage.

 

  • « Tokyodôme » d’Olivier Paquet – INÉDIT

Olivier PAQUET nous propose un futur pour les groupes de musique, en réalité virtuelle, où les fans pourraient avoir les morceaux, les concerts qu’ils attendent (j’aimerais bien que ça existe histoire de voir un concert des Beatles 🙂 ). Une nouvelle bien construite, bien écrite, où les émotions sont parfaitement dosées. Une très bonne lecture.

 

  • « Modèle Mika » de Paolo Bacigalupi – INÉDIT

Sans doute la meilleure nouvelle de l’anthologie. Une tête coupée dans un sac à main, déjà ça met en place une bonne ambiance (uh uh uh). Quand un bot tue son propriétaire, qui est responsable ? Juste un regret sur la taille du texte qui est un peu court.

 

  • « Un gentleman » de Gérard Klein

Un peu de recyclage avec cette nouvelle de 1968. Une nouvelle clin d’œil, dans l’esprit de l’époque. Si vous la lisez j’attends votre avis sur l’emplacement du bouton marche-arrêt du robot-sexuel.

 

  • « La caverne aux tofus » de Jean Pettigrew – INÉDIT

 Un peu trop de tofu pour moi, à en friser l’indigestion. Quand les tofus permettent de voyager dans l’espace, moi je déconnecte.

 

  • « Le truc qui ressemble à une machine » de Karim Berrouka – INÉDIT

Un bon gros délire WTF qui m’a fait rigoler comme une tordue (ça détend après les tofus). Karim Berrouka nous propose une étrange machine qui recèle de nombreuses possibilités.

 

  • « Maman, Papa, la machine et moi » de J.-A Debats (Postface)

J.-A Debats a réussi l’exploit de lier toutes ces nouvelles, ce qui ne me semblait vraiment pas gagné. Elle nous offre un petit cours sur les machines, en faisant le tour des différents thèmes sur les machines, que l’on aurait pu s’attendre à voir traiter dans l’anthologie.

Pour conclure, déception cette année avec cette anthologie, avec seulement 4 nouvelles qui m’ont vraiment plu et trois autres agréables à lire. J’espère accrocher plus à celle de 2017. Heureusement je l’ai lu en lecture commune avec Blackwolf (avis ici), ce qui m’a motivé à la terminer.

D’autres avis chez : Xapur, Au pays des cave trolls

Fées & Automates : l’anthologie des Imaginales 2016

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Anthologie dirigée par : Jean-Claude Vantroyen – Illustration : Hélène Larbaigt – Edition Mnémos – Parution : 01/06/16 – 288 pages – Prix :  € – Genre : nouvelles

Auteurs : Paul Beorn, Pierre Bordage, Charlotte Bousquet, Fabien Cerutti, Lionel Davoust, Jean-Claude Dunyach et Mike Resnick, Estelle Faye, Pierre Gaulon, Gabriel Katz, Nabil Ouali, Benoît Renneson, Adrien Tomas, Cindy Van Wilder

 

Quatrième de couverture :

Le thème de l’anthologie des Imaginales 2016 ose le face à face entre deux personnages archétypaux provenant de mondes différents. La fée, figure principale de la rêverie médiévale, du fantastique, de la fantasy, et l’automate, un produit de la culture quasi industrielle, de la pensée scientifique, de la science-fiction. Deux univers qui s’opposent sans doute, mais dont la rencontre est propice à l’imagination et fait jaillir des étincelles. Cette anthologie va vous étonner et vous passionner.

 

Mon avis :

Voici venu le temps de la traditionnelle lecture commune autour de l’anthologie des Imaginales et cette année notre petit groupe compte cinq personnes. Cela demande un peu d’organisation, mais quel bonheur de discuter le soir même de nos lectures de la journée! (entre autres).

Un mot sur la couverture, que je trouve magnifique (normal c’est une œuvre de Hélène Larbaigt). Cette année elle est en plus en lien avec l’affiche des Imaginales et c’est une très bonne idée.

  • Préface de Jean-Claude Vantroyen

Nous découvrons un nouvel anthologiste cette année. La préface est surtout l’occasion de faire un peu connaissance avec lui. Il nous glisse au passage deux trois mots sur les automates et les fées.

  • Smoke and mirrors d’Estelle Faye

Une ambiance mystérieuse, des références au cinéma, des héros amochés… on retrouve bien la plume d’Estelle Faye pour une nouvelle étrange. On voit la société évoluer et les fées se faire déposséder de leur pouvoir de bénédiction/malédiction de manière surprenante. Le merveilleux fait peu à peu place au pragmatisme pour le meilleur et pour le pire.

  • Le rouet noir de Charlotte Bousquet

Une écriture magnifique pour une histoire qui malheureusement ne m’a pas portée.  Le début et l’univers m’ont beaucoup plu, puis j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs et que la fin était assez abrupte. Elle est décevante par rapport à tout ce qui est développé. 

  • Le crépuscule et l’aube de Fabien Cerutti

Le récit est très bien maîtrisé et l’histoire entraînante. La nouvelle se déroule dans l’univers des livres de Fabien Cerutti. Je ne les ai pas lus, mais cela ne m’a pas du tout gêné. L’auteur arrive à développer un univers complet très rapidement. J’ai beaucoup apprécié la relation surprenante entre l’automate et les fées. Les personnages sont percutants. Un texte qui m’a vraiment donné envie de découvrir les romans de Fabien Cerutti.

  • Le comte et l’horloger de Benoît Renneson

Un texte assez classique, sans grande surprise. Les personnages, l’histoire sous forme de conte, sont plutôt simplistes.

  • L’énergie du désespoir de Adrien Tomas

Un très bon moment de lecture avec cette histoire très bien menée. En peu de pages, l’auteur développe un univers complet. Le rythme est enlevé, les personnages ont du caractère (notamment la chasseuse, qui m’a beaucoup plu). Les réflexions de l’automate sont également savoureuses. Enfin le lien entre les fées et les automates est très intéressant.

  • L’étalon de Paul Beorn

Une très bonne idée de départ (je n’en dit pas plus pour ne pas vous spoiler), une écriture agréable et un point de vue qui change pour une fois sur l’évolution des hommes par rapport aux fées. Un texte sympathique, mais avec un ou deux raccourcis.

  •  Magie de Noël de Gabriel Katz

Ambiance… un Paris plutôt dark, un peu post-apocalyptique, des quartiers fermés, des produits interdits… Tout pour me plaire, mais quelques points auraient pu être un peu plus développés. Ce qui a donné lieu à de longs débats sur la durée de vies des automates, l’arrivée de la police etc.

  • Al’Ankabüt de Nabil Ouali 

J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture très poétique de Nabil Ouali. Le choix du contexte est très intéressant : un pays en pleine guerre qui n’est pas sans faire penser à la Palestine, la Syrie…  avec un message sur la beauté et l’art en temps de guerre, qui fait réfléchir. Par contre j’ai trouvé quelques incohérences concernant le personnage principale. Cette enfant se comporte comme une enfant très jeune, parfois comme un adulte, c’est assez déstabilisant. Le lien avec le thème n’est pas des plus évident.

  • Le tour de Vanderville de Pierre Gaulon 

Un début de nouvelle très prenant et intéressant, avec une ambiance un peu freak show. Malheureusement cela ne dure qu’au début et l’auteur retombe très vite dans un récit très classique avec une fin trop gentille.

  •  AuTOMate de Pierre Bordage

Une nouvelle qui m’a laissée perplexe, avec un début de texte qui m’a mis très mal à l’aise. L’idée de comparer des hommes à des automates est intéressante, mais le texte est bourré de clichés et les ficelles bien trop grosses. 

  • Son dernier coup d’échecs de Jean-Claude Dunyach et Mike Resnick  

Une histoire très riche, un récit bien construit, une fin intelligente… une bonne nouvelle pour synthétiser ! Pour vous donner envie de la lire, imaginez un conflit interstellaire qui se termine par une partie d’échec avec des limaces extraterrestres ! Si vous souhaitez plus de profondeur, il y a aussi toute la construction du robot joueur d’échec, mais chut ! Je n’en dis pas plus.

  •  Tsimoka de Cindy Van Wilder

Une nouvelle qui colle parfaitement au thème, sans lourdeur. Elle se déroule dans l’univers des Outrepasseurs, mais si vous n’avez pas lu les livres cela ne gêne absolument pas la compréhension. Le texte est très bien construit et l’on retrouve la patte de l’auteur. L’histoire entre les deux héroïnes est très bien menée. Une lecture très agréable.

  • Le plateau des chimères de Lionel Davoust

J’ai mis un peu de temps pour rentrer dans la nouvelle, mais dès l’échange du « combattant » avec « l’entité » j’ai été intéressée par la joute verbal. Peu habituée à l’univers d’Evanégyre, je n’ai pas du tout vu venir la chute contrairement à certains. Un texte très bien construit.

 

Pour conclure : Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L’art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.

 

Les avis de mes camarades de lecture commune : Blackwolf, RoseSnow et Ptitetrolle.

 

D’autres avis chez : Boudicca

 

Les années précédentes : Trolls & LicornesBardes et SirènesElfes et Assassins.