Le dernier apprenti sorcier, tome 1 : Les rivières de Londres de Ben Aaronovitch

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Auteur : Ben Aaronovitch –  Editions J’ai Lu Collection Nouveaux Millénaires– Parution :  – 380 pages – prix : 18.50 € – genre : fantastique, urban-fantasy

 

Quatrième de couverture:

L’agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu’au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel. .. s’il n’était mort depuis plus d’un siècle ! Et Peter n’est pas au bout de ses surprises : recruté par l’énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l’unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d’incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s’il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres…
Voilà un livre qui lors de sa sortie m’avait furieusement tenté du fait de sa quatrième de couverture et de quelques échos sur la toile. Mais une fois entré dans ma bibliothèque il a dû sagement attendre d’en ressortir, comme beaucoup d’autres.
Mon ressenti :
Le début du livre nous donne rapidement le ton du récit : de l’humour très british, un héros pas très héroïque et beaucoup de surnaturel. Cela m’a tout de suite plu, un bon mélange savamment dosé. L’auteur va nous faire visiter les rues de Londres (on a l’impression d’y être) à la suite de Peter, qui est passé de policier stagiaire à élève sorcier, en ayant cru se retrouver à classer la paperasse. Cela peut sembler rocambolesque, mais pas de problème l’histoire se déroule sans accroc. Bien entendu ce n’est pas un long fleuve tranquille et notre héros va se retrouver à gérer les divinités des rivières, des fantômes… Bref une histoire palpitante jusqu’à la fin.
Ayant lu ce livre peu de temps après avoir été à Londres, j’ai adoré que l’auteur nous promène d’un quartier à l’autre. Loin du guide touristique, l’écriture allie flegme anglais, humour et actions.
Le personnage de Peter m’a beaucoup plus. Cet anti-héros débonnaire incarne le gentil pote, un peu à côté de la plaque dans son travail conventionnel de policier.  Son acceptation du surnaturel est peut être un peu rapide, mais son acharnement à apprendre des sorts fait plaisir à voir. Heureusement son maître Nightingale est là pour donner un peu de sex-appeal à l’histoire. Ce tome 1 ne donne que peu d’information sur ce personnage intrigant. 
Au final, une lecture qui m’a bien amusée. L’écriture m’a en plus beaucoup plu. Ce qui est sûr, c’est que je vais lire la suite des aventures de Peter.
D’autres avis chez : Licorne, Snow, Dup, Blackwolf, Herbefol

Escale à Londres 

n°44   n°12

Le chat noir d’Edgar Allan Poe

Aujourd’hui dans le cadre du challenge d’Halloween la thématique proposée est : Chats noirs. « Les chats noirs portent bonheur. La preuve les sorcières en sont accompagnées. »

L’occasion pour ouvrir le magnifique recueil d’Edgar Allan Poe : Les contes macabres, illustré par Benjamin Lacombe.

Pour ne pas frissonner d’angoisse je préfère lire ces nouvelles à petite dose.

Il est très difficile de vous parler du génie de Poe, il parle de la noirceur humaine avec beauté, rend presque élégant le macabre, le tout dans une ambiance  glauque. Le personnage principal incarne la bonté au début du récit pour finir par être un infâme meurtrier, nous allons le suivre dans sa dégringolade au fur et à mesure du récit. Point de happy end, car si le méchant est attrapé il a déjà accompli bien des méfaits.

Le texte est superbement illustré par Benjamin Lacombe. Les images nous plongent en plein XIXème siècle.

Dans un autre genre, il y a les illustrations de Gris Grimly. elles valent égalment le coup, mais dans un tout autre registre.

C’est fou comme ces illustrations différentes donnent l’impression de lire deux textes différents…

 

Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de S.G. Browne

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Auteur : S.G. Browne – Editions : Mirobole, collection Horizons pourpres – Parution :  – 378 pages – prix :  21 € – genre : fantastique

 

Quatrième de couverture:

Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants Anonymes.

Mais lorsqu’un zombie solitaire l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue au rôle très médiatisé de porte-parole de la cause zombie, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs et aux plateaux d’Oprah Winfrey. Sombrement drôle, étrangement touchante et suffisamment saignante, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement mourir de rire. Mais auparavant, vous devrez avoir fait connaissance avec tous les amis d’Andy…

 

Ma libraire m’avait déjà recommandé ce livre plusieurs fois, le titre m’avait convaincu, la couverture séduite (les couvertures de chez Mirobole sont superbes) et j’ai eu la chance de le gagner sur le blog de Cornwall (combo!). Alors un grand grand merci à toi Cornwall pour ce concours.

 

Mon ressenti:

Commencer un nouveau livre, d’un auteur qu’on ne connaît pas et qui n’a pas tenu le haut de l’affiche dans tous les médias, c’est comme partir à l’aventure. Elle peut se passer bien ou mal ou encore laisser indifférent. Mais quelques fois, elle vous file une sacré claque. Ce fût le cas avec ce livre, dont la lecture s’est avérée totalement jouissive (si si promis). Je me suis éclatée du début jusqu’à la fin, je ne vois pas comment dire autrement. Maintenant il va falloir réussir à en parler…

Ici point d’horreur, mais beaucoup d’humour. Les zombies ne ressemblent pas à ceux de Romero, ce sont juste des anciens vivants, qui se sont réveillés une fois mort. Ils doivent faire face à de nombreux problèmes comme : la décomposition, la gestion du stress lié à leur décès (heureusement pour ça ils ont des groupes de soutiens, des séances chez le psy) et surtout le comportement à leur égards de leurs anciens camarades vivants. Une façon d’aborder, mine de rien, avec beaucoup d’humour des sujets plus graves comme celui des minorités.

Le récit est fait à la première personne et je me suis sentie vraiment impliquée dans la vie d’Andy, comme si je le suivais, perchée sur une de ses épaules. Non je ne pars pas en vrille, j’ai juste lu Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour. Une grande réussite de l’écriture de S.G. Browne est cet effet d’entraînement et son humour désopilant permanent.

Vous l’aurez compris je suis devenue une vrai fan d’Andy, défenseur de la cause des zombies et auteur d’haïku (certes il a mangé ses parents, mais c’est accessoire). En effet, pour se calmer, rester zen, il en compose sur les conseils de son psy. 

 Au final, une lecture addictive, qui rend gaie. Je ne veux pas vous en dire plus à part : lisez-le !

 

 Pour le plaisir, un des haïkus d’andy :

Chair réanimée
Bouillie d’organes putréfiés
Ragoût au formol

D’autres avis chez : Cornwall, Book en stock, AcroLune, Mylène

n°1 

 n°47

Le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël de S.G. Browne

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Auteur : S.G. Browne – Editions : Mirobole, collection Horizons pourpres – Parution : 19/09/14 – 222 pages – prix : 18.00 € – genre : fantastique

 

Quatrième de couverture:

Pauvre Andy Warner. L ex-star contestataire des morts-vivants a passé une année entière soumis à des tests expérimentaux dans un laboratoire de recherches sur les zombies dans l Oregon. Heureusement, un miracle se produit : à quelques jours de Noël, il parvient à s échapper et fausse compagnie à ses poursuivants en enfilant un costume de Santa Claus. Le déguisement parfait… À deux réserves près : des collègues de décomposition le reconnaissent et exigent de lui qu il soit leur chef ; et une adorable fillette solitaire le suit partout, convaincue qu il est vraiment le père Noël… Une comédie horriblement délicieuse à lire sous le sapin.

 

La Voie des indés permet de valoriser à chaque rentrée littéraire l’édition alternative. J’avais eu la chance de participer à cette action l’année dernière et je remets ça avec plaisir cette année. Comme premier titre (même si cette chronique arrive en seconde position) j’ai choisi cette histoire de zombie, car j’ai déjà dévoré avec grand plaisir le premier tome des aventures d’Andy : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de S.G. Browne.

 

Mon ressenti :

Si vous n’avez pas lu Comment j’ai cuisiné …, ce n’est pas grave. Le seul spoiler sur les aventures précédentes d’Andy est qu’il est toujours vivant. Enfin,  façon de parler pour un zombie… Vous aurez aussi quelques informations sur sa vie amoureuse, mais ce n’est pas grave. Bref, quel plaisir de retrouver Andy! Nous l’avions quitté en mauvaise posture à la fin de l’opus précédent, on le retrouve ici en cobaye dans un centre militaire, après un début dans une ferme de cadavre, ce qui n’est pas forcément mieux. Vous l’aurez compris l’ambiance est toujours aussi… je cherche une façon de la décrire, glauquo-marrante! Car l’humour est toujours là, décapant, grinçant, marrant. Cette histoire est moins engagée que la précédente, mais elle est quand même très originale. C’est un véritable conte de noël que nous présente S G. Browne, même si l’ambiance n’est pas sans rappeler celle du film grimlins.

Même n’y a plus la surprise de la découverte de la plume de l’auteur ou du monde d’Andy, il y a toujours le plaisir de la lecture. Il reste entier, l’écriture de S. G. Browne étant très agréable à lire.

« Si vous n’avez jamais repris connaissance dans une ferme de cadavres, vêtu d’un costume de Père Noël, la cervelle explosée à l’arrière de votre crâne, alors vous ne pouvez pas comprendre. »

Les personnages sont également des atouts majeurs du récit. Andy décrit toujours sa situation avec beaucoup de cynisme et de réalisme, teintés d’humour. Si, ici, il a un peu abandonné ses idéaux de reconnaissance de la cause des zombies (il faut dire qu’il l’a un peu desservi),  il donne toute sa place à l’amour et à la magie de noël (sortez les zombies bisounours!).  Les frères Zack et Lucke sont les grimlins de l’histoire, capable de manger un humain vivant tout en chantant des chants de noël…

Au final, toujours un très grand plaisir de découvrir les aventures d’Andy, même s’il n’y a plus autant de surprise. A mettre sous tous les sapins.

 

 D’autres avis chez : Cornwall, Mylène

n°2  n°48  

La Mécanique du Coeur de Mathias Malzieu

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 Auteur : Mathias Malzieu – Edition : J’ai Lu – Parution : 30/03/2009 – 178 pages – Prix : 5,80 €- Genre : fantastique, conte

 

Quatrième de couverture :

Edimbourg, 1874.
Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à. l’accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d’éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d’état amoureux. Mais le regard de braise d’une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à toit pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu’aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l’amour comme sa cruauté. 

 

Appréciant les textes des chansons du groupe Dyonisos, j’étais assez curieuse de découvrir ce livre écrit par le chanteur Mathias Malzieu.

Mon ressenti :

Dès le début du livre, l’auteur nous plonge dans son univers doux dingue, où un coucou suisse peut faire fonctionner le cœur gelé d’un nouveau né. Ce conte fantastique va nous mener en Espagne en compagnie de Jack et de Georges Melies. Jack va faire le dur apprentissage de l’amour sur fond de texte poétiquo-lyrique et d’ambiance un brin steampunk. Mais tout n’est pas aussi simple qu’il y paraît et la fin va réserver des surprises au lecteur. 

Le style est très particulier, si vous avez l’habitude des textes de Dyonisos vous ne serez pas dépaysé. Poésie et mots d’aujourd’hui s’entremêlent gaiement pour donner ce ton si particulier, qui peut surprendre.

Le personnage de Jack m’a attendri et je trouve que, si parfois, il cède au ton Caliméro, on peut se dire qu’il n’a pas été préparé à affronter la vie, n’étant pas sorti de chez lui avant ses 11 ans. Par contre, je m’interroge quant à Madeleine (la sage-femme), pourquoi ne pas décider d’adopter Jack? Ou encore, pourquoi ne l’aide-t-elle pas à grandir?

Au final, je me suis laissée portée par la lecture de ce conte fantastique. Le style si particulier de Mathias Malzieu lui donne toute sa saveur, pour une fin qui m’a laissée mi-figue mi-raisin.

  Session 26 : Coeur  n°39