Côté face d’Anne Denier

Je remercie vivement Stellablogueuse de faire voyager ce livre, ce qui m’a permis de le lire.

Quatrième de couverture : 

J’étais en retard et si ce n’avait pas été le cas jamais je n’aurais pris ce tram et jamais je ne l’aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j’ignorais l’existence. Un autre côté de moi-même. « Te séduire, t’emmener, te torturer, te violer et t’assassiner. » J’avais une vie…

 

Ayant vu beaucoup de commentaires sur ce livre sur Livraddict, ainsi qu’une soirée avait eu lieu avec l’auteur, j’avais envie de le lire. Actuellement il n’est plus imprimé (il était « auto-édité), car il va être édité par une « vraie » maison d’édition. J’avais fureté sur les propositions de livre voyageur et décidé de participer à un voyage. Stellablogueuse l’a proposé. Et voilà : A + B etc. le livre est arrivé chez moi!

Je ne sais pas si la maison d’édition va garder la couverture actuelle, mais je l’espère. Je la trouve magnifique. En plus elle donne une impression de mystère, qui va très bien avec le récit.

Cette histoire, justement :

On suit l’histoire d’une adolescente montpelliéraine (impossible de me rappeler puis de trouver son nom). Suite à une grave chute, la mémoire d’une autre personne, Hyla, va s’imposer à elle. Qui est Hyla, quels sont ces hommes dont elle se souvient : Côme, Nebel? Qui est-elle?

 

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire au début. Je trouvais le texte sympathique, mais sans plus. J’appréciais les touches d’humour. J’ai aimé suivre l’héroïne dans Montpellier, elle passait par plein de rues que je connais, souvenir souvenir… Bref, ça n’avançait pas trop, et puis tout à coups après une centaine de page c’était partit. J’étais « à fond » dedans et quittais le livre à regret. Alors, pourquoi cette engouement ?

Tout d’abord, pour le style de l’auteur. Une écriture toujours juste, qui ne rend jamais le récit aberrant. Quand la narratrice est dans sa peau d’ado, on n’a aucun mal à y croire, la vie, les pensées et l’humour  « Je lui répondis avec un regard de poisson mort ». Quand on bascule au début du 19ème siècle, là encore tout est cohérent, les descriptions, la place de la femme. L’écriture est fluide, agréable à lire. Pour l’histoire : les histoires de type « réincarnation », « réminiscence », ont déjà étés abordées que ce soit, en littérature, ou au cinéma. Qu’importe, le récit n’a aucun rapport avec ces histoires existantes. Le fantastique s’intègre parfaitement au présent. Je n’en dirais pas plus, je veux garder la surprise pour les prochains lecteurs.

J’ai adoré les moments dans le livre où l’humour s’exprime (même s’il est très noir), notamment à l’anniversaire de la meilleur amie de l’héroïne. Celle-ci avec beaucoup d’auto-dérision se compare à un cafard (pas le choix il faut lire le livre pour comprendre). Pourquoi j’ai eu du mal à accrocher au départ ? Je ne sais pas. Il y a seulement un passage qui m’a mis mal à l’aise, celui de l’accident. Elle chute devant, son père, à cause du chien de son frère. Sans doute que les implications en terme de drame familial étaient un peu trop lourde pour moi.

Les évènements dans le passé se passent principalement en Allemagne. L’époque semble judicieusement choisie entre Faust, la Bohème. elle se prête aux mystères et aux intrigues.

Bien entendu je n’ai pas aimé les »méchants », les meurtriers, Côme, du fait de leurs actions, de sa noirceur. Dans les camarades de classes j’ai apprécié « N°1 » qui tente de dédramatiser la situation grâce à l’humour. Il est facile de se prendre d’affection pour l’héroïne, son humour, sa façon de réagir face à tout ce qui lui arrive. Par contre je ne sais pas vraiment quel est mon sentiment vis à vis d’Hyla. D’accord elle n’a pas eu le choix au départ, mais après? Elle a préféré le crime à la mort. Je reste indécise.

Vous l’aurez compris, j’ai aimé! Le fil conducteur est une histoire d’amour, mais ce n’est pas une histoire de romance, pas de mièvrerie, pas de sexe. Des sentiments, sublimés. L’histoire pourrait tout à fait en rester là, mais Anne Denier a écrit une suite, alors vivement 2013, que la suite soit éditée et que je l’achète!

 

17 lunes de Kami Garcia et Margaret Stohl

Quatrième de couverture : « Je n’aurais jamais imaginé que Lena pouvait me fuir ou me cacher des choses. Qu’un jour arriverait où nous ne comprendrions plus. Mon statut de Mortel m’interdisait l’accès au monde des Enchanteurs, mais était-ce une raison pour rompre tout lien ? Après le désastre du seizième anniversaire de Lena, j’vais pensé que l’aimer et la soutenir suffiraient. Mais il fallait croire que je m’étais trompé. »

Ayant bien aimé la lecture de 16 lunes, c’est avec plaisir que je me suis inscrite à la lecture commune proposée par Angelbb sur Livraddict.

 

L’histoire en quelques mots

Ce livre est la suite de 16 Lunes, on y retrouve donc les mêmes personnages, ainsi que des nouveaux. Il traite de la vie d’enchanteurs et d’humains.  Lena tente de faire face à la mort de son oncle et s’éloigne d’Ethan. Elle n’a pas choisi entre la voie des ténèbres ou celle de la lumière et ce non-choix sera présent dans tout le livre. Ethan, face au comportement de Lena, trouve du réconfort auprès d’une nouvelle amie Liv. Celle-ci souhaite devenir gardienne. C’est très très synthétique mais il est difficile de faire une synthèse de l’histoire sans trop en dévoiler.

Mon impression 

Le début du livre ne m’a pas plus emballé que ça. On retrouve nos héros à la suite du drame qui s’est déroulé lors des 16 ans de Lena. Nathan lui court après, elle s’éloigne… J’ai trouvé que l’histoire mettait un peu de temps à se lancer. En fait, c’est un peu l’ambiance du livre, une ambiance pesante, une impression que rien ne se passe, mais que quelque chose va arriver.

A la lecture je trouve qu’on ne se rend pas du tout compte qu’il y a deux auteurs. Je me demande laquelle apporte quoi. En tout cas cela ne pose pas de problème de lecture, celle-ci est très fluide. Le choix du narrateur change par rapport à de nombreux romans de fantasy, car c’est un homme. Mais finalement les réflexions sont un peu les mêmes, que si le narrateur était une femme. Cela est sans doute dû aux auteurs qui sont des femmes, ou alors pensent-ils comme nous? (Là j’ai un gros doute 😉 ).

J’ai moins aimé Lena dans ce livre, je l’ai trouvé inconstante. Même si la fin de l’histoire permet de comprendre pourquoi cela n’a pas fait dissiper ce sentiment. J’ai beaucoup aimé le personnage de Liv, petite bibliothécaire, grande aventurière. Elle n’est pas faite pour la passivité des gardiennes, même si elle en a le savoir et les compétences. J’aime toujours Amma, sorte de grand-mère omnisciente avec de super pouvoirs.

Le cadre d’une petite bourgade du Sud des États-Unis se prête bien comme décor de guerre entre les enchanteurs des ténèbres et ceux de la lumière. Les vieux bâtiments (et les grands-tantes) recèlent à souhait de mystères et de surprises. Le cerveau du lecteur n’a aucun soucis pour s’y projeter.

J’ai vraiment apprécié les passages où Ethan découvre les tunnels qui permettent de passer d’un lieu à un autre, d’un monde à un autre. Ces moments sont plein de suspens et de découvertes mystérieuses. Par contre je n’ai pas aimé le premier tiers du livre où Ethan se questionne par rapport à Lena (elle m’aime ou pas etc.).

 Au final, j’ai bien aimé ce livre malgré quelques longueurs. J’ai été heureuse de retrouver le monde des enchanteurs mais sans plus. J’attendrais que la suite 18 lunes sorte en poche pour le lire, mais je le lirais.

 

Les participants à cette lecture sont :Angelbb, Audel, tweety805,   so-kelly, Kincaid40,  Kassandra,  Michou,  Antomilna,  Danouna, June