Prix des Lecteurs 2014 du livre de poche polar : le résultat du mois de mars et la sélection d’avril

 

En mars j’était en accord avec le  jury, en effet j’ai voté pour Il faut tuer Lewis Winter et voici les résultats du vote :

 Le jury Polar a majoritairement voté pour « Il faut tuer Lewis Winter » de Malcom Mackay,

– 74 votes pour Il faut tuer Lewis Winter  de Malcom Mackay,

– 55 votes pour Citrus County de John Brandon,

Retrouvez tous les avis sur ce livre ici et ma chronique .

Je suis en pleine lecture de la sélection d’avril, qui est:

     

Les chroniques du chat noir : Le lien de Ghislain Meurlay (OCDC 2014)

 

ID :

Auteur : Ghislain Meurlay  – Les Editions du Panthéon – Parution : 16/09/13– 128 pages – Prix : 12,80€ – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Que feriez-vous si vous étiez un redoutable tueur en série ? Un tueur impitoyable, dont le seul nom fait froid dans le dos… Le Chat Noir. Que feriez-vous si votre dernière victime était le plus grand baron de la pègre ? Si nul n’était en mesure de vous dire où il est, ni qui il est ? Si c’était un « Fantôme » ? Et si la seule personne capable de l’identifier était un type bien, sans histoire ?

 Que feriez-vous, si vous étiez le plus grand baron de la pègre ? Un baron impitoyable, dont le seul nom fait froid dans le dos… Le Fantôme. Que feriez-vous si du jour au lendemain, vos hommes de mains se faisaient éliminer les uns après les autres, par un tueur en série ? Si vous étiez le plus grand baron de la pègre, insoupçonné et insoupçonnable ? Et si la seule personne capable de vous identifier était un con, un emmerdeur ?

Que feriez-vous si vous étiez ce con, cet emmerdeur… mais qu’au fond vous êtes ce type bien, sans trop d’histoires ? Si vous vous retrouviez dans une guerre qui vous dépasse largement ? Si dans cette guerre vos proches étaient traqués, éliminés ? Et si la seule chance qu’ils aient de rester en vie, impliquait inévitablement votre mort ?

 

 n°3

Mon ressenti :

La quatrième de couverture était assez intrigante. Mais je n’ai pas vraiment retrouvé les personnages présentés dans le livre. L’histoire commence avec le chat noir en pleine action, qui tue un dealer. Changement de scène, nous voilà avec le personnage soit disant banal, Ugo, à son travail. Les scènes vont ensuite rapidement s’enchaîner, mais de façon pas très réaliste. J’ai trouvé les enchaînements trop rapides, peu crédible. La fin expliquerait tout en ayant recourt au fantastique… mais qu’est-ce que cela apporte de plus?

L’auteur l’annonçait dans son avant propos, il avait souhaité écrire un récit rapide, qui se lise comme l’on regarde une série télé. Certes le livre se lit rapidement, mais il manque de cohérence et le lecteur peut avoir l’impression de lire le résumé d’un livre.

Les personnages présentés en quatrième de couverture présentaient un sacré caractère. Mais même si le méchant s’appelle bien le fantôme, le récit ne le rend pas effrayant. Quant au chat noir, il ne semble pas avoir le moindre problème à trouver le fantôme. Et ce « gars bien », il réagit de façon plutôt surprenante à toute cette histoire.

Au final, une écriture plutôt agréable, mais une histoire qui manque de cohérence.

De fil en aiguille de Lydie Lemaire Williams

ID :

Auteur : Lydie Lemaire Williams – Edition : Atout lignes – Parution : septembre 2013 – 192 pages – Prix : 15 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Le don d’empathie ! Bénédiction ou malédiction ?
Que feriez-vous si vous étiez en mesure de percevoir les émotions des gens autour de vous ? L’euphorie, l’amour et le bien-être ne sont malheureusement pas les seuls sentiments éprouvés par l’être humain. Le stress, la peur, la douleur et la haine en font également partie. Seriez-vous capable de supporter un tel flot de sensations, parfois au même moment ?

Morgane Liemare, psychologue pour enfants et consultante à la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres parvenait à canaliser son empathie. Le capitaine Franck Benafi fit de nouveau appel à elle pour l’aider à résoudre un crime commis au bois de Boulogne. Cette fois, Morgane n’allait pas seulement démasquer le meurtrier, mais également changer le cours de la vie de Rémi…

 

 n°2

 

L’histoire commence par un bref résumé de la vie de l’héroïne Morgane. En fait, il s’agit du résumé du tome 1, ce livre étant la suite des histoires de Morgane. Le texte attaque ensuite en présentant les protagonistes de la police, une présentation qui s’éparpille et qui présente des détails peu pertinents pour l’histoire. Cela est assez représentatif du reste du livre. Il y a de bonnes idées, mais qui ne sont pas développées et des morceaux du texte qui s’apparentent plus à du remplissage. C’est le cas de la scène de sexe entre Morgane et son mari, qui n’apporte strictement rien au récit, ou encore quand on apprend que le bureau des infirmières a changé de place. Ce livre est un polar, mais il n’y a pas de suspens, le lecteur voit immédiatement qui est le coupable et sa découverte se fait très facilement.
Le livre est assez court, mais la lecture est ralentie par des maladresses et des lourdeurs dans le texte. Le vocabulaire n’est pas cohérent. Il est moderne en général, mais ponctué de termes qui semblent inapproprié, par exemple l’auteur utilise plusieurs le verbe bafouer plusieurs fois pour parler du viol de l’héroïne, pourquoi ne pas utiliser violer ?
Les personnages ne sont pas convaincants. L’héroïne est une psychologue, empathe et clairvoyante. Cette capacité là ‘n’est pas du tout utilisée dans le récit, à quoi bon la présenter. Concernant le travail de psychologue, celui-ci tient presque de la magie. Pae exemple, en trois phrases elle arrive à ce qu’un adolescent abusé sexuellement se confie à elle et « pouf » la dépression de celui-ci s’envole. Ce n’est vraiment pas crédible. Concernant son fils, Rémi, je ne vois pas ce qu’il apporte au récit. Des détails sont donnés sur d’autres personnages et pas du tout exploité, comme pour le médecin légiste ancien toxicomane, qu’est-ce que cela apporte au récit? Rien.
Au final, une lecture décevante mais très rapide.

Il faut tuer Lewis Winter de Malcolm Mackay

ID : Auteur : Malcolm Mackay – Edition : LGF, Le livre de poche policier – Parution : 29/01/2014  –  309 pages –  Prix : 7,10 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Tueur à gages, un métier que Calum MacLean prend très au sérieux. Ce qui fait de lui un pro, c’est son perfectionnisme. Une préparation prudente et minutieuse est essentielle à ses yeux Ainsi il pourra éviter de tomber dans les filets de la police et conserver non seulement sa liberté mais aussi son indépendance. Sur ce dernier point Calum est intraitable : préserver son statut de free-lance de la gâchette sans passer sous le contrôle d’un caïd. Mais voilà, il arrive à Glasgow comme ailleurs que les boss se déclarent la guerre et que l’on se retrouve pris entre deux feux…

Voici le livre que j’ai préféré au mois de mars parmi les deux proposés dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche.

Mon ressenti :

Point de suspens, point d’attente, dès les premières pages Malcom Mackay nous fait rentrer dans la tête de son personnage principal : Calum MacLean, tueur à gages. Le lecteur va alors découvrir les pensées les plus intimes, mais aussi les détails les plus anodins de la vie d’un tueur à gages. Aviez-vous déjà réfléchi à comment planifier un meurtre ? A faire de cette activité votre vie? A travers ce récit, nous découvrons tout.

Le style de l’auteur est surprenant. Chaque scène est décrite avec le point de vue d’un personnage. Du coup, nous ne nous retrouvons pas dans la tête d’un personnage, mais de tous ceux de l’histoire, ce qui nous en donne une vision très globale. Cette façon de faire m’a beaucoup plu.

Même si le personnage principal n’a pas une profession des plus glamours, je me suis prise d’amitié pour lui. J’ai aimé découvrir ses petites manies de tueur et ses réflexions. J’ai trouvé particulièrement intéressante sa volonté de rester indépendant dans un monde mafieux, où chacun doit choisir son clan.
Cette histoire présente d’ailleurs de façon très intéressante le fonctionnement de cette mafia, les jeux de pouvoir.

En conclusion, cette lecture s’est avérée surprenante et m’a bien plu. Je me demande maintenant ce que va devenir Calum MacLean.

Le requiem de Lieunoir de Fabrice Colin (OCDC 2014)

Quatrième de couverture :

— Je vous écoute madame, l’invité-je.
— C’est-à-dire que ce n’est pas facile à dire…
— Ne vous inquiétez pas, madame, des affaires d’adultère, on en gère plusieurs par mois, alors, soyez à l’aise.
— Vous n’y êtes pas du tout, me coupa-t-elle, l’air offusqué. En fait, si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour une affaire bien plus importante.
— C’est-à-dire ?
— Voilà… Je voudrais que vous retrouviez ma fille. Elle a disparu depuis trois jours.?

Le détective à l’humour décalé se lance à la recherche de la demoiselle disparue, malgré les déconvenues et les gueules de bois.

 

Remarque : Ne pas confondre l’auteur qui publie son premier roman avec un homonyme célèbre et plus prolixe.

 1ère lecture

Mon ressenti :

Dès le début l’auteur plante le décor et nous plonge dans l’ambiance en présentant la victime, son réveil dans un lieu inconnu. L’auteur a réussi à attiser ma curiosité. Ensuite il nous présente le personnage vedette, le détective privé Lieunoir. L’univers a tout du polar des plus classique avec le privé qui picole, ses liens avec la police, les filatures ect. Pour finir l’histoire l’auteur ne tombe pas dans la facilité et c’est louable, mais si un happy end de temps en temps ne fait pas de mal.

C’est le style qui m’a beaucoup plus. Le lecteur retrouve ses marques dans ce genre d’univers sans soucis et l’auteur nous le dépeint à merveilles. Par contre j’ai un peu décroché quand l’auteur se met à parler au lecteur mais en mélangeant en fait la parole du détective à celle de l’auteur lui-même. J’ai trouvé qu’à partir de ce moment là, l’écriture marchait un peu moins bien et qu’il y avait un mélange des genres pas forcément heureux.

Je me suis prise d’affection pour l’équipe de Lieunoir. Entre le privé adepte de jazz et de whisky, la secrétaire punk et son ami geek, comment ne pas succomber ? 

Au final une lecture très agréable, un bon petit polar avec quelques passages que j’ai moins apprécié vers la fin.