Anthologie 2014 des Utopiales

 

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Auteur : Collectif   – Editions : ActuSF, collection : Les 3 souhaits – Parution :  07/11/2014 – 416 pages – prix : 15 € – genre : science-fiction – Couverture :  Laura SAVA

 

Quatrième de couverture:

Donnez « Intelligences » comme thème à des auteurs d’imaginaire et vous obtiendrez des résultats géniaux, fous et déconcertants. Préparez la révolution avec Jo Walton, ressuscitez une momie avec Sylvie Denis, enquêtez avec un célèbre albinos et Michael Moorcock, plongez dans le monde des échecs avec Léo Henry, découvrez les dernières volontés un peu folles d’un père avec K. W. Jeter ou bien sortez en plein cauchemar post-apocalyptique avec Dmitry Glukhovsky.

 

Depuis que je vais aux Utopiales, j’achète l’anthologie de l’année. Souvent je mets un an à la sortir des étagères où elle prend la poussière. Cette année je l’ai lu dans le cadre d’une lecture commune avec Blackwolf, du coup point de poussière et une lecture étalée sur deux semaines!

 

Mon ressenti :

Chaque texte étant d’un auteur différent, je vais les traiter séparément. A chaque fois, j’ai cherché le rapport avec le thème, puisqu’il est clairement affiché : intelligence (ce qui me donne envie de trinquer en disant « la santé on l’a déjà » … désolée).

  • Intelligence(s) de Yannick Rumpala (Préface)

Une préface assez pointue sur tous les types d’intelligence, en proposant des exemples de la littérature. Instructif.

  • « Chaperon » de Laurent Genefort

L’auteur nous propose une nouvelle de type space opéra. Une nouvelle « espèce » intelligente est découverte, surprise! elle fait la taille d’une galaxie. J’ai trouvé le parti pris de l’auteur, de ne pas impliquer d’humain intéressant.

  • « Fe6 !! ou La Transfiguration de Bobby J. Fischer » de Léo Henry (INÉDIT)

Une nouvelle très déconcertante, mais passionnante, qui suscite beaucoup de réflexions. L’auteur explique le comportement fantasque et paranoïaque du génie des échecs Bobby Fisher grâce à la science fiction. Qu’est-ce qui est réel, qu’est-ce qui ne l’est pas ? On se prend à douter. Deux pages de pure SF viennent éclairer sous un nouveau jour la vingtaine de pages précédentes. Bien joué !

  • « En sommeil » de Jo Walton (Traduction : Sylvie Denis – INÉDIT)

J’ai trouvé ce texte trop court pour tout ce qu’il porte. Il m’aurait fallu un peu plus d’explications. Dans un futur où les libertés sont restreintes, une journaliste fomente une révolution en créant une simulation d’un auteur dont elle écrit la biographie. J’aurais souhaité en savoir plus sur ces simulations, leur création, leur fonctionnement… La nouvelle se termine sur son point fort, en quelques lignes l’auteur glisse le germe du doute : après-tout, cette simulation étant créée, n’est-elle pas manipulée par l’auteur ?

  • « L’Évangile selon Artyom » de Dmitry Glukhovsky (Traduction : Denis E. Savine – INÉDIT)

Plus qu’une nouvelle, c’est apparemment un complément au livre Métro 2033, le petit plus qui explique tout. N’ayant pas lu ce livre, ce texte est comme un condensé du dit roman (post apocalyptique). Un lecture très facile et entraînante, qui donne envie d’en savoir plus sur l’histoire.

  • « Pas de deux sur la planète des ombres » de Dominique Douay (INÉDIT)

Le début de la nouvelle, bien que très classique, est prenant. Le lecteur y trouvera facilement ses marques (voyage spatial, deux « aventuriers », exploration…). Par contre à partir de la moitié du récit, j’ai un peu décroché de l’histoire. Le récit était moins fluide, comme s’il manquait des pages (peut-être dû au format nouvelle). L’histoire n’a pas assez de place pour se développer comme il faudrait. Je suis donc restée sur ma fin malgré un début prometteur.

  • « Les Dracula anonymes » de Barbara Sadoul (INÉDIT)

 Première lecture de l’auteur et pour faire très court, cette nouvelle ne m’a pas donné envie de lire d’autres de ses textes.

  • « L’Affaire du Bassin des Hivers » de Michael Moorcock (Traduction : Nicolas Cluzeau)

Une nouvelle qui nous plonge dans un Paris alternatif. S’il fallait définir le style, je dirais de l’urban fantasy. J’ai beaucoup apprécié cet univers, que je verrais bien plus développé. En effet, il y a beaucoup de personnages pour une nouvelle et un déséquilibre entre la première partie descriptive, qui prend son temps et la seconde, où est concentrée toute l’action avec de gros raccourcis. Une lecture quand même positive.

  • « L’Esprit de la roche » de Jean-Marc Ligny (INÉDIT)

Voici une belle histoire, qui redonne le sourire. Une façon intéressante d’expliquer l’origine de la vie sur les planètes. Je ne veux pas en dire plus pour vous garder la surprise, alors en quelque mot il y a : du voyage spatial, d’autre espèces plus intelligentes que les humains…

  • « Le Sage qui entre dans la paix » de Sylvie Miller & Philippe Ward (INÉDIT)

Une nouvelle qui met en scène le détective des dieux : Lasser. C’est une histoire très « classique » de Lasser, c’est à dire complètement loufoque et très récréative. Lasser se retrouve mandaté par les dieux égyptiens pour enquêter dans une université. De quoi baigner dans l’intelligence, mais aussi le complot, car une fois de plus il sera le dindon de la farce.

  • « Le court roman de la momie » de Sylvie Denis (INÉDIT)

C’est une nouvelle à retardement. Qésako ? Eh bien, à la fin de la lecture, j’étais dubitative, me demandant où voulait en venir l’auteur. Et c’est en réfléchissant au texte lu, que tout son intérêt prend forme! Du coup je me suis retrouvée à rire une demi heure après l’avoir lu … (bon j’étais peut-être dans un état bizarre). Le background est très intéressant et donnerait envie de lire un livre entier se passant dans cet univers : l’Europe est dépassée par le réchauffement climatique, ses citoyens ne se déplacent qu’en fonction de points carbones obtenus, par conséquent, des blogueurs leur permettent de vivre des évènements par procuration. Cela nous fournit le héros : Philippe. Celui-ci se retrouve propulsé docteur Frankenstein malgré lui, en donnant vie à une momie qu’il trouvait magnifique. Point de monstre physique ici, mais une beauté très brillante, mais pas que… Je n’en dirais pas plus. Un texte qui donne à réfléchir sur ce qu’est l’intelligence, avec une bonne dose d’humour.

  • « Dernières volontés » de K. W. Jeter (Traduction : Jean-Daniel Brèque)

Un texte qui m’a énormément plu, même si sa place dans le recueil m’a surprise, n’étant si SF, Fantastique ou Fantasy. Avec beaucoup d’humour, parfois grinçant, et de justesse, l’auteur va nous dépeindre un amour filiale et paternel sur fond de famille italienne, de bimbo, de papotage entre copines, d’hôpital, d’Halloween… Un sacré mélange, réussit à la perfection. J’ai très envie de  découvrir l’auteur maintenant ! Je ne résiste pas à vous faire partager une de mes répliques préférées :

« On s’habitue à tout. Tu t’es bien habituée à coucher avec Brian

-Hélas pour moi. J’aurais mieux fait de m’acheter un chien. Eux, au moins, on peut les faire couper ; si t’emmènes ton mec chez le véto, on te regarde d’un drôle d’air.(…) « 

 

Au final, une anthologie avec des hauts et des bas. Je finis sur un sentiment global positif. Y ai-je gagné de l’intelligence, je ne sais pas. Mais je me suis posé des questions, j’ai ri, j’ai passé un bon moment.

 

L’avis de blackwolf. 

D’autres avis chez : Vert, Amarüel

n°1 n°7

Utopiales 2013, Anthologie – Collectif

 

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Auteur : Collectif  – Editions : Actu SF – Parution : 17/10/2013  -386  pages – prix : 15  € – genre :nouvelles, Science-Fiction

 

Quatrième de couverture:

14 nouvelles,14 univers qui se télescopent.

Et si les nuages possédaient une forme d’intelligence ? Que faire lorsqu’on découvre un satellite artificiel qui a la texture d’une grosse grenade ? Comment agir lorsque l’on est un vampire en mission dans l’espace ?
L’anthologie officielle des Utopiales 2013 réunit, cette année encore, auteurs étrangers et francophones, pour défricher les possibles et explorer le futur. Pour être, en somme, au coeur même de notre vocation : la science-fiction.

 

Pour bien déguster une anthologie de festival, la laisser vieillir un petit peu, mais la lire avant l’édition suivante! J’ai donc lu in extremis l’anthologie 2013 des Utopiales, avant de me rendre à l’édition 2014. Par contre je ne l’ai pas chroniqué en suivant, cela m’aura évité de me faire taper dessus par les auteurs mécontents (*humour*).

 

Mon ressenti :

  • Dougal désincarné de William Gibson 
Première lecture de cet auteur (j’en ai tant à découvrir). Le narrateur raconte sa rencontre et ses discussions avec la personnalité désincarnée d’un homme. Leurs échanges sont sympathiques, mais je me suis demandé quel était le but de l’histoire. Le concept de « désincarné » est intéressante, offre des possibilités, mais sorti de cela, je n’ai pas trouvé autre chose.
  • Trois relations de la fin de l’écrivain de Jean-Louis Trudel 
J’ai trouvé l’idée de départ de ce récit très bonne. La parole, le langage ont supplanté l’écriture, qui a presque disparu. Quelle est alors la place de l’écrivain? Cela s’accompagne d’un accroissement des inégalités, d’encore plus d’exploitation des pauvres par un petit groupe de nantis. Un auteur se trouve une nouvelle raison d ‘être en se faisant défenseur de l’opprimé. Si j’ai bien aimé le concept de départ, j’ai trouvé cet auteur héros, un peu caricatural.
  • Les fleurs de ma mère de Andreas Eschbach 
Une histoire touchante et douce-amère, l’apocalypse vu par un simple d’esprit. Ne pouvant comprendre les informations, il reste confronté à un échec personnel : maintenir les plantes de sa mère en vie, alors que toutes les plantes sont en train de mourire et que la population panique… Un très beau texte, qui fait réfléchir notamment à la communication et au handicap.
  • Noël en Enfer de Orson Scott Card 
L’idée de départ est intéressante : l’enfer serait un monde entre deux, où il n’y a rien à faire, pas de but, pas d’information sur votre situation. En bref : l’ennui à perpétuité. Mais l’auteur a décidé de nous sortir de sa besace un père Noël et des lutions, qui profitent de leur situation dans cet entre deux, pour faire le bien. Amateurs de bisounours vous serez servis, pour ma part je n’ai pas accroché.
  • La main tendue de Norman Spinrad 
On continue dans les bons sentiments. En résumé, des extra-terrestre font un test pour voir la réaction des humains, ils envoient des vidéos d’une planète mourante, dévastée par son exploitation de la nature et son utilisation du nucléaire. Du coups, les humains deviennent raisonnables, limitent leur utilisation du nucléaire et montent une expédition pour sauver cette planète en partageant leur ressource….. Hum, trop invraisemblable pour moi.
  • Grenade au bord du ciel de Sylvie Lainé 
Cette nouvelle a été republiée dans L’opéra de Shaya, que j’ai lue avant l’anthologie. Voici ma chronique de l’époque : L’idée est ici dès le départ très intéressante. Une expédition découvre un artefact ancien autour de la planète Praxe. Celui-ci révèle des capacités étonnantes. Le format de nouvelle colle très bien à l’histoire. La suite c’est au lecteur de l’imaginer, quel sera l’impact de cet artefact sur l’humanité? Est-ce une bonne idée de vouloir le ramener ? Ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans ce texte est la description de l’astéroïde qu’on peut visualiser sans aucun problème.
  • Vert dur de Stéphane Beauverger 
Voilà une nouvelle qui donne envie de lire d’autres textes de l’auteur ! La société a évolué pour être gouvernée par les femmes en suivant des principes écologiques (un sacré mixe). Les hommes doivent faire profil bas et se voient attribuer les caractéristiques connotée auparavant « féminines » : émotivité… Ils doivent également éviter toute attitude à connotation « mâle » : parler fort… L’auteur à travers cette nouvelle hiérarchie pose la question de l’humain, de l’humanité, des sentiments. Un coup de coeur.
  • Comment je suis devenu un biotech de Lucas Moreno 
L’histoire est profonde et très complexe. Je ne la trouve pas adaptée au format de la nouvelle car elle mériterait d’être beaucoup plus développée, afin que le lecteur puisse avoir la compréhension de tout ce qui est résumé, mais également afin qu’il puisse profiter de la lecture entière de cette histoire. Les IA se développent en parallèle de l’humanité, sans communication entre les deux « espèces », les IA essayent d’apporter toutes les solutions aux humains, provoquant en réponse apathie et dépression. Les IA en concluent que la technologie est l’ennemie du bien-être humains et la supprime… Une histoire passionnante, mais que j’aurais aimé lire en roman.
  • Dans les mines de Mars de Jean-Pierre Andrevon 
Malgré une fin plus qu’attendue, j’ai bien aimé cette lecture. L’idée que l’arrêt des guerres crée une vague de chômage énorme aux États-Unis est surprenante, mais pas dénuée de réalisme. Pour résoudre les problèmes liés à ce nombre de chômeurs, le Président des États-Unis propose du travail sur mars, qui s’apparente plus à de l’esclavage volontaire…. Une idée pas si aberrante que ça.
  • J’ai eu trente ans de Thierry Di Rollo .
Quand l’homme découvre une façon de repousser la mort jusqu’où est-il prêt à aller? Et pour quoi? En effet, cette vie de jouissance, de plaisir perpétuelle, ne semble pas si réjouissante que ça et le prix en est trop élevé. Une histoire certes étonnante, mais très glauque.
  • Trois futurs de Ian McDonald 
L’auteur nous propose trois textes différents, mais qui se rejoignent sur l’utilisation « subversive » de la technologie. Souvent téléphones portables et ordinateurs nous sont décris comme des appareils aliénant la liberté de l’homme. Ici ils représentent la liberté dans des sociétés où la liberté est bafouée.Une lecture qui donne de l’espoir.
  • La femme aux abeilles de Thomas Day 
Cette nouvelle est très bien ficelée, mais je me demande encore ce qu’elle fait dans cette anthologie de SF. C’est un texte qui convient parfaitement au format nouvelle, bien exécuté. Une histoire de dragon, de combat, de sorcière.
  • Nimbus de Peter Watts 
Deuxième nouvelle coups de coeur de cette anthologie, une très belle découverte de l’auteur. Ici les nuages sont des entités destructrices et les humains ont dû s’adapter en très peu de temps. Nous allons rencontrer un père et sa fille. Le premier représente l’ancien monde tel que nous le connaissons et sa fille le nouveau, celui qui a grandit avec les nuages et qui fait avec.
  • La fontaine aux serpents de Jeanne-A Debats 

Un texte qui reprend le héros récurrent de l’auteur : Navarre, cette fois-ci il évolue dans l’espacce. Je me suis bien amusée à la lecture, Navarre est toujours aussi déjanté.On lui découvre de nouveaux pouvoirs comme la nécromancie et est encore plus obsédé par le sexe (si c’est possible). L’intrusion des dieux dans l’histoire m’a un peu perturbée, mais après tout pourquoi pas. En conclusion, du fun.

 

Au final, une lecture en dents de scie avec des textes qui m’ont laissée indifférente, voire ennuyée et d’autres qui m’ont vraiment plus comme ceux de Peter Watts, Stéphane Beauverger, Ian McDonald  et  Lucas Moreno. Ce qui me laisse une impression plutôt mitigée de l’anthologie. 

 

D’autres avis chez : BlackwolfVert, Tigger Lilly, Naufragés volontaires

 n°15 n°57 

L’alchimiste de Khaim de Paolo Bacigalupi

ID :

Auteur : Paolo Bacigalupi – Editions : Au Diable Vauvert – Parution : 04/09/14 – 120 pages – prix : 7 € – genre : fantasy, conte

 

Quatrième de couverture:

A Khaim, pour chaque sort lancé, des ronciers vénéneux et indestructibles envahissent le monde. L’usage de la magie est un crime puni de mort mais pourtant, lentement et sûrement, les ronces dévorent tout…
Après y avoir consumé ses biens, sa vie et sa famille, un alchimiste trouve enfin la formule pour les détruire. Croyant fortune faite, il va trouver le maître de la cité…

 

 J’ai choisi ce titre dans le cadre de La voie des indés car c’était l’occasion de lire Paolo Bacigalupi dans un registre différent de la SF.

 

Mon ressenti :

Le récit se présente sous forme de novella, un texte assez court. L’auteur ne doit donc pas rater son début, afin de plonger le lecteur au cœur de l’histoire.  Paolo Bacigalupi réussit avec brio ce challenge,  en quelques lignes, il  nous plonge dans un pays qui sent le sable chaud et les épices. Un événement, la vente du lit de Jiala, la fille de Jeoz, nous fait appréhender la ruine qui  a touché la maison de cet alchimiste. Comment s’est-il retrouvé dans cette situation ? Comme souvent dans les histoires, il a consacré tout son temps et son argent à trouver une solution aux ronces mortelles qui envahisse Khaim. Ces ronces apparaissent quand la magie est utilisée. Tous ses efforts vont aboutir, mais les puissants n’utilisent pas toujours les inventions comme leur créateur l’ont imaginé. Ceci va nous mener vers la fin de l’histoire, un peu précipitée à mon goût.

Ce conte sert principalement de prétexte pour développer deux réflexions : l’utilisation des nouveaux outils par les « puissants » (avec une vision plutôt négative), la responsabilité de chaque individu dans le bien-être collectif  (les habitants continuent à utiliser la magie en se disant qu’un tout petit peu, ce n’est pas grave, de ce fait les ronciers continuent à se développer).

 

Au final, sur fond de fantasy l’auteur nous propose  une fable, dont la morale pourrait être : commence par faire le bien à ton niveau. Malheureusement, je ne suis pas une grande fan des fables.

D’autres avis chez : Lune

 n°42 

J’ai lu des nouvelles et des novellas : le challenge JLNN est terminé

Un challenge organisé par Lune sur son blog un papillon dans la Lune.

Le bilan est impressionannant : 890 chroniques ont été publiées,  par les 60 participants sur 69 inscrits, 39 personnes ont réussi leur défi .

Et en plus j’en fait partie puisque je l’ai même dépassé malgré mon inscription tardive du 8 juin 2013. 9 chroniques sur les 6 prévues au départ.

Lune a fait un boulot de malade durant tout le challenge et elle nous offre une magnifique synthèse à la fin (n’hésitez pas à cliquer sur la bannière pour accéder à de nombreuses propositions de lectures)..

Voici le bilan de mes lectures : 

  1. Sarabande Mécanique  de Anthelme Hauchecorne (nouvelle)
  2. Elfes et assassins (anthologie)
  3. Fin(s) du Monde – 20 récits pour en finir avec l’Apocalypse (anthologie) 
  4. Quelques nouvelles de la revue Angle Mort (revue) 
  5. Coeurs de loups (anthologie) 
  6. Les Soldats de la mer d’Yves et Ada Rémy (recueil) 
  7. Punk’s not dead d’Anthelme Hauchecorne (recueil)
  8. La vague montante de Marion Zimmer Bradley (novella)  
  9. Utopiales 12 (anthologie)

Sans ce challenge je ne me serais sûrement pas autant penchée sur le genre et je suis maintenant une convaincue !

Alors bravo Lune et merci beaucoup!

Utopiales 2012, l’anthologie

Quatrième de couverture :

Et si les extraterrestres nous observaient la nuit ? Et si l’on pouvait se concentrer à l’extrême sur un seul sujet ? Ou connaître tout notre avenir depuis l’enfance ? Ou bien avoir des rendez-vous réguliers avec un visiteur du futur ? Et si on pouvait désinventer des inventions ?
L’anthologie officielle des Utopiales rassemble des auteurs importants de l’imaginaire mondial et francophone et rend, cette année, un hommage à Roland C. Wagner.

Avec : Neil GAIMAN, Robert Charles WILSON, Sara DOKE, Claude ECKEN, Pierre BORDAGE, AYERDHAL, Nancy KRESS, Laurent QUEYSSI, Laurence SUHNER, Xavier MAUMÉJEAN, Tommaso PINCIO.

Presque un an après son achat, j’ai enfin lu l’anthologie des Utopiales 2012. Cette lecture m’a pris un peu de temps car il s’est avéré qu’il manquait 16 pages à la dernière nouvelle. J’ai donc échangé cet exemplaire amputé, par un entier lors des Utopiales 2013. 

 Mon ressenti :

  • « Origines », préface de Roland Lehoucq et Ugo Bellagamba

 Une très belle préface qui donne envie de lire l’anthologie (ça tombe bien).

  • Origo, de Pierre Bordage

 C’est un joli texte, dans la plus grande tradition de la science fiction. Très bien pour commencer l’anthologie.

  • Fae-space, de Sara Doke

Etrange mélange de fées et de voyage interstellaire. Je n’ai pas accroché à cette nouvelle même si les idées étaient intéressantes (les fées sont la nouvelle minorité, tout en étant les être les plus développés).

  • L’Observatrice, de Robert Charles Wilson (traduction : Gilles Goullet)

Un texte assez complexe quand on essaye de tout appréhender. L’auteur a construit tout un contexte, un univers pour cette nouvelle. Il a intégré des personnages célèbres à son histoire, je n’ai pas compris quelle en était l’utilité. Tout de même une très bonne lecture.

  • La Finale, de Nancy Kress (traduction : Eric Holstein)

En un mot : génial ! Je crois que je suis en train de devenir une fan de cette auteure. L’idée centrale de la nouvelle est que les relations humaines sont des parasites, que se passe-t-il quand on veut en diminuer l’impact afin d’augmenter son efficacité? Un résultat étonnant. Une très bonne idée, très bien narrée.

  • La Chose du lac, de Laurence Suhner

L’auteur nous concocte un joyeux mélange : dans une ambiance digne d’Agatha Christie ou d’Arsène Lupin, elle intègre un monstre venu de l’espace. Un mélange étonnant mais qui fonctionne à merveille.

  • « Et pleurer, comme Alexandre », de Neil Gaiman (traduction : Gilles Goullet)

Un petit texte rigolo. Le personnage central est un désinventeur. Quand il pense avoir fini son travail, il se retrouve entouré de personnes obnubilées par leur téléphone portable. A votre avis que va-t-il faire? Une nouvelle sous forme de grosse blague.

  • La Fin de Léthé, de Claude Ecken 

Une très belle nouvelle, même si j’ai rapidement vu venir le dénouement. Un parallèle entre une vie humaine bien classique qui touchée par la maladie se retrouve en pleine science fiction.

  • Petite Excursion à l’endroit des atomes, de Tommaso Pincio (traduction : Milena Ascione)

Nouvelle difficile à décrire qui m’a scotchée. Avec une plume trempée au vitriole, l’auteur nous dépeint un monde où les enfants rendus difformes par la radioactivité sont la norme, le tout sous fond de critique de l’état italien.

  • En attendant demain, de Laurent Queyssi et Xavier Mauméjean 

 Que ferions-nous si nous connaissions le futur ? La nouvelle présente une réflexion intéressante, mais qui ne m’a pas touchée, sur ce thème.

  • RCW, d’Ayerdhal 

Allez, j’avoue : je n’ai pas tout compris. On va dire que c’est la faute aux pages manquantes (ou pas), qui m’on fait lire cette nouvelle en deux temps. Ou bien je l’ai lu à jeun… En bref une nouvelle hommage à Roland C. Wagner complètement déjantée.

D’autres avis chez Snow, blackwolf, Vert, Tigger Lilly

n°9