Pornarina, La-prostituée-à-tête-de-cheval de Raphaël Eymery

 

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Auteur :  Raphaël Eymery –  Edition Denoël, Collection Lunes d’encre – Parution : 01/06/2017 – 208 pages – Prix : 19 € – Genre : fantastique, thriller, gothique

 

Quatrième de couverture :

Depuis des décennies, Pornarina ensanglante secrètement l’Europe. Les rares à connaître son existence – les pornarinologues – l’ont surnommée la-prostituée-à-tête-de-cheval. Elle serait coupable de dizaines d’homicides.
À plus de quatre-vingt-dix ans, le Dr Blažek est un tératologue renommé. Il vit dans un château fort avec sa fille adoptive : Antonie, vingt-quatre ans. La jeune contorsionniste assiste le docteur dans sa traque obsessionnelle de Pornarina, mais s’éloigne bientôt de son père adoptif, rebutée par l’esprit communément pervers des pornarinologues.
Trouvera-t-elle son salut dans la mystérieuse figure de la-prostituée-à-tête-de-cheval?
Incroyable voyage au cœur d’une famille Addams européenne, comédie macabre qui ressuscite la grande tradition française du théâtre de Grand-Guignol, Pornarina séduit par son audace littéraire, sa constante inventivité, et explore, sur fond de guerre des sexes, le thème de la mythification des tueurs en série.

 

Mon avis :

Bon, voilà une chronique qui ne s’avère pas facile.  Appréciant ce qui est dark, un peu glauque, les encyclopédies sur les monstres… je me suis laissée tenter par ce livre, attirée par le synopsis.

Mais le synopsis est une chose, le livre une autre.  Le début répond à la promesse du freak-show, avec l’histoire du Dr Blažek, fils d’une sœur siamoise, photo de la/les maman(s) à l’appui. Son enfance dans les cirques et les foires, lui a donné le goût des monstres (monsieur est tératologue) et il se passionne pour Pornarina, une tueuse en série qui émascule ses victimes, avec les dents.  Si vous avez du mal à prononcer Pornarina, ne vous inquiétez pas, à la fin du livre cela se fera tout seul, tant son nom est cité (j’aurai dû faire un décompte). Ne vous attendez pas à suivre une enquête policière classique, les informations sur la dite tueuse seront distillées lors des rencontres des pornarinologues, spécialistes de ladite madame, plus ou moins sérieux, mais très crédibles. J’avoue que leurs débats ne m’ont pas passionnée.

Heureusement il y avait la fille adoptive du Dr, Antonie, que l’on va suivre dans sa transformation en tueuse en série. Ce personnage est assez étrange, sans émotion, un bon terreau pour devenir psychopathe.

Raphaël Eymery se fait plaisir en convoquant dans ce livre tous les personnages qui le fascinent (il y a même une sorte de Sherlock Holmes zombie), mais cette multitude finie par manquer de lien.

Je m’attendais, éventuellement, à être dérangée par ma lecture, être mal à l’aise, en découvrant les différentes déviances dont sont affublés les personnages (du genre celui qui prend son pied avec du sang…). Mais au final, je suis plutôt restée dubitative face à la présentation de toute cette érudition sur le domaine (certes j’ai appris des mots comme paraphilie).

Pour conclure, quand j’ai terminé ma lecture je n’arrivais pas à savoir ce que j’en avais pensé. Au final, je crois bien que je me suis ennuyée.

 

D’autres avis chez : Mes imaginaires, Gromovar

Le livre perdu des sortilèges, tome 2 : L’école de la nuit de Deborah Harkness

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Auteur : Deborah Harkness   –  Traduction : Pascal Loubet  – Edition Le livre de poche – Parution : 04/09/2013 – 923 pages – Prix : 9.31€ – Genre : historique, fantastique

 

Quatrième de couverture :

L’historienne Bishop, issue d’une lignée de sorcières puissantes et le vampire Matthew Clairmont ont violé les lois de séparation des créatures. Lorsque Diana a découvert un manuscrit alchimique magique à la Bodleian Library, elle a déclenché une lutte dans laquelle elle est devenue liée à Matthew. Maintenant la coexistence fragile entre sorcières, démons, vampires et humains est dangereusement menacée.
Cherchant la sécurité, Diana et Matthew ont voyagé dans le temps pour se retrouver à Londres, en 1590. Mais ils réalisent vite que le passé n’est un havre de paix. Retrouvant son ancienne identité en tant que poète et espion de la reine Elizabeth, le vampire retombe avec un groupe de radicaux connus sous le nom de l’École de la Nuit. Beaucoup sont des démons rebelles, les esprits créatifs de l’âge, dont le dramaturge Christopher Marlowe et mathématicien Thomas Harriot.
Ensemble Matthieu et Diana chercheront le Londres des Tudor pour trouver le manuscrit insaisissable, l’Ashmole 782, et la sorcière qui va enseigner à Diana comment contrôler ses pouvoirs remarquables.

 

Mon avis :

Après quelques recherches, j’ai retrouvé que ma lecture du tome 1 remontait à fin 2014 ! Ça commence à dater. J’avais bien aimé l’histoire même si la romance avait été un peu trop présente à mon goût. Le tome 2 sommeillait depuis, avec ses 900 pages, dans ma PAL. Ma binôme Gilsayan a eu la bonne idée de me le proposer dans le cadre du challenge Destockage de PAL en duo et je l’en remercie ! Ce fût une très très bonne idée. En effet, j’ai dévoré ce pavé.

Je n’ai pas eu de problème pour me replonger dans l’histoire, 2 ans après. Certes j’avais oublié que Diana et Matthew étaient partis dans le passé…Oui ce n’est pas un détail. Eh bien ça m’a fait une belle surprise.  Cette plongée dans le Londres de 1590 fût passionnante ! On y rencontre Shakespeare, la reine Elizabeth… et puis surtout plein de sorciers, de vampires ! J’ai vraiment  aimé l’ambiance qu’il y avait. Le récit est rythmé par la recherche de l’Ashmole 782, mais surtout par les activités du Matthew de l’époque. L’histoire avec ses multiples intrigues m’a tenue en haleine jusqu’à la fin ! Même la romance s’est bien mariée avec le tout.

Cette fois-ci l’auteur appuie moins sur le côté romance et nous fait partager toute sa connaissance de l’histoire de la magie. Elle nous plonge en plein XVIème siècle, on a l’impression de voir les passants, de sentir les odeurs….

Diana a toujours un petit côté godiche quand elle parle de son vampire, mais cela est contrebalancé par la force qu’elle gagne en apprenant à maîtriser ses pouvoirs. Ce tome propose de nouveaux personnages secondaires qui viennent animé le récit. Entre la famille de Matthew et les amis de l’époque, on est servi.

Pour conclure, j’ai adoré ma lecture et je n’ai pas vu passer les 900 pages. Une fois terminé, juste une envie, commencé le tome 3 ! tout est dit.

 

« – Le sexe et la domination. C’est ainsi que les humains modernes considèrent les relations avec les vampires, dis-je. Leurs histoires sont remplies de vampires dominateurs qui chargent les femmes sur leur épaule avant de les traîner à un dîner et de les séduire.
– Dîner et les séduire ? répéta Matthew, consterné. Tu veux dire… ?
– Oui-oui. Tu devrais voir ce que lisent les amies de Sarah au coven de Madison. Le vampire rencontre la fille, le vampire mord la fille, la fille est bouleversée de découvrir que les vampires existent vraiment. Peu après, il est question de sexe, de sang et de comportement surprotecteur. C’est même parfois assez explicite. ( Je marquai une pause. ) On ne se perd pas en câlins, dans ces livres, c’est certain. Je ne me rappelle pas qu’il y soit question de poésie ou de danse non plus.
– Je comprends pourquoi ta tante voulait savoir si j’avais faim. »

 

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Lup’addict, Licorne, Mypianocanta…

Journal d’un marchand de rêves d’Anthelme Hauchecorne

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Auteur : Anthelme Hauchecorne  –  Edition : L’Atelier Mosesu  – Parution : 13/10/2016  – 600 pages – Prix :19  €- Genre :  fantastique

 

Quatrième de couverture :

J’ai séjourné en hôpital psychiatrique. Pas de quoi fouetter un chat sauf lorsque, comme moi, vous êtes fils de stars. Par crainte du scandale, mes parents m’ont expédié loin d’Hollywood, dans la vieille Europe. Les meilleurs spécialistes m’ont déclaré guéri. En vérité, la thérapie a échoué. Les songes ont repris, plus dangereux que jamais. Malgré moi, je me trouve mêlé aux intrigues de puissants Rêveurs. Des gens charmants et bien décidés à m’éliminer, mais avec élégance. M’entêter serait totalement déraisonnable. Pourtant, deux plaies à vif m’empêchent de tourner la page… La première est une fille. La seconde, une soif de vengeance. Je m’appelle Walter Krowley. Vous tenez mon journal intime. Prenez-en soin. Ce livre pourrait devenir mon testament…

Mon avis :

J’ai lu presque tous les romans d’Anthelme Hauchecorne (il me manque juste le premier), je ne pouvais donc pas rater ce tout nouveau livre ! Je découvre par la même occasion la maison d ‘édition L’atelier Mosesu et sa collection Pepper dirigée par Sophie Jomain.

Le premier contact avec le livre nous plonge carrément dans l’ambiance, la couverture est magnifique, sombre, mystérieuse. Les engrenages laissent présager un peu de mécanique, de rouages. Il y en aura en fait beaucoup. Deuxième pas dans cette histoire mystérieuse, les premières pages où l’on rencontre notre narrateur et héros Walter Krowley, qui prépare une éloge funèbre, pour une amie et peut-être finalement pour lui… Sacré introduction.

« Par où commencer ?

Peut-être par mon premier séjour en hôpital psychiatrique ?

Ce jour fatidique où j’ai compris que ma vie empruntait la mauvaise pente… »

Il va donc nous narrer ses mémoires…

Et là je dirai bien : je sèche.

En effet, il m’est bien difficile de parler de ce livre tant son atmosphère et son histoire sont spéciales ! Walter Krowley nous fait pénétrer à sa suite dans un monde qu’il ne peut visiter que quand il dort, Brumaire. Un monde étrange, un peu glauque, mais dont le champ des possibles est illimité. Un monde complexe aussi, on a du mal à appréhender ses lois, son fonctionnement. Mais un monde envoûtant, passionnant. Notre héros va y vivre des aventures étonnantes, rencontrer des personnages étranges. Mais ses journées ne seront pas vides et le récit de ses aventures diurnes s’ajoutent aux nocturnes pour nous donner une histoire certes alambiquée, mais passionnante.

Difficile, donc, de vous parler en quelques mots de Brumaire, de ses marais, de ses sables, de sa brume, de ses automates, de ses habitants… Difficile également de vous donner des indices sur l’histoire, il y sera question de survie, d’enquêtes, de drogues, d’inspiration, d’amour…

Il ne vous reste donc qu’une solution : le lire.

Je pourrai bien entendu vous parler aussi de la plume d’Anthelme Hauchecorne, toujours poétique, précise et dans ce récit facile à lire.

Je pourrai vous parler des personnages, des Outlaws déglingués, des héroïnes fortes en mécanique, en cambriole et en bagarre, de Walter Krowley et de son passé qui le hante…

Mais j’ai juste envie de vous dire : faites-vous votre propre idée, laissez-vous envoûter, vous aussi, par Brumaire.

L’héritière des Raeven, tome 2 : Sorcière en son temps Méropée Malo

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Auteur : Méropée Malo –  Edition : Castelmore – Parution : 14/09/2016  – 352 pages – Prix : 16.90 €- Genre : young adult, fantastique

 

Quatrième de couverture :

De nouveaux défis pour Assia…

Après une période troublée, tout va désormais pour le mieux : Assia a un toit, un travail… et elle est amoureuse.
Jusqu’au moment où tout ce qu’elle a construit s’écroule. Une voiture lancée à pleine vitesse renverse son petit ami, laissé inconscient sur le bord de la route. Les pouvoirs de la jeune fille l’aideront-elle à inverser le cours du temps et à sauver la vie de celui qu’elle aime ?
Comme si cela ne suffisait pas, Assia va également devoir arracher les habitants d’Ysmans des griffes d’une créature aussi légendaire que redoutable. Mettre de côté ses sentiments et agir pour le bien de la communauté… tel est son devoir de sorcière !

 

Mon avis :

Si vous vous rappelez bien, je vous ai parlé du tome 1, il y a peu (genre la semaine dernière). Voici donc mon avis sur le tome 2, que j’ai eu la chance de recevoir dans le cadre du mois de Méropée Malo chez Book en stock. Je l’ai lu dans la foulée et j’avoue que j’aurai bien continué avec le tome trois, mais il n’est pas encore sorti.

Nous retrouvons notre chère sorcière Assia et une fois de plus l’auteur ne l’épargne pas au début du récit. Attention, si vous n’avez pas lu le tome 1, je vais avoir du mal à ne pas vous spoiler ! Son petit ami est donc écrasé sous ses yeux, rien que ça et cet accident ne sera pas sans suite. Si vous avez entendu un grand : Mais pourquoiiiiiiiiiii??? Ce n’est que l’écho de mon cri au début du livre. Notre héroïne va une fois de plus faire face (quelle force de caractère) et mener de front sa double vie. La romance est un peu moins présente que dans le tome 1 et laisse plus de place à l’enquête et à la découverte de la magie. Un combo qui marche bien et qui nous tient en haleine jusqu’à la fin.

J’ai trouvé ce deuxième tome beaucoup plus fluide au niveau de la lecture, pas de petite incohérence comme dans le précédent, rien pour venir entacher mon plaisir de lecture. Ce qui laisse présager le meilleur pour le tome 3.

On continue à découvrir Assia et j’aime de plus en plus ce personnage. Elle a une force de caractère surprenante (oui je sais, je me répète, mais elle est épatante), tout en étant quand même atteinte par le monde extérieur : un subtil mélange de force et de faiblesse. Par contre son énergie aurait plutôt tendance à m’épuiser : sorcière jour et nuit + petit boulot + projet étudiant + vie perso…. ça fait beaucoup quand même. Heureusement elle est bien entourée. J’espère toujours en apprendre un peu plus sur toute la clique qui l’entoure, mais ce n’est pas gagné, puisque de nouveaux personnages apparaissent.

 

Pour conclure, j’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec ce tome 2, qui m’a semblé plus aboutit que le tome 1. Les aventures d’Assia sont passionnantes et très prenantes. J’ai vraiment hâte de lire la suite de ses histoires.

 

D’autres avis chez : Dup, Phooka….

L’héritière des Raeven, tome 1 : Sorcière malgré elle de Méropée Malo

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Auteur : Méropée Malo –  Edition : Castelmore – Parution : 17/02/2016  – 320 pages – Prix : 16.90 €- Genre : young adult, fantastique

 

 Quatrième de couverture :

Pour Assia, une nouvelle vie commence ! Assia, dix-neuf ans et bac en poche, rentre chez elle après des années en pension. Mais il n’y a personne pour l’attendre et elle apprend que toute sa famille est morte. La voilà seule au monde… La jeune fille découvre alors qu’elle est l’héritière d’une lignée de sorcières. Elle va devoir apprendre à manier ses nouveaux pouvoirs avec pour unique professeur un vieux grimoire, puisque sa mère n’est plus là. Assia n’est pas du genre à se laisser abattre : elle surmontera toutes les épreuves et éclaircira les circonstances qui ont mené à la mort des siens, parole de sorcière !

 

 Mon avis :

Quand Book en Stock a annoncé son mois d’octobre consacré à Méropée Malo, je me suis dit : chouette, voilà une bonne occasion pour lire ce tome 1 ! Et je l’ai dévoré en un week-end. Nous sommes vite embarqués dans l’histoire d’Assia qui démarre sur les chapeaux de roue. A peine avons-nous rencontré l’héroïne, qu’elle découvre qu’elle est :1 : orpheline, 2 : une sorcière. Autant vous dire qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le décor nous plonge avec facilité dans l’ambiance, si je vous dis un grand manoir, un grenier, un grimoire ? Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Siiiii, Charmed bien sûr ! Toute l’histoire va être très rythmée et on n’a jamais le temps de s’ennuyer. De la magie, des enquêtes, des amourettes, un cocktail sympathique.

Le récit répond aux caractéristiques du genre young adult, je me suis donc mise dans cette configuration de lecture. Le récit se lit facilement, l’écriture est agréable, mais quelques petits points m’ont gêné au niveau du comportement de l’héroïne. Elle accepte sans se poser de question d’être une sorcière, elle fait face à l’annonce de la mort de sa mère et de sa tante avec beaucoup de calme et de détachement… Le début du récit m’a donc semblé un peu trop rapide avec quelques raccourcis. 

Les personnages sont attachant. L’héroïne est très dynamique et sympathique. Elle se déplace en roller et rien que pour ça je dis chapeau ! Pour une fois, l’amoureux de l’histoire est un gentil garçon et ça fait franchement du bien. On comprend qu’Assia en tombe amoureuse. Enfin, les personnages secondaires, notamment les amis d’Assia sont intriguant et on a envie d en savoir plus sur eux.

 

Pour conclure, une lecture qui m’a fait passer un agréable moment. La partie romance reste dans ma limite acceptable, par contre si vous y êtes allergique passez votre chemin. Quelques petits couacs dans la narration, pour une histoire au rythme soutenu, donc j’ai envie de connaître la suite ! (ça tombe bien j’ai lu le tome 2 à la suite 😉 ).

 

D’autres avis chez : Café Powell