L’Étrange Cabaret des Fées Désenchantées de Hélène Larbaigt

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Auteur : Hélène Larbaigt – Edition : Mnémos collection Ourobores – Parution : /11/14 – 148 pages – Prix : 32 € – Genre : Fantastique, beau livre

 

Quatrième de couverture :

Grouillant et grinçant, tel un concert de voix dissonantes, il s’avance.
L’Étrange Cabaret, le cirque des curiosités, le spectacle de monstres chimériques, le music-hall des fées désenchantées.

Oserez-vous franchir ses lourdes tentures pourpres pour assister au plus dangereux et délicieux des spectacles ?
Voyagez avec les fées de la Belle Époque, dans les cités du Vieux et du Nouveau Monde, mais méfiez-vous, le Cabaret recèle des secrets qui vous envoûteront… Que s’est-il passé dans la loge 633 que l’on dit hantée, où une fée fut assassinée ? Que cherche réellement Morte Vanité, elle qui fait errer le Cabaret à travers le monde entier ?

Dans une ambiance steampunk, Art nouveau et burlesque, Hélène Larbaigt nous livre une œuvre étonnante entre Lewis Caroll et Tim Burton.
À la fois récits, portraits et contes, ce livre dévoile 12 fées sombres et mystérieuses au travers de plus de 80 magnifiques illustrations, affiches, menus et documents facsimilés.

Helène Larbaigt nous montre son immense talent dans ce très beau livre enchanteur. Une prouesse et la révélation d’une artiste complète qu’ont immédiatement salués dans leurs préface et postface, Claudine Glot et Pierre Dubois, les deux grands spécialistes des fées.

Mon avis :

J’ai immédiatement succombé aux charmes des fées désenchantés lorsque j’ai vu les premières présentations de cet ouvrage. Difficile ensuite de vous en parler, alors que je l’ai adoré, faut pas chercher… C’est un livre qui se touche, qui s’examine sous toutes les coutures et qui se lit avec délectation.

Voyons d’abord l’objet livre : le papier est épais, la couverture très belle, le dos est recouvert de tissu, un signet permet de retrouver ses pages…. voilà pour le premier contact, très agréable et qui aiguise la curiosité. Ouvrez-le maintenant : typographie ancienne, arabesques sur les pages… la maquette nous met dans l’ambiance de ce cabaret. On peut alors ouvrir grand ses yeux pour découvrir les illustrations représentant les différentes fées. Le moindre détail est finiolé, quelques ajouts viennent compléter les scènes : goutte de sang, tickets de spectacle, articles de presse, programmes…. et crée toute une ambiance.

Le choix des couleurs nous emmènera dans des étendues glacées, des cabarets surchauffées, des abysses…

Mais ce magnifique livre ne se limite pas aux illustrations ! Hélène Larbaigt nous conte l’histoire de cet étrange cabaret et de ses différents habitants : fées, divinités et autres personnages étranges, qui l’ont rejoint. Loin de se limiter à de brèves descriptions (comme dans des encyclopédies), l’auteur développe de véritables histoires. On découvre certes les caractéristiques des membres, mais aussi leur origine, leur chemin jusqu’au cabaret et leur préoccupations présentes. Toutes ces histoires individuelles participent à celle du cabaret et se retrouvent liées à la fin.

Le style de Hélène Larbaigt est très travaillé, que ce soit au niveau de la syntaxe, qu’au niveau vocabulaire. Avec les illustrations, il nous plonge dans un monde très début 19ème siècle. L’ambiance générale qui se dégage,  m’a fait fortement penser aux romans gothiques anglais comme Frankenstein. La lecture s’est donc avérée très agréable et envoûtante

La galerie de personnages est vaste, je vous indiquerai donc mes deux fées préférées : Lussi la blanche dormante et Baronne samedi. Cycle de vie avec son lot sanglant et  destin tragique m’ont touchée.

Pour conclure, j’ai adoré cette lecture ! J’ai dévoré les images, dégusté le texte magnifiquement écrit. Hélène Larbaigt a su me transporter dans son cabaret, un brin désuet, 100% mystérieux, 300% fascinant. Je ne peux que vous conseiller de succomber à son appel et d’aller vous perdre dans la découverte de ses habitants. Mais attention, pour votre sécurité ne traînez pas trop longtemps seul dans ses couloirs les plus sombres !

 En bonus :

challenge littérature de l’imaginaire n°44

Feuillets de cuivre de Fabien Clavel

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Auteur : Fabien Clavel –  Editions  ActuSF, collection Les Trois Souhaits  – Parution : 06/11/2015 – 344  pages – prix :  20 € – genre : policier, Steampunk, fantastisque

 

Quatrième de couverture:

Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d’une prostituée, premier d’une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l’âme mutilée par son passé et au corps d’obèse, l’inspecteur Ragon n’a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire. À la croisée des feuilletons du XIXe et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers, avec parfois l’éclaircie d’un esprit bienveillant… vite terni. Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d’encre et de sang.

Mon avis :

Fabien Clavel a déjà publié de nombreux livres. Ma découverte de ses textes n’en est qu’à ses débuts (Métro Z), bien que je le trouve passionnant dans les tables rondes où j’ai pu le voir. Je poursuis donc ma découverte avec son dernier livre publié.

Celui-ci est un peu à part, du fait de sa construction atypique. Je rentre dans le cœur du sujet, ne m’attardant pas sur la préface savante qui nous parle du Steampunk, il faudrait que je la relise à tête reposée. Atypique, car la première partie du livre est constituée de nouvelles, qui même si elles présentent des protagonistes récurrents, dont le héros l’inspecteur Ragon, elles semblent totalement indépendantes ; le lien se faisant entre tous les textes dans la deuxième partie. Cette construction originale fonctionne très bien et si j’ai trouvée la lecture de la première partie plaisante, j’ai adoré la seconde. Rassurez-vous, si vous avez encore des interrogations à la fin de votre lecture, la postface devrait vous éclairer.

Il y a donc plusieurs petites histoires au sein d’une plus grande. Elles m’ont fait penser dans leur déroulement aux enquête policière d’Agatha Christie : les scènes s’enchaînent et tout à coup la lumière est faite, l’énigme du meurtre expliquée,  alors que le lecteur était bien loin d’avoir tout compris. Il est en effet question de meurtres, d’enquêtes … mais celle-ci sont très particulières, car leur résolution repose toujours sur les livres. Cela ne pouvait que me plaire !

Le côté policier du texte n’est qu’une partie de ce qui fait sa richesse. L’univers dans lequel nous plonge Fabien Clavel est fascinant. Il nous emmène des bas-fonds de Paris, décrits avec précision (certaines scènes sont d’ailleurs assez crues), aux cliniques psychiatriques pour personnes fortunées ou célèbres. Une touche steampunk vient colorer le tout avec l’utilisation de l’éther. Enfin, l’ambiance générale n’est pas sans rappeler les romans gothiques anglais.

Un autre point qui m’a fortement marquée, est la profusion d’extraits de livres dits classiques, les citations, ou encore les évocations d’auteurs, comme Maupassant, Jules Vernes. Tout cela me donnant une furieuse en vie de les lire ou de les relire.

Il faut dire que le style de l’auteur est très riche, tout en étant facile à lire. La qualité de son écriture donne vraiment envie de découvrir ses autres romans.

Les personnages sont nombreux, chacun ayant le droit à une description détaillée. Je m’attarderais sur notre héros, Ragon, un être touchant. On le découvre jeune enquêteur, puis on suit son évolution au sein de la police, dont il gravit petit à petit les échelons. Ce policier passionné de livres est à part, que ce soit dans son comportement, il va épouser une fille de joie, que dans son physique, il souffre d’obésité ou encore que dans sa façon d’enquêter, tout repose sur les livres.

Pour conclure, voilà un livre à la construction originale, qui  m’a changé avec plaisir de mes lectures plus linéaires. J’ai été séduite par son ambiance gothique teintée de steampunk, ses enquêtes ayant pour pivot la littérature et les livres et son héros amoureux des livres. Le style de Fabien Clavel est très agréable à lire et son érudition passionnante. L’histoire était en plus trépidante ! Une très bonne lecture qui ne donne qu’une envie une fois terminée : lire encore plus !

« Une bibliothèque, c’est une âme de cuir et de papier. Il n’y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d’une psyché que de jeter un œil aux ouvrages qui la composent. La sélection, le rangement, le contenu, même la qualité de la reliure : tous les détails sont importants. »

« C’était une véritable forteresse de bois, de cuir et de papier qu le commissaire s’était bâtie contre le monde extérieur. Elle faisait le pendant de son blindage de graisse. Ainsi son cœur, bien au chaud dans son carcan de saindoux, demeurait toujours à l’abri. »

D’autres avis chez : Blackwolf, Lorhkan, Bibliocosme

n°42    n°3

Et Gretel de Marien Tillet et Pole Ka

 

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Auteur : Marien Tillet (texte), Pole Ka (illustrations) – Editions : Collectif des métiers de l’édition, Collection Dans le ventre de la baleine – Parution : 15/05/2015 – 40 pages – prix : 13 € – genre : conte, jeunesse, beau livre

 

Présentation de la maison d’édition :

Gretel a faim. Très.
Son frère est appuyé contre le mur en pain d’épices
de la maison qu’ils ont trouvée dans la forêt.
Il a le ventre gonflé. Mais il semble bien.

 

Mon avis :

J’aime bien l’opération La voie des Indés sur Libfly, elle me permet de découvrir des maisons d’éditions que je ne connaissais pas du tout. Cette fois-ci, je me suis laissée tenter par le Collectif des métiers de l’édition et son mystérieux « Et Gretel ».

La couverture est magnifique. Très sombre, on devine en retrait le visage de la méchante sorcière de Hansel et Gretel. L’histoire s’annonce bien noire et effrayante, à nous les frissons !

Ce livre illustré est présenté comme une interprétation du conte. La connaissance du conte me semble être un pré-requis, car le texte et les images suggèrent l’histoire plus qu’ils ne la détaillent. Le conte est narré avec peu de mots, qui retrouvent leur écho dans les illustrations. Le « peu » est percutant, les mots sont choisis avec soins et sont appuyés par les dessins. Par exemple, la faim est exprimée par un représentation d’estomac. On se prend à lire à voix haute ces mots si rares, mais percutants.

Les dessins sont organiques, épithélium, coupe de crâne, adipocytes, donnent corps au texte et rendent celui-ci encore plus monstrueux.

Quand j’y réfléchis, bien-sûr le conte initial en lui-même est déjà angoissant : des parents qui abandonnent leurs enfants dans la forêt… qui risquent d’être mangés par une sorcière… Mais là, je trouve qu’avec la narration et les dessins, le tout est vraiment effrayant!

Pour conclure,  Marien Tillet et Pole Ka ont réalisé un très beau petit livre, qui nous présente une nouvelle version du conte Hansel et Gretel. Même les plus grands frémiront à sa lecture. La façon de conter de Marien Tillet fait monter l’inquiétude, renforcée par les illustrations de Pole Ka. Une association réussie.

n°39

Spooky & les contes de travers – Pension pour monstres de Carine-M et Elian Black’Mor

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Auteur : Carine-M et Elian Black’Mor – Editions : Glénat, Collection Hors Collection – Parution : 28/10/2015  – 80 pages – prix : 25.50 € – genre : conte, roman graphique

 

Quatrième de couverture :

Bienvenue à Londres dans la plus prisée des pensions pour monstres, tenue depuis peu par mes oncles, les célèbres Trois Petits Cochons.
Au programme : du tourisme bien sûr, un zeste de Rock’n’Roll et surtout beaucoup de mystère… Normal me direz-vous, car Londres est la capitale de l’étrange et c’est bien cela qui m’arrange.

Je m’appelle SPOOKY. Je viens du Pays des Contes de Fées et j’adore les histoires à faire peur !

Toc ! Toc ! Le Petit Chaperon Rouge vient de frapper à la porte
avec ses valises et son petit pot de beurre… mais pensez-vous qu’ici,
tout le monde l’aimera autant que sa grand-mère ?

 

Mon avis :

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!!! Le nouveau livre de Carine-M et Elian Black’Mor !!!!

Vous l’aurez compris je suis en pleine crise de fan attitude ! Après avoir vu de nombreuses ébauches sur facebook et sur leur site internet, j’ai enfin eu mon précieux Spooky & et les contes de travers entre les mains. Telle une droguée, je l’ai tâté (« ahhhh la belle couverture toute gonflée »), regardé de près (« la belle couverturrrreee!!! » « les petites inscriptions partout, c’est génial! » « Tiens une petit araignée », « oh une licorne! »), bref j’ai pris mon temps, j’ai fait une approche dans les règles de l’art.

Celle-ci effectuée, je l’ai enfin ouvert! Et là, l’émerveillement a continué. La seconde et la troisième de couverture sont plein de petits graffitis, on y croise des araignées, la manif des pains de mie….  et la page de garde nous annonce que nous avons entre les mains le journal intime de Spooky.

Qui est Spooky ? Une jolie princesse de conte de fée à l’imagination très fertile. Du coup, des bestioles étranges apparaissent par mégarde, car elle adore créer des contes qui font peur. Ses parents vont l’envoyer en pension chez ses oncles les 3 petits cochons, qui tiennent une pension pour monstre. Intrigue et suspens seront au rendez-vous! Qui a volé la confiture de fruit rouge et traumatise les mamies du quartier? Spooky va mener l’enquête. L’occasion pour le lecteur de découvrir avec bonheur les différents locataires de la pension. Rebondissements inattendus, situations cocasses, j’ai dévoré (avec les yeux) ce récit!

Comment vous parler maintenant de l’aspect visuel de ce livre ? Tout ce qui est mise en page, trame de fond, vous mettent dans l’ambiance : trame de cahier, différents types d’écriture comme manuscrites, des petits dessins… c’est bien un journal intime. Et les illustrations ! Dessins rigolos qui narrent l’histoire, côtoient de grandes illustrations très esthétiques, j’ai eu un véritable coups de coeur pour Monsieur Cauchemar.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman graphique, que ce soit son histoire très rigolote avec une fin des plus surprenantes,  la mise en page en forme de journal intime, les nombreuses illustrations, que je n’arrive pas à définir à part par : géniales. Un rayon de soleil dans vos journée les plus sombres, à se procurer de toute urgence !

« Keep calm and love creepy »

SPOOKY ⚡ TRAILER IN PROGRESS 01

Source: Externe

la BD du mercredi n°40

Avec tes yeux de Sire Cédric

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Auteur : Sire Cédric  –  Editions Presse de la Cité  – Parution : 08/10/15  – 560 pages – prix :  21,50 € – genre : thriller fantastique

 

Quatrième de couverture:

Depuis quelque temps, Thomas fait d’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Une vision qui tourne à l’obsession. Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer…

 

Mon avis :

Comment vous parler de ce livre??? Il faut bien s’accrocher au départ, ne pas lire dans la pénombre, dans une maison retirée, en bordure de forêt…. bref ça vous secoue, accrochez-vous ! Le début est horrifiant, certes, mais j’ai l’estomac bien accroché. Par contre la suite est très stressante et là c’est les ongles qui morflent chez moi. Tout un programme n’est-ce pas! Alors comment ai-je tenu jusqu’à la fin? L’angoisse, le stress font place à l’enquête plus ou moins policière (plus ou moins car il n’y a pas que les gendarmes qui mènent l’enquête). Heureusement pour moi, car je n’aurais pas tenu au même stress sur 560 pages… Ou alors, trop de stress tue le stress et j’ai fini par être anesthésiée. Du coups, un petit coup de mou à la lecture au 4/5 du livre, mais la fin sauve tout! Sire Cédric a gardé quelques surprises dans son sac d’idées machiavéliques et il finit ce thriller avec brio.

Sire Cédric maîtrise vraiment bien le rythme de son récit (avec juste un petit décrochage de mon côté). Son écriture est très fluide et rien ne gêne le lecteur dans sa lecture. Nous n’avons qu’à suivre les aventures de Thomas et à subir ses mésaventures.

Franchement, je n’aimerais pas être à la place de Thomas ! Déjà il se met à voir d’horribles meurtres, comme s’il les perpétrait et en plus il se retrouve soupçonné de ces mêmes meurtres! Et ça, c’est le TRUC qui me stresse! Qu’un innocent se retrouve accusé de meurtre, quand rien ne peut le disculper. Je pense que je pourrais même le mettre dans le top ten de mes pires cauchemars. Alors bien sûr, il y a cette part fantastique, personne ne va se mettre à voir à travers les yeux d’une autre personne, mais l’idée qu’un innocent puisse se retrouver anéanti, broyé, emprisonné, sans que rien ne puisse le sauver, cela m’angoisse.

En plus, il est plutôt sympa Thomas. Il ne s’en sort pas très bien au niveau couple, il cherche ses marques, du travail… Il a l’air gentil, un brin couillon même (quelle idée de se rendre sur une scène de crime…). Bref, je n’ai pas envie qu’il lui arrive de vilaines choses! et il n’est pas le seul pour lequel je me suis prise d’affection, sa route va croiser celle de Nathalie, jeune gendarme pas très sûr d’elle, qui a beaucoup de chose à régler pour avancer dans la vie.

Pour conclure, Sire Cédric a écrit un véritable thriller fantastique, au rythme effréné ! Amateurs de frissons vous serez servis par cette enquête effrayante et stressante !

D’autres avis chez : Licorne, Dup

 

Livre lu en partenariat avec Book en stock dans le cadre du « Mois de » Sire Cédric, retrouvez l’auteur tous le mois d’octobre et posez lui vos questions!

 Étape 3 : un livre qui vous fait vraiment peurn°1