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Auteur : Alden Bell – Editions Bragelonne  – Parution : 20/04/2012 – 306 pages – prix : 18€ – genre : science-fiction (post-apo, zombie)

 

Quatrième de couverture:

Depuis vingt-cinq ans, la civilisation se réduit à de pauvres enclaves qui s’efforcent d’endiguer des flots de morts-vivants. Une jeune fille nommée Temple sillonne ces paysages d’une Amérique dévastée lors d’une errance solitaire qui lui permet de faire taire ses démons intérieurs. Elle n’a pas souvenir du monde avant l’arrivée des zombies, mais se rappelle le vieil homme qui les avait recueillis, son jeune frère et elle ; un cadet dont elle a eu la charge jusqu’à la tragédie qui l’a poussée à aller de l’avant, en quête de rédemption. Un voyage initiatique d’îlot préservé en îlot préservé, à travers un Sud ravagé en proie à la sauvagerie, au cours duquel Temple devra décider où fonder un foyer et trouver le salut qu’elle cherche désespérément.

J’avais entendu parler de ce livre, un peu de loin, sur les réseaux sociaux. Une opportunité s’étant présentée, je l’avais acheté. Depuis il faisait gentiment dodo dans ma bibliothèque. Mais l’envie de zombie conjuguée au challenge un mot des titres m’a motivée.

Mon ressenti :

Avec les zombies, j’ai tendance à m’attendre à des romans stéréotypés. Mais je dois dire que la plupart de mes dernières lecture du genre me surprennent très agréablement. Dans cette histoire, les zombies sont là, on ne sait pas pourquoi, ni la faute à qui, à quoi. Il n’y a pas de super héros en train de courir après un vaccin contre la zombification ou cherchant un moyen de détruire les zombies en masse. Il y a des humains, par petit groupe, qui survivent, des zombies partout et un monde en ruine. Au milieu de tout ça, il y a Temple, jeune-fille ? Femme ? Difficile de trancher au début du livre. L’auteur va nous entraîner dans ses pas, pour un road movie post apocalyptique, sans but, sans véritable espoir.

L’auteur dépeint une humanité déliquescente. Les scènes m’ont parfois fait penser à Délivrance, un délivrance au pays des zombies. C’est cette atmosphère très particulière qui m’a beaucoup plus. Il y a un petit côté Mad Max aussi, avec ces cités fortifiés au milieu des déserts urbains. L’auteur a réussi à rendre tout cela très plausible.

Qu’est-ce qui fait bouger Temple ? On ne le saura pas. Vivre c’est bouger, alors Temple avance, change de ville, rencontre d’autres humains, les quitte. Pas d’objectif, à par rester vivante, pas de quête. Elle s’est construit sa propre religion, très prégnante dans le récit. Sur quelles bases ? On ne le saura pas non plus. Temple a été un peu élevée et s’est beaucoup auto-construite, en créant ses propres règles, ses propres normes. Elle n’a pas toutes les clés pour se comporter en société et comme certains enfants, elle répond par la violence à l’incompréhension. C’est une héroïne vraiment surprenante, que j’ai trouvé passionnante.

Au final, une lecture qui m’a beaucoup plus. Je me suis laissée entraînée dans ce road movie post apocalyptique. L’ambiance, le rythme, cette héroïne si particulière, tout m’a plu et j’ai aimé voir ce monde détruit à travers le filtre de son regard.

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Blackwolf, Zina, Lune, Lorhkan

n°10 n°5 Ange