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Auteur : John Varley – Traduction : Patrick Marcel- Edition Denoël Collection Lunes d’encre- Parution : 14/02/2019 – 272 pages – Prix : 20€– Genre : Science Fiction, polar
Quatrième de couverture :
Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d’être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu’on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu’il adore. Lorsqu’une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l’aider à retrouver celui qui l’a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n’a réellement envie d’aller de son plein gré : à Irontown… Blues pour Irontown est un mélange détonant de roman noir et de science-fiction. Situé dans le même univers que les précédents ouvrages de l’auteur, notamment Gens de la Lune et Le Système Valentine, parus chez Denoël, il marque le retour, tant attendu, de John Varley à son meilleur.
Mon avis:
Je n’ai pas lu les tomes précédents de Gens de Lune, c’est ma première lecture de John Varley, mais cela ne m’a pas gênée. D’ailleurs dans sa préface, l’auteur nous explique que ce troisième tome est arrivé bien après les deux précédents. Je ne pourrais donc pas vous dire s’il est dans la même lignée ou pas.
J’ai bien cru pendant la première moitié du livre que la Science Fiction n’allait offrir que le cadre du récit et que nous avions affaire à un polar. Très agréable à lire ce polar d’ailleurs, avec le stéréotype du privé (en tout cas c’est le style qu’essaye de se donner Christopher Bach, bien qu’il soit sur la lune), l’enquête dans les bas fond de la lune et l’associé qui essaye de maintenir son collègue dans le droit chemin.
Il est un peu particulier cet associé, car c’est un chien. Et s’il semble être le meilleur ami de Christopher, il s’avère que c’est aussi un chien augmenté (on revient vers la S.F.). Il est donc très intelligent et ses propos peuvent être traduit. Rien que ça. Ils restent cependant des paroles de chien, donc très orienté « j’aime mon maître » « manger « odeur » etc. souvent un peu lourdingues.
Après une partie orientée polar, l’auteur nous offre une seconde partie très S.F. avec vaisseaux spatiaux, guerriers augmentés, Intelligence Artificielle maléfique… Le récit devient très touffu et le rythme s’accélère. Un peu trop pour moi car vers la fin je trouve que tout est un peu trop précipité et manque parfois de lien.
Concernant les personnages, j’ai trouvé Christopher Bach intéressant avec sa fixette sur les anciens polars et son passé de flic torturé. Sa mère est aussi étonnante que j’aurai bien aimé voir le personnage plus approfondi. D’une manière générale les personnalités ne sont pas très développées.
Pour conclure, je garde de cette lecture un moment agréable de lecture, un roman d’aventure dynamique, avec une première partie de type polar qui m’a semblé plus construite. L’univers étant prometteur, je pense que je vais découvrir les autres livres de la série.
Pourquoi, allez-vous demander à l’instar de monde, n’avons-nous pas éradiqué le crime et les criminels les inadaptés, les dérangés et les fous ?
Le fait, effrayant, est que nous le pourrions. Il existe des substances qui modifient le cerveau, capables de changer le plus acharné sociopathe en citoyen modèle sage, productif et guilleret – quoique plutôt ennuyeux. Et, bien entendu si quelqu’un s’obstine dans une démarche psychotique qui met en danger les membres pacifiques de la population, on peut l’enfermer.
Mais le caractère sacré de l’esprit demeure une des pierres angulaires de la civilisation que nous avons tant bataillé pour instaurer, après l’Invasion. A moins que quelqu’un ne réclame de l’assistance, qu’il ou elle tienne réellement à ce qu’on lui plante une cuillère dans le cervelet, et qu’on s’en serve afin de battre l’ensemble et d’obtenir une consistance plus courante, la société n’a aucune légitimité à intervenir.
Vous avez le droit inaliénable de commettre toutes les conneries que vous voulez, tant que ça ne présente aucun danger pour autrui.
En allant à Irontown, j’en commettais une belle, sans aucun doute.
D’autres avis chez : Blackwolf, Le chien critique, Lune, Yogo…
En tout cas, Sherlock marque les esprit, qu’on aime ou pas le roman, on adore le chien.
Je suis beaucoup plus mitigée que toi sur ce roman. Heureusement qu’il y a Sherlock 🙂
Je me suis vraiment laissé porté par le côté aventure, un peu pulp.
C’est clair que c’est un sacré personnage 🙂
« Bienvenue dans l’épisode 42 de cette partie de ping-pong entre avis positifs et avis mitigés sur « Blues pour Irontown ». Cette fois c’est MarieJuliet qui renvoie la balle d’un coup droit en diagonale vers le camp des non-convaincus. Nous attendons impatiemment le prochain coup de cette partie endiablée. À vous les studios ! »
Mouahahahah!!! Merci Baroona 😀
🙂 Alors là, j’avoue que je suis perplexe… ça m’a l’air un peu brouillon non avec tous ces genres qui se mêlent?
(en tout cas, le commentaire de Baroona m’a fait rire :p )
je vais lire l’avis de Blacky tiens.
Lecture facile, vacances, pas compliquée.
j’adore la couv et ça a l’air bien sympa du coup comme roman !
Couve très sympa en effet. Le chien correspond vraiment.
Une bonne façon de mettre un pied dans la science fiction aussi.
Comme toi, je pense que je vais me laisser tenter par les premiers volumes. Mais pas tout de suite, j’ai un challenge sur le feu.
Hum, je crois que je vois de quoi tu parles 😀
Il est noté chez moi, le mix polar et sf m’intrigue beaucoup.
Un moment de détente 😉
J’avais apprécié « Persistance de la vision », et mon prochain Varley devrait être « Le système Valentine ». Celui-ci suivra peut-être… 😉
Ah le système Valentine! C’est dans le même univers.