L’oreille interne de Robert Silverberg

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Auteur : Robert Silverberg – Edition : Gallimard collection Folio SF – Parution : 04/01/2007 – 338 pages – Prix : 7.90 € – Genre : Science-Fiction

 

Quatrième de couverture :

David Selig, Juif new-yorkais d’une quarantaine d’années, se considère comme un raté. Il est pourtant télépathe et pourrait profiter de ce don pour faire fortune, conquérir – et garder ! – les plus belles femmes… Mais non, rien à faire, il estime être un monstre tout juste bon à faire le nègre sur des devoirs d’étudiants, incapable de réussir sa vie. La dernière preuve en date : ce talent qu’il déteste tant, mais qui est finalement son seul lien avec le reste de l’humanité, est en train de le quitter ! Apeuré à l’idée de se retrouver seul avec lui même, Selig nous conte sa misérable existence.

 

Je n’avais jamais lu de livre de Silverberg, il était plus que temps d’y remédier. J’ai donc profité d’une lecture commune sur le Cercle d’Atuan pour me lancer.

Mon ressenti :

J’avoue avoir été assez déconcertée par cette lecture. Classée en science fiction, je l’aurais bien mis en fantastique. En effet le seul élément venant perturber la réalité est le don de télépathie de David. Télépathie qui ne marche que dans un sens puisqu’il n’est capable que de recevoir. L’histoire est donc celle de David, un loser.  40 ans, célibataire désargenté…. son don s’avère être une véritable malédiction pour lui. Il ne veut pas s’en servir, mais se retrouve tout de même à épier ses voisins pour se divertir. Il ne se servira jamais de ce don pour faire de grande chose (être une sorte de super héros) ou pour bien gagner sa vie. Il ne l’utilise pas pour son développement et le subit.

Le livre présente donc une réflexion très intéressante sur le concept de don et sur l’homme en général. Il est émaillé de nombreuses références philosophiques et littéraires. Il est formidablement bien écrit, avec des jeux de narrations intéressants, le point de vue change entre une troisième personne et le « je » de David, donnant une vision extérieure du personnage.

Cependant, je n’ai pas été emballée par la lecture. J’ai un peu du mal à définir pourquoi, peut-être à cause des réflexions misérabilistes de David sur sa vie qui m’ont énervée.

 Au final, un texte très bien écrit, intéressant, mais qui ne m’a pas touché pour cause d’allergie personnelle aux réflexions sur ce qu’est une vie réussie.

D’autres avis chez : Lorhkan, Cornwall, Vert

 1ère lecture   n°37  n°6

W3, tome 1 : Le sourire des pendus de Jérôme Camut & Nathalie Hug

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 Auteur : Jérôme Camut & Nathalie Hug – Edition : JGF, Collection Livre de poche thriller – Parution :28 Mai 2014 – 888 pages – Prix : 8,90€ – Genre : thriller

 

Quatrième de couverture 

Lara Mendès, jeune chroniqueuse télé, enquête sur le marché du sexe et ses déviances. Elle disparaît sur un parking d’autoroute…

Désemparés par la lenteur de l’enquête, ses proches reçoivent le soutien de Léon Castel, fondateur d’une association de victimes.
Sa fille Sookie, policière hors norme, a enquêté sur une triple pendaison qui semble liée à cette affaire.

Qui a enlevé Lara ? Pourquoi ? Où sont passés ces enfants et ces jeunes femmes dont les portraits s’affichent depuis des mois, parfois des années, sur les murs des gares et des commissariats ? Réseaux criminels ou tueurs isolés ?

Partout, le destin d’innocents est broyé sans pitié.
Ils auront bientôt une voix : W3.

 

Mon ressenti :

Ma première réflexion lors de la prise en main de ce livre fût : « rho làlà! Un polar de 883 pages! Erg ». Je l’ai donc commencé, un peu inquiète, un vendredi soir … et je l’ai finis le lendemain. On peut dire que j’ai accroché! L’histoire est palpitante et tout est fait pour que le lecteur ne s’endorme pas sur ses lauriers. Par exemple, la narration passe de l’histoire d’un personnage à un autre et même si tout se rejoint on suit en gros quatre histoire en même temps. Et ce qui est bien c’est que tout se rejoigne sans anicroche! Âme sensible, attention, l’histoire est parfois bien glauque, traite humaine, pornographie, déviance sexuelle… Heureusement certains passages sont plein d’humour et redonne le sourire.Même si le livre est assez conséquent j’ai peur d’en dire trop et de dévoiler l’intrigue. Cette histoire étant d’ailleurs très complexe, elle est difficile à résumer.

Le secret des auteurs ? Leurs histoires multiples, entrelacées, très bien construites ; une écriture irréprochable, des personnages attachants…

Il y a de nombreux personnages principaux. Leur multitude est intéressante du fait de leur caractère très diversifié. La flic maniaque légèrement borderline, le redresseur des torts complètement loufoques, l’idiot du village qui a quelques bonnes idées, le petit frère acharné, la tendre cambrioleuse … 

Enquête, sexe, meurtre, amour, amitié, médias, critique de la société… tout est au rendez-vous pour un grand moment de divertissement. Et je peux vous dire, au final, que j’ai adoré cette lecture. Ce qui manque ? La suite !

 Mon choix d’août

Rosy & John de Pierre Lemaitre

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Auteur : Pierre Lemaitre – Édition :  LGF , Le livre de poche Thriller– Parution : 28/05/2014 – 141 Pages – Prix :5,90 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

«La bombe a convenablement fonctionné; sur ce plan, il a tout lieu d’être satisfait.
Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s’engouffre das le métro.
Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes.»
Jean Garnier n’a plus rien à perdre dans la vie: sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n’a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhoeven doit agir avec plus de finesse que jamais; Jean est-il une vraie menace pour le pays entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs?

 

Pour fêter la première édition du #camionquilivre, j’ai eu le plaisir de choisir un titre dans la collection proposée à cette occasion par Le livre de poche. N’ayant jamais lu de livre de Pierre Lemaitre je me suis dit que c’était la bonne occasion.

 

Mon ressenti :

L’entrée en matière est étonnante, l’auteur s’attarde sur un personnage qui fait partie du décors, l’on pourrait dire, mais qui va se retrouver parmi les victimes d’un attentat. Il nous décrit ce qui va changer dans sa vie, comment cela va le perturber… Une façon insidieuse d’installer la peur, de la faire naître dans une partie de la population parisienne, alors qu’une autre vis sa vie et va à une rencontre galante comme l’inspecteur Verhoeven. J’ai tout de suite apprécié cette histoire qui se révèle peut à peu, pou arriver à une fin exceptionnelle. Le texte est plutôt de la taille d’une novella et se lit très rapidement.

Le style de Lemaitre est intéressant par sa façon de présenter les différents éléments de l’intrigue. Il sait surprendre le lecteur et c’est agréable.

Les personnages ont de la gueule, entre un inspecteur d’1m42, respecté par tous et un poseur de bombe de 27 ans, Jean Garnier, qui se dénonce  et qui ne plie pas même face à l’anti-terrorisme. Le personnage de Jean est une grande réussite.

Au final, cette lecture s’est avéré très rapide, du fait de la taille du texte, mais surtout du fait de la qualité de l’histoire et la narration. Un premier contact avec l’écriture de Lemaitre très réussit.

Quatre racines blanches de Jacques Saussey

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 Auteur : Jacques Saussey  – Edition LGF, Le livre de poche policier – Parution : 02/04/2014 – 504 pages – Prix : 7,90 € – Genre : policier

 Quatrième de couverture :

Daniel Magne, officier de police à Paris, est en voyage professionnel au Québec. Il représente la France dans un congrès qui va se tenir à Montréal et qui rassemblera les polices des pays francophones. Seul témoin du meurtre d’un de ses collègues canadiens et de l’enlèvement d’une femme, il est sollicité par l’inspecteur-chef Anatole Lachance de la Sûreté du Québec pour l’aider à identifier les assassins. Peu après, le corps supplicié de l’inconnue est découvert à l’entrée de la réserve mohawk de Kanawaghe sur la rive du Saint-Laurent. Avec sa coéquipière et compagne Lisa Heslin qui l’a rejoint, Magne se lance dans une enquête hors juridiction particulièrement délicate et périlleuse. Sans le savoir, ils viennent de mettre les pieds sur le territoire de l’un des criminels les plus dangereux du Canada.

Mon ressenti :

Je trouve que ce qui participe grandement à la réussite d’un polar, c’est son ambiance, le milieu dans lequel évolue le héros. Là, j’ai été servie et plus que ravie. L’action se déroule au Québec, ce qui donne déjà un décor glacé, un vocabulaire original. Vont s’y ajouter des indiens de la réserve Mohawk et des Yakusas. Le tout est parfaitement mêlé et donne un cadre unique pour l’enquête menée par Daniel Magne et sa coéquipière Lisa.Mais un bon fond ne fait pas tout, il y aussi l’intrigue, pas de soucis pour celle-ci car elle est rondement menée et captivante. Le suspens et l’action sont savamment dosés pour intéressé le lecteur et le tenir en haleine. j’ai donc dévoré ce livre avec grand plaisir.

L’écriture est entraînante, agréable à lire. Petit plus, les expressions québécoises apportent un brin d’exotisme tout à fait charmant.

Les personnages sont attachant. Dommage pour eux, car ce n’est pas forcément un gage de survie dans ce livre. J’ai beaucoup aimé le duo Magne-Heslin, tout deux des fortes-tête (le seul bémol du livre va à leur relation sexuel assez bateau). Les méchants ont un côté fascinant. Encore un presque sans faute.

Au final … vous l’aurez compris cette lecture est un véritable coup de cœur et je vous en recommande la lecture !

World War Wolves Tome 1 : Dieu a de l’humour de Jean-Luc Istin, Kyko Duarte, Ellem

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Scénariste : J.L. Istin, Dessinateur : Duarte, Coloriste : Ellem- Édition : Soleil productions, Soleil French Comics- Parution : 18/06/2014 – 112 Pages – Prix : 14,95 € – Genre : Comics , fantastique

Quatrième de couverture :

Frappée par un mal extrêmement contagieux d’une nature indéfinie, une grande partie de la population américaine s’est progressivement transformée en hordes de lycanthropes.

Les survivants, fuyant les grandes villes infestées, se sont regroupés en communautés autonomes. Se déplacer en dehors de ces refuges c’est flirter avec sa propre mort…

Au fil du temps, les loups aussi s’organisent et une nation se met en place. Une nation dont la nourriture est l’Homme. 

 

Quand Babelio a proposé ce comics en masse critique j’ai été conquise par la couverture, un WWZ à la sauce loup-garou et français! Merci à Babelio et à Soleil de m’avoir permis de découvrir ce titre.

 

Mon ressenti :

Dans ce comics, ce qui m’a rapidement marqué, ce n’est pas le dessin, mais le scénario. Certes la couverture nous met dans l’ambiance, puis suit la présentation des personnages sur deux pages et immédiatement après on se retrouve en plein cœur  de l’action, comme dans un film. Les loups garous sont dans la place et becte même leur maman (uh uh uh et un premier moment un peu gore à souhait !). Le lecteur va ensuite suivre les différents protagonistes, vivant des histoires pour le moment indépendantes (avec comme un petit air de The walking dead). Les cases de dessins vont alterner avec des articles de presse, des témoignages… le tout nous racontant le développement fulgurant de cette épidémie de lycanthropie. L’idée est vraiment bonne, car pourquoi proposer uniquement des épidémies de zombies (WWZ, The walking dead), de vampires (La chute, Je suis une légende), pourquoi pas des loups garous ? 

L’épidémie est traitée à travers les différents personnages, les différentes villes, ce qui donne une approche assez globale (et flippante) de la situation. Même si certaines scènes ont un petit goût de déjà-vu, d’autres sont vraiment très originales comme la prison de Rikers Island transformée en garde manger géant pour loup garou.  

J’ai un peu moins adhéré au dessin, notamment au niveau du visage de certains personnages ou de scènes globales. Cependant,  il porte  très bien l’histoire et son dynamisme.

Au final, en reprenant des traits assez classiques de récit de développement d’épidémie, ce comics  offre une nouvelle version avec des loup-garou, assez originale, très dynamique et effrayante. A suivre. 

 

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