Les six finalistes de la quatrième édition du Prix de la BD Fnac

La Fnac a annoncé aujourd’hui les noms des six finalistes en lice pour la quatrième édition du Prix de la BD Fnac, qui sera décerné le 19 janvier prochain.

Voici les six titres plébiscité par le vote des lecteurs :

–             California Dreamin’ de Pénélope Bagieu (Gallimard BD)

–             Cher Pays de notre enfance de Etienne Davodeau et Benoît Collombat (Futuropolis)

–              Le Grand Méchant Renard de Benjamin Renner (Delcourt)

–              Le Piano Oriental de Zeina Abirached (Casterman)

–              Le Sculpteur de Scott Mc Cloud (Rue de Sèvres)

–              Undertaker Tome 1 de Ralph Meyer et Xavier Dorison (Dargaud Benelux)

 

Des pronostics ?

World War Wolves Tome 1 : Dieu a de l’humour de Jean-Luc Istin, Kyko Duarte, Ellem

 ID :

Scénariste : J.L. Istin, Dessinateur : Duarte, Coloriste : Ellem- Édition : Soleil productions, Soleil French Comics- Parution : 18/06/2014 – 112 Pages – Prix : 14,95 € – Genre : Comics , fantastique

Quatrième de couverture :

Frappée par un mal extrêmement contagieux d’une nature indéfinie, une grande partie de la population américaine s’est progressivement transformée en hordes de lycanthropes.

Les survivants, fuyant les grandes villes infestées, se sont regroupés en communautés autonomes. Se déplacer en dehors de ces refuges c’est flirter avec sa propre mort…

Au fil du temps, les loups aussi s’organisent et une nation se met en place. Une nation dont la nourriture est l’Homme. 

 

Quand Babelio a proposé ce comics en masse critique j’ai été conquise par la couverture, un WWZ à la sauce loup-garou et français! Merci à Babelio et à Soleil de m’avoir permis de découvrir ce titre.

 

Mon ressenti :

Dans ce comics, ce qui m’a rapidement marqué, ce n’est pas le dessin, mais le scénario. Certes la couverture nous met dans l’ambiance, puis suit la présentation des personnages sur deux pages et immédiatement après on se retrouve en plein cœur  de l’action, comme dans un film. Les loups garous sont dans la place et becte même leur maman (uh uh uh et un premier moment un peu gore à souhait !). Le lecteur va ensuite suivre les différents protagonistes, vivant des histoires pour le moment indépendantes (avec comme un petit air de The walking dead). Les cases de dessins vont alterner avec des articles de presse, des témoignages… le tout nous racontant le développement fulgurant de cette épidémie de lycanthropie. L’idée est vraiment bonne, car pourquoi proposer uniquement des épidémies de zombies (WWZ, The walking dead), de vampires (La chute, Je suis une légende), pourquoi pas des loups garous ? 

L’épidémie est traitée à travers les différents personnages, les différentes villes, ce qui donne une approche assez globale (et flippante) de la situation. Même si certaines scènes ont un petit goût de déjà-vu, d’autres sont vraiment très originales comme la prison de Rikers Island transformée en garde manger géant pour loup garou.  

J’ai un peu moins adhéré au dessin, notamment au niveau du visage de certains personnages ou de scènes globales. Cependant,  il porte  très bien l’histoire et son dynamisme.

Au final, en reprenant des traits assez classiques de récit de développement d’épidémie, ce comics  offre une nouvelle version avec des loup-garou, assez originale, très dynamique et effrayante. A suivre. 

 

 n°32

 

Locke & Key, tome 5 : Rouages de Joe Hill & Gabriel Rodriguez

ID :

Scénario : Joe Hill, dessinateur : Gabriel Rodriguez – Collection : Milady Graphics, Milady – Parution : 26/10/13 – 128p – Prix :19,90€ – Genre : comics, fantastique

Quatrième de couverture :

À Lovecraft, les enfants Locke n’ont jamais été aussi près des ténèbres. Tyler et Kinsey n’imaginent pas un seul instant que Lucas « Dodge » Caravaggio est revenu d’entre les morts pour s’emparer du corps de leur petit frère. Grâce à la clé Oméga, Dodge sera bientôt en mesure d’ouvrir la Porte Noire et de libérer les démons aux pouvoirs hypnotiques qui se tapissent derrière.
Depuis des siècles, le destin semble s’acharner sur la famille Locke. Mais Tyler et Kinsey détiennent eux aussi une arme redoutable : la clé du Temps.
Sauront-ils contrer leur Nemesis et renverser le cours de l’Histoire ?

J’ai dévoré le premier tome de cette série en décembre. Il m’a immédiatement convaincu de lire tous les tomes suivants et j’ai eu la chance de recevoir ce tome 5 dans le cadre du Masse Critique spécial BD de Babelio. Du coup j’ai enchaîné la lecture des tomes 2 à 5. Un grand merci à Babelio et à Milady graphics.

Mon ressenti :

Waouhhh, comment dire. Les dessins sont toujours aussi percutant! Dès la première page j’étais à nouveau immergée dans l’histoire de Locke and Key. Rodriguez arrive à faire passer toute la folie liée à la possession démoniaque en une image. Celle-ci m’a vraiment marquée aussi là voici :

Ce bras tendu invite le lecteur à entrer dans l’histoire. C’est étonnant l’effet de mouvement que produit ce dessin. C’est un de mes préférés de ce tome.

Et l’histoire me direz-vous ? Eh bien, on apprend tout, ou presque. C’est l’album des révélations, qui permet de tout comprendre. Il répond à toutes les énigmes dévoilées dans les quatre précédents tomes. Il porte bien son nom, c’est le rouage manquant, qui permet de comprendre toute la mécanique de l’histoire Une fois de plus j’ai dévoré ce tome de Locke and Key, j’ai même l’impression de l’avoir lu encore plus vite que les précédents. Le début du comics nous fait découvrir les origines des clés, puis toute l’histoire du père de Tyler et Kinsey est dévoilée. J’ai donc ouvert ce tome et je ne l’ai lâché qu’une fois dévoré.

Joe Hill est vraiment impressionnant comme écrivain. Il a tissé sa toile depuis le tome 1, en éparpillant ça et là des informations qui ne prennent tout leur sens que dans Rouages. Il n’y a aucun raté dans l’histoire.

Nous retrouvons dans ce tome les personnages principaux certes, mais le caractère de personnages secondaires est également bien développé, ainsi que les relations entre les différents protagonistes. C’est une des richesses de ce comics, rien n’est survolé. Mon personnage préféré reste tout de même Tyler, dans ce tome on voit un peu ce qu’il y a dans sa tête et cela résume bien le personnage : le bon samaritain qui lutte contre ses penchants sombres.

Au final, encore un très bon tome qui fait le lien manquant entre les tomes précédents. A ne lire que si vous avez lu les tome 1 à 4 autrement vous ne pourrez pas en appréhender toute la richesse. Des illustrations toujours aussi soignées. Seul bémol, pas d’illustrations supplémentaires à la fin comme dans les autres tomes.

 N°9

The Walking Dead, book 01 : Days Gone Bye de Robert Kirkman & Charlie Adlard

Quatrième de couverture : 

How many hours are in a day when you don’t spend half of them watching television?

When is the last time any of us REALLYworked to get something that we wanted?

How long has it been since any of us really NEEDED something that we WANTED ?

The world we knew is gone.

The world of commerce and frivolous necessity has been replaced by a world of survival and responsibility.

An epidemic of apocalyptic proportions has swept the globe, causing the dead to rise and feed on the living.

In a matter of months society has crumbled: no government, no grocery stores, no mail delivery, no cable TV.

In a world ruled by the dead, the survivors are forced to finally start living.

 

J’aime beaucoup la série télé The walking dead, aussi, j’ai eu envie d’en découvrir les origines, le comics. Une lecture parfaite pour se préparer à Halloween. (En plus il est en anglais, une petite lecture en VO ça fait toujours du bien.)

 

Mon ressenti :

Étant très imprégnée de la série télé il est difficile de ne pas faire le lien avec ma lecture. J’ai trouvé que l’histoire dans le comics était beaucoup plus rapide que dans la série. Les rapports entre les personnages sont plus directs. L’auteur fait passer de façon très efficace le message qu’il souhaite transmettre : que fait-on quand notre cadre de vie, nos lois disparaissent ? Qu’en est-il de la place de la femme quand l’homme redevient le chasseur/protecteur ?Les zombies sont relégués au second plan pour laisser place à cette étude de société.

Les dessins sont très efficaces, en quelques esquisses, avec un regard, l’émotion passe, le sentiment est transmis. Les zombies en noir et blanc sont encore plus dégoûtants qu’en couleur. Les nombreuses mouches, qui les accompagnent, nous laissent imaginer la puanteur ambiante. Beurrrkkkk!

Le lecteur est obligé de sympathiser avec Rick qui se réveille au milieu de l’apocalypse entouré de zombies et sans information. Les dessins le rende aimable, attachant. autre personnage que j’ai apprécié : Dale, perché sur son camping-car (mais là je suis sûrement influencée par la série télé).

Au final :

je suis contente d’avoir lu ce comics. Même si de nombreux points convergent avec la série télé, d’autres ne sont pas identiques, le rythme est également différent, ce qui laisse augurée une autre façon de traiter l’histoire.

Organisés par : Lou & Hilde, Mango

Captain Swing et les pirates électriques de Cindery Island de Warren Ellis

Quatrième de couverture :

Londres, 1830. Le jeune flic Charlie Gravel ne cesse d’être témoin de choses qu’il ne devrait pas voir : un navire pirate volant, des pirates armés d’étranges artefacts électriques… et un capitaine qui nargue la police. Un révolutionnaire qui défie la loi pour remettre au peuple la science et ses miracles et les libérer du joug des puissants.  Dans les rues, on murmure le nom de Spring-Heeled Jack…

Mais il préfère qu’on l’appelle Captain Swing.

Voici son histoire.

Année de parution française : 2012

Année de parution originale : 2010

Titre VO : Captain Swing and the electrical pirates if Cindery island

 

Depuis quelques temps j’avais envie de me frotter au genre Steampunk. Il y a deux mois je ne savais pas encore qu’il existait, d’où ma curiosité. Le Steampunk, pour faire bref, c’est des éléments futuristes dans  une ambiance XIXème siècle.

Pour le cadre je n’ai pas été déçue. L’aventure se déroule dans le Londres de 1830 très bien représenté, le captain swing et son bateau volant nous apportant une bonne dose de science fiction. De plus l’édition est très esthétique, Milady Graphic a doté le comics d’une couverture un peu parcheminée avec des images glacées.

Puisque j’en suis aux illustrations, j’ai trouvé les dessins de fonds (ville, camp des pirates…) très bien faits. Les couleurs nous plongent tout de suite dan une ambiance sombre. Par contre je n’adhère pas aux dessins des visages, pour faire court : ils ne me plaisent pas.

Cela ne m’a pas empêché cependant d’apprécier l’histoire. On peut penser au début qu’on lira une affaire de gendarmes et de voleurs, le héro étant un bobby. Mais très vite l’auteur nous entraine dans une réflexion plus philosophique à travers les actions du Captain swing, le savoir ne doit pas être réservé à « l’élite » qui s’en servirait pour asservir la « populace ». Ca aurait pu faire un bon sujet de bac… Je vous rassure on ne s’ennui pas une minute. Le rythme est endiablé, mais la pagination (des pages de textes insérées entre des pages de vignettes) permet d’aborder calmement ces sujets plus graves.

L’écriture est imagée et colle très bien aux personnages.

J’ai donc bien aimé, mais les graphismes des personnages m’ont un peu gênée.