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Auteur : Vernor Vinge – Editions : LGF , collection : Le Livre de Poche  – Parution :  17/06/1998 –  797 pages – prix : 8,10 € – genre : science-fiction

 

Quatrième de couverture:

L’expédition straumlienne est tombée sur un trésor aux confins de la Galaxie : une mine de programmes inconnus dans les Archives d’une civilisation disparue.
Mais, en l’explorant, elle éveille une Perversion, une Intelligence Artificielle qui ne songe qu’à soumettre et à détruire. Toutes les civilisations. Toutes les formes de vie.
Deux enfants parviennent à s’échapper. Ils emportent avec eux le seul remède possible. Mais ils sont incapables de diriger leur navire…

 

Ce livre m’avait été chaudement conseillé lors d’une discussion, il y a bien longtemps, sur le tchat de Livraddict. Voyant qu’il figurait également dans la liste des chefs d’oeuvre de la SFFF ( prix Hugo 93), je m’était laissée tenter. Mais je ne l’avais toujours pas lu. La fin d’année, armée de bonne résolutions je me suis attelée à  sa lecture.

 

Mon ressenti :

Pourquoi utiliser le terme atteler? Il faut dire que l’ouvrage peut faire un peu peur : 797 pages en format poche, avec des pages très remplies et un début de livre un peu complexe. Tout commence par un prologue où des entités parlent des humains qui habitent la même planète, (tout cela est bien mystérieux). Puis certains humains arrivent à s’enfuir et arrivent sur la planète des Dards. Là, le lecteur peut croire qu’il va suivre l’histoire des survivants, mais non, commence un deuxième histoire parallèle : celle de l’impact de ces entités sur le reste de l’univers. C’est surtout à ce moment là que j’ai eu le plus de difficulté, le temps de comprendre les concepts de base utilisés par l’auteur. Il y avait bien un petit schéma au début du livre, mais qui m’était resté totalement imperméable (je vous rassure ce n’est plus le cas). 

Tout d’abord, il se base sur celui de La singularité technologique et là merci wikipedia :

« est un concept, selon lequel, à partir d’un point hypothétique de son évolution technologique, la civilisation humaine connaîtra une croissance technologique d’un ordre supérieur. Pour beaucoup, il est question d’intelligence artificielle, quelle que soit la méthode pour la créer. Au-delà de ce point, le progrès ne serait plus l’œuvre que d’intelligences artificielles, elles-mêmes en constante progression. Il induit des changements tels sur la société humaine que l’individu humain d’avant la singularité ne peut ni les appréhender ni les prédire de manière fiable. »

Ensuite, il place une limite physique à cette singularité dans la galaxie, au delà se trouve « l’en delà », espace hyper développé et en dessous « les lenteurs » où comme son nom l’indique tout est plus lent, moins développé (ahhhh c’était ça ce schéma au début du livre!!!!). Une fois tout ces concepts compris, la lecture s’est avérée plus facile.

C’est la partie, qui traite de voyage dans la galaxie, des réflexions sur cette entité maléfique, qui m’a le plus plu. L’autre partie, qui se passe sur la planète des Dards s’est avérée parfois un peu longue, même s’il est intéressant de voir les différences entre humains et Dards (un individu dard est composé de 2 à 8 membres qui peuvent sembler autonomes, mais qui, en fait, ne font qu’un). Il est également passionnant d’étudier l’impact que le mode de pensée des dard a eu sur le développement de leur civilisation. Je me serais peut-être contenté de moins. Bien entendu ces deux parties se rejoignent, voir vont se confronter à la fin.

Vous l’aurez compris, ce roman est très dense, avec des concepts à bien appréhender,  de nombreuses espèces pensantes, des histoires en parallèle, de nombreux  personnages… Et c’est ce qui fait sa richesse. Si vous dépassez les difficultés du début vous serez entraîné dans un monde riche et complexe. Et maintenant, il faut que je lise la suite !

 

D’autres avis chez : A.C. De Haenne, Gromovar

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