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Dessin: Jean-Marc Rochette – Scénario : Olivier Bocquet – Edition : Casterman – Parution : 14/10/2015  – 222 pages – Prix : 25€ – Genre : SF, post-apocalyptique

  

Quatrième de couverture :

Après des décennies d’un voyage sans but sur notre Terre gelée, le transperceneige est hors d’état de continuer son périple. Les passagers, toute l’humanité survivante, sont contraints de quitter le train à la recherche d’un nouvel abri. Malgré les risques, c’est pour chacun l’espoir d’une vie meilleure. Car rien ne pourrait être pire que l’existence à bord… Pensent-ils.

 

Mon avis : 

Je n’ai pas lu la bande dessinée Transperceneige, dont le premier tome est sorti il y a 30 ans.  Mais j’ai vu le film coréen Snowpiercer, qui l’a adaptée à l’écran. L’histoire m’avait bien plu, aussi quand Babelio a proposé en Masse critique Terminus, j’ai sauté sur l’occasion et je les en remercie.

L’histoire commence là où s’était arrêté Transperceneige : la révolution a eu lieu à bord du train, mais il n’y a plus de vivre. Les passagers sont affamés, ils comment à avoir froid et manque d’espace. Pour pouvoir survivre, ses habitants partent à la recherche d’un lieu pouvant les accueillir. Cette recherche est menée par un petit groupe, équipé pour résister aux températures extrêmes. J’ai vraiment aimé cette exploration en milieu hostile, la terre complètement glacée. La découverte d’un complexe sous-terrain s’avère prometteuse, tout en étant angoissante. Ont-ils enfin trouvé le salut, un éden pouvant les accueillir ? Elle laisse vite la place à la découverte d’une étrange société, dont les membres portent des masques de rat… La terre promise s’annoncera, sans grande surprise, pourrie et posera la question de la survie, à quel prix.

Le scénario est bien mené et l’histoire est captivante, bien que peu surprenante. Si le lecteur se penche sur les thèmes abordés (expérimentation, eugénisme, nucléaire), il pourra pousser très loin la réflexion. On peut aussi, bien entendu, se limiter au caractère récréatif de l’histoire.

Le dessin porte bien les émotions, notamment par les couleurs choisies, parfois très crues (comme par exemple une page de couleur rouge). Par contre je n’ai pas du tout accroché avec le graphisme. 

On retrouve les personnages présentés dans transperceneige, auxquels s’ajoute les savants fous du complexe sous-terrain. Il n’y a donc pas de renouvellement, mais une véritable continuité avec le précédent tome.

Pour conclure, la lecture de Terminus s’est avérée agréable avec un scénario assez classique, mais un dessin qui ne m’a pas convaincu. Le lecteur peut s’interroger sur la nécessité de vouloir proposer une fin optimiste à la BD transperceneige. Faut-il, à tout prix, laisser de la place à l’espoir dans un scénario post-apocalyptique?