Le Dernier Souffle, tome 1 : Le Don de Fiona McIntosh

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Auteur : Fiona McIntosh – Milady – Parution : 02/10/2009 – 666 p – Prix : 9€ – Genre : Fantasy

Quatrième de couverture :

Encore adolescent, Wyl Thirsk doit assumer le rôle pour lequel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia! Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.
Contraint de lui obéir, Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie… avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l’existence. Or, s’il n’embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte… et celle du pays qu’il a juré de défendre.

 

Licorne m’a proposé cette lecture dans le cadre du challenge Livra’deux pour pal’Addict, car elle l’avait adoré. Un très bon choix!

Mon ressenti :

 Ah un peu de fantasy dans la vie ça fait du bien ! Plus sérieusement, ce livre démarre de façon plutôt classique : un pauvre jeune homme, qui se retrouve orphelin, victime d’injustice et qui est appelé à réaliser de grandes actions. Classique certes. Et puis tout à coup, au bout de 200 pages, grosses surprise à laquelle je ne m’attendais pas et là le stress arrive : mais que va-t-il lui arriver ? Comment ça va finir ? Et sa sœur, hein ! Elle devient quoi ? Bref vous l’aurez compris j’étais ferrée. L’enthousiasme n’est d’ailleurs pas redescendu jusqu’à la fin, où là c’était l’énervement total : envie de baffer Valentyna, d’étrangler Celimus et de secouer Wyl…

Qu’est-ce qui m’a plus au départ, puisque l’histoire était très classique ? L’écriture! Très fluide, facile à lire mais également très riche. Après l’histoire m’a tenue en haleine, grâce à un récit très bien rythmé.

Mais qui sont ces personnages sur lesquels j’ai envie de me défouler ? Wyl le héros sympathique, à qui il arrive plein de trucs pas sympa. Dès fois il faudrait juste qu’il arrive d’être aussi sympa… Valentyna arrive beaucoup plus tard dans le récit, elle est la princesse de Briavel. Elle m’a plu immédiatement par son caractère indépendant et garçon manqué. Si j’ai envie de la secouer c’est un peu malgré elle, victime des apparences. Mais pour une fois j’ai envie de crier un truc niais genre « écoute ton cœur ». Et Célimus, c’est le méchant très méchant, mauvais, qu’on a envie d’haïr immédiatement… c’est aussi le rois de Morgravia. En plus de ces trois là, il y a encore de nombreux personnages intéressants, on est bien loin du huis clos.

Au final, l’auteur nous propose un univers très riche aussi bien en pays (on voyage sacrément) qu’en personnages. L’histoire est bien menée et malgré un début très classique, elle nous réserve de nombreuses surprise. Un  livre qui se lit tout seul avec plaisir ! Il ne me reste plus qu’à lire la suite. 

 

D’autres avis chez : Petitetrölle, Plumeline

 n° 10    6ème

Livra’deux pour palAddict : 6ème participation

Pour cette nouvelle édition du LDPA, Licorne est ma binôme (nous sommes le binôme 40, ça vous donne une idée de la popularité de ce challenge).

Un petit rappel sur le : Mais keskecé?

En binôme, chacun choisi dans la PAL de l’autre, trois livres :
* Qu’il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l’avis d’un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé… 
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.
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Sidhe, tome 1 : La diseuse d’ombres de Sandy Williams

Quatrième de couverture :

McKenzie Lewis est différente : non seulement elle voit les faes mais, elle a le pouvoir de retrouver leur trace lorsqu’ils se téléportent. Capacité inestimable pour le roi des faes qui tente d’arrêter les rebelles sanguinaires. Mais lorsque Mac est enlevée par ces derniers, elle se retrouve confrontée à un dilemme : placer sa confiance en Kyol, le maître d’armes du roi qu’elle aime en secret depuis dix ans, ou en Aren, le meneur des rebelles qui tente de lui montrer le véritable visage de la cour…

 

Sia m’a proposé trois lectures possibles dans le cadre du LDPA. J’avais prévu de lire Le prince écorché, mais la dead line se rapprochant et ayant envie de bit-lit, je me suis rabattue sur Sidhe. Une série notamment conseillée par Marika Galleman. Sia a pour sa part déjà lu et chroniqué Ellana l’envol de Pierre Bottero.

Mon ressenti :

L’histoire ne commence pas de façon traditionnelle pour un tome 1 de bit-lit. En effet, ici, l’héroïne Mc Kenzie a déjà un passé bien rempli, elle sait se servir de ses pouvoirs et est amoureuse d’un fae Kyol. Ses pouvoirs l’ont déjà rangée dans les personnes à part chez les humains. L’histoire démarre donc sur les chapeaux de roue, point de découverte fortuite d’un nouveau pouvoir ou d’un peuple étranger, mais immédiatement une bataille avec des rebelles. Je suis donc rentrée agréablement et rapidement dans l’histoire. Les pouvoirs de McKenzie sont originaux. Tout a donc très bien démarré. A partir de la moitié du livre et jusqu’à la fin, j’ai eu un peu moins d’enthousiasme. En effet, elle se retrouve au cœur d’un triangle amoureux entre un gentil elfe et un « méchant », le bad guy. C’est une situation classique, son cœur balance entre les deux et ils sont fou d’elle. De même pour l’intrigue, elle pensait travailler pour les gentils, mais est-ce vraiment le cas?

L’écriture est très fluide, facile à lire. Les nombreux dialogues dynamisent le texte et sont en accord avec le rythme de l’histoire.

J’aime beaucoup l’acharnement de l’héroïne à s’échapper, quand elle se retrouve prisonnière. Elle y met son énergie et y risque sa vie, c’est représentatif de son caractère entier. Malgré la sympathie qu’elle peut inspirer, mes personnages préférés sont des personnages secondaires. Il s’agit de Lorn, sorte de mafieux des faes, mais qui se sent concerné l’air de rien. Et le Kimki un petit animal trop mignon (trop kawaï), juste parce qu’il est mignon.

Je pense que le moment que j’ai préféré est quand Mc Kenzie est prisonnière et qu’elle tente des actions désespérées, toutes vouées à l’échec, pour se sauver. 

Au final

Une lecture agréable, mais qui ne va pas révolutionner le genre, même si elle apporte des idées nouvelles. Je n’ai pas trop apprécié le triangle amoureux.

n°5

Livra’deux pour palAddict : 5ème participation

Un an après ma première participation, me revoici pour la cinquième en compagnie de Sia cette fois-ci (nous sommes le binôme 23).

Pour avoir le rappel des règles il suffit de cliquer sur la bannière.

Voici ce que j’ai proposé à ma binôme :

  • Le Pacte des Marchombres, tome 2 : Ellana : L’Envol de Pierre Bottero : car Ellana c’est vraiment sympathique, c’est un livre qui fait du bien, facile à lire et agréable
  • Newsflesh, tome 1 : Feed de Mira Grant  : car j’ai trop envie de le lire! Il y a eu tellement de bons retours sur ce livre et puis c’est des zombies!
  • Rachel Morgan, tome 01 : Sorcière pour l’échafaud de Kim Harrison : de la très bonne bit-lit, une de mes séries préférées dans le genre

Elle a choisi de lire Ellana, une relecture, afin de pouvoir la chroniquer.

Et voici ses propositions :

  • Sidhe, 1 : « parce qu’il m’intrigue, que je lis peu de bit-lit et que j’ai confiance en ton jugement en la matière ! »
  • Les Âmes Croisées : « parce que c’est le dernier Bottero mais que malgré cela, il est très agréable à lire. J’ai beaucoup aimé, et j’aimerais savoir ce que tu en penses ! »
  • Le Prince Ecorché : « parce que je me suis salement ennuyée… et que j’aimerais savoir si ce sera pareil pour toi ! »

Je me tâte… J’ai bien envie de lire Les âmes croisés, mais lire Le Prince Ecorché représente un défi, j’ai lu des retours mitigés, une occasion de le sortir de ma PAL.

Du côté de chez Swann de Marcel Proust

Quatrième ce couverture :

Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté… Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.

 

Ce n’est pas le centenaire de la parution de Du côté de chez Swann, qui m’a fait sortir ce livre de la bibliothèque, où il dormait depuis bien longtemps. Mypianocanta me l’a proposé dans le cadre du Challenge Livra’deux pour pal’Addict. Cela m’a donné la motivation pour m’y attaquer après quelques tentatives infructueuses. Lire c’est une chose, mais chroniquer Proust… En voilà une idée farfelue ! Je n’ai aucunement l’ambition de faire une analyse de texte, ou bien de proposer un avis révolutionnaire. Je ne présenterais ici, que mon modeste ressenti à la lecture de ce livre.

 

Mon ressenti :

J’ai vraiment eu du mal à entrer dans l’histoire au départ (d’où mes échecs passés, de lecture). Le livre se sépare en trois parties : Combray, un amour de Swann et Nom de Pays : le nom. Le début de Combray a donc été assez lent au niveau rythme de lecture. Mais justement c’est peut-être là mon tort, avoir voulu aller trop vite. Car ce texte se déguste lentement. Toute cette partie est centrée sur des descriptions de souvenir du narrateur, l’enfant, qui n’a ni  nom, ni âge.  Et le lecteur est obligé de se faire au rythme de ces souvenirs. Comment les décrire avec précision, sinon en détaillant le contexte, les personnes, les lieux, les odeurs, les sentiments provoqués… ?  La première moitié de Combray est centrée sur des personnes principalement, ou sur des scènes de la vie quotidienne, le rythme est donc plutôt lent. Dès la deuxième partie le narrateur sort des murs de l’habitation et les descriptions concernent alors des paysages, des promenades. Cette partie m’a beaucoup plus entraînée. Mais Proust ne nous épargne pas, à peine nous nous faisons à son rythme, qu’il le casse lors de la deuxième partie : Un amour de Swann. Il nous envoie dans le passé découvrir la vie de ce Monsieur Swann, l’occasion de faire une satyre de la vie mondaine parisienne. Là le narrateur reste apparemment le même, cet enfant, qui pourtant n’est pas présent, mais qui fait le lien avec la première partie du texte. Le lecteur va suivre Swann dans les affres de l’amour, de la passion, puis de la haine et de la fin du sentiment amoureux (mais c’est presque de la romance me direz-vous). Changement encore de rythme pour le passage à la troisième partie Nom de Pays : le nom, nous retrouvns notre narrateur et sa vie à Paris  (mais est-ce bien un enfant, puisque le collège est évoqué?).  Il va lui aussi se confronter à l’amour, est-ce là le lien avec la seconde partie? J’ai donc terminé ce livre avec beaucoup d’interrogations. Après un début de lecture difficile, je me suis laissée portée par le texte jusqu’à la fin.

Si, durant mes études, les explications de textes m’ont parfois semblé « tirées par les cheveux », ici j’aimerais vraiment en avoir une. Les mots n’atterrissent pas à tel endroit dans la phrase par hasard, tout est travaillé avec minutie et soin pour obtenir une mélodie écrite. Il m’est arrivé de lire à voix haute mais dans ma tête et d’avoir l’impression d’entendre une musique de mots. Pour résumer ces descriptions de souvenirs évoquées précédemment, je dirais que Proust dessine avec des mots.  En tout cas il me rend un brin lyrique.

Il n’y a pas un personnage qui me tiennent plus à cœur qu’un autre, peut-être M. Swann ou encore le grand oncle du narrateur, qui fréquentait des dames. Par contre j’ai détesté Odette et les Verdurin, avec leur vue méprisante de tous ceux qui les entourent et qui ne font pas partie de leur cercle, leur méchanceté mesquine, leur bêtise arrogante.

Je n’ai toujours pas compris comment Swann avait pu tombé amoureux d’Odette et s’intéresser plus à des personnes sans aucune ouverture d’esprit, qu’a con cercle d’amis, plus spirituel. Je n’ai donc guère apprécié les passages à ce sujet. Logiquement, quand Swann ouvre enfin les yeux sur Odette, est un passage qui m’a beaucoup plus.

Cette lecture s’est avérée très intéressante (une critique sociale, l’importance de la mémoire, du temps, des noms) et très belle (un style vraiment à part),mais je pense que je pourrais plus l’apprécier avec des explications sur ce que Proust a souhaité faire de ce texte. Je gagnerais sans doute plus en compréhension, en lisant les autres livres de La recherche du temps perdu. A lire donc.

A défaut de madeleine Proust méritait bien une tartine.