Retour sur les Imaginales millésime 2014 (l’arrivée) 1/5

Les paillettes sont enfin retombées de mes yeux, je vais pouvoir revenir sur ces Imaginales 2014 (une sacrée édition).

Forcément le temps à passé depuis mai et je n’ai pas pris de note, alors toutes précisions, modifications ajouts seront les bienvenus. 

Je vais faire simple et reprendre la trame chronologique ce sera plus facile.

 

 Les Imaginales c’est bien, mais il faut déjà y arriver. En grande aventurière, j’ai eu le droit pour la deuxième année de suite au TER de la mort qui tue. Telle l’héroïne de … (je ne sais pas quel livre), j’ai affronté les 37 degrés sans climatisation, fenêtre ouverte, bruit de tondeuse et odeur de fioul.

Quelle bonheur d’arriver à Epinal dans la chaleur. (C’est bon je suis au bon endroit).

 

 

 

Les librairies ont d’ailleurs bien joué le jeu.

 

En ce mercredi soir, veille du début des hostilités, seule et abandonnée (vous pouvez sortir vos mouchoirs), j’ai décidé d’aller faire un petit tour sur le site. il faut dire que l’année dernière c’était les grandes eaux, je n’en revenais pas de ce soleil.

Grand bien m’en a pris, car j’ai croisé Lionel Davoust, qui faisait visiter les lieux à Christopher Priest (que j’appellerais ultérieurement Chris car c’est lui qui le demande). Sacré coup de chance ! Ma soirée solitaire c’est transformée en apéro puis en repas avec Chris, Lionel, Nicolas et Jeanne (vous pouvez ranger les mouchoirs). Il n’y a pas à dire ce séjour commençait plutôt bien !

Photo by Jeanne A Debats

D’autres retours sur : Bulle de livre,  RSFblog, Dragon galactique, Falaise Lynaenne …. (je garde les autres pour les prochains articles)

Quatre racines blanches de Jacques Saussey

ID :

 Auteur : Jacques Saussey  – Edition LGF, Le livre de poche policier – Parution : 02/04/2014 – 504 pages – Prix : 7,90 € – Genre : policier

 Quatrième de couverture :

Daniel Magne, officier de police à Paris, est en voyage professionnel au Québec. Il représente la France dans un congrès qui va se tenir à Montréal et qui rassemblera les polices des pays francophones. Seul témoin du meurtre d’un de ses collègues canadiens et de l’enlèvement d’une femme, il est sollicité par l’inspecteur-chef Anatole Lachance de la Sûreté du Québec pour l’aider à identifier les assassins. Peu après, le corps supplicié de l’inconnue est découvert à l’entrée de la réserve mohawk de Kanawaghe sur la rive du Saint-Laurent. Avec sa coéquipière et compagne Lisa Heslin qui l’a rejoint, Magne se lance dans une enquête hors juridiction particulièrement délicate et périlleuse. Sans le savoir, ils viennent de mettre les pieds sur le territoire de l’un des criminels les plus dangereux du Canada.

Mon ressenti :

Je trouve que ce qui participe grandement à la réussite d’un polar, c’est son ambiance, le milieu dans lequel évolue le héros. Là, j’ai été servie et plus que ravie. L’action se déroule au Québec, ce qui donne déjà un décor glacé, un vocabulaire original. Vont s’y ajouter des indiens de la réserve Mohawk et des Yakusas. Le tout est parfaitement mêlé et donne un cadre unique pour l’enquête menée par Daniel Magne et sa coéquipière Lisa.Mais un bon fond ne fait pas tout, il y aussi l’intrigue, pas de soucis pour celle-ci car elle est rondement menée et captivante. Le suspens et l’action sont savamment dosés pour intéressé le lecteur et le tenir en haleine. j’ai donc dévoré ce livre avec grand plaisir.

L’écriture est entraînante, agréable à lire. Petit plus, les expressions québécoises apportent un brin d’exotisme tout à fait charmant.

Les personnages sont attachant. Dommage pour eux, car ce n’est pas forcément un gage de survie dans ce livre. J’ai beaucoup aimé le duo Magne-Heslin, tout deux des fortes-tête (le seul bémol du livre va à leur relation sexuel assez bateau). Les méchants ont un côté fascinant. Encore un presque sans faute.

Au final … vous l’aurez compris cette lecture est un véritable coup de cœur et je vous en recommande la lecture !

Keleana l’assassineuse, tome 1 de Sarah J. Maas

ID :

Auteur : Sarah J. Maas – Édition : La Martinière Jeunesse – Parution : 05/09/ 2013 – 503 Pages – Prix : 16€ – Genre : Fantasy, Young Adult

Quatrième de couverture :

Au royaume d’Adarlan, seule la secte des Assassins ose encore s’opposer au pouvoir du roi. Keleana, la plus célèbre assassineuse du pays, a été condamnée aux travaux forcés. Pour gagner sa liberté, elle doit combattre dans un tournoi à mort dont l’unique survivant devra servir le roi pendant quatre années. Mais les concurrents, l’un après l’autre, sont éliminés de façon mystérieuse et Keleana sent son tour venir. Manifestement, d’obscures forces magiques ressurgissent dans la cité royale et la jeune fille, pour sauver sa peau, devra trouver des alliés à la cour même du roi. Et jouer de toutes les armes dont elle dispose. Son entraîneur, le capitaine Chaol, et le prince Dorian qui l’a prise sous son aile sont-ils dignes de confiance ? En tout cas, ils ne sont pas insensibles à ses charmes…

Souvent je me méfie des buzz autour des livres young adult, tout en restant très curieuse. J’ai eu la chance de gagner Keleana grâce aux Editions de La Martinière, une bonne ocasion pour voir si j’adhérais aux échos ambiant très positif.

Mon ressenti :

Dès le départ j’ai été plus qu’agréablement surprise car j’ai été littéralement entraînée par le récit. L’écriture est très facile à lire et très efficace. L’auteur nous embarque donc sans difficulté dans les aventures de cette « assassineuse » hors du commun. Le nom fait un peu bizarre au début, mais on s’y habitue très rapidement (mais c’est quand même bizarre comme traduction…). Le rythme est endiablé, ce qui va bien pour un roman young adult.

Il faut dire que l’héroïne a tout pour plaire : du caractère, des talents de tueuses (je commence à réaliser que j’aime beaucoup ce genre de personnage) et un coeur fragile planqué sous des tonnes d’ironie et de hargne. On peut certes s’interroger sur ses étonnantes capacités pour ses 18 ans, mais j’avoue avoir été bon public. Après tout c’est de la Fantasy, l’auteur peut fixer ses propres règles. Deux hommes prennent une place importante dans l’entourage de Keleana : Dorian, le prince et Chaol, le maître d’arme. J’ai forcément un petit faible pour celui-ci. Il y a également de très nombreux personnages secondaires, qui on le comprend, auront un rôle important à jouer dans les tomes suivants.

Au final, une lecture très divertissante et entraînante, très bien dans son genre. Elle ne fait pas avancer la réflexion sur la course du monde, mais justement elle ne vous donnera pas de mot de tête. J’ai hâte de lire la suite, car beaucoup d’élément ont été donnés qui promettent des révélations passionnantes (notamment sur la magie, les rebelles) !

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Book en stock

 n° 26     n° 6 n°5

Je suis une légende de Richard Matheson

ID :

Auteur : Richard Matheson – Edition : Folio SF  – Parution : 02/04/2010 – 228 pages – Prix : 6,20€ – Genre : Science fiction

Quatrième de couverture :

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie.
Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil…

Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.

Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.

 

 

 Je n’ai jamais lu de livre de Matheson, alors autant attaquer par un classique

 

Mon ressenti :

Le récit débute en janvier 1976 par une scène de la vie quotidienne de Robert Neville : barricader la maison, installer des chapelets d’ail, faire des pieux… Cette description est très efficace, immédiatement le lecteur sait à quoi se tenir, le héros tente de survivre dans un monde peuplé de vampires. La banalité de sa routine (à part les allers retour au feu pour se débarrasser des corps de vampire) nous rapproche de Robert et on peut se poser la question de comment se déroulerait nos journées dans cette situation ? Cela parait plus que logique de réparer son habitat, s’occuper de la nourriture… Nous allons suivre la vie de robert  sur 3 ans, 3 ans sans parler à un autre être humain…  3 ans de réflexion, d’état d’âme, de recherches.

Je ne veux pas en dévoiler trop car l’histoire est vraiment très intéressante dans sa progression. L’écriture de Matheson rend ce récit probable et très réaliste, il s’agit bien de science fiction et pas de récit fantastique même s’il est fait état de vampires. Les thèses présentées concernant les vampires sont également passionnantes. L’auteur ne fait jamais d’erreur dans son histoire, il n’y a jamais de couac qui viendrait démonter le fil narratif. 

Même si l’on peut se tenir à une lecture qui serait basée uniquement sur l’histoire de Robert, de la disparition de l’humanité et de sa lutte contre les vampires ; la lecture peut atteindre un tout autre niveau avec une réflexion sur la définition du monstre, de la norme. Le tout habilement amené.

Le personnage principal est terriblement humain, avec ses défauts, ses envies, ses besoins (de contact humain, voir de contact tout court). On ne peut avoir que de la compassion pour lui, perdu au milieu de prédateur. Je me suis demandé comment il arrivait à tenir, à ne pas tout arrêter. question apparemment légitime puisqu’il se la pose aussi.

Au final, cette lecture m’a enthousiasmée. Le livre est très bien écrit, l’auteur mène son récit d’une main de maître. L’histoire n’est jamais bancale et très intéressante. Et le tout n’a pas pris une ride depuis sa parution. A lire ! C’est sûr je vais lire d’autres livres de Matheson.

P.S. : il y a bien un film qui a le même nom, mais ils n’ont en commun que le nom .

 

« Plutôt que de continuer à souffir , il s’était fermé à toute introspection. Désormais, le temps se réduisait pour lui à la seule dimension du présent, un présent tout entier fondé sur la survie, ignorant les sommets de la joie comme les abîmes du désespoir. Il avait la sensation de se rapprocher du règne végétal, selon son désir. »

 

D’autres avis chez : Cornwall, Lorhkan

Session  : je N°6    N°29

 

 

Les Apparences de Gillian Flynn

ID :

Auteur : Gillian Flynn – Edition LGF, Le livre de poche policier – Parution : 02/10/13 – 687 pages – Prix : 8,60 €- Genre : thriller

Quatrième de couverture :

« À quoi penses-tu ? Comment te sens-tu ? Qui es-tu ? Que nous sommes-nous fait l’un à l’autre ? Qu’est-ce qui nous attend ? Autant de questions qui, je suppose, surplombent tous les mariages, tels des nuages menaçants. »

Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d’un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Nick découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu’il a appelé les forces de l’ordre pour signaler la disparition d’Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d’un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu’il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu’elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d’autres plus inquiétantes. Si leur mariage n’était pas aussi parfait qu’il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple soi-disant idéal n’était qu’une illusion.

 

J’avais très envie de lire ce nouveau titre de Gillian Flynn, après avoir dévoré ses deux premiers livres. Je l’avais donc déjà acheté quand je l’ai reçu du Livre de Poche. Quelle bonne surprise!

Mon ressenti :

Il ne faut pas se laisser déstabiliser par le début du livre. L’auteur nous y narre une vie de couple, avec ses hauts, ses bas et l’on peut commencer à s’impatienter. Cette vie est racontée tantôt du point de vue du mari , tantôt de celui de l’épouse. Le lecteur peut alors commencer à se poser des questions. En effet, ces récits divergent complètement. Une ambiance malsaine s’installe, une inquiétude sourde prend place et l’on comprend alors que ça va mal tourner. Reste à découvrir le comment du pourquoi. La disparition d’Amy n’est que le début de la descente aux enfers de Nick. Au programme, retournement de situation, découverte inattendue et fin imprévisible. Une fois les cent premières pages passées, je n’ai plus vu passer le temps et j’ai été happée par la lecture.

Quel plaisir de retrouver l’écriture de Gillian Flynn et quel style! L’auteur nous manipule, nous fait prendre partie pour le mari, puis pour la femme (mais en doutant), puis à nouveau  pour le mari… elle nous mène par le bout du nez et c’est formidable.

Les personnages de Nick et de sa sœur Margo sont attachants. Pas forcément des winners, ils tentent de mener leur barque à travers les aléas de la vie et ont ouvert un bar ensemble. Amy est totalement flippante et à de quoi vous donner des cauchemars, j’espère ne jamais rencontrer quelqu’un comme elle.

Au final, une lecture à qui il faut laisser le temps de démarrer, car elle vaut vraiment le coup. Un thriller prenant, stressant, palpitant!

  Mon choix de juin