Anatèm, tome 1 de Neal Stephenson

ID :

Auteur : Neal Stephenson – Traduction : Jacques Collin- Edition Albin Michel Imaginaire –   Parution :  26/09/2018  – 656 pages – Prix : 25€– Genre : Science Fiction

Quatrième de couverture :

Fraa Erasmas est un jeune chercheur vivant dans la congrégation de Saunt-Edhar, un sanctuaire pour les mathématiciens et les philosophes. Depuis des siècles, autour du sanctuaire, les gouvernements et les cités n’ont eu de cesse de se développer et de s’effondrer. Par le passé, la congrégation a été ravagée trois fois par la violence de conflits armés. Méfiante vis-à-vis du monde extérieur, la communauté de Saunt-Edhar ne s’ouvre au monde qu’une fois tous les dix ans. C’est lors d’une de ces courtes périodes d’échanges avec l’extérieur qu’Erasmas se trouve confronté à une énigme astronomique qui n’engage rien de moins que la survie de toutes les congrégations. Ce mystère va l’obliger à quitter le sanctuaire pour vivre l’aventure de sa vie. Une quête qui lui permettra de découvrir Arbre, la planète sur laquelle il vit depuis toujours et dont il ignore quasiment tout.

Mon avis :

Voilà un livre qui a déjà bien fait parler de lui.  L’auteur a reçu le fameux prix Hugo (pour L’âge de diamant), anatèm a, lui, été nominé en 2009. Il obtiendra finalement le prix Locus. Annoncé comme un livre exigeant, difficile à traduire, mais incontournable. Il était donc attendu de pied ferme, quand Albin Michel a annoncé qu’il faisait partie du lancement de la nouvelle collection imaginaire.

Après avoir vu des retours complètement opposés (de l’enthousiasme à l’incompréhension), je me suis lancée et là… j’ai compris.

Chers lecteurs, il faudra vous accrocher au départ, en tout cas j’ai dû m’accrocher. Pendant les 60 premières pages j’ai eu l’impression de visiter le Mont Saint-Michel, avec moult descriptions de l’architecture. Alors oui, le Mont saint-Michel c’est très beau, une visite détaillée c’est intéressant, mais écrit et avec une foule de néologisme…. j’ai frisé l’indigestion.

Un petit exemple :

Et puis, oh surprise, miracle, j’ai arrêté de m’ennuyer, vers la centaine de pages je commençais à m’intéresser au récit et à 160 j’étais ferrée! Alors j’en entends déjà lire, quoi 160 pages!!!! tant que ça! Mais pourquoi s’infliger cela?  C’est simple, il en reste 500! 500 pages passionnantes, où l’on ne tique plu à chaque nouveau mot, où l’on se plonge dans l’univers, où on a l’impression de lire quelque chose qu’on n’avait jamais lu avant. Quand même.

Alors après tant d’ennui, qu’est-ce qui m’a plu ?  L’univers tout d’abord. On est sur une planète où une sorte d’apocalypse a eu lieu. La connaissance a régressé et est conservée dans des sortes de monastère. Sauf que ces monastères ne sont pas habités par des religieux mais des savants, des sachants. La religion est restée en dehors de ces enclaves protégées. Dans ces lieux il y a des savants qui se mêleront à la population tous,les dix ans, cent ans ou mille ans. Lors de ces sorties, ils ne sont pas censés apprendre des choses au peuple et celui-ci ne doit pas perturber la connaissance de ces sachants avec des informations de leur vie quotidienne. Tout cela fonctionne jusqu’à ce qu’une anomalie astronomique soit révélée.  Certains de ces savants vont devoir sortir de leur enclaves… et je ne vous en dis pas plus, à vous de lire la suite.

Il y a aussi les personnages bien entendu. Les décalages entre savant vivant dans les enclaves et les hors enclaves donnent lieu à des scènes assez comiques. Au delà de ça, ils ont des personnalités intéressantes.  Même pour les Fraa (les savants), qu’on pourrait penser lisses et uniformisés du fait de leur mode de vie. Fraa Erasmas avec ses doutes, son splin et sa découverte de l’amour est touchant.

Il y a l’écriture, exigeante au départ, elle se fluidifie pour devenir très facile à lire à la fin. On peut saluer la traduction, qui rend justice à l’univers, aux mots inventés.

Donc oui, le début n’a pas été passionnant pour moi, mais la suite vaut vraiment le coup. Alors accrochez-vous et laissez-vous tenter.

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Yogo, Lutin82, Célinedanae, Lorhkan

21 réflexions sur « Anatèm, tome 1 de Neal Stephenson »

  1. Comme toi j’ai vu passer des avis hyper positifs et d’autres qui parlaient d’abandon, d’ennui. Quand c’est comme ça, je laisse faire le temps pour voir fleurir encore plus d’avis, pour me laisser aussi le temps de me dire si je suis vraiment tentée par la lecture de cette histoire.
    C’est un processus qui chez moi peut amener à ce que je ne lisse un roman que bien des années après sa parution, tout en gardant un oeil sur ce qui s’en dit.

    Je suis tentée, l’histoire pourrait bien me plaire, le passage que tu partages ne me rebute pas (mais comme tu le dis, ce n’est qu’un court passage donc à voir sur des dizaines de pages, si l’indigestion ne serait pas au rendez vous), il me donne au moins une idée de la qualité d’écriture (traduction).

    La porte à une future acquisition reste donc ouverte.
    Merci 🙂

  2. Ce qui est bien dans cet exemple, c’est que le texte est aéré… >.<
    Après avoir lu tant d'avis conquis après un certain nombre de pages, ça ne me fait même plus peur à ce niveau-là. Par contre la brique de 1000 pages, ça ça retient un peu plus. ^^

  3. J’aime être récompensée de ma ténacité, alors pour ce roman je dirais… pfff, même pas peur !
    Le Père Noël le savait bien lui aussi en me l’apportant ^_^ On en reparlera bientôt alors 😉

  4. Ben, j’ai abandonné comme tu sais… 😉
    Et pourtant, j’ai du kilométrage derrière moi en terme d’auteurs ardus mais pour le coup c’est pas passé. 🙂

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