Le livre de Saskia, tome 1 : Le réveil de Marie Pavlenko

Quatrième de couverture :

Saskia fête ses dix-huit ans et s’apprête à entrer en terminale, comme beaucoup de filles de son âge. Dans sa maison en bordure de forêt, elle mène une vie des plus ordinaires. Ordinaire, vraiment ?
Si c’était le cas, pourquoi son quotidien vire-t-il au cauchemar, enchaînant phénomènes incongrus et rencontres étranges ?
Quel secret recèle la pierre qu’elle porte au poignet depuis qu’elle a été trouvée aux portes d’un orphelinat, bébé ?
Que lui veut Tod, mystérieux garçon qui la suit comme son ombre et ne se sépare jamais de son coutelas ? Et Mara, jeune fille froide et distante, qui parle une langue incongrue ?
Peu à peu, Saskia plonge au coeur d’un monde aussi fascinant que terrifiant, peuplé de créatures ailées, de magie, de combats mortels et de prophéties troublantes.
La voici embarquée dans une guerre séculaire dont elle était loin de soupçonner l’existence…

 

J’avais entendu parlé de ce livre de ci de là, et oh la bonne surprise! Je l’ai gagné sur le blog d’Imaginelf. Quelle belle occasion pour le lire. Je n’ai pas été déçue. Alors merci beaucoup Lelf de m’avoir donné cette opportunité.

Mon ressenti

Les cinquante premières pages nous présente une adolescente, Saskia et elles suffisent pour se prendre d’affection pour ce personnage. Juste à la fin le fantastique débarque par quelques touches judicieusement intégrée au récit. J’étais ferrée et j’ai poursuivi la lecture du livre dans la foulée. Une fois commencée, l’histoire vous tient en haleine, il n’est plus possible de s’arrêter. L’auteur n’épargne pas le lecteur, avec de nombreuses surprises, toujours bien amenées, qui pimentent le récit jusqu’à la fin.

Le livre se classe dans les Young Adult, ce n’est pas un texte jeunesse même s’il est publié par scrinéo jeunesse. Il convient très bien pour un adulte. Le style est très fluide et la lecture très agréable. Le récit est mené d’une main de maître.

Comment ne pas se prendre d’affection pour Saskia? Elle est certes une adolescente, avec les préoccupations de cet âge là : l’amuuurrrr, les amis, les parents… mais elle a également la tête sur les épaules. Je trouve ses réactions très réalistes quand le fantastique débarque dans sa vie. Elle n’aime pas mentir à ses proches. Bref une fille fort sympathique. Tous les personnages qui l’entoure sont bien décrit, les gentils comme les méchants et le lecteur peut facilement imaginer tout ce beau monde.  

Dans cette histoire que j’ai adoré, il y a moment que je n’ai pas apprécié du tout, quand il arrive des misères à la mère de Saskia. Je ne remet pas en cause la qualité du récit, juste ce qu’il narre : je ne suis pas d’accord!  Quant à choisir un moment préféré… le reste du livre?

Vous l’aurez compris j’ai adoré cette lecture. On y retrouve de l’amitié, de l’amour, du suspens, des révélations… plein de choses.Et j’ai même entamé en suivant le tome 2, heureusement que je l’avais d’ailleurs! Le seul problème, attendre maintenant la sortie du tome 3 pour connaitre la suite et la fin des aventures de Saskia.La sortie est prévue en octobre.

Tortilla flat de John Steinbeck

 

Quatrième de couverture :

«- Je vais tout te raconter. J’ai acheté deux gallons de vin et je les ai apportés ici dans le bois, puis je suis allé me promener avec Arabella Gross. J’avais acheté pour elle, à Monterey, une paire de pantalons de soie. Elle les a beaucoup aimés, si roses, si doux. Et puis, je lui ai aussi acheté une petite bouteille de whisky. Un peu plus tard, elle a rencontré des soldats et elle est partie avec eux.- Oh ! la détrousseuse de l’honnête homme !»

 

Quelques mots sur l’histoire :

Nous allons suivre les aventures de Danny et de ses amis, paisanos. Danny par héritage se retrouve propriétaire de deux maisons,cela aura certaines conséquence sur la vie de Danny et les relations avec ses amis

 

Mon ressenti :

Le livre est composé de chapitres qui pourraient presque être lus indépendamment comme autant de petites histoires. C’est d’ailleurs un peu comme cela que je les ai lus. Ce sont des sortes de contes voir de fables. Les épisodes sont plus ou moins burlesques, certains m’ont donné un sentiment de répétitions (toujours les mêmes personnages et le même genre de situation). Ils permettent en tout cas de découvrir la vie de ces paisanos, qui vivent dans un dénuement le plus total en Californie.

Je me sens bien riquiqui pour parler du style de John Steinbeck, Prix Nobel de littérature… Le texte est bien entendu très bien écrit, les descriptions nous plongent avec efficacité dans cet univers de pauvreté. Mais je n’ai pas ressenti d’émotions particulières en lisant ce livre classé comme humoristique.

Il y a bien entendu comme personnage central Danny, autour de qui tout tourne. Mais même si l’histoire est centrée sur lui, il en est presque dépossédé par les aventures de ses amis. Le personnage de Pilon m’a particulièrement amusé. Il est d’une mauvaise fois ahurissante: il a une capacité quelle que soit la situation, à partir de bons sentiments, à les détourner afin que le résultat lui soit favorable. Tous les personnage sont hauts en couleurs et truculents.

L’histoire que j’ai préféré est celle de l’aspirateur que Danny offrit à Dolorès Engracia Ramirez. Il la transforma en reine du quartier, qui même sans courant, passait l’aspirateur… sic. Pilon le vola, pour aider son ami Danny (à l’insu de son plein grès comme diraient certains) et pour du vin aussi bien sûr. Il le revendit à Torelli, qui fût furieux car l’aspirateur n’avait pas de moteur! Ce passage est bien caractéristique du livre, des histoires comiques, sur un fond de pauvreté extrêmes.

Au final j’ai apprécié ce livre, même si sa lecture m’a pris pas mal de temps. Sur fond d’humour, Steinbeck aborde des thèmes beaucoup plus grave: la misère de certains habitants des Etats-Unis, la guerre, la religion.

 

j’ai lu ce livre dans le cadre du quatrième LDPA. Ma présentation ici. Et en cliquant sur la bannière toutes les informations.

 

Les terres de cristal, T3 du Puits des mémoires de Gabriel Katz

Quatrième de couverture :

Au cœur de Woltan, tandis que se lèvent les premières tempêtes de neige, Nils, Karib et Olen luttent encore pour survivre. La menace du complot pèse plus que jamais, dans cet immense royaume où les assassins règnent en maîtres. Loin, très loin au nord, s’étendent les Terres de Cristal, dont les glaces éternelles dissimulent un terrible secret.

Dans le luxe des palais où chacun pourrait être un traître, les fugitifs sans mémoire savent désormais qui ils sont. Mais le danger n’en est que plus grand, car la vérité se rapproche…

 

Livraddict m’a permis de lire ce troisième opus du Puits des mémoires dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Scrinéo et je les en remercie. j’avais trop hâte de le lire et je ne fus pas déçue.

Un petite piqûre de rappel, les liens vers les précédents tomes : le tome 1 et le tome 2.

 

Mon ressenti :

M. Katz nous avait laissé à la fin du tome 2 avec une révélation étourdissante. Le tome 3 démarre comme s’il n’y avait pas eu de pause, de coupure entre les deux tomes, c’est à dire sur les chapeaux de roues! Le lecteur n’est pas ménagé et si l’on croit tout savoir, que nenni! Jusqu’à la fin du livre, l’auteur distille les rebondissements et les moments plus calmes où l’on retrouve la camaraderie qui unit nos trois héros d’origines si différente. Et la fin, le fin, la fin!!! Gabriel Katz joue avec ses lecteurs, ça c’est sûr, j’ai failli crier de dépit, avant de tourner une page (je n’en dit pas plus à chacun d’avoir la surprise).

Le style est toujours très fluide et entraînant. Gabriel Katz manie avec art l’alternance entre  les moments de calme et les instants plus épiques. Je n’ai jamais été ennuyé par les descriptions de paysage ou de bataille, elles sont justement dosées.

En décrivant les petits faiblesses de nos héros (comme les sucreries pour Nils), l’auteur les rends plus proche, plus humains. Décidément Nils reste mon chouchou, grand dur au coeur tendre, combattant implacable qui craque devant un renard… Olen est bien remonté dans mon estime depuis le tome 1, finalement même si son comportement au début de l’épreuve qu’il traverse rappelle ses accès d’enfant gâté, il en ressort grandit. Enfin Karib a un comportement assez égale, il a bien assimilé son ancienne existence, tout en étant conscient des atouts que lui a apporté son aventure à Helion. Ces trois héros sont vraiment attachant et j’avoue les quitter avec un pincement au cœur.

Tout le livre m’a plus, mais j’ai particulièrement apprécié les instants où Nils était avec des animaux. Ces moments ou la gentillesse et l’humanité de ce guerrier implacable, se montrent au grand jour.

J’ai donc lu ce tome avec un grand plaisir et un peu de stress aussi. Le tome 2 reste mon préféré car c’est là qu’il y a eu les révélations les plus surprenantes, mais ce tome 3 n’en est pas loin. J’ai particulièrement apprécié que l’auteur ne tombe pas la facilité et évite l’écueil du cliffhanger, en redonnant la mémoire à nos compères d’un claquement de doigts, même si cela peu s’avérer frustrant. Il y aurait matière à faire bien d’autres tomes, mais en s’arrêtant là, nous pouvons dire au revoir à Nils, Olen et Karib sans déception, juste à regret. Vivement que Gabriel Katz écrive un autre livre!

La zygène de la filipendule de Ricardo Salvador dans le cadre de coups de cœur pour auteur peu médiatisé

Quatrième de couverture :

Dans l’enceinte d’un zoo en faillite voué à une reconversion en centre de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer le site est retrouvé assassiné. Un commissaire – qui souffre d’une homonymie fâcheuse avec un célèbre policier belge – mène l’enquête, aidé en cela par un médecin légiste déjanté et un inspecteur aussi dévoué qu’inefficace. L’autopsie aboutit à un premier constat improbable : c’est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours… ou peut-être bien les deux ? Mais ce n’est qu’un début, un second cadavre fait bientôt son apparition, puis un troisième… Dans cette jungle urbaine, tout le monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor, le soigneur du zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté, le directeur du zoo idéaliste alcoolo, l’ambitieux sous-directeur, les membres du conseil d’administration, Joséphine la femme de service, sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière, qui se prépare à une nouvelle invasion teutonne… Immergé dans un univers où les plus dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l’on croit, le policier patauge et l’enquête piétine. Ajoutez à cela des vautours rigolards, un orang-outan amateur d’équations différentielles, un lama psychopathe, un tigre végétarien, un couple de dendrobates, sans oublier la fameuse « zygène », et vous obtiendrez un roman dé-zoo-pilant…

 

Après avoir lu la quatrième de couverture j’avais très très envie de lire ce livre qui s’annonçait complètement loufoque (j’avais d’ailleurs voté pour qu’il soit retenu dans le cadre de l’opération coups de coeur pour auteur peu médiatisé).

Mon ressenti :

Le début du livre démarre très bien, un crime perpétré dans d’étranges circonstances, un cadre, le zoo, propice aux intrigues étranges, des idées farfelues et une sacrée dose d’humour de la part de l’auteur. Mais au bout de 200 pages, j’ai eu l’impression qu’il se répétait faisait durer, ou essayer de caser absolument toutes ses blagues. La lecture s’est donc avérée un peu pénible pendant plus de cent pages.En se rapprochant de la fin , l’intrigue a repris le dessus et j’ai finis le livre avec plaisir.

Le texte est bien écrit et est très riche en vocabulaire (j’avoue qu’il y a quelques mots qu’il faudrait que je vérifie). L’humour est omniprésent avec parfois une bonne dose de second degré (un exemple, Mme le sous-Préfet s’appelle Mme Lapaud-de Loursse).Les anecdotes animalières sont également très bien racontés. Bref un style fluide et un texte agréable à lire.

Un personnage à retenir : Albert Albert! Mais quel est le secret de cet Orang-outan qui sait charmer son monde? Par l’affection que lui portent quasiment tous les protagonistes, on se prend à l’aimer et à vouloir le rencontrer. Dans le quand des gentils, à savoir ce qui ne veulent pas fermer le zoo, touts les personnages sont sympathiques, qu’ils soient au premier plan ou pas. Pollux, glandeur professionnel,  a une vision du monde et du travail des plus étonnants. On s’intéresse et on semble comprendre rapidement Joséphine, certes un personnage secondaire, mais qui en quelques paragraphe est bien vivante dans notre esprit (je goûterais bien son rhum d’ailleurs). Quelques bémols concernant le nom du commissaire, je ne vois pas ce que ça apporte qu’il s’appelle Maigret, l’histoire n’a pas besoin de cela, ni de son subalterne Lucas, complètement stupide qui ne comprends rien (certes cela nous offre un quiproquo entre cornac et Carnac… mais l’intrigue déjà bien « chargée » (au rhum?) n’était pas en manque de rebondissement).

Un de mes moment préférés parmi tant (difficile de choisir) est quand Pollux décide de devenir riche… Le fait qu’il évoque à peine la possibilité de travailler est désopilante. J’ai adoré toutes les descriptions d’animaux et les réactions des humains vis à vis d’Albert Albert. J’ai moins aimé l’hécatombe de la fin qui devient juste systématique.

Pour conclure, ce roman est plein d’atouts, que ce soit le style ou les idées farfelues de l’auteur. A la lecture je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner « Mon copain Bismark » de Nino Ferrer. Par contre j’ai regretté le rythme, qui a douché mon enthousiasme, peut-être aurait-il pu être un peu plus court? Ou alors avec quelques digressions en moins?

Celle lecture est la dernière de la catégorie suspense dans le cadre de l’opération Coups de cœur pour auteur peu médiatisé.

Plus d’information en cliquant sur l’image : 

Aâma T2 la multitude invisible de Frederik Peeters.

L’histoire :

Ce second  tome est la continuité du tome 1, vous ne pourrez donc pas faire l’économie de la lecture du premier tome avant d’attaquer celui-ci. Ceci dit ça serait vraiment bête de s’en priver. Nous retrouvons donc Verloc qui s’est réveillé amnésique sur une lointaine planète quasiment déserte, avec pour seule compagnie, Churchill, un robot à forme de singe. Il retrace ses jours passés en lisant son journal intime. On apprend qu’il est arrivé sur cette planète avec son frère (qui souhaite profiter du voyage pour sortir son frère aîné Verloc de ses ennuis), en l’accompagnant dans une des missions de celui-ci : récupérer une mystérieuse « soupe » nommée Aâma.

Mon ressenti :

En quelques mots, en quelques images, Peeters nous plonge dans son univers. Le héros chemine en tentant de rejoindre la seule colonie de la planète et le lecteur chemine le long du passé de Verloc au fur et à mesure de la lecture de son carnet de voyage. Sorte de feet-movie avec une toile de fond de SF. L’intrigue m’a tenu en haleine et je suis restée sur ma faim en demandant « la suite! » à la fin.

La recette? Un scénario très bien construit, qui n’est jamais bancale. L’usage du flashback est très bien maîtrisé et permet au lecteur de découvrir la trame de fond de cette histoire et l’état de la société . J’ai même eu l’impression dans un premier temps, que le texte portait le dessin .

En effet, je ne suis pas complètement convaincue par le dessin de Peeters, principalement par les visages. Ils sont très expressifs et transmettent très bien les émotions des personnages, mais il y a un je ne sais quoi qui me gêne, un trait un peu lourd peut-être. Par contre j’aime beaucoup les paysages et les couleurs, il nous plonge dans cet ailleurs de la galaxie. Un effet petite madeleine aussi, ils m’ont rappelé les couleurs des bandes dessinés des années 80, comme dans Le vagabond des limbes ou Philémon.

Les personnages de Aâma ont tous leur propre caractère et dépeignent les différentes façons de vivre, d’appréhender les progrès scientifiques. A travers eux Peeters nous entraîne dans une réflexion sur la société, sur le libre arbitre. Le lecteur peut aussi juste prendre plaisir à découvrir Churchill, singe à l’extérieur, mais robot super héros à l’intérieur.

En conclusion, Aâma est une bande dessiné avec plusieurs niveaux de lecture. Pour ma part je me suis laissée portée par l’aventure et je suis curieuse de connaître la fin de l’histoire. La réflexion sous-jacente sur l’humanité, le dessin orignal, les couleurs riches et bien sûr le scénario bien ficelé… j’ai compris sans soucis pourquoi Aâma a gagné le prix de la série lors du dernier festival d’Angoulême. Pour cette lecture ma note est de 16/20.

Mercci à Priceminister de m’avoir fait découvrir cette série, grâce à l’action Le BD fait son festival, toutes les informations en cliquant sur la bannière ci-dessous et bientôt le palmarès des lecteurs de Priceminister.