Attraction céleste de Virginie Goevelinger dans le cadre de Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés

Quatrième de couverture : 

Abigaëlle O’Donnel porte sur ses épaules un lourd secret. Elle peut voir le passé, le présent et le futur des personnes qui l’entourent, mais elle peut également capter leurs sentiments. Si, elle a ce pouvoir, c’est parce que son don découle d’un plus lourd secret, que ses parents adoptifs lui cachent depuis sa naissance. Abi est l’enfant de l’archange Mickael et elle est elle-même un ange. Les anges déchus du Cercle de Thulé sont à sa recherche. Ils veulent se servir d’Abi comme sacrifice pour ouvrir la porte de l’Enfer et ainsi libérer Lucifer. Abi ne se doutant de rien, continue de vivre tranquillement sa vie de lycéenne. Elle ne sait pas qu’un garçon au visage d’ange va bouleverser sa vie à jamais…

 

Petite remarque en préambule, l’ebook lu est une version non définitive. Mes propos pourraient donc être un peu plus positifs ultérieurement… Je précise que je n’ai donc pas tenu compte des éventuelles fautes d’orthographe ou de syntaxe.

Mon ressenti :

Ma lecture a mal débuté. Dès le départ j’ai eu une impression de déjà vu, comme si Sookie de True blood avait été remodelée pour s’appeler Abigaëlle. Cette impression a vite disparu pour laisser place à une sorte de lecture parallèle de twilight… On  a le nouveau, dont la fille un peu à part dans le lycée tombe amoureuse (en 2s) et lui aussi l’aime (c’est trop beau) (d’ailleurs il va lui laisser sa veste… et puis venir la chercher dans une belle voiture… sic ça ne vous rappelle rien). Il y a la jolie clairière pleine de fleurs (il faut avoir vu le film Twilight pour bien comprendre l’analogie), il y a le meilleur ami qui se retourne contre l’héroïne et qui lui fait carrément la gueule (tiens Jacob?). J’arrête là même s’il y a encore d’autres. Dans le dernier tiers du livre apparaît l’originalité, ouf. Mais j’ai trouvé la fin précipitée, en cliffhanger. Le seul suspens aurait été découvert à ce moment là, s’il n’avait été écrit dans la quatrième de couverture. Dommage.

Le style manque un peu de cohérence au départ. L’auteur hésite entre un ton humoristique pour l’héroïne, qui se moque de sa façon de se comporter face au nouveau et un ton totalement guimauve « je l’aime » « je l’aime, il m’aime, je l’aime » ect. Rapidement ce sera 100% guimauve avec un manque de synonyme, pour « je l’aime c’est l’amour de ma vie ». 

Le personnage d’Abigaëlle est intriguant au départ. Elle a un don particulier qui lui permet de voir les pensées, le futur, des personnes qui l’entourent. Au final ce don n’est pas du tout exploité. Il laisse présager qu’elle n’est pas comme les autres filles de son âge (bon ça on le sait déjà si on a lu la quatrième de couverture), mais c’est tout. J’ai trouvé ça dommage. Le personnage de la meilleur amie Sarah a l’air sympathique, ainsi que les parents adoptifs d’Abi. Gabriel, a part être un bellâtre, n’a pas trop de caractère.

Je ne retiendrais pas de passage particulier dans ce livre. Il a été assez rapide à lire et mon ressenti a été assez constant.

Je ne suis pas fan de romance à la base (même si j’ai lu twilight) donc déjà ça ne m’a pas aidée. En plus j’ai trouvé l’histoire vraiment bancale. Bref vous l’aurez compris je n’ai pas aimé. Je garde bien en tête le fait que le texte n’est pas définitif, mais peut-il tant que ça évoluer? Par contre j’ai trouvé la couverture très belle.

 

Cette lecture était la troisième dans la catégorie littérature de l’imaginaire de l’opération Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés 2013. Plus d’information en cliquant sur le logo :

 

Pas ce soir de Charline Quarré

Quatrième de couverture :

C’est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C’est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d’Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C’est l’histoire de ce que l’on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l’arrogance.

 

L’histoire :

Avant de présenter mon ressenti, je souhaiterais compléter la quatrième de couverture, car je ne la trouve pas représentative de l’histoire (mais peut-être qu’il y a plusieurs niveau de lecture et que je me suis attachée à un seul de ces niveaux). Pour moi, il s’agit plus de l’histoire d’une jeune femme qui souffre, de son désespoir et de sa difficulté à affronter la vie.

 

Mon ressenti :

Il suffit de deux pages, quelques mots, pour comprendre que le personnage principal (difficile de parler d’héroïne ici), Eugénie, ne va pas bien, qu’elle tente d’échapper à l’emprise  de la vie. Elle explique que son pyjama lui sert d’excuse, sorte de rempart protecteur entre elle et le reste du monde. Quasiment tout le livre va présenter ce mal-être et nous le faire partager. Le lecteur va comprendre le pourquoi du comment du comportement étrange d’Eugénie. Nous seront sauvés par la fin, qui apporte de l’espoir. Il est également possible de lire à un autre niveau cette histoire, plus comme une satyre sociale de la jet-set, de cette société où l’on demande « ça va » s’en vraiment se préoccuper de la réponse. Mais, moi, Eugénie m’a entraînée avec elle dans son placard.

L’auteur trouve les mots qui font mouche, elle décrit avec précision les état d’âme de son héroïne, à s’en demander quelle est la part de fiction, de celle de la réalité dans ce récit. Le style est très agréable à lire, le cynisme employé à merveille va permettre de décrire la situation sans jamais tombé dans le pathos ou le misérabilisme. Une efficacité qui ne m’a pas laissée indifférente.

Que dire des personnages? J’avais envie de crier sur son entourage qui ne comprend rien, envie d’embrasser son ami Charles qui l’accepte telle qu’elle est sans lui demander de changer…Quant à Eugénie, cassée par la vie, j’avais juste envie qu’elle aille mieux.

Je crois qu’un de mes passage préférés est au début, quand elle décrit ses relations avec son pyjama.Ce paragraphe exprime tant de chose en quelques lignes, c’est impressionnant. Je pourrais dire que j’ai aimé la fin mais en fait pas vraiment, même si elle ramène le sourire elle est un peu rapide et ne semble pas tout à fait logique par rapport au reste du texte.

Pour conclure, je dirais que ce livre m’a secouée, chamboulée … Il a déclenché beaucoup d’émotions et m’a amené aux larmes. Je ne suis pas prête à lire le même type d’histoire (trop dure), mais si l’auteur s’aventure sur d’autres chemins, alors c’est sûr, je les suivrais.

 

Celle lecture est la dernière de la catégorie littérature générale dans le cadre de l’opération Coups de coeur pour auteur peu médiatisé.

Plus d’information en cliquant sur l’image : 

Coups de coeur pour auteur peu médiatisé : Une brèche dans le mur de Joëlle Adani

Une nouvelle lecture dans le cadre de l’opération :

Cette fois-ci j’attaque la catégorie  Littérature suspens avec:

Quatrième de couverture :

En 1989, une équipe de coureurs français, sponsorisée par l’épicerie et la brasserie du coin, s’apprête à effectuer une course sans précédent de Béziers à Moscou pour célébrer le bicentenaire de la Révolution. Son long trajet à travers l’Europe sera ponctué de drames amoureux et de rencontres saugrenues qui prendront peu à peu le pas sur l’exploit sportif à proprement parler. Les quatre hommes et les quatre femmes sont en effet loin de s’imaginer que, dans ce contexte de guerre froide, leur équipée va attirer l’attention des services secrets américains et européens et qu’ils vont avoir un rôle à jouer dans la chute du Mur.
Pourquoi des civils français iraient-ils en courant jusqu’à Moscou? L’idée semble trop bizarre pour être crédible. La CIA, le MI5 et la DGSE sont donc persuadés qu’il y a là anguille sous roche. Chaque geste innocent des coureurs filés par des espions depuis leur départ, va ainsi être comiquement réinterprété et disséqué à la loupe par les services secrets, créant deux niveaux de lecture pour ce roman haletant.

L’histoire en quelques mots :

La quatrième de couverture la présente plutôt bien, je n’en dirais donc pas plus.

Mon ressenti :

Le début du livre nous présente les différents protagonistes, ainsi que le cadre de leur aventure. Le lecteur prend peu à peu contact avec ces coureurs fous. L’auteur a réussi à m’intriguer au début : pourquoi courent-ils, comment le voyage va-t-il se passer? Et le texte m’a portée jusqu’à la moitié du livre. J’ai suivi la course, elle a même réussi à me tenir en haleine, mais malheureusement que quelques pages. Les interventions grotesques des services secrets ont rompu ce charme éphémère. Et j’ai guetté la fin.

Le style de l’auteur est au départ un peu scolaire, elle décrit précisément les lieux, les personnages, comme s’il y avait une liste préétablie à suivre.  Il gagne en fluidité quand la course des coureurs se fait plus facile. Volonté de l’auteur? Je ne sais pas, car au final les épisodes tragico-comiques qui mettent en scène les services secrets alourdissent tout.

J’ai bien aimé le personnage de Marie, une des coureuses, qui profite du challenge commun pour mener une course beaucoup plus personnelle. Son personnage peut sembler parfois très fragile, elle semble égarée, même si elle s’avère être une femme forte qui peut accomplir beaucoup de choses.

Un moment dans l’histoire m’a semblé presque poétique, quand les coureurs traversent la Yougoslavie. Justement quand l’écriture de l’auteur se retrouve en harmonie avec le rythme de la course. J’ai vraiment apprécié la lecture de cet épisode.

En conclusion, vous l’aurez compris, cette lecture ne m’a pas emballée. Tout ce tralala avec les services secrets semble totalement invraisemblable, même si l’idée de départ était bonne. En effet en 1989, aller courir 6000 km pour traverser des pays de l’est, il y avait de quoi se poser des questions… L’idée était là, sa juste exploitation non. J’aurais préféré au final que le livre ne traite que de l’histoire vraie, de ces coureurs qui ont décidé de faire un marathon à travers les capitales européennes des pays de l’est.

Coups de coeur pour auteur peu médiatisé : Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir de J. Heska

Reprise de mes lectures dans le cadre de l’opération :

Retour à la littérature générale avec :

Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir de J. Heska

 Quatrième de couverture : 

« Je m’appelle Jérôme et je ne suis pas quelqu’un de populaire. Invisible pour mon entourage, insipide pour mes collègues, insignifiant pour ma petite amie.

Un jour, je suis tombé sur un article dans un magazine bon marché censé m’aider à régler un certain nombre de problèmes dans ma vie. Ca m’a amené un peu plus loin que prévu …

Ah oui, le « un peu plus loin », c’est devenir le chef de file involontaire d’un mouvement philosophique qui a révolutionné le monde… »

 

L’histoire en quelques mots :

Jérôme est introverti et se sent la cible de toutes les railleries. Sa vision sur le monde va évoluer, ce qui aura deux conséquences : améliorer sa vie, créer un nouveau mouvement de pensées.

 

Ma lecture :

La majeur partie du livre, nous allons suivre l’évolution de la vie de Jérôme. Le tout début du livre nous plonge donc avec moult anecdotes dans une vie déprimante au possible. A partir de la moitié du livre le lecteur va également suivre le développement du mouvement de pensée dont Jérôme est l’instigateur. Dès le début du livre on est capté par la vie de Jérôme et ce jusqu’à la fin du livre. C’est son histoire qui m’a intéressée, plus que la naissance du mouvement cimondiste.

Le style est agréable à lire. il n’y a pas de lourdeur. L’auteur ne tombe jamais dans la caricature de base des travers humains et traite avec justesse de la complexité des rapports humains. Les petites maximes de début de paragraphe agrémentent la lecture et l’on se rend vite comtpe que suivant notre humeur ou le paragraphe que l’on vient de lire, on les lit de façon négative ou positive. J’ai particulièrement aimé celle-ci : « La vie c’est comme le Dahu ça restera toujours un mystère ».

Je pense que l’on peut tous se retrouver dans le personnage de Jérôme à un moment ou à un autre de sa vie, mais c’est aussi le cas de ses persécuteurs, non? Le personnage de Stéphanie est attachant car elle est aussi un peu comme tout le monde, elle apparaît sure d’elle alors qu’elle est aussi fragile et qu’elle rencontre également des galères dans sa vie.

J’ai beaucoup aimé le moment ou Jérôme se rend compte que Stéphanie elle aussi et fragile, mais aussi quand il se rend compte que ses collègues ne vont pas le manger à la machine à café et que son comportement antérieur ne favorisait pas forcément le contact.

Allez, je l’avoue : à la présélection ce livre ne m’avait pas du tout tenté. La quatrième de couverture ne m’avait pas convaincue et la couverture ne m’avait pas du tout plus. J’avais peur qu’il soit trop manichéen, trop bien pensant, mais ce n’est pas le cas. Cette lecture a donc été une réelle surprise et une bonne (en plus j’ai compris le pourquoi de la couverture, pour cela il faut lire le livre). elle m’ enchantée et je vous la conseille.

Coup de coeur pour auteur peu médiatisé : Le puits des mémoires tome 1 : la traque de Gabriel Katz

Je continue mes lectures dans le cadre de l’opération :

La suite de la sélection littérature de l’imaginaire avec :

Le puits des mémoires tome 1 : la traque de Gabriel Katz

Quatrième de couverture : 

Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l’autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.

 

L’histoire en quelques mots :

La quatrième de couverture introduit bien l’histoire. Nos trois héros se réveillent sans souvenir de qui ils sont, mais avec ceux du monde qui les entoure. Ceci dit le lecteur comprend très vite qu’ils ne sont ni boulanger, ni agriculteur. Nils est très doué avec les couteaux, Olen le tombeur de ces dames est abile au combat et Karib est plus doué pour la magie que pour travailler au champs. A peine réveillés de leurs étranges boites ils sont pourchassés. Cette traque va leur interdir de s’établir paisiblement pour recommencer leur vie, mais va les pousser à découvrir qui ils sont.

 

Ma lecture :

Le début de l’histoire m’a aussitôt captivée. J’ai aimé le réveil de Nils, ses premiers souvenirs, la découverte du ciel. Ces hommes reviennent à la vie sans savoir où ils sont, ni qui ils sont. Le lecteur est immédiatement plongé dans le mystère de leur identité. J’ai eu l’impression qu’ils m’emmenaient avec eux sur les routes. Même si la suite du livre est plus dans l’action, elle m’a tout autant plus. Il y a de l’action certes, mais aussi de la réflexion : qu’est-ce qui définit un homme? Son histoire? Ses capacités? Et toujours l’interrogation : qui sont-ils? La fin du livre nous apporte quelques réponses mais laisse présager qui il y a encore beaucoup à découvrir.

L’écriture de l’auteur est très agréable à lire. Les descriptions permettent  de se représenter les personnages (ce chien géant bouhhhhhh quel cauchemar!). Il ne choisit pas la simplicité, ni les chutes les plus attendues : les histoires d’amour finissent toutes mal pour le moment… ; cela apporte des surprises dans la lecture et c’est un plus.

Nils s’est réveillé en premier, est-ce pour cela que j’ai un faible pour lui. Même si il tue de sang-froid, j’aime beaucoup son côté un peu placide, son calme. Karib, quant à lui, est un personnage plus complexe. Il comprend qu’il est un mage de guerre, avec donc pour mission de tuer, mais cela lui rebute. Que serait-il devenu dans un autre contexte? J’ai hâte de voir comment il va évoluer. Enfin le troisième compère : Olen. Il m’énerve. Beau parleur et coeur d’artichaud, il conquit ces dames et ça se finit mal pour elles. C’est pour cela qu’il m’énerve.

Un des moments que j’ai le plus aimé est le tout début du livre, le réveil de Nils. J’ai trouvé ses « premiers » contacts avec le monde presque poétiques. Dans un tout autre registre, j’ai adoré la fin du mercenaire appelé « Pirate », car on ne s’y attend pas du tout. En général, les méchants qui ont des informations qui peuvent nuires aux héros arrivent à leur fin. Là c’est plutôt sa fin qu’il rencontre. Peu de moments m’ont déplu car ils ont leur place dans l’histoire. A part, quand nos héros quittent la capitale d’Hélion et que Olen ne se préoccupe pas plus que ça du sort de sa dernière conquête Oranie. Vous l’aurez compris Mesdames, il ne vaut mieux pas s’enticher de lui.

Pour conclure, j’ai vraiment aimé cette lecture. Je trouve que c’est de la très bonne Fantasy, avec des idées nouvelles, très bien écrite. Une seule envie à la fin : commencer le tome 2!

A lire.