Quatrième de couverture :

Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux… Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames… Jusqu’au jour où lors d’un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

 

L’univers créé par Raphaël Albert m’avait beaucoup plus dans l’anthologie des Imaginales 2013. Même si j’avais un peu moins accroché à la totalité de l’histoire, j’avais envie d’en lire plus et c’est chose faite.

 

Mon ressenti :

Le livre commence comme une chanson, ou un conte, sur Martin le nain. Le ton, décalé, est donné. Nous ne rencontrons pas immédiatement notre héros détective, Sylvo Sylvain. Le lecteur est d’abord baigné dans ce Paris étonnant de 1880 où les humains côtoient les nains, les elfes, des trolls, des seigneurs champignons …. Un joyeux mélange. Puis le lecteur fait connaissance avec ce détective qui rappelle les héros de romans noirs des années 1950. L’intrigue, sacrément ficelée, m’a captivée jusqu’à la fin. 

J’ai trouvé l’écriture très riche et que le style, très particulier, valait vraiment le coup. Avec sa plume, l’auteur arrive à faire cohabiter l’ambiance des bons vieux polars avec des personnages fantastiques, un cocktail qui peut paraître détonnant au premier abord. Mais il suffit de quelques phrases pour voir que ça colle parfaitement. Le rythme du récit est celui des déambulations de Sylvo Sylvain, cool Raoul.

En parlant de Sylvo, voici un personnage qui a du bagou : détective désabusé, qui aime bien taquiner la bouteille. Ce premier tome ne livrera que peu d’information sur son passé et nous ne découvrirons principalement que les conséquences de celui-ci sur sa situation. Son associé Pixel vaut également le détour. Une des richesses de cette histoire est justement de présenter de nombreux personnages plein de gouaille.

Un de mes passages préférés est celui ou Sylvo se prend une cuite avec le clochard du quartier et fini par passer la nuit sur le pavé… et bien entendu le récit du lendemain matin, où il se fait ramener par le garçon des voisins…  Ça donne bien une idée de l’ambiance.

Vous m’aurez compris, cette lecture à part m’a plu. Ce livre est un ovni dans l’univers de la Fantasy qui vaut vraiment le détour. Une mention spéciale également pour  la collection Hélios de Mnémos. Le format poche est très bien travaillé et c’est un bel objet.

 

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