Ca y est ! Les lectures ont commencé pour l’opération
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Je débute avec l’un des livres sélectionnés dans la catégorie littérature générale :
Sacrée petite robe noire de Nathalie Ribierre-Dubile
L’histoire est celle de Betty. Son avenir est tout tracé depuis qu’elle a épousé un brillant avocat devenu Ministre de l’Intérieur. Ses activités de « femme de », ne lui suffisent plus. Elle va, de ce fait, s’impliquer dans un projet culturel en banlieue. Cela va l’amener à rencontrer un rappeur très connu, ce qui va bouleverser sa vie.
Le début du livre plante le décor de façon logique : Betty, son histoire, sa vie, son mari Paul, sa fille Salomé et sa meilleure amie Pauline. Passé le premier tiers du livre, arrive l’élément perturbateur, le rappeur. A partir de là, j’ai trouvé que le récit était un peu moins cohérent. Les évènements (et pas des moindres mais je laisse, la surprise aux lecteurs) s’enchaînent très rapidement, sans que le lecteur est le temps de dire ouf et ceci jusqu’à la fin du livre.
Avoir choisi la femme du Ministre de l’Intérieur comme héroïne permet d’avoir un cadre propre à la Chick lit : de l’argent, une femme qui a du temps pour le shopping… Par contre, certains comportements de l’héroïne sont un peu étonnant ou surprenant vu sa situation.
Je dirais que le point fort de l’histoire est la richesse des idées de l’auteur et que le point faible est qu’elles sont trop concentrées.
L’histoire est racontée à la première personne, par Betty. Cela permet d’être plongé au cœur de l’histoire, même si, parfois, elle manque un peu d’émotion et semble décrire une histoire qui lui est arrivée il y a très longtemps.
J’ai bien aimé le personnage de Betty. On comprend bien sa vie au début du livre, car elle résume l’évolution de son parcours au fil des années. Le lecteur peut donc tout à fait réaliser que sa vie actuelle n’est plus tenable, trop ennuyeuse et que les choses doivent changer. Par contre ses décisions sont un peu extrêmes, ce qui a pu me laisser perplexes. Paul est très rapidement énervant. Il ne s’intéresse qu’à sa carrière et ne tient pas compte de sa femme (même si pour un Ministre de l’Intérieur ça ne parait pas surprenant). Il aurait pu être sympathique en répondant à l’appel au secours de sa femme, mais on se rend bien compte, qu’il le fait pour étouffer le scandale et donc toujours dans son intérêt.
Le passage que j’ai le plus aimé est celui ou Betty reprend sa vie en main et affirme ses droits vis-à-vis de son mari. Elle refuse de rester plus longtemps dans une annexe de leur maison et reprend sa place. Par contre, je n’ai pas aimé le tout début du livre, car même si l’idée de partir d’une gueule de bois pour retrouver ses souvenirs (ce qui permet de nous présenter l’héroïne), sous entendre qu’elle ne sait plus du tout qui elle est, est vraiment trop gros.
Au final je trouve que ce livre pourrait être le condensé d’un livre qui me plairait beaucoup plus. Il y a de très nombreux coups de théâtre, qui passeraient mieux s’ils étaient plus espacés et que le lecteur ait un peu plus de temps pour digérer le précédent.
je prends note
bonjour, je vous remercie pour votre commentaire, très riche et très objectif. Effectivement c’est mon défaut (l’un de mes…) c’est la rapidité de l’action. C’est souvent ce que l’on m’a dit pour ce roman. Comme il y a une suite (sacrée Salomé) et une fin (Sacramento), j’ai souri en lisant votre commentaire car ce même sentiment de rapidité est revenu avec le dernier de la trilogie. Mais je trouve que vous parlez vraiment bien de mon livre et vos critiques sont vraiment fondées…à plus tard peut-être pour d’autres lectures…
En tout cas votre livre recèle plein d’idées ce qui est déjà très bien. Merci beaucoup pour votre commentaire, mont petit blog est très très fière d’héberger son premier commentaire d’auteur!
je me suis permise de mettre votre lien sur le blog consacré à « sacrée petite robe noire »…j’espère que cela ne vous dérange pas. De plus ce sont les auteurs que nous sommes qui devons vous remercier de nous lire car sans vous à quoi bon écrire, sinon se faire une bonne autothérapie?
Posté par nathalu, samedi 20 octobre 2012
Pas du tout c’est même un grand plaisir pour moi ! Car sans vous les auteurs, que lirions-nous lecteurs?
Posté par Mariejuliet, dimanche 21 octobre 2012
bonsoir Marie Juliet..en écrivant mon quatrième roman j’ai pensé à vous et à votre critique..laisser le temps de digérer..mon « folie » et l’envie d’amener mes lecteurs dans des frasques bien féminines et parfois futiles (mais la vie est parfois bien trop austère pour se prendre la tête avec des pseudo débats philosophiques sur le pourquoi tel mot et pas tel autre!!!) me font parfois oublier que vous n’êtes pas dans ma tête..le prochain sera donc plus lent et plus détaillé…
Posté par nathalu, dimanche 28 octobre 2012 |
Ahhh ça promet alors
Posté par Mariejuliet, dimanche 28 octobre 2012
Et je suis flattée aussi!
Posté par Mariejuliet, dimanche 28 octobre 2012
On est d’accord sur pas mal de points … les côtés extrêmes et surprenants des actions de Betty, notamment, c’est vraiment un peu « too much » à mon avis et c’est ce qui m’a déplu principalement dans le roman. Ca ne m’a pas permis d’y croire …
Je comprends et adhère.