Le nom du vent, Chronique du tueur de roi T1 de Patrick Rothfuss

Quatrième de couverture :

J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi les pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer durant le jour. J’ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels. J’ai été exclu de l’Université à un âge où l’on est encore trop jeune pour y entrer. J’y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d’audace, dans une prestigieuse école de magie où l’attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets…
Découvrez l’extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d’exception… infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.

Quelques mots complémentaires sur l’histoire :

Kote est au aubergiste qui cache bien son jeu. Il s’avère être Kvothe héros de légende. Nous allons découvrir son histoire à travers le récit qu’il en fait.

Mon ressenti :

Il m’a fallu, quoi? Vingt pages? Même pas. Pour être entraînée définitivement dans l’histoire. heureusement que j’avais une dizaine d’heure devant moi dans le week-end car je l’ai lu quasiment d’une traite. Si le début est entraînant, le reste du livre n’est pas en reste et après 600 pages j’avais encore parfois les mains moites, je me mordais les lèvres en me demandant ce qui allait arriver. Une belle réussite de l’auteur que de tenir le lecteur en haleine plus de 700 pages.

Grâce à quoi? L’histoire rondement menée, amenée petit à petit. On suit les aventures de Kvothe à travers le récit qu’en fait Kvothe lui-même.Les rebondissements sont distribués avec parcimonie et tombent toujours justes.Bien entendu c’est le style de l’auteur qui mène le tout. Son écriture est fluide et n’est pas encombrée par des tonnes de détails inutiles comme cela peut parfois être le cas dans des romans épiques de Fantasy. Parfois le récit frôle  la poésie, pour mon plus grand plaisir.

Comment résister à Kvothe? A travers le récit le lecteur le suit depuis l’enfance. On assiste avec impuissance aux drames et injustices qu’il subit. On aimerait l’aider. Mais toujours sa ténacité reprend le dessus, signe d’un avenir qui ne peut pas être anodin. J’ai hâte de lire les tomes suivant pour en savoir plus sur son élève et aide à l’auberge. Qui est-il vraiment comment est-il arrivé là? Il y a bien sûr un personnage féminin mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler d’éventuels lecteur. Elle aussi est captivante et bien mystérieuse. Et des méchants il y en a, qu’on a envie de détester immédiatement comme Ambrose, élève de l’université, égocentrique, riche, méchant malveillant… A bas le méchant!

S’il ne fallait retenir que quelques passages ce serait bien difficile.Peut-être quand Kvothe s’apprêt à quitter Tarbean et qu’il reprend sa vie en mains. Un grand moment d’audace fait basculer la balance dans le bon sens pour qu’il puisse passer de miséreux à une apparence plus respectable. il y a tellement de moment ou la situation semble désespérée et où Kvothe s’en sort, que j’aime un peu tous cela. Si je devais en supprimer? Facile : la disparation de ses parents.

Vous l’aurez compris, Rothfuss est un bon conteur et manie toute les ficelles pour nous proposer un récit entraînant, palpitant. Je brûle de connaitre la suite des aventures de Kvothe!

 Session 14 : roi 

Attraction céleste de Virginie Goevelinger dans le cadre de Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés

Quatrième de couverture : 

Abigaëlle O’Donnel porte sur ses épaules un lourd secret. Elle peut voir le passé, le présent et le futur des personnes qui l’entourent, mais elle peut également capter leurs sentiments. Si, elle a ce pouvoir, c’est parce que son don découle d’un plus lourd secret, que ses parents adoptifs lui cachent depuis sa naissance. Abi est l’enfant de l’archange Mickael et elle est elle-même un ange. Les anges déchus du Cercle de Thulé sont à sa recherche. Ils veulent se servir d’Abi comme sacrifice pour ouvrir la porte de l’Enfer et ainsi libérer Lucifer. Abi ne se doutant de rien, continue de vivre tranquillement sa vie de lycéenne. Elle ne sait pas qu’un garçon au visage d’ange va bouleverser sa vie à jamais…

 

Petite remarque en préambule, l’ebook lu est une version non définitive. Mes propos pourraient donc être un peu plus positifs ultérieurement… Je précise que je n’ai donc pas tenu compte des éventuelles fautes d’orthographe ou de syntaxe.

Mon ressenti :

Ma lecture a mal débuté. Dès le départ j’ai eu une impression de déjà vu, comme si Sookie de True blood avait été remodelée pour s’appeler Abigaëlle. Cette impression a vite disparu pour laisser place à une sorte de lecture parallèle de twilight… On  a le nouveau, dont la fille un peu à part dans le lycée tombe amoureuse (en 2s) et lui aussi l’aime (c’est trop beau) (d’ailleurs il va lui laisser sa veste… et puis venir la chercher dans une belle voiture… sic ça ne vous rappelle rien). Il y a la jolie clairière pleine de fleurs (il faut avoir vu le film Twilight pour bien comprendre l’analogie), il y a le meilleur ami qui se retourne contre l’héroïne et qui lui fait carrément la gueule (tiens Jacob?). J’arrête là même s’il y a encore d’autres. Dans le dernier tiers du livre apparaît l’originalité, ouf. Mais j’ai trouvé la fin précipitée, en cliffhanger. Le seul suspens aurait été découvert à ce moment là, s’il n’avait été écrit dans la quatrième de couverture. Dommage.

Le style manque un peu de cohérence au départ. L’auteur hésite entre un ton humoristique pour l’héroïne, qui se moque de sa façon de se comporter face au nouveau et un ton totalement guimauve « je l’aime » « je l’aime, il m’aime, je l’aime » ect. Rapidement ce sera 100% guimauve avec un manque de synonyme, pour « je l’aime c’est l’amour de ma vie ». 

Le personnage d’Abigaëlle est intriguant au départ. Elle a un don particulier qui lui permet de voir les pensées, le futur, des personnes qui l’entourent. Au final ce don n’est pas du tout exploité. Il laisse présager qu’elle n’est pas comme les autres filles de son âge (bon ça on le sait déjà si on a lu la quatrième de couverture), mais c’est tout. J’ai trouvé ça dommage. Le personnage de la meilleur amie Sarah a l’air sympathique, ainsi que les parents adoptifs d’Abi. Gabriel, a part être un bellâtre, n’a pas trop de caractère.

Je ne retiendrais pas de passage particulier dans ce livre. Il a été assez rapide à lire et mon ressenti a été assez constant.

Je ne suis pas fan de romance à la base (même si j’ai lu twilight) donc déjà ça ne m’a pas aidée. En plus j’ai trouvé l’histoire vraiment bancale. Bref vous l’aurez compris je n’ai pas aimé. Je garde bien en tête le fait que le texte n’est pas définitif, mais peut-il tant que ça évoluer? Par contre j’ai trouvé la couverture très belle.

 

Cette lecture était la troisième dans la catégorie littérature de l’imaginaire de l’opération Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés 2013. Plus d’information en cliquant sur le logo :

 

Pas ce soir de Charline Quarré

Quatrième de couverture :

C’est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C’est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d’Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C’est l’histoire de ce que l’on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l’arrogance.

 

L’histoire :

Avant de présenter mon ressenti, je souhaiterais compléter la quatrième de couverture, car je ne la trouve pas représentative de l’histoire (mais peut-être qu’il y a plusieurs niveau de lecture et que je me suis attachée à un seul de ces niveaux). Pour moi, il s’agit plus de l’histoire d’une jeune femme qui souffre, de son désespoir et de sa difficulté à affronter la vie.

 

Mon ressenti :

Il suffit de deux pages, quelques mots, pour comprendre que le personnage principal (difficile de parler d’héroïne ici), Eugénie, ne va pas bien, qu’elle tente d’échapper à l’emprise  de la vie. Elle explique que son pyjama lui sert d’excuse, sorte de rempart protecteur entre elle et le reste du monde. Quasiment tout le livre va présenter ce mal-être et nous le faire partager. Le lecteur va comprendre le pourquoi du comment du comportement étrange d’Eugénie. Nous seront sauvés par la fin, qui apporte de l’espoir. Il est également possible de lire à un autre niveau cette histoire, plus comme une satyre sociale de la jet-set, de cette société où l’on demande « ça va » s’en vraiment se préoccuper de la réponse. Mais, moi, Eugénie m’a entraînée avec elle dans son placard.

L’auteur trouve les mots qui font mouche, elle décrit avec précision les état d’âme de son héroïne, à s’en demander quelle est la part de fiction, de celle de la réalité dans ce récit. Le style est très agréable à lire, le cynisme employé à merveille va permettre de décrire la situation sans jamais tombé dans le pathos ou le misérabilisme. Une efficacité qui ne m’a pas laissée indifférente.

Que dire des personnages? J’avais envie de crier sur son entourage qui ne comprend rien, envie d’embrasser son ami Charles qui l’accepte telle qu’elle est sans lui demander de changer…Quant à Eugénie, cassée par la vie, j’avais juste envie qu’elle aille mieux.

Je crois qu’un de mes passage préférés est au début, quand elle décrit ses relations avec son pyjama.Ce paragraphe exprime tant de chose en quelques lignes, c’est impressionnant. Je pourrais dire que j’ai aimé la fin mais en fait pas vraiment, même si elle ramène le sourire elle est un peu rapide et ne semble pas tout à fait logique par rapport au reste du texte.

Pour conclure, je dirais que ce livre m’a secouée, chamboulée … Il a déclenché beaucoup d’émotions et m’a amené aux larmes. Je ne suis pas prête à lire le même type d’histoire (trop dure), mais si l’auteur s’aventure sur d’autres chemins, alors c’est sûr, je les suivrais.

 

Celle lecture est la dernière de la catégorie littérature générale dans le cadre de l’opération Coups de coeur pour auteur peu médiatisé.

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La maison de Londres de Lydie Blaiziot

Quatrième de couverture :

Londres, 1895.

Ruppert Haversham, Arthur Ruterford et Hubert Michel, trois vampires aux caractères aussi différents que marqués, tentent de vivre normalement malgré la malédiction dont ils s’estiment victimes. Affiliés à la puissante Maison de Londres, ils se retrouvent chargés de l’éducation d’un nouveau collègue, Donald Crump.
Malheureusement, ce dernier se révèle être une véritable calamité qui va mettre en péril l’organisation dont il est censé faire partie. Par sa faute, la guerre avec la Maison de Cardiff prend des proportions alarmantes et ses camarades sont contraints de rattraper ses bêtises.
Leurs pérégrinations vont les mener de Londres à Upper Plot, un village qui semble recéler la clé de leur problème… et même peut-être davantage.

 

Voilà une quatrième de couverture bien alléchante. Aussi quand Les éditions du Petit Caveau l’ont proposé dans le cadre de leur Croc’ebook, j’ai postulé et est été retenue (youpi).

Mon ressenti :

Nous découvrons les trois héros de cette histoire à travers des scènes de leur vie quotidienne, où comment un vampire cherche sa nourriture tout en restant civilisé (cocher, vendeur de tapis…). L’auteur présente sa vision des vampires, des hommes qui n’ont pas vraiment changé depuis leur transformation et qui essaient de poursuivre « leur vie », c’est en tout cas l’objectif de Ruppert, Arthur et Hubert. Le livre va ensuite présenter deux histoires quasiment distinctes s’occuper d’un nouveau vampire récalcitrant, ce qui présente quelques scènes cocasses et essayer de trouver une solution à la rivalité entre la Maison de Londres et la Maison de Cardiff (ce sont deux communautés de vampire). La première histoire a pour intérêt de présenter les moeurs des vampires et leur organisation, cependant je l’ai trouvé un peu longue, voir répétitive. La seconde était plus centrée sur l’aventure et je l’ai lue avec plaisir.

Le style est fluide, sans lourdeur; il se lit très facilement. Le texte est parsemé de citation de Shakespeare, mais cela n’apporte par forcément grand chose de plus.

Hubert Michel est peut-être le vampire le plus émouvant, sa transformation l’a obligé à arrêter un métier qui le passionnait : la médecine. Il a dû également assister au remariage de sa femme. D’une manière générale les trois héros sont sympathiques et les méchants juste méchants….

Je crois que le moment que j’ai préféré est au début du récit, quand nos trois vampires doivent s’occuper de Donald Crump, tout jeune vampire de son état. Il ne croit pas ses « précepteurs » et préfère s’en tenir à ses connaissances folkloriques sur les vampires. quelques scène sont bien comiques.

Voilà une histoire que j’ai lu avec plaisir mais sans grandes émotions et un brin de déceptions par rapport à la quatrième de couverture. Il n’y a pas de rebondissement, ni de grand mystère dans cette histoire. Les vampires ne vous donnerons pas de cauchemar. Ce livre pourrait être classé en jeunesse, elle devrait divertir avec plus d’enthousiasme un plus jeune public.

Chien du Heaume de Justine Niogret

Quatrième de couverture :

On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre…
On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle.
Dans l’univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.

 

Mon ressenti :

Comme l’héroïne qui n’a pas de nom, le début de l’histoire ne nous livre que peu d’information sur son passé. Chien du heaume est en quête de son nom, le lecteur se retrouve en quête de son histoire. Le long du récit, nous allons suivre ses aventures, un petit bout de sa vie.Mais nous n’aurons pas plus. Le début m’a bien plus car le personnage principale est atypique. J’ai apprécié également suivre sa route, mais j’aurais souhaité aller plus loin et en apprendre un peu plus à la fin du livre. Je suis restée sur ma faim à la fin (uh uh uh bon d’accord c’est nul).

Quel style! Je n’ai jamais lu de livre dans cette verve là. A la lecture j’ai senti la terre, le métal rouillé, les sous-bois. J’ai compris la dureté des hommes, l’amertume du combat… L’écriture de Justine Niogret m’a impressionnée, elle donne l’impression d’avoir été sur les champs de bataille, dans les campements des guerriers et d’en avoir ramener des images, des odeurs.

Chien du heaume, voilà une héroïne peu commune. Guerrière dans un monde d’homme, elle semble asexuée. Elle aurait pu être un homme, cela aurait-il changer quelque chose au récit? Pas sûr.

Je retiendrais le premier chapitre comme moment particulier. L’auteur nous jette dans la gueule du loup, dans l’histoire, dans le froid et la solitude.

Au final, l’histoire m’a un brin déçu, il m’a manqué un petit quelque chose. Peut-être plus d’émotion chez l’héroïne ou plus d’histoire… Par contre le style est très marquant. Je suivrais les futures publications de l’auteur. Peut-être lirais-je Gueule de truie qui est de la SF et pas de la fantasy (bien que je me demande toujours pourquoi Chien du heaume est classé en Fantasy, cela pourrait-être aussi un roman d’aventure).

  2/26