La Fille-Sortilège de Marie Pavlenko

 

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Auteur : Marie Pavlenko – Éditions Le Pré aux clercs, collection Pandore – Parution : 11/03/2013 – 427p – Prix : 16 € – Genre : Fantasy, jeunesse

Quatrième de couverture :

« Six clans, six magies, six pouvoirs. Un destin. »
Six Clans dirigent la Cité. Chacun possède une Magie qui commande aux éléments ou aux êtres vivants. De leur union dépend l’équilibre. C’est pourquoi durant la Fête des Échanges, les adolescents sont soumis à des épreuves, en vue d’être initiés. Parce qu’elle a échoué, la jeune Érine est bannie, loin de sa famille et de son Clan. Condamnée à survivre dans la zone d’exil, elle va bientôt découvrir le sombre secret de la Cité. Et le terrible complot qui menace de la détruire.

 

J’avais adoré Le livre de Saskia, la trilogie écrite par Marie Pavlenko. J’ai donc logiquement craqué pour ce « one shot » qui dormait depuis dans ma liseuse. Heureusement Ptitetrolle est passée par là et m’a proposé de le lire dans le cadre de Livra2 pour pal’addict.

 

Mon ressenti :

Une fois de plus je me suis fait avoir en ouvrant un livre de Marie Pavlenko! Pourquoi ? Parce qu’en commençant un de ses livres le soir, vous n’êtes pas prêt de vous coucher… Il m’a suffit de quelques pages pour être embarquée dans l’aventure d’Erine. Le livre débute alors qu’elle est en plein travail, elle déterre des cadavres pour gagner sa vie. On ne sait pas alors qu’elle est sa vie, son passé… A travers elle, le lecteur découvre la structuration de la cité avec ses six clans et les hors clans. Une mécanique qui semblé bien huilée, mais qui va vite déraper. On se retrouve facilement pris dans les aventures d’Erine qui sont trépidantes jusqu’à la fin. Une fin surprenante, car l’auteur n’a pas choisi le choix le plus simple. Mais chut, je n’en dirais pas plus.
Je ne sais pas quel est le secret de l’auteur, mais ce livre se lit tout seul. La lecture est très fluide, sans que cela soit au détriment de l’histoire ou du cadre. Tout est très bien décrit. Et même si ce récit est classé en jeunesse, il est passionnant pour les adultes.

Il y a des personnages qui sont vraiment attachant comme Erine, mais aussi son protégé Arkadi. Erine a choisi de changer de vie, ce choix n’a pas abouti comme prévu, mais elle est forte et a réussi à faire face. Même si la vie est très dure, elle veille sur Arkadi, un autre hors clan. Lui a été banni par sa famille car il avait un bras difforme. Il m’a fait penser à un chaton abandonné, attachant et plein de vie. Mais chaton deviendra grand. Il y a encore de nombreux autres personnages, qu’on aura envie d’aimer ou de détester.

Je crois que le moment que j’ai préféré est le début du livre car c’est là que l’on découvre l’univers de cette cité et ses différents protagonistes. Je me suis immergée, j’ai découvert les rues, les ruelles en suivant Erine. J’ai imaginé les couleurs, les odeurs, j’ai voyagé.
Au final, une lecture passionnante, addictive. Mais attention, car il est très difficile de reposer ce livre. Seul regret, qu’il n’y ait pas de suite.

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Lelf, LicorneDup, …

 N°7 

 N° 18   N°4   N°2

 

 

Le sang des 7 Rois, tome 3 de Régis Goddyn

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Auteur : Régis Goddyn – Edition : L’Atalante – Parution : 20/02/14 – 404 pages – Prix : 21 € – Genre : Fantasy

 

Quatrième de couverture :

Monte dans la vallée, celle que tu verras à ta droite en arrivant dans le septième royaume. Tu te trouveras dans un cul-de-sac. On peut escalader la falaise, elle ne mesure pas même trois cents pieds. Il y a des prises, mais en montant sur la gauche, après les grandes chutes d’eau. Puis, une fois dans la vallée suspendue, marche environs deux semaines en collant la montagne sur le flanc nord. Tu trouveras un passage. Il sera probablement bouché par les arbres et les ronces, ça dépend des moments, mais je sais qu’Odalrik se débrouillera pour te faire venir à lui… Si ce vieux chameau est bien luné.

 

Quelques mots :

Challenge, chroniquer ce tome 3 lu il y a un an…. Mais il le vaut bien! Et comme je vais bientôt lire le tome 4 et acheter le 5, cette chronique est l’occasion de me replonger dans l’histoire. En rappel, ma chronique du tome 2.

 

Mon ressenti :

Se replonger dans l’histoire entre chaque tome demande toujours un temps d’adaptation tant les personnages sont nombreux. Il faut se resituer dans les 7 royaumes, puis dans les groupes de personnes.Et il y a de quoi faire. Une fois que l’on se rappelle qui est qui, nous allons reprendre la suite des aventures de chacun. Toujours pas de grandes révélations dans ce tome, mais la poursuite des aventures entamées de chaque personnage : Orville, cherche un maître pour se former, la compagnie du verrou procède à des actes de sabotage, Rosa continue sa marche avec les fugitifs, le comte de Hautterre est toujours enfermés…Si Orville est l’un des personnages principales, il n’est pas le seul. Ce n’est pas parce qu’il quitte l’île du Goulet, que l’histoire ne continue pas de s’y dérouler. C’est l’une des richesses de cette série, mais c’est aussi ce qui la rend un peu touffue. Quelques énigmes sont quand même expliquées : on en apprend un peu plus sur le sang bleu et les mages. Mais il ne faut pas s’attendre à de grandes résolutions d’énigme, la lecture se termine comme elle a commencé, pleine de questions.

L’auteur continue de dérouler son histoire, qui est encore bien loin d’être finie. Il distille de nouveaux éléments tout en enrichissant ceux qui sont connus. Régis Goddyn maîtrise son sujet et le sert par son écriture. Au delà de cette sacrée histoire de sept tomes, rappelons le, il y a de nombreux sujets abordés, que ce soit sur la place des femmes dans la société ou les classes… un texte plus profond qu’il n’y parait.

Alors qu’on en apprend plus sur les héros des précédents tomes, on découvre encore de nouveaux personnages! qui valent toujours le coups comme la terrible Braseline.

Au final, on découvre dans ce tome 3 un peu plus de la grande histoire du sang des 7 rois. Régis Goddyn avance quelque pions sur l’échiquier géant que représente cette saga. Mais le jeu n’est pas encore assez dévoilé pour que le lecteur comprenne les tenants et les aboutissants de l’histoire. Il ne me reste plus qu’à ouvrir le tome 4!

Jadis, les Gardiens se cachaient, prédateurs tapis dans l’ombre, aujourd’hui, il fallait au contraire qu’ils se montrent, qu’ils hantent la vie des hommes. Les moutons devaient s’habituer à la présence des loups, oublier la séculaire illusoire du passé dans un monde où les hiérarchies naturelles pouvaient désormais s’exprimer librement.

Ce n’est pas par hasard si le terme bourse désigne à la fois la richesse et les testicules. L’épée est le sexe des hommes et l’or est leur semence. Qu’on donne le pouvoir aux hommes, et la moitié de l’humanité régnera sur une peuple d’esclaves, les femmes.

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Lelf, Alfaric

Saga, tome 1 de Brian K. Vaughan & Fiona Staples

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Scénario : Brian K. Vaughan, Illustration : Fiona Staples – Edition : Urban Comics (Indies) – Parution : 14/03/2013 – 168 pages – Prix : 15 €- Genre : SF, comics

Quatrième de couverture :

Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos.

 

J’ai craqué l’année dernière sur la couverture de ce comics. Priceminister m’a donné l’occasion de la découvrir suite au Festival d’angoulême. Il propose aux blogueur d’élire leur lauréat parmi les sélectionnés pour le Festival.

 

Mon ressenti :

Comme c’est le dessin qui m’a interpellé, je vais commencer par en parler. Je ressors un peu mitigée de la lecture de ce comics. J’aime beaucoup les dessins des personnages, ils les rendent très vivant et arrivent à faire passer beaucoup d’émotion. Le dessin sert aussi très bien des personnages qui donnent la chair de poule, comme cette mercenaire mi-femme mi-araignée… yerk. Par contre je n’ai pas du tout aimé les fonds, les paysages, qui m’ont fait penser à certains manga où la toile de fonds est reléguée au second plan. Comme l’image est très importante dans les comics, cela a un peu altéré ma lecture.
L’idée de départ est assez classique, les deux héros sont des sortes de Roméo et Juliette extra terrestres, avec un bébé en plus. Ce qui n’est pas aux goût de tout le monde. Ils sont donc pourchassés. Voilà pour l’histoire principale. A celle-ci s’ajoutent des histoires parallèles, dont celle d’un mercenaire qui veut libérer une enfant esclave sexuelle sur la planète du sexe, où encore celle d’un prince robot qui veut rentrer chez lui pour voir sa femme enceinte. Cela donne un joyeux méli mélo, dont je n’ai pas toujours trouvé la cohérence. Le comportement des jeunes parents vis à vis de leur bébé est également étonnant. Ils veulent le protéger, mais donne un peu l’impression de transporter un paquet comme un autre….

Au final un dessin qui m’a plus en partie et une histoire qui me plaisait mais qui ne m’a pas totalement convaincue. Mi figue mi raisin.

D’autres avis chez : Jae-Lou

n°16

De fil en aiguille de Lydie Lemaire Williams

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Auteur : Lydie Lemaire Williams – Edition : Atout lignes – Parution : septembre 2013 – 192 pages – Prix : 15 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Le don d’empathie ! Bénédiction ou malédiction ?
Que feriez-vous si vous étiez en mesure de percevoir les émotions des gens autour de vous ? L’euphorie, l’amour et le bien-être ne sont malheureusement pas les seuls sentiments éprouvés par l’être humain. Le stress, la peur, la douleur et la haine en font également partie. Seriez-vous capable de supporter un tel flot de sensations, parfois au même moment ?

Morgane Liemare, psychologue pour enfants et consultante à la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres parvenait à canaliser son empathie. Le capitaine Franck Benafi fit de nouveau appel à elle pour l’aider à résoudre un crime commis au bois de Boulogne. Cette fois, Morgane n’allait pas seulement démasquer le meurtrier, mais également changer le cours de la vie de Rémi…

 

 n°2

 

L’histoire commence par un bref résumé de la vie de l’héroïne Morgane. En fait, il s’agit du résumé du tome 1, ce livre étant la suite des histoires de Morgane. Le texte attaque ensuite en présentant les protagonistes de la police, une présentation qui s’éparpille et qui présente des détails peu pertinents pour l’histoire. Cela est assez représentatif du reste du livre. Il y a de bonnes idées, mais qui ne sont pas développées et des morceaux du texte qui s’apparentent plus à du remplissage. C’est le cas de la scène de sexe entre Morgane et son mari, qui n’apporte strictement rien au récit, ou encore quand on apprend que le bureau des infirmières a changé de place. Ce livre est un polar, mais il n’y a pas de suspens, le lecteur voit immédiatement qui est le coupable et sa découverte se fait très facilement.
Le livre est assez court, mais la lecture est ralentie par des maladresses et des lourdeurs dans le texte. Le vocabulaire n’est pas cohérent. Il est moderne en général, mais ponctué de termes qui semblent inapproprié, par exemple l’auteur utilise plusieurs le verbe bafouer plusieurs fois pour parler du viol de l’héroïne, pourquoi ne pas utiliser violer ?
Les personnages ne sont pas convaincants. L’héroïne est une psychologue, empathe et clairvoyante. Cette capacité là ‘n’est pas du tout utilisée dans le récit, à quoi bon la présenter. Concernant le travail de psychologue, celui-ci tient presque de la magie. Pae exemple, en trois phrases elle arrive à ce qu’un adolescent abusé sexuellement se confie à elle et « pouf » la dépression de celui-ci s’envole. Ce n’est vraiment pas crédible. Concernant son fils, Rémi, je ne vois pas ce qu’il apporte au récit. Des détails sont donnés sur d’autres personnages et pas du tout exploité, comme pour le médecin légiste ancien toxicomane, qu’est-ce que cela apporte au récit? Rien.
Au final, une lecture décevante mais très rapide.

Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch

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Auteur : Scott Lynch  – Edition : Bragelonne – Parution : février 2007   –  550 pages – Prix : 25€ – Genre : Fantasy

Quatrième de couverture :

On l’appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L’autre moitié pense qu’il n’est qu’un mythe. Les deux moitiés n’ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l’épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n’en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu’une mystérieuse menace plane sur l’ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire…

 

« Tu vas voir c’est bien »  » c’est trop bien » « j’ai adoré »…. bref je vous passe tous les commentaires enthousiastes pour ce livre. Convaincue de le lire, j’ai, en plus, eu l’opportunité, grâce à Livraddict et à Bragelonne, de le recevoir dans le cadre d’un partenariat!

Mon ressenti :

Drôle de départ pour l’histoire de Locke Lamora, au début du livre on se demande s’il va réussir à rester vivant plus de 50 pages puisque son « propriétaire » veut se débarrasser de lui…. Locke est orphelin, voleur et apparemment très autonome. Plutôt que de suivre son apprentissage, le récit va alterner entre le présent du héros et son enfance. Ce qui casse l’aspect classique, que peut avoir l’histoire au départ, à savoir un orphelin qui devient voleur dans une grande ville où il y a les riches et les pauvres. Mais le récit ne va varier qu’à ce niveau là. Ici le petit voleur devient grand arnaqueur et fait du mensonge et de l’entourloupe un art. Le lecteur va suivre, bien entendu, une de ses grandes escroqueries, mais le récit ne s’arrêtera pas là et une autre histoire viendra s’imbriquer, voir dépasser cette entourloupe. A chaque fois que l’on pense savoir vers où va partir l’histoire, il y a de nouveaux rebondissements. Ce qui fait que ces 550 pages se lisent toutes seules (bien entendu quand j’ai refermé le livre la journée était finie). J’ai été tenue en haleine jusqu’à la fin !

L’histoire est vraiment bien menée. Il n’y a jamais de lourdeur, de descriptions qui traînent en longueur et pourtant la ville de Camorr est très bien décrite. Les révélations sont très bien amenées, les bagarres sont également bien dosées. Bref, rien à redire sur l’écriture.

La bande des Salauds Gentilshommes est constituée de Locke, de Jean, des jumeaux Calo et Galdo et de Moucheron. Il règne une ambiance de franche camaraderie et d’amitié entre ces joyeux lurons et il est vraiment difficile de ne pas les apprécier. Chacun a son trait de caractère qui le rend différent de ses camarades. J’ai eu un faible pour Moucheron, car il est le plus jeune et ne s’en laisse pas compter. Il  y a également de nombreux personnages secondaires truculents.

Au final, une lecture réjouissante, même si l’auteur ne nous épargne pas. Il ne choisit pas la voie la plus facile pour ses héros et j’ai hâte de connaître la suite de leur aventure!

 

D’autres avis chez : Petitetrolle, Blackwolf, Licorne, Snow, Zina, Herbefol, Lorkhan

  n°15