Circuit mortel de Kathy Reichs

Quatrième de couverture :

La semaine des courses se prépare dans la fièvre au Charlotte Motor Speedway (Caroline du Nord), circuit de stock-car. Mais une découverte sinistre, au coeur de la décharge qui jouxte le parcours, risque de gâcher la fête : à la suite de pluies diluviennes, un baril recouvert d’asphalte et contenant un cadavre a surgi de la boue. Temperance Brennan doit identifier le corps dans la chaleur torride d’un printemps ponctué d’orages.

Qui est donc l’inconnu de la décharge ? Aurait-il un lien avec la disparition, en 1998, de Cindi Gamble, une jeune lycéenne, et de son amant Cale Lovette, engagé dans un groupe raciste ? Plusieurs hypothèses se bousculent mais deviennent invérifiables quand le FBI soustrait la dépouille et la détruit. Rien de tel pour redoubler l’ardeur de Tempe.

Aidée de Galimore, ancien flic au parcours et au charme sulfureux, Tempe remue les vestiges du passé. Elle va se heurter à la violence d’un assassin prêt à tout pour empêcher que la vérité n’éclate…

 

Cela fait quelques temps que j’avais envie de découvrir les aventure écrites de Temperance Brennan, ayant suivis avec assiduité ses aventures télévisée. Je remercie Livraddict et  les éditions Robert Laffont de m’en avoir offert l’opportunité dans le cadre d’un partenariat.

 

Mon ressenti

L’auteur nous plonge immédiatement dans l’action, un cadavre est découvert. Le lecteur n’a pas le temps de reprendre son souffle que les différentes étapes de l’enquête s’enchaînent. Vous l’aurez compris le récit est entraînant et ce jusqu’à la fin du livre. Je dirais même qu’il s’accélère, car au début il faut quand même « prendre contact » avec l’héroïne, découvrir son univers, ses collègues. Tous les classiques du policier, qui se déroule aux États-Unis sont repris, avec le FBI qui vient se mêler de l’enquête, un brin de terrorisme, des armes… Les ficelles sont parfois un peu grosses mais restent efficaces.

Je n’ai pas accroché immédiatement avec le style de l’auteur. Je m’attendais sans doute à quelque chose plus dans la veine de l’écriture de Patricia Cornwell, mais ce n’est pas le cas, le discours est plus cru, les situations sont détaillées avec moins de finesse. L’histoire l’a emporté sur le style et je n’y ai plus fait attention après une centaine de pages.

J’ai bien aimé le personnage de Temperance Brennan, même s’il n’a rien à voir avec celui de la série Bones. Passé le choc dû à la différence entre les deux héroïnes (cette Temperance là est nettement moins classe), j’ai apprécié son histoire personnelle, les différents démêlés entre ses précédents petits amis et son ex-mari. Cette Tempe là est à 100% humaine. J’ai aimé ne pas supporter Summer, la future femme de l’ex maride Temperance. Au niveau des protagonistes masculins, je retiendrais Galimore, à la fin du livre on ne sait toujours pas s’il a toujours été honnête ou pas, cela apporte du charme à son personnage.

J’ai adoré tous les moments où l’héroïne parle de son chat, certes ce n’est peut-être pas représentatif du livre, mais j’ai trouvé ces passages plein d’amour et d’humour. Par contre je n’ai pas aimé le début du livre, car il m’a fallu un peu de temps à me faire au style et à l’héroïne.

Au final j’ai apprécié la lecture de ce livre, même si j’en attendais un peu plus, l’histoire est efficace et nous fait passer un bon moment.

La tour des damnés de Brian Wilson Aldiss

Quatrième de couverture :

En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation.

 

L’histoire :

La quatrième de couverture étant assez brève, je vais la compléter par un texte issu de la présentation du livre sur le site internet des éditions Le passager clandestin : « Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s’il n’y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d’acier, le fameux édifice – dix niveaux de cinq étages chacun – a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d’une expérience. À l’origine, 1 500 volontaires – dont 500 couples – de moins de 25 ans y furent introduits afin d’étudier le comportement d’individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l’intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu’une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l’intérêt de poursuivre l’expérience de La Tour. »

 

Mon ressenti :

Le début du livre est très prenant car le lecteur se retrouve plongé dans la vie de la tour. On commence par la tour à la fin, une fois vidée de ses habitants, puis l’auteur revient en arrière et nous plonge dans le quotidien des habitants durant l’expérience. Cela rend les conditions de vie, la surpopulation encore plus marquants. La suite est tout aussi intéressante, le lecteur va pouvoir observer les interactions entre une personne de l’extérieur et ces habitants vivant dans un milieu confiné. Par contre la fin est un peu décevante car elle se situe trop tôt dans le déroulement des événements.

Le style de l’auteur est très efficace puisqu’en quelques mots il arrive à nous faire visualiser les conditions de vie dans cette tour infernale ou encore à nous faire comprendre les sentiments des personnages. Il est, de plus, très agréable à lire.

Difficile de parler d’un personnage en particulier, ils sont nombreux, reflet de la multitude qui peuple la tour. Les personnages de l’extérieur Dixit et Crawley sont bien entendu plus détaillés, puisqu’ils ont un rôle important à jouer dans l’avenir de la tour. Mais je garde une certaine affection pour cette multitude grouillante et anonyme.

J’ai particulièrement apprécié le début du livre, quand la vie dans la tour nous est présentée, que le décors est planté et qu’en même temps nous pouvons lire les réflexions d’une des personnes du dehors, Dixit. Je n’ai pas aimé les passages où l’auteur expliquait que cette expérience avait pu être menée sur des hindous, car du fait de leur religion ils acceptaient leur destin. Ceci dit « les races blanches » (dans le texte) en prennent aussi pour leur grade. 

Voilà un texte bien cours, mais riche en idées et réflexions sur la société (l’éthique et la science, la capacité d’adaptation de l’homme, ou encore les problèmes de compréhension entre personnes ayant des modes de vie différents). J’en ai vraiment apprécié la lecture,d’autant plus que la mise en page est très agréable. Par contre j’ai regretté que l’auteur n’aille pas plus loin dans ses réflexions et ne prennent pas en compte la réinsertion des habitants de la tour une fois sortie de celle-ci. De plus les réflexions de l’auteur sur les Hindous  m’ont dérangée. Je salue la présentation et notamment la « synchronique du texte » à la fin du livre qui introduise l’auteur et présente l’écriture du texte dans son contexte. C’est un vrai plus.

 

Merci à Babelio et aux éditions Le passager clandestin qui m’ont permis de découvrir ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique.

 

 

Le nom du vent, Chronique du tueur de roi T1 de Patrick Rothfuss

Quatrième de couverture :

J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi les pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer durant le jour. J’ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels. J’ai été exclu de l’Université à un âge où l’on est encore trop jeune pour y entrer. J’y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d’audace, dans une prestigieuse école de magie où l’attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets…
Découvrez l’extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d’exception… infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.

Quelques mots complémentaires sur l’histoire :

Kote est au aubergiste qui cache bien son jeu. Il s’avère être Kvothe héros de légende. Nous allons découvrir son histoire à travers le récit qu’il en fait.

Mon ressenti :

Il m’a fallu, quoi? Vingt pages? Même pas. Pour être entraînée définitivement dans l’histoire. heureusement que j’avais une dizaine d’heure devant moi dans le week-end car je l’ai lu quasiment d’une traite. Si le début est entraînant, le reste du livre n’est pas en reste et après 600 pages j’avais encore parfois les mains moites, je me mordais les lèvres en me demandant ce qui allait arriver. Une belle réussite de l’auteur que de tenir le lecteur en haleine plus de 700 pages.

Grâce à quoi? L’histoire rondement menée, amenée petit à petit. On suit les aventures de Kvothe à travers le récit qu’en fait Kvothe lui-même.Les rebondissements sont distribués avec parcimonie et tombent toujours justes.Bien entendu c’est le style de l’auteur qui mène le tout. Son écriture est fluide et n’est pas encombrée par des tonnes de détails inutiles comme cela peut parfois être le cas dans des romans épiques de Fantasy. Parfois le récit frôle  la poésie, pour mon plus grand plaisir.

Comment résister à Kvothe? A travers le récit le lecteur le suit depuis l’enfance. On assiste avec impuissance aux drames et injustices qu’il subit. On aimerait l’aider. Mais toujours sa ténacité reprend le dessus, signe d’un avenir qui ne peut pas être anodin. J’ai hâte de lire les tomes suivant pour en savoir plus sur son élève et aide à l’auberge. Qui est-il vraiment comment est-il arrivé là? Il y a bien sûr un personnage féminin mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler d’éventuels lecteur. Elle aussi est captivante et bien mystérieuse. Et des méchants il y en a, qu’on a envie de détester immédiatement comme Ambrose, élève de l’université, égocentrique, riche, méchant malveillant… A bas le méchant!

S’il ne fallait retenir que quelques passages ce serait bien difficile.Peut-être quand Kvothe s’apprêt à quitter Tarbean et qu’il reprend sa vie en mains. Un grand moment d’audace fait basculer la balance dans le bon sens pour qu’il puisse passer de miséreux à une apparence plus respectable. il y a tellement de moment ou la situation semble désespérée et où Kvothe s’en sort, que j’aime un peu tous cela. Si je devais en supprimer? Facile : la disparation de ses parents.

Vous l’aurez compris, Rothfuss est un bon conteur et manie toute les ficelles pour nous proposer un récit entraînant, palpitant. Je brûle de connaitre la suite des aventures de Kvothe!

 Session 14 : roi 

Attraction céleste de Virginie Goevelinger dans le cadre de Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés

Quatrième de couverture : 

Abigaëlle O’Donnel porte sur ses épaules un lourd secret. Elle peut voir le passé, le présent et le futur des personnes qui l’entourent, mais elle peut également capter leurs sentiments. Si, elle a ce pouvoir, c’est parce que son don découle d’un plus lourd secret, que ses parents adoptifs lui cachent depuis sa naissance. Abi est l’enfant de l’archange Mickael et elle est elle-même un ange. Les anges déchus du Cercle de Thulé sont à sa recherche. Ils veulent se servir d’Abi comme sacrifice pour ouvrir la porte de l’Enfer et ainsi libérer Lucifer. Abi ne se doutant de rien, continue de vivre tranquillement sa vie de lycéenne. Elle ne sait pas qu’un garçon au visage d’ange va bouleverser sa vie à jamais…

 

Petite remarque en préambule, l’ebook lu est une version non définitive. Mes propos pourraient donc être un peu plus positifs ultérieurement… Je précise que je n’ai donc pas tenu compte des éventuelles fautes d’orthographe ou de syntaxe.

Mon ressenti :

Ma lecture a mal débuté. Dès le départ j’ai eu une impression de déjà vu, comme si Sookie de True blood avait été remodelée pour s’appeler Abigaëlle. Cette impression a vite disparu pour laisser place à une sorte de lecture parallèle de twilight… On  a le nouveau, dont la fille un peu à part dans le lycée tombe amoureuse (en 2s) et lui aussi l’aime (c’est trop beau) (d’ailleurs il va lui laisser sa veste… et puis venir la chercher dans une belle voiture… sic ça ne vous rappelle rien). Il y a la jolie clairière pleine de fleurs (il faut avoir vu le film Twilight pour bien comprendre l’analogie), il y a le meilleur ami qui se retourne contre l’héroïne et qui lui fait carrément la gueule (tiens Jacob?). J’arrête là même s’il y a encore d’autres. Dans le dernier tiers du livre apparaît l’originalité, ouf. Mais j’ai trouvé la fin précipitée, en cliffhanger. Le seul suspens aurait été découvert à ce moment là, s’il n’avait été écrit dans la quatrième de couverture. Dommage.

Le style manque un peu de cohérence au départ. L’auteur hésite entre un ton humoristique pour l’héroïne, qui se moque de sa façon de se comporter face au nouveau et un ton totalement guimauve « je l’aime » « je l’aime, il m’aime, je l’aime » ect. Rapidement ce sera 100% guimauve avec un manque de synonyme, pour « je l’aime c’est l’amour de ma vie ». 

Le personnage d’Abigaëlle est intriguant au départ. Elle a un don particulier qui lui permet de voir les pensées, le futur, des personnes qui l’entourent. Au final ce don n’est pas du tout exploité. Il laisse présager qu’elle n’est pas comme les autres filles de son âge (bon ça on le sait déjà si on a lu la quatrième de couverture), mais c’est tout. J’ai trouvé ça dommage. Le personnage de la meilleur amie Sarah a l’air sympathique, ainsi que les parents adoptifs d’Abi. Gabriel, a part être un bellâtre, n’a pas trop de caractère.

Je ne retiendrais pas de passage particulier dans ce livre. Il a été assez rapide à lire et mon ressenti a été assez constant.

Je ne suis pas fan de romance à la base (même si j’ai lu twilight) donc déjà ça ne m’a pas aidée. En plus j’ai trouvé l’histoire vraiment bancale. Bref vous l’aurez compris je n’ai pas aimé. Je garde bien en tête le fait que le texte n’est pas définitif, mais peut-il tant que ça évoluer? Par contre j’ai trouvé la couverture très belle.

 

Cette lecture était la troisième dans la catégorie littérature de l’imaginaire de l’opération Coup de coeur pour auteurs peu médiatisés 2013. Plus d’information en cliquant sur le logo :

 

Pas ce soir de Charline Quarré

Quatrième de couverture :

C’est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C’est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d’Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C’est l’histoire de ce que l’on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l’arrogance.

 

L’histoire :

Avant de présenter mon ressenti, je souhaiterais compléter la quatrième de couverture, car je ne la trouve pas représentative de l’histoire (mais peut-être qu’il y a plusieurs niveau de lecture et que je me suis attachée à un seul de ces niveaux). Pour moi, il s’agit plus de l’histoire d’une jeune femme qui souffre, de son désespoir et de sa difficulté à affronter la vie.

 

Mon ressenti :

Il suffit de deux pages, quelques mots, pour comprendre que le personnage principal (difficile de parler d’héroïne ici), Eugénie, ne va pas bien, qu’elle tente d’échapper à l’emprise  de la vie. Elle explique que son pyjama lui sert d’excuse, sorte de rempart protecteur entre elle et le reste du monde. Quasiment tout le livre va présenter ce mal-être et nous le faire partager. Le lecteur va comprendre le pourquoi du comment du comportement étrange d’Eugénie. Nous seront sauvés par la fin, qui apporte de l’espoir. Il est également possible de lire à un autre niveau cette histoire, plus comme une satyre sociale de la jet-set, de cette société où l’on demande « ça va » s’en vraiment se préoccuper de la réponse. Mais, moi, Eugénie m’a entraînée avec elle dans son placard.

L’auteur trouve les mots qui font mouche, elle décrit avec précision les état d’âme de son héroïne, à s’en demander quelle est la part de fiction, de celle de la réalité dans ce récit. Le style est très agréable à lire, le cynisme employé à merveille va permettre de décrire la situation sans jamais tombé dans le pathos ou le misérabilisme. Une efficacité qui ne m’a pas laissée indifférente.

Que dire des personnages? J’avais envie de crier sur son entourage qui ne comprend rien, envie d’embrasser son ami Charles qui l’accepte telle qu’elle est sans lui demander de changer…Quant à Eugénie, cassée par la vie, j’avais juste envie qu’elle aille mieux.

Je crois qu’un de mes passage préférés est au début, quand elle décrit ses relations avec son pyjama.Ce paragraphe exprime tant de chose en quelques lignes, c’est impressionnant. Je pourrais dire que j’ai aimé la fin mais en fait pas vraiment, même si elle ramène le sourire elle est un peu rapide et ne semble pas tout à fait logique par rapport au reste du texte.

Pour conclure, je dirais que ce livre m’a secouée, chamboulée … Il a déclenché beaucoup d’émotions et m’a amené aux larmes. Je ne suis pas prête à lire le même type d’histoire (trop dure), mais si l’auteur s’aventure sur d’autres chemins, alors c’est sûr, je les suivrais.

 

Celle lecture est la dernière de la catégorie littérature générale dans le cadre de l’opération Coups de coeur pour auteur peu médiatisé.

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