En octobre 2014, Lunes d’encre fête ses quinze ans. A cette occasion, les éditions Denoël, dirigées par Béatrice Duval, donne la parole à 15 blogueurs via un challenge Lunes d’encre. Une seule règle :  publier en octobre 2014 un billet sur un auteur Lunes d’encre dont ils n’ont jamais parlé dans les colonnes de leur blog (le ou les ouvrages devront être disponibles, c’est la seconde contrainte).

Ma participation ayant été retenue j’ai choisi de lire et de chroniquer Sandman Slim, tome 1 de Richard Kadrey. J’ai envie de le lire depuis les Utopiales 2013 et sa présentation au prix Julia Verlanger. Le challenge m’a donc donné une bonne excuse pour craquer sur un grand format.


 

 ID :

Auteur : Richard Kadrey – Edition : Denoël, Collection : Lunes d’encre – Parution : 07/03/2013 – Pages : 361 – Prix : 23 € – Genre : Urban Fantasy

Quatrième de couverture : 

Victime de ce qu’il croyait être ses meilleurs amis, le magicien James Stark est expédié vivant aux enfers, où le général Azazel en fait un gladiateur puis un tueur à gages. Apprenant la mort de l’amour de sa vie, Alice, Stark arrache le cœur d’Azazel et revient chez lui avec trois objets magiques : une clé, un couteau et une pièce qui ne ment jamais. Si Stark est revenu chez les mortels, c’est évidemment pour se venger. Mais il lui faudra bien plus qu’un couteau, une clé et une pièce magique pour éliminer les membres du Cercle de magie et la véritable menace qui se cache derrière eux.

 Mon ressenti :

Première lecture de Richard Kadrey, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, mais j’en attendais quand même beaucoup, peut-être un peu trop.

On m’a vendu :

  • Du bad-ass : check on n’a pas envie d’aller chercher des poux au héros James Stark, celui-ci est plus que susceptible. Ceci dit, cela peut se comprendre, envoyé pendant 11 ans en enfer par d’autres magiciens qu’il croyait être ses amis, ça a de quoi en énerver plus d’un.
  • De la baston : check, il n’y a quasiment que ça, Stark tape sur tout ce qui bouge, tout le temps et il aime ça.  Ça m’a rappelé le film Une nuit en enfer réalisé par Robert Rodriguez.
  • Des dialogues au vitriole : check encore, rien à redire, il a de la répartie le Stark. Un petit extrait en prime :

« L.A. ne pose qu’un seul problème.
Cette ville existe.
C’est ce qui apparaît quand une bande de vieilles divinités lovecraftiennes s’enferment avec des starlettes du porno dans une suite du Château Marmont pour sniffer pendant un week-end des lignes de crack avec les tibias de Jim Morrisson en guise de pipette. Si le viagra et des vidéos interdites de Traci Lords ne vous font plus bander, les tentacules du Hentai japonais devraient vous le permettre. »

  • De l’humour : plein, bien noir.
  • Des créatures étranges : comme les Jade, uhhhhhhh sorte d’araignée avec un corps humain, sauf quand elle se transforme. Et forcément elle mange des humains.
  • Pas de romance : carrément pas. De vagues sentiments amicaux, les vestiges d’un amour disparu, mais qui servent surtout de terreau à la fureur et à la vengeance.

Voilà tous les ingrédients attendus et retrouvés dans ce livre, un très gros point positif.

Malheureusement, j’ai eu un problème avec le rythme du récit, car la baston même si j’aime bien ça, quand il n’y a que ça en continu ça devient lassant. Le scénario est toujours le même : Stark va à la confrontation, se bat et fini blessé. Au début j’ai beaucoup apprécié, à la fin plus vraiment. Une révélation de dernière minute, rend les capacités de Stark plus crédible (je me demande toujours comment il a fait pour tuer Azazel) et ramène un peu d’intérêt au récit. Mais elle arrive un peu tard. 

Au final une lecture qui m’a enchantée au départ et qui l’aurait fait jusque la fin, peut-être, si elle avait été un peu plus courte.   

D’autres avis chez : Blackwolf

n°46