Quatrième de couverture

« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.

— D’où sortez-vous ?

— Je suis tombée.

— Tombée d’où ?

— Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »

 

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire. Impossible ? Et pourtant…

Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel…

 

J’ai acheté ce livre il n’y a pas longtemps. « Tout le monde lit du Musso je vais m’y  mettre pour voir ce que ça donne ». Le livre sommeillait dans ma PAL et le challenge proposé par Calypso sur Livraddict l’en a sorti : un livre un mot. La neuvième édition étant consacrée au mot fille. Me voilà donc lancée.

 

La quatrième de couverture nous plonge directement dans l’histoire : Tom Boyd est un écrivain à succès en pleine dépression post rupture avec Aurore, une séduisante pianiste. Ce n’est pas le Titanic qui coule mais un cargo plein de médicaments et de drogue diverses qui est en train de sombrer. Et voilà qu’arrive Billie, qui a l’aide d’éléments inconnus des lecteurs de Tom, lui prouve qu’elle est bien l’héroïne malmenée par la vie et par les hommes, de son roman. Elle est tombée d’un livre, mal imprimé. Une tripoté d’évènements s’enchaînent suite à cette rencontre improbable.

L’auteur est habile, car jamais cette histoire ne semble grotesque ou irréelle. La dépression et l’effondrement de Tom sont vraiment crédibles. Billie est émouvante, cette héroïne qui n’a jamais demandé à son auteur de lui faire rencontrer des ratés qui lui rendent la vie si difficile et qui, plongée dans le monde réelle décide de croquer la vie à pleines dents. On suit également avec attention le rapprochement des deux autres protagonistes du livre, Carole et Milo, les meilleurs amis de Tom. Les personnages sont attachants, leurs caractères bien trempés sont expliqués par petite touches, en se référant à leur passé commun dans le ghetto.

De petites histoires parallèles sont dévoilées, avec comme lien avec le fil principal de l’histoire, ce livre mal imprimé. Ce sont autant de petit plus qui s’ajoutent, de « bout de vie », de relations en être humains qui nous sont contés. Je trouvais que l’histoire principale s’essoufflait justement après un peu plus de la moitié du roman, ces petites histoires y ont rajouté de l’intérêt.

J’ai donc bien aimé ce livre, mais uniquement jusqu’à la page 445. Je ne donnerais pas de spoiler, mais pourquoi vouloir à tout pris reprendre pied dans la réalité alors que l’histoire se tenait bien ? Est-ce pour ajouter un bon happy end, qui ne laisse plus aucune part à l’imagination ? Cette fin m’a déçue et a donné un côté un peu lourdingue à cette histoire que je trouvais au départ : ni grotesque ni irréelle.

J’en resterais donc là.