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Auteur : Jo Walton – Traduit par Florence Dolisi – Edition : Denoël Lunes D’Encre – Parution : 10/10/15 – 352 pages – Prix : 21,50€ – Genre : Science-fiction, policier, uchronie

 

Quatrième de couverture :

Londres. 1949. Viola Lark a coupé les ponts avec sa noble famille pour faire carrière dans le théâtre. Quand on lui propose de jouer le rôle-titre dans un Hamlet modernisé où les genres ont été chamboulés, elle n’hésite pas une seconde. Mais l’euphorie est de courte durée, car une des actrices de la troupe vient de mourir dans l’explosion de sa maison de banlieue. Chargé de l’affaire, l’inspecteur Carmichael de Scotland Yard découvre vite que cette explosion n’est pas due à une des nombreuses bombes défectueuses du Blitz. Dans le même temps, Viola va cruellement s’apercevoir qu’elle ne peut échapper ni à la politique ni à sa famille dans une Angleterre qui embrasse la botte allemande et rampe lentement vers un fascisme de plus en plus assumé. Hamlet au paradis est le second volume de la trilogie du Subtil changement. On y retrouve l’inspecteur Carmichael, en fort mauvaise posture, ainsi que l’élégant mélange d’uchronie et de polar so british qui a fait le succès du Cercle de Farthing.

 

Mon avis :

Ayant lu le tome 1 de cette trilogie, Le cercle de Farthing, j’étais curieuse de voir l’évolution du récit. Le tome 1 avait peu exploité le contexte uchronique, à savoir une Grande Bretagne qui aurait fait alliance avec l’Allemagne durant la seconde guerre mondiale.

Je ressors de ma lecture un peu mitigée. En fait j’ai trouvé le début un peu poussif, s’y retrouvent les éléments qui m’avaient gênée dans le tome 1, à savoir que l’auteur parle constamment des penchants sexuels des personnages et des rapports humains d’une façon assez bizarre. Certes il faut se projeter dans l’époque, imaginer que Viola Lark est une aristocrate, ce qui impacte forcément a façon de  parler ou de se comporter. Mais pourquoi autant insister sur le fait qu’elle prend sa cape cervicale dans sa valise, par exemple ? Je vous laisserais chercher ce que c’est. Heureusement l’enquête menée par Carmichael  se développe et fini par capter mon intérêt. Il m’aura tout de même fallu la moitié du livre pour rentrer dans le récit. Cet intérêt ira croissant, avec les dernières lignes du livre qui le sauve !

En y réfléchissant, je crois que je bloque sur le style de Jo Walton. J’ai un peu l’impression d’entendre l’histoire à travers du coton. J’ai du mal à décrire ce que je ressens, c’est la comparaison la plus judicieuse que j’ai trouvé. De plus, au bout de trois livres on retrouve toujours un  peu présenté de la même façon : l’importance des rapports dans la fratrie, les problèmes de relation avec la mère, mais également des personnages féminins évaporées, qui mettent du temps à se rendre compte qu’elles ont un cerveau. Je suis certes un peu caricaturale et vous m’objecterez qu’il faut tenir compte de l’époque où se déroule l’histoire.

Cependant, le contexte uchronique est beaucoup plus présent dans ce tome et développé. Celui d’une Grande-Bretagne fascisante, alliée d’Hitler. Ce qui est très intéressant et amène le lecteur à réfléchir sur la mise en place des totalitarismes.

Pour conclure, cette lecture fût en demi-teinte. Après un début laborieux, j’ai fini par accrocher au récit. Même si je n’adhère pas au style de  Jo Wlaton, les hypothèses qu’elle développe, me passionnent et je me demande bien comment va se terminer cette trilogie.

D’autres avis chez : Blackwolf, Cornwal, Lune ,

n°43 challenge imaginaire