Punk’s Not Dead d’Anthelme Hauchecorne

Quatrième de couverture :

À quoi l’Apocalypse ressemblerait-elle, contée par un punk zombi ? Qu’adviendrait-il si le QI des Français se trouvait d’un coup démultiplié ? Un grand sursaut ? Une nouvelle Révolution, l’an 1789 version 2.0 ?
Est-il bien sage pour un succube de s’amouracher d’un simple mortel ?
Les gentlemen du futur pourront-ils régler leurs querelles au disrupteur à vapeur, sans manquer aux règles de l’étiquette ?
Et si La Mort s’accordait un repos mérité ?
Treize nouvelles. Autant de sujets graves, traités entre ces pages avec sérieux.
Ne laissez pas vos neurones s’étioler, offrez une cure de jouvence à vos zygomatiques. Cessez de résister, accordez-vous une douce violence…
De toute évidence, ce recueil a été écrit pour vous.

 

Voilà un « cercueil de nouvelles » que j’attendais avec impatience, l’univers chelou et glauque à souhait de Âmes de verre m’ayant séduite.

Mon ressenti :

Ce cercueil comprend 13 nouvelles toutes très différentes (ce qui peut être déstabilisant au premier abord). Elles ont été écrites à des époques différentes, dans des cadres différents. Ce que j’ai trouvé très intéressant était la partie « Backstage », où l’auteur explique après chaque nouvelle le pourquoi du comment (appel à texte, période, idées que l’auteur souhaite faire passer…). Pour les nouvelles, c’est souvent le genre d’information qui me manque, car cet exercice littéraire est ardu : une histoire en condensé, une ambiance à dépeindre… je trouve régulièrement qu’il me manque un je ne sais quoi afin d’appréhender les textes dans leur globalité. Ceci m’a donc ravie.

Une autre particularité de ce cercueil (non je ne vire pas gothique, c’est l’appellation de l’auteur himself) réside dans les illustrations de Loïc Canavaggia. Les illustrations étaient déjà très présentes dans Âmes de verre, ici elles annoncent chaque nouvelle voire les illustre. Ma préférée est celle de C.F.D.T., puis celle de Décembre aux cendres et Sale petite Peste. elles donnent le ton, mettent les lecteurs en condition.

Je vais présenter les nouvelles une à une, car elle sont très différentes et ne m’ont pas toute fait le même effet. Certaines m’ont enthousiasmée et d’autres ne m’ont pas interpellée.

1 / Décembre aux Cendres

Sacré entrée en matière pour cette anthologie avec la nouvelle que j’ai préférée. Sur un fond de science fiction (les cités ont été réduites en cendre par un feu solaire provoqué par les humains), un conte très rude dans un monde dévasté par l’action de l’homme (l’auteur souligne les risques mais point de leçon moralisatrice). L’histoire d’une petite marchande d’allumettes modernes. La fin est ici aussi injuste, ce qui ne m’a pas empêché d’en demander plus tant l’univers décrit m’a plu. Avec ce que présente Anthelme Hauchecorne en backstage, une alchimie étonnante est créée entre imaginaire et réalité crue.

2 / Sarabande mécanique

J’ai lu cette nouvelle en mai (un petit clic sur le titre vous envoie vers ma chronique), la partie backstage a répondu à mes questions. Au risque de me répéter, c’est bien pratique.

3 / No Future

Les aventures d’un punk zombie qui tombe en déliquescence  : jouissif! Un texte marrant, plein d’humour. Et toujours un backstage qui nous renvoie vers une actualité plus grave. Petit extrait : « J’ai toujours trouvé les repas de famille mortels. appelons cela une prémonition. »

4 / C.F.D.T.

Vous aurez reconnu la Confrérie des Fantômes, Dragons et Trolls bien sûr! J’ai beaucoup aimé le début du texte qui présente un dragon prénommé Griaule, adepte de la cigarette rigolote. Mais mon intérêt a un peu lâché en se rapprochant de la fin. pourtant ce texte est optimiste, ça change, mais je ne sais pas pourquoi l’entrain du début m’a abandonné.

5 / Sale petite Peste !

L’idée de départ de la nouvelle est intéressante : parler du travail de la mort, mais je n’ai pas accroché, peut-être que ça parlait trop de travail (même si c’est celui de la mort ça reste du travail). Un bémol positif, la fin, avec la naissance de la petite Peste. Je crois que j’aurais aimé découvrir ce personnage là plutôt.

6 / Les Gentlemen à manivelle

Voici une nouvelle qui m’a laissée indifférente. L’idée des automates en tant que serviteur est intéressante. La réflexion sur l’avenir de notre civilisation est peut être développée de façon un peu trop abrupte.

7 / La Guerre des Gaules

Une lecture qui part en fanfare avec un concept fascinant : que se passerait-il si un partie d’extrême droite était élu ? L’idée est très bien développée : fermeture des frontières, marasme économique, guerre. Par contre j’ai trouvé que de rajouter un développement d’humains hyper intelligent en parallèle était de trop. M. Hauchecorne aurait-il trop d’idées? Certains passages valent vraiment le détour et je garde une grande faiblesse pour la tactique de survie des Lorrains (se réfugier dans les mines et s’hydrater à la mirabelle…). On y apprend de belles leçons : « Quand vous crevez de faim, vous vous contrefichez que votre voisin ait la peau verte, qu’il soit sataniste ou qu’il sodomise des patates. »

8 / Voodoo Doll

Changement de décor avec une courte nouvelle à la sauce polar. L’ambiance du roman noir est là.

9 / De profundis

 Une histoire de dinosaures devenus monstres marins. Bien écrite mais pas d’étincelle à mon niveau.

10 / La ballade d’Abrahel

 Une vision des enfers originale, un rêve qui persiste chez les anges déchus, c’est beau. La démone Abrahel qui veut sauver son ancien amour m’a émue.

11 / Le Buto atomique

Un très beau conte, mais comme pour d’autres j’aurais préféré une autre fin, moins sympathique sûrement. J’ai particulièrement aimé l’utilisation du butō dans la nouvelle. c’est un bel hommage à Pina Bausch.

12 / La grâce du funambule

L’auteur s’essaie avec bonheur à la littérature « blanche ». Cette nouvelle se passe dans l’univers de la mode. Elle est très bien ficelée. Une façon efficace de traiter de l’homophobie et de révéler les dessous de la mode

13 / Le Roi d’Automne

Pour finir en beauté, une nouvelle qui se passe dans l’univers du sidhe (voir âme de verre), presque une novella. J’adore cet univers et son l’ambiance si spéciale. Ce texte permet d’en apprendre plus sur Ambre Karmina et sa famille. Un grand moment de plaisir pour clôturer cette anthologie.

Au final une lecture un peu en dent de scies, avec de très très bon moments qui donnent envie d’en apprendre plus sur certains univers ou personnage. L’objectif de l’auteur est atteint : mon encéphale est débridé.

D’autres avis chez Sia, Blackwolf

 

n° 7              n°1

Coeurs de Loups de Charlotte Bousquet & Valérie Lawson

Quatrième de couverture :

Cœurs de loups, ce sont seize auteurs décidés à unir leurs voix dans une anthologie. Seize auteurs décidés à abolir les frontières, et brouiller les origines. Avec eux, les loups deviennent hommes et les hommes choisissent les loups, les loups content un nouveau monde, ou l’ancien qu’ils ont aimé, les fourrures et les peaux se mêlent pour créer un chant, un chant d’espoir et de cœur, pour les loups et les autres grands prédateurs.

Textes de : Hélène PEDOT, David BRY, Nadia COSTE, Sophie GUTH, Manon FARGETTON, Anne FERRIER, Jean-Luc MARCASTEL, Carina ROZENFELD, Fabien CLAVEL, Sophie DABAT, Anne-Sophie SILVESTRE, Marie CAILLET, Meredith BLIXEN, Marika GALLMAN, Sandy JULIEN, Samantha BAILLY.

A noter : Ce livre est édité en partenariat avec FERUS. 2 euros par exemplaire vendu seront reversés à l’association.

 

Connaissant quelques auteurs, ce recueil m’a intriguée. L’idée du partenariat avec l’association Ferus (première association nationale de protection et de conservation de l’ours, du loup et lynx en France) m’a également séduite. Hop le livre était acheté.

 

Mon ressenti :

Je trouve cela toujours aussi difficile de parler d’une anthologie regroupant plusieurs auteurs. Là c’est encore le cas, avec 16 auteurs et des nouvelles assez inégales, aussi bien dans la forme, que dans l’attrait. J’en retire un avis plutôt mitigé, même si j’ai trouvé la fin de l’anthologie plus passionnante. Le thème centrale est bien entendu le loups, ce qui est très intéressant est qu’il a été traité de plusieurs façons (conte, ode, légende…).

  • Prière de mon moulin de Hélène Pedot : ce texte, un plaidoyer pour la sauvegarde du loup, est bien placé en début d’anthologie. Plus une prise de position qu’une nouvelle.
  • Le roi de la clairière de David Bry : conte ou fable? très esthétique, qui dépeint l’évolution de l’homme et la conquête de son environnement. La beauté du texte m’a plu.
  • Loup de source de Nadia Coste : une idée intéressante, par contre on a à nouveau à faire à l’opposition de base « l’homme mauvais qui traque le gentil loup ».
  • Fin de loups de Sophie Guth : un poème très cours, qui présente la même conclusion que le texte précédent.
  • Empreinte de Manon Fargetton : le texte est très court, pourtant l’idée de se retrouver grâce à sa nature de louve-garou aurait pu être plus développée.
  • Fleur de loup de Anne Ferrier : une jolie histoire  tragique, poétique. Mais toujours la même opposition homme/loup.
  • La Bête de Jean-Luc Marcastel : le récit est très prenant et l’auteur nous offre une véritable histoire. L’ambiance est pesante, menaçante : qui assassine les villageois ? Je ne suis pas sure d’avoir compris la fin, un peu abrupte, mais l’histoire est très bien contée.
  • Le choix de Carina Rozenfeld : un de mes textes préférés. Dans une sorte de moyen-âge enneigé, une jeune fille choisi les loups à la cruauté du seigneur. La bête n’est pas forcément celle que l’on croit. Une fin un peu gentille, mais une histoire vraiment bien tournée.
  • Anthropolycie de Fabien Clavel : je n’ai pas accroché à ce conte. A retenir les styles d’écriture différents pour le même personnage suivant qu’il est loup ou homme.
  • Un conte de loups de Sophie Dabat : petit conte mignon (un peu trop pour moi). On change vraiment de registre puisqu’il s’agit de l’histoire d’une princesse  qui naît avec des poils…
  • Les loups du Beg de Anne-Sophie Silvestre : l’histoire que j’ai préférée. L’écriture a un je ne sais quoi, qui nous propulse dans les contrefort du Beg pour assister à l’histoire du médecin chaman homme et loup. Une histoire tragique, mais belle. L’opposition homme/loup est reprise mais sans lourdeur et avec des explications.
  • Boussole de Samantha Bailly : texte très court auquel je n’ai pas du tout accroché. Une fois de plus on retrouve  « l’homme qui abat un loup » et « ce n’est pas bien » mais rien d’autre.
  • Lunatique de Marie Caillet : une légende originale et bien contée, qui nous narre l’origine du premier loup. Une lecture qui m’a beaucoup plu.
  • Tous-les-chants de Meredith Blixen : une sorte de conte indien qui n’a pas trouvé d’écho chez moi. J’ai trouvé qu’il manquait des informations, comme : pourquoi la chanteuse ne chante plus? 
  • La promesse de Marika Gallman : cette histoire est très prenante, c’est une vrai nouvelle, pas un conte ou un poème. Elle traite de sujets certes classique, l’amitié, la souffrance, mais sans parti pris, tout n’est pas beau ou moche. L’auteur présente une vision qui change, des relations entre les hommes et les loups. J’ai vraiment apprécié.
  • Un loup pour l’homme… de Sandy Julien : ici l’homme et le loups sont à égalité, c’est rafraîchissant. L’auteur s’excuse de ne pas avoir sorti les fusils, je trouve que c’était au contraire une très bonne idée.

Au final, quelques textes qui m’ont vraiment enthousiasmée (La Bête de Jean-Luc Marcastel,  Le choix de Carina Rozenfeld, Les loups du Beg de Anne-Sophie Silvestre et La promesse de Marika Gallman), mais pas la majorité. Et une initiative à saluer.

 N°5

Quelques nouvelles proposées par la revue Anglemort

« Angle Mort est une revue électronique de littératures de genre (science-fiction,fantasy, fantastique, etc.). Elle propose des nouvelles en ligne d’auteurs francophones ou traduits, en accès gratuit sur le web ou à l’achat d’un numéro complet. » http://www.angle-mort.fr/

J’ai lu la majorité des nouvelles ci-dessous, car elles étaient sélectionnées pour le prix Rosny aîné 2013. Aucune n’a été retenue pour le second tour, ce qui ne les empêche pas d’avoir de nombreuses qualités. N’ayant lu aucun ouvrage de ces auteurs, cela m’a donné un premier bon aperçu de leur style. Les trois premières m’ont énormément plu.

  • Resolute Bay de Lucia Renart (Anglemort n°6)

En quelques pages l’auteur arrive a créé une histoire de science fiction riche et complexe. Elle crée une ambiance tendue, pleine d’attente en quelques mots. Le lecteur est appâté et souhaite en savoir plus.

  • Glamour Über Alles de Eric Holstein (Anglemort n°6)

J’ai mis un certain temps à comprendre vers où nous amenait l’auteur. Il faut dire qu’il le fait avec subtilité. Je n’en dirais pas plus pour préserver la surprise aux prochains lecteurs. Cette histoire fantastique est surprenante, voir inquiétante. Une écriture efficace pour une intrigue rondement menée.

  • Paysage avec intrus de Jean-Claude Dunyach (Anglemort n°8)

Science fiction ou fantastique, voilà une nouvelle bien difficile à définir. L’auteur arrive à mêler grands espaces et petits hommes verts. Un mélange intéressant emprunt de rêveries.

  • Sept seconde pour devenir un aigle (Anglemort n°7)

Une nouvelle contemporaine, un combat écologique, des concepts décroissants sur fond d’héritage indien. Ou la même chose mais en mélangeant l’ordre des mots. Une écriture percutante, un texte comme un extrait d’un livre plus long, mais une histoire à laquelle je n’ai pas accroché.

  • Down there by the train de Léo Henry (Anglemort n°8)

Dans ce monde post-apocalyptique, les humains sont devenus des rats, ils se comportent en tant que tel, il n’y a plus d’espoir. Cette nouvelle m’a laissée un peu circonspecte et interrogative : où l’auteur veut-il aller? A-t-il transmis son message? Un texte que j’ai moins apprécié.

 N° 4

Fin(s) du Monde – 20 récits pour en finir avec l’Apocalypse par Les Éditions des Artistes Fous

Quatrième de couverture :

Prévue le 21 décembre 2012 (selon les Mayas ou Hollywood) ou pour dans 3 milliards d’années (selon les astrophysiciens) ; consécutive à un désastre écologique (toujours Hollywood) ou à la collision de notre galaxie avec sa voisine (toujours les astrophysiciens) ; qu’elle soit d’origine humaine ou d’intervention divine… la fin du Monde a toujours été au cœur de nos fantasmes et de nos peurs. Pour perpétuer la tradition, Les Artistes Fous Associés vous invitent à découvrir dans ce recueil 20 récits d’Apocalypse illustrés. Épopée cosmique et bouffonne en rimes et en vers, odyssée hallucinatoire d’un dernier survivant sans cesse rêvant d’un ailleurs hors du temps, recueil de fragments de vie étranges et menaçants dessinant la fin du monde façon puzzle, farce fellinienne sexuelle et féroce, et tant d’autres : venant des quatre coins de la francophonie, des auteurs et des illustrateurs débutants comme confirmés vous font partager leur imaginaire et une part de leur folie. Comme un baroud d’honneur face à l’anéantissement collectif.

Mon ressenti :

Très inégale suivant les nouvelles, je vais donc donner quelques impressions pour chacunes. Je ne dirais rien sur les illustrations car j’ai lu en format numérique et le rendu n’est pas au rendez-vous en noir et blanc.

  • Émancipation (Southeast Jones, illustré par StanleyGrieves)

Première nouvelle pour attaquer l’anthologie, elle nous présente une fin du monde assez classique : il ne reste plus personne sauf un homme. Mais la réaction de celui-ci est des plus surprenantes. De quoi commencer avec le sourire.

  • Bibliophobia (Mathieu Fluxe, illustré par Xavier Deiber)

Je n’ai pas adhéré au style, même s’il retranscrit bien les intentions de l’auteur. Il décrit le fonctionnement d’une secte. Plus de la fiction que de la Science-Fiction.

  • Ma fin du Monde (Vincent Leclercq) (inédit)

L’acceptation de son suicide? Certes c’est la fin d’un monde, mais de là à dire que c’est la fin du monde…

  • Canicule (Adam Roy, illustré par Christophe Huet) (inédit)

Une nouvelle bien construite. La situation de départ est sympathique (même si c’est la canicule en plein hiver), à force de répétition de petits éléments, l’auteur fait monter l’angoisse et le lecteur devine que ça va mal finir, que quelque chose va dérailler. Et c’est le cas. Une nouvelle sympathique.

  • De terre et de sang (Herr Mad Doktor, illustré par Ana Minski)

Une idée très originale : la terre représentée comme une vieille dame. Mais une morale peut être un peut trop simple, si on ne fait rien la terre va mourir.

  • Clic ! (Southeast Jones)

Petit texte que je dirais humoristique, il ne faut pas toucher à n’importe quel bouton dans un aéronef…

  • La prophétesse (François Ali Wisard, illustré par Minuit57) (inédit)

L’histoire aurait pû être intéressante, une voyante qui profite de ses pouvoirs pour faire croire à la fin du monde, pour l’y mener, pour se venger de l’humanité. Mais ça n’a pas pris.

  • Noxos (Aurélien Clause, illustré par Nicky)

L’histoire n’est pas très claire. Des sortes de zombies, un seul homme apparemment restant, qui chercherait sa femme qui serait sur une île? L’écriture se veut poétique, mais le voyage ne m’a pas emporté.

  • Contrat (Southeast Jones, illustré par Nicky)

Une idée classique qui s’avère originale (un homme qui demande la vie éternelle), bien servit par l’écriture. Humoristique au départ elle devient poétique pour accompagner le héros dans sa dissolution dans l’univers. Une de mes préférées.

  • Je meurs comme j’ai vécu (Vincent Leclercq, illustré par Christophe Huet)

Une nouvelle pleine d’humour. Pour une fois on a l’avis du zombie, ça change!

  • Le carnaval de Cobalt (Ludovic Klein, illustré par Gwendal)

Euhhh je n’ai pas tout compris. L’écriture est entraînante, très esthétique. Mais l’histoire était un brin trop complexe pour moi.

  • L’Apocalypse selon le Prince Jean (Vincent T., illustré par l’auteur)

Le classique du dernier homme sur terre repris, mais sans trop d’originalité cette fois-ci. Je n’a pas vu l’intérêt non plus de l’identité du dernier homme.

  • Souvenirs (Vincent T.)

Ici aussi, on retrouve le dernier homme sur terre, mais ce classique sert une idée intéressante. Il vole des souvenirs pour se rappeler des autres êtres humains et qu’ils ne soient pas oubliés. Une belle idée, bien portée par l’écriture.

  • Youpi, on va tous mourir ! (Marie Latour, illustré par Sébastien « Stab » Bertoa) 

L’idée est bien sympathique, puisqu’on va tous mourrir faisons la fête. Mais je ne la trouve pas du tout réaliste.

  • Khao-Okh (Ana Minski, illustré par l’auteure)

Peut-être la nouvelle que j’ai préférée. Quand il n’y a plus ni animal ni plante, que reste-t-il à l’homme pour se nourrir?  Une très bonne idée, une écriture adéquate. J’ai adoré.

  • Crises tentaculaires (Herr Mad Doktor, illustré par Xavier Deiber)

La fin du monde narrée en alexandrin ça vaut le détour. Comment réveiller Cthulhu en un clic de souris aussi. Et le tout est bien lié et marche à la perfection.

  • Le club de la fin du monde (Maniak, illustré par Kenzo Merabet)

Bof bof bof, peut-on vraiment appeler Satan par erreur ? Cette orgie était-elle nécessaire. Je n’ai pas accroché.

  • Clic 2 : Le Blouglou (Ludovic Klein)

Un clic de trop et c’est la fin (faut pas toucher aux boutons!).

  • Fin d’un monde (Corvis, illustré par deadstar44 et Minuit57)

Une idée de départ, la destruction de la terre vue par des astronautes, intéressante. Que devient la société humaine en huis clos ? Mais une fin qui s’éternise et une révélation finale peu crédible.

  • … (Southeast Jones)

De l’originalité : les humains seraient les personnages d’un opéra, quand il s’arrête… Mais il n’y a  rien d’autre. Je suis restée sur ma « fin » (joke, jeu de mot ect).

  • Le grand Lamento (Diane) : nouvelle présente uniquement en version numérique

L’écriture est fluide, mais l’histoire désordonnée. Il y a pleins de morceaux de récits collés les uns aux autres, à force ça en devient désagréable à lire. Quel en est l’intérêt, l’objectif?

 

Dans cette anthologie qui nous présente plusieurs versions de la fin du monde, il y a de tout. Du très bon et du peu plaisant. Je n’ai pas trouvé de fil directeur entre les différentes nouvelles. Un avis par conséquent mitigé.

 

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Sarabande Mécanique de Anthelme Hauchecorne (nouvelle)

Cette nouvelle est extraite du recueil Punk’s not dead, qui n’est pas encore paru (prévu pour Halloween 2013). La nouvelle est proposée en téléchargement gratuit sur le site de l’auteur.

 

L’histoire :

Cette nouvelle steampunk présente les désastreuses aventures de l’infortuné Edward Fleetwood dans le Cosmo-Commonwealth. Ce jeune domestique devra notamment affronter en duel l’infâme Lord Patton, dont il a engrossé la fille.

 

Mon ressenti :

Le premier quart de la nouvelle nous présente en peu de pages de façon très efficace le Cosmo-Commonwealth. Ensuite se déroule une scénette assez rapide qui nous tient en haleine, mais malheureusement s’arrête trop vite. La fin est très bonne et laisse imaginer bien plus.

J’ai retrouvé avec plaisir la qualité d’écriture d’Anthelme Hauchecorne, surtout au début du texte. Comme celui est court le lecteur risque de ne retenir uniquement la partie « baston » gore, ce qui est un peu dommage.

Lord Patton, personnage imbuvable et imbu de lui-même m’a paradoxalement bien plu, car il représente bien toute la société du Cosmo-Commonwealth.

En fait le moment que j’ai préféré dans la nouvelle est le début, quand l’univers nous est présenté. Par contre je me suis un peu perdue pendant le duel entre qui tire qui est blessé.

Au final une nouvelle qui m’a bien plus même si j’aurais aimé qu’elle soit un peu plus longue, afin de développer plus qu’un duel. La lutte des classe sur fond steampunk futuriste. 

 

 

 

 

 

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