Je lis des nouvelles et des novellas (JLNN) : inscription au challenge

Oh oh …  j’ai décidé de m’inscrire à un challenge commencé depuis 6 mois…

Voici le pourquoi du comment :

Un auteur dont j’ai beaucoup aimé le livre, a indiqué qu’il présentait une nouvelle au Prix Rosny AînéGneuu un  prix de plus? Me voici en pleine recherche sur tout les prix français existant (je ferais d’ailleurs un article à ce sujet plus tard). Puis je regarde de plus près les nouvelles participantes, j’en ai certaines dans l’ anthologie des Utopiales 2012, d’autres sont gratuites sur internet… Bref je décide de me faire un we spécial « Nouvelles présentées au Prix Rosny Aîné ».

De plus la semaine prochaine je vais débutes la lecture de l’anthologie des Imaginales 2013.

J’avais déjà été regardé ce challenge de près, certains blogueurs de ma connaissance y participant.

Quitte à lire des nouvelles, des anthologies de nouvelles, autant participer (en plus j’en ai déjà lu et chroniqué cette année, mais elles ne compteront pas, juste pour dire que j’ai franchi le pas de la lecture et de la chronique). Je vais donc m’inscrire en mini-lectrice (on ne va pas être trop gourmande, pas comme pour le challenge SFFF qui certes est illimité).

Alors comment ça marche? Ce challenge est proposé par Un papillon dans la lune. Vous pouvez retrouver sur son site toutes les informations, inscriptions, chroniques… Ci-dessous la présentation.

BONNE LECTURE!


Principe : concerne la nouvelle, sous forme de recueil ou seule (comme pour les nouvelles numériques, ou celles qu’on trouve dans les revues du type Bifrost, Galaxies…) et la novella (Après tout, ces mini-romans, maxi-nouvelles ont leur place).

Durée : Début du challenge le 12.12.12 parce que c’est une date qui me fait kiffer, et qu’elle me permet de le faire se terminer le 11.12.13, ce qui me fait surkiffer. Donc il durera un an pour les forts en maths.
Catégories : Beaucoup de ceux qui ont répondu au sondage m’ont dit que leur participation dépendrait des catégories mises en place. Comme eux/elles, je pense qu’un challenge est plus intéressant avec un début et une fin (check), ainsi que des objectifs qui s’adaptent à chacun.
  • Niveau « Micro-lecteur/Micro-lectrice » ou encore « Je lis des nouvelles et des novellas mais c’est bien pour faire plaisir à Lune » : lire et chroniquer 3 nouvelles ou recueils ou novellas.
  • Niveau « Mini-lecteur/Mini-lectrice » ou encore « Je lis des nouvelles et des novellas et je commence à trouver ça plaisant » : lire et chroniquer 6 nouvelles ou recueils ou novellas.
  • Niveau « Joyeux lecteur/Joyeuse lectrice » ou encore « Je lis des nouvelles et des novellas et j’aime ça » : lire et chroniquer 12 nouvelles ou recueils ou novellas. (oui j’ai mis Joyeux je n’aimais pas « midi-lecteur », ça sonnait moche, et puis mini, midi, maxi, ce sont des tailles de culottes)
  • Niveau « Maxi-lecteur/Maxi-lectrice » ou encore « Je lis des nouvelles et des novellas et je ne peux plus m’arrêter » : lire et chroniquer 24 nouvelles ou recueils ou novellas.
Attention, pas question de lire un recueil de 12 nouvelles, puis de les chroniquer une par une pour faire 12. Hé ho. Bon. Je vous surveille. Par contre, chroniquez par exemple 1 recueil, 1 novella et 1 nouvelle (ou 2 novellas + 1 nouvelle, ou 2 recueils + 1 novella, etc…), et vous arrivez tranquille au niveau micro-lecteur.

 

La tour des damnés de Brian Wilson Aldiss

Quatrième de couverture :

En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation.

 

L’histoire :

La quatrième de couverture étant assez brève, je vais la compléter par un texte issu de la présentation du livre sur le site internet des éditions Le passager clandestin : « Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s’il n’y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d’acier, le fameux édifice – dix niveaux de cinq étages chacun – a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d’une expérience. À l’origine, 1 500 volontaires – dont 500 couples – de moins de 25 ans y furent introduits afin d’étudier le comportement d’individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l’intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu’une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l’intérêt de poursuivre l’expérience de La Tour. »

 

Mon ressenti :

Le début du livre est très prenant car le lecteur se retrouve plongé dans la vie de la tour. On commence par la tour à la fin, une fois vidée de ses habitants, puis l’auteur revient en arrière et nous plonge dans le quotidien des habitants durant l’expérience. Cela rend les conditions de vie, la surpopulation encore plus marquants. La suite est tout aussi intéressante, le lecteur va pouvoir observer les interactions entre une personne de l’extérieur et ces habitants vivant dans un milieu confiné. Par contre la fin est un peu décevante car elle se situe trop tôt dans le déroulement des événements.

Le style de l’auteur est très efficace puisqu’en quelques mots il arrive à nous faire visualiser les conditions de vie dans cette tour infernale ou encore à nous faire comprendre les sentiments des personnages. Il est, de plus, très agréable à lire.

Difficile de parler d’un personnage en particulier, ils sont nombreux, reflet de la multitude qui peuple la tour. Les personnages de l’extérieur Dixit et Crawley sont bien entendu plus détaillés, puisqu’ils ont un rôle important à jouer dans l’avenir de la tour. Mais je garde une certaine affection pour cette multitude grouillante et anonyme.

J’ai particulièrement apprécié le début du livre, quand la vie dans la tour nous est présentée, que le décors est planté et qu’en même temps nous pouvons lire les réflexions d’une des personnes du dehors, Dixit. Je n’ai pas aimé les passages où l’auteur expliquait que cette expérience avait pu être menée sur des hindous, car du fait de leur religion ils acceptaient leur destin. Ceci dit « les races blanches » (dans le texte) en prennent aussi pour leur grade. 

Voilà un texte bien cours, mais riche en idées et réflexions sur la société (l’éthique et la science, la capacité d’adaptation de l’homme, ou encore les problèmes de compréhension entre personnes ayant des modes de vie différents). J’en ai vraiment apprécié la lecture,d’autant plus que la mise en page est très agréable. Par contre j’ai regretté que l’auteur n’aille pas plus loin dans ses réflexions et ne prennent pas en compte la réinsertion des habitants de la tour une fois sortie de celle-ci. De plus les réflexions de l’auteur sur les Hindous  m’ont dérangée. Je salue la présentation et notamment la « synchronique du texte » à la fin du livre qui introduise l’auteur et présente l’écriture du texte dans son contexte. C’est un vrai plus.

 

Merci à Babelio et aux éditions Le passager clandestin qui m’ont permis de découvrir ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique.

 

 

Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle

Point de quatrième de couverture pour cette anthologie de nouvelles de Lisa tuttle.

Elle contient les nouvelles suivantes :

  • Rêves captifs (Closet Dreams)
  • L’Heure en plus (The Extra Hour)
  • Le Remède (The Cure)
  • Ma pathologie (My Pathology)
  • Mezzo-Tinto (« The Mezzotint« )
  • La Fiancée du dragon (The Dragon’s Bride)

Quelques mots de la traductrices et anthologistes : 

En 2004, j’ouvrais mon recueil Serpentine sur cette dédicace : À Lisa Tuttle, dont les livres m’ont appris que les plus effrayants des fantômes sont ceux qu’on porte en soi. Ils étaient toujours là, ces fantômes : entre les pages des textes que je découvrais en cherchant la matière qui composerait ce recueil.  Mélanie Fazi

 

Première tentative de parler d’un recueil de nouvelles… En plus je l’ai beaucoup aimé ce qui rend les choses plus difficiles pour moi.

Certaine des histoires sont fantastiques. Elles sont bien ancrées au départ dans le réel, la vie de tous les jours de tout un chacun, puis apparaît un élément impossible, étrange. D’autres font plus science fiction comme le remède. Les thèmes abordés m’ont particulièrement touchés en tant que femme, ils ont trait à l’amour, la grossesse, la maternité mais également le viol. Ces histoires m’ont plutôt inquiétée voir effrayée.

L’écriture de l’auteure est belle et très agréable à lire. Elle nous emporte dans ses histoires et nous garde prisonnier de son univers angoissant. La couverture du livre n’illustre pas une histoire en particulier, mais elle est très esthétique et pour moi elle illustre donc parfaitement le style de Mélanie Fazi.

S’il fallait choisir une nouvelle, je choisirais Le remède. L’idée d’une absence de communication entre êtres humains (aucun langage qu’il soit oral, écrit, signé…) est très dérangeante voir inquiétante. Est-on toujours humains si l’on ne communique pas? Et s’il y en avait une à enlever ce serait « rêve captif ». L’histoire est trop horrible tout simplement.

Aucune des nouvelles ne m’a laissée indifférente. J’ai eu beaucoup de frisson, de peur, de stress, de gêne, d’inquiétude… mais c’était bon et très bien écrit! Heureusement qu’il s’agissait toute fois de nouvelles, je ne pense pas être capable de tenir un livre entier.

Pour vous faire une idée, une nouvelle de Lisa Tuttle est disponible gratuitement en format numérique chez Dystopia.

 4/26