Anthologie des Utopiales 2016

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Auteur : Paolo BACIGALUPI, Ugo BELLAGAMBA, Karim BERROUKA, Simon BRÉAN, Catherine DUFOUR, Estelle FAYE, Raphaël GRANIER DE CASSAGNAC, Lev GROSSMAN, Olivier PAQUET, Ménéas MARPHIL, Ann LECKIE, Gérard KLEIN, Jean PETTIGREW  –  Editions ActuSF – Parution : 03/11/2016 – 349 pages – Prix :  15  € – Genre : nouvelles, Science-fiction

 

Quatrième de couverture :

En 2016, les treize nouvelles de l’anthologie officielle des Utopiales s’interrogent sur la thématique de la machine.

Pèle-mêle, on y croise ainsi une vieille dame artificielle pas décidée à mourir, un diable lumineux gardant un terrible secret, un homme dont plus de 50 % du corps a été remplacé par des prothèses, une femme robot aux charmes ambigus…
… mais aussi un concert virtuel plus vrai que nature, des tofus permettant de voyager dans l’espace, une course-poursuite de magiciens, un étrange artefact martien, un gentleman aux manières trop parfaites, un jeu vidéo meurtrier, une montre à l’origine de curieux décalages temporels, des truites psalmodiant en choeur «Innsmouth» et même André Brahic et une licorne.

Treize textes pour s’émerveiller, s’interroger et se marrer franchement, portés par treize plumes incontournables de l’imaginaire actuel, francophone comme étranger.

Mon avis :

Et c’est l’heure du retour de la vengeance, de la traditionnelle lecture commune, de l’anthologie des Utopiales avec Blackwolf! Le format anthologie va très bien avec la lecture commune et cette dernière facilite une lecture (plus ou moins) rapide de l’anthologie. Une lecture en mars cette année, oui la chronique a un peu tardé.

  • « De l’outil à la machine, et au-delà » de Gérard Klein (Préface)

Une introduction très intéressante au thème de la machine, bien construite. On a l’impression de recevoir un cour magistrale, parfois un peu complexe.

 

  • « La vieille dame » de Simon Bréan – INÉDIT

Cette première nouvelle nous fait rentrer pleinement dans le sujet et de façon très sympathique. J’ai beaucoup apprécié ce texte léger, qui présente les Intelligences Artificielles de façon très étonnante. On retrouve le thème du combat de l’homme contre la machine, abordé avec doigté. Une nouvelle qui m’a donné envie de découvrir d’autres textes de l’auteur.

 

  • « Pour Hesperia et pour la gloire » d’Ann Leckie (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon) – INÉDIT

A l’époque de cette lecture, je n’avais pas encore lu de texte de Ann Leckie. Heureusement que mon camarade de lecture m’a indiqué que ses livres étaient meilleurs que la nouvelle, car je suis complètement passée à côté. Le texte ne répond pas vraiment au thème, une histoire de voyage à travers une porte et de vie sur Mars. Mais ce qui m’a surtout gênée c’est un manque de cohérence. Je me suis creusée la tête pour enrichir ma lecture (en imaginant des cas tordus), mais non, rien à faire. Suivante !

  • « Deep Space Mine » de Catherine Dufour

J’ai beaucoup accroché au départ, des ados élevés par des robots grand frère qui remplacent des parents démissionnaires, ça nous faisait un bon terreau d’histoire. Malheureusement au fur et à mesure l’histoire part dans tous les sens. Et malgré de très bonnes idées, comme celle d’un jeu qui évoluerait en fonction de la personnalité des joueurs, je n’ai pas adhéré à la fin de l’histoire.

 

  • « La machine de l’année » de Raphaël Granier de Cassagnac – INÉDIT

Cette nouvelle se passe dans l’univers de Thinking eternity. Elle met en lumière l’un de ses personnages. J’ai apprécié ce micro spin-off. Une nouvelle agréable à lire.

 

  • « Fin de partie » de Lev Grossman. (Traduction : Jean-Daniel Brèque) – INÉDIT

Je ne connaissais pas l’univers des Magiciens de Lev Grossman. Je l’ai découvert avec plaisir dans ce texte tout en action et très rythmé (et un peu hors sujet…). Une nouvelle pop-corn qui se dévore facilement.

 

  • « Le Diable » d’Estelle Faye – INÉDIT

On retrouve bien la patte de l’auteur ici, avec des personnalités troubles et beaucoup de réflexion sous-jacente. L’obscurantisme religieux et le diable sont les thèmes principaux de la nouvelle. Mais qui est le diable ? La nouvelle est un peu courte pour aborder toutes les idées évoquées. Elle prend son temps au départ et la fin se révèle abrupte, j’en aurai voulu plus. Une de mes nouvelles préférées de l’anthologie.

 

  • « La montre » de Ménéas Marphil – INÉDIT

Nous ne sommes pas vraiment libres, nos choix sont prédictibles. Voici en quelques mots un résumé de cette nouvelle qui enfonce des portes ouvertes et est assez caricaturale.

 

  • « Purple Brain » d’Ugo Bellagamba – INÉDIT

Une nouvelle hommage à André Brahic, astrophysicien décédé en 2015. Difficile à apprécier à sa juste valeur quand on n’a pas connu le personnage.

 

  • « Tokyodôme » d’Olivier Paquet – INÉDIT

Olivier PAQUET nous propose un futur pour les groupes de musique, en réalité virtuelle, où les fans pourraient avoir les morceaux, les concerts qu’ils attendent (j’aimerais bien que ça existe histoire de voir un concert des Beatles 🙂 ). Une nouvelle bien construite, bien écrite, où les émotions sont parfaitement dosées. Une très bonne lecture.

 

  • « Modèle Mika » de Paolo Bacigalupi – INÉDIT

Sans doute la meilleure nouvelle de l’anthologie. Une tête coupée dans un sac à main, déjà ça met en place une bonne ambiance (uh uh uh). Quand un bot tue son propriétaire, qui est responsable ? Juste un regret sur la taille du texte qui est un peu court.

 

  • « Un gentleman » de Gérard Klein

Un peu de recyclage avec cette nouvelle de 1968. Une nouvelle clin d’œil, dans l’esprit de l’époque. Si vous la lisez j’attends votre avis sur l’emplacement du bouton marche-arrêt du robot-sexuel.

 

  • « La caverne aux tofus » de Jean Pettigrew – INÉDIT

 Un peu trop de tofu pour moi, à en friser l’indigestion. Quand les tofus permettent de voyager dans l’espace, moi je déconnecte.

 

  • « Le truc qui ressemble à une machine » de Karim Berrouka – INÉDIT

Un bon gros délire WTF qui m’a fait rigoler comme une tordue (ça détend après les tofus). Karim Berrouka nous propose une étrange machine qui recèle de nombreuses possibilités.

 

  • « Maman, Papa, la machine et moi » de J.-A Debats (Postface)

J.-A Debats a réussi l’exploit de lier toutes ces nouvelles, ce qui ne me semblait vraiment pas gagné. Elle nous offre un petit cours sur les machines, en faisant le tour des différents thèmes sur les machines, que l’on aurait pu s’attendre à voir traiter dans l’anthologie.

Pour conclure, déception cette année avec cette anthologie, avec seulement 4 nouvelles qui m’ont vraiment plu et trois autres agréables à lire. J’espère accrocher plus à celle de 2017. Heureusement je l’ai lu en lecture commune avec Blackwolf (avis ici), ce qui m’a motivé à la terminer.

D’autres avis chez : Xapur, Au pays des cave trolls

Antiqu’idées

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Anthologie dirigée par : Association Imajn’ère –  Edition Imajn’ère – Parution : mai 2016 – 288 pages – Prix : 19 € – Genre : nouvelles, imaginaire

Auteurs : Estelle Faye, Eva Simonin, Fabien Clavel, Olivier Boile, Justin Hurle, Brice Tarvel, Myrtille Bastard, Isa3elle Arnoult, Jean-Hugues Villacampa, Arnaud Cuidet, Pierre-Marie Soncarrieu, Patrice Verry, Romuald Herbreteau, Jérôme Verschueren, Lionel Davoust

 

Quatrième de couverture :

Que pouvons-nous trouver comme idées neuves en refouillant l’Antiquité ? Revisiter un passé déjà connu, imaginer un futur plus rose ou tout simplement plonger dans l’Histoire antique pour le plaisir desyeux et des sens, voilà le programme d’Antiqu’idées. Quinze auteurs ont imaginé des histoires originales mettant en scène des éléments ou des personnages antiques, pour bousculer nos connaissances etrappeler que l’Histoire peut être vue autrement, voire même revécue. De la Guerre de Troie à la Cimmérie, en passant par l’Égypte, Carthage et les confins bien connus de notre héritage gréco-latin, ces quinze nouvelles s’attachent à nous conter gaiement notre besoin decombat épique, de voyage au lointain et de quête de nos racines.

 

Mon avis :

Quand on m’a proposé de découvrir l’anthologie 2016 du festival ImaJn’ère,  Salon de la science-fiction et du policier d’Angers, j’ai été ravie. En effet plusieurs auteurs que j’apprécie sont au sommaire et les anthologies sont toujours de bonnes occasions pour en découvrir d’autres.

  • Préface

La préface est pleine d’humour (attention aux jeux de mots, parfois capilotractés). Elle explique bien le choix du thème et la richesse qu’il peut proposer. Une bonne entrée en matière.

  • La Maison des Vignes d’Estelle Faye

J’adore les textes d’Estelle Faye, j’étais donc ravie de commencer l’anthologie par le sien. Des recherches étranges sur Dyonisos amène un auteur à disparaître. Folie, réalité ? Le doute est possible. Une nouvelle très bien construite de bout en bout, mais un peu lisse par rapport à ses précédents textes.

  • Rivages d’Eva Simonin

Une découverte avec cette auteure qui est l’un des trois gagnants de l’appel à texte. On rencontre Callia, une inspectrice de simulations virtuelles, en pleine inspection de la guerre de Troie. Une très bonne surprise avec un récit mêlant science fiction et antiquité. Je me suis bien laissée prendre au jeu de la découverte et j’ai été agréablement surprise par la fin, à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Le texte est bien écrit.

  • Deux fois vainqueur traverser l’Achéron de Fabien Clavel

Quel texte ! C’est un poème surprenant que nous propose l’auteur. Il y revisite l’histoire d’Orphée et d’Eurydice (et de bien d’autres textes classiques) avec une touche de zombie, ce qui ne pouvait que me plaire. Un bel exercice, réussi.

  • Le rêve du pont Milvius d’Olivier Boile

L’auteur est un autre lauréat du concours Imaj’nère. Cette fois-ci le plaisir n’était pas au rendez-vous. J’ai eu du mal avec cette nouvelle, où l’auteur tente de faire passer de nombreux retournements de situations, qui s’avèrent lourds. L’idée d’une uchronie ou la religion d’état serait l’Islam est intéressante, mais l’emboitement d’un livre uchronique dans une uchronie avec une réflexion de type « et si » n’est pas très fluide.

  • Ponce, Pilate, ponce! de Justin Hurle

Une première lecture de cet auteur, qui est un des membres de l’association Imajn’ère. Ramsès se bat avec les plaies d’Egypte et les colosses en fuite… Ah, le dur exercice de l’humour en littérature de l’imaginaire…  Je suis assez difficile à ce niveau-là. Ici, l’auteur a déployé un trésor de jeux de mots, de gags, de références historiques, de scènes humoristiques, mais j’y suis restée hermétique. 

  • Le tombeau de Calypso de Brice Tarvel

Autre lecture d’un membre de l’association, qui nous propose une nouvelle vision de l’épopée d’Ulysse, à la sauce moderne. L’idée de départ m’a intéressée, mais je n’ai pas compris ensuite, où voulait en venir l’auteur.

  • Chez Lucius, Dieux, Lares et Génies de Myrtille Bastard

Un nouveau texte d’une des lauréats de l’appel à texte. Nous faisons connaissances avec un journaliste qui teste les différents magasins de Rome. Il va nous conter en « direct » son expérience avec un magasin de vente de divinité. J’ai trouvé l’idée très originale. Le texte est bien mené et l’on se prend au jeu, s’est-il fait arnaqué à l’achat de sa déesse ou pas ? La fin est par contre un peu gentille et convenue.

  • Aheli ou la mémoire enfouie d’Isa3elle Arnault

Une auteure que je ne connaissais pas, membre de l’association Imajn’ère. Une très bonne lecture avec une histoire de civilisation imbriquée entre plusieurs époques, voire plusieurs espaces. J’ai été totalement surprise par le récit, qui est bien écrit, bien rythmée. Un nouvelle presque trop courte, car je l’ai vraiment aimé et j’en aurai bien lu encore un peu. Mais la taille convient très bien et l’histoire est parfaitement menée.

  • Quid Novi Medice ? de Jean-Hugues Villacampa

Également membre de l’association, l’auteur propose une réécriture de la défaite de Vercingétorix, où les romains se retrouvent épaulés par des super-héros germaniques. Je suis complètement passée à côté de cette nouvelle, n’ayant pas réussie à accrocher au ton humoristique et aux prénoms licencieux des personnages.

  • Carthage ! d’Arnaud Cuidet

Décidément cette anthologie sera celle de la découverte des auteurs, cette fois-ci avec Arnaud Cuidet. Cette nouvelle est une réécriture de la bataille de Carthage, avec un mélange des peuples de l’antiquité et d’armes futuristes. Comme un petit air de chevalier du zodiac, un texte divertissant.

  • Boadicée de Pierre-Marie Soncarrieu

Autre texte d’un membre de l’association. Dans cette nouvelle, Boadicée découvre grâce à une sorte de druide, ce que pourrait être son avenir, plein de bataille et de douleur. J’avoue n’avoir pas très bien compris la chute. Le texte est bien écrit, on se laisse emporter par le récit, mais quand il s’arrête, on se demande qu’elle était la mission de ce druide, ce qu’il voulait. Beaucoup de questions restent en suspens.

  • Discorde de Patrice Verry

C’est le dernier texte d’un membre de l’association Imaj’nère, il nous propose une nouvelle version de la pomme de la discorde, où pour une fois les humains ne sont pas les dindons de la farce. J’ai beaucoup apprécié le ton de cette nouvelle et encore plus la chute. Un agréable moment de lecture.

  •  Une histoire Tauride de Romuald Herbreteau

Nouvelle découverte d’un auteur, avec un texte qui m’a intriguée. Imaginez, Tchernobyl a pour conséquence l’apparition d’atefacts liés à Conan le Barbare un peu partout dans le monde ? Une idée qui peut sembler farfelue, mais que j’ai trouvé très séduisante. Par contre, face à la multitude d’idées de l’auteur, il aurait fallu un format un peu plus long. En effet, la fin est un peu précipitée avec des informations qui partent dans tous les sens.

  • L’Immortel et l’Assassin de  Jérôme Verschueren

Encore un auteur que je n’ai jamais lu. Cette fois-ci, le choix du type d’antiquité est asiatique, assaisonné à la sauce starwars. Le récit ressemble aux contes chinois et son dénouement ne m’a donc pas vraiment surpris. De l’humour bien dosé, une lecture sympathique.

  • Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse de Lionel Davoust

Pour terminer l’anthologie, je retrouve un auteur que je connais bien, avec une nouvelle que j’ai adorée. Protocole scientifique à l’appui, il va se poser la question de l’intérêt de la transformation de l’homme en cochon, comme nouvelle source d’alimentation. Son exemple date un peu puisqu’il prend celui de l’équipage d’Ulysse, transformé par Circée. Vous l’aurez compris, beaucoup de second degré et un ton scientifique. Je me suis régalée.

Pour conclure, je trouve cette anthologie intéressante concernant sa composition. Elle mêle auteurs reconnus, membres de l’association qui organise le festival et lauréat d’un concours de nouvelles. Cela permet de découvrir de nouveaux auteurs et de donner leur chance à des inconnus. Concernant la qualité des nouvelles, elle est très variable comme dans beaucoup d’anthologie. Quelques rares mauvaises lectures, certaines nouvelles m’ont beaucoup plus et plusieurs m’ont intéressées. Un ressenti globalement positif.

D’autres avis chez : Blackwolf, Lorhkan

Fées & Automates : l’anthologie des Imaginales 2016

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Anthologie dirigée par : Jean-Claude Vantroyen – Illustration : Hélène Larbaigt – Edition Mnémos – Parution : 01/06/16 – 288 pages – Prix :  € – Genre : nouvelles

Auteurs : Paul Beorn, Pierre Bordage, Charlotte Bousquet, Fabien Cerutti, Lionel Davoust, Jean-Claude Dunyach et Mike Resnick, Estelle Faye, Pierre Gaulon, Gabriel Katz, Nabil Ouali, Benoît Renneson, Adrien Tomas, Cindy Van Wilder

 

Quatrième de couverture :

Le thème de l’anthologie des Imaginales 2016 ose le face à face entre deux personnages archétypaux provenant de mondes différents. La fée, figure principale de la rêverie médiévale, du fantastique, de la fantasy, et l’automate, un produit de la culture quasi industrielle, de la pensée scientifique, de la science-fiction. Deux univers qui s’opposent sans doute, mais dont la rencontre est propice à l’imagination et fait jaillir des étincelles. Cette anthologie va vous étonner et vous passionner.

 

Mon avis :

Voici venu le temps de la traditionnelle lecture commune autour de l’anthologie des Imaginales et cette année notre petit groupe compte cinq personnes. Cela demande un peu d’organisation, mais quel bonheur de discuter le soir même de nos lectures de la journée! (entre autres).

Un mot sur la couverture, que je trouve magnifique (normal c’est une œuvre de Hélène Larbaigt). Cette année elle est en plus en lien avec l’affiche des Imaginales et c’est une très bonne idée.

  • Préface de Jean-Claude Vantroyen

Nous découvrons un nouvel anthologiste cette année. La préface est surtout l’occasion de faire un peu connaissance avec lui. Il nous glisse au passage deux trois mots sur les automates et les fées.

  • Smoke and mirrors d’Estelle Faye

Une ambiance mystérieuse, des références au cinéma, des héros amochés… on retrouve bien la plume d’Estelle Faye pour une nouvelle étrange. On voit la société évoluer et les fées se faire déposséder de leur pouvoir de bénédiction/malédiction de manière surprenante. Le merveilleux fait peu à peu place au pragmatisme pour le meilleur et pour le pire.

  • Le rouet noir de Charlotte Bousquet

Une écriture magnifique pour une histoire qui malheureusement ne m’a pas portée.  Le début et l’univers m’ont beaucoup plu, puis j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs et que la fin était assez abrupte. Elle est décevante par rapport à tout ce qui est développé. 

  • Le crépuscule et l’aube de Fabien Cerutti

Le récit est très bien maîtrisé et l’histoire entraînante. La nouvelle se déroule dans l’univers des livres de Fabien Cerutti. Je ne les ai pas lus, mais cela ne m’a pas du tout gêné. L’auteur arrive à développer un univers complet très rapidement. J’ai beaucoup apprécié la relation surprenante entre l’automate et les fées. Les personnages sont percutants. Un texte qui m’a vraiment donné envie de découvrir les romans de Fabien Cerutti.

  • Le comte et l’horloger de Benoît Renneson

Un texte assez classique, sans grande surprise. Les personnages, l’histoire sous forme de conte, sont plutôt simplistes.

  • L’énergie du désespoir de Adrien Tomas

Un très bon moment de lecture avec cette histoire très bien menée. En peu de pages, l’auteur développe un univers complet. Le rythme est enlevé, les personnages ont du caractère (notamment la chasseuse, qui m’a beaucoup plu). Les réflexions de l’automate sont également savoureuses. Enfin le lien entre les fées et les automates est très intéressant.

  • L’étalon de Paul Beorn

Une très bonne idée de départ (je n’en dit pas plus pour ne pas vous spoiler), une écriture agréable et un point de vue qui change pour une fois sur l’évolution des hommes par rapport aux fées. Un texte sympathique, mais avec un ou deux raccourcis.

  •  Magie de Noël de Gabriel Katz

Ambiance… un Paris plutôt dark, un peu post-apocalyptique, des quartiers fermés, des produits interdits… Tout pour me plaire, mais quelques points auraient pu être un peu plus développés. Ce qui a donné lieu à de longs débats sur la durée de vies des automates, l’arrivée de la police etc.

  • Al’Ankabüt de Nabil Ouali 

J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture très poétique de Nabil Ouali. Le choix du contexte est très intéressant : un pays en pleine guerre qui n’est pas sans faire penser à la Palestine, la Syrie…  avec un message sur la beauté et l’art en temps de guerre, qui fait réfléchir. Par contre j’ai trouvé quelques incohérences concernant le personnage principale. Cette enfant se comporte comme une enfant très jeune, parfois comme un adulte, c’est assez déstabilisant. Le lien avec le thème n’est pas des plus évident.

  • Le tour de Vanderville de Pierre Gaulon 

Un début de nouvelle très prenant et intéressant, avec une ambiance un peu freak show. Malheureusement cela ne dure qu’au début et l’auteur retombe très vite dans un récit très classique avec une fin trop gentille.

  •  AuTOMate de Pierre Bordage

Une nouvelle qui m’a laissée perplexe, avec un début de texte qui m’a mis très mal à l’aise. L’idée de comparer des hommes à des automates est intéressante, mais le texte est bourré de clichés et les ficelles bien trop grosses. 

  • Son dernier coup d’échecs de Jean-Claude Dunyach et Mike Resnick  

Une histoire très riche, un récit bien construit, une fin intelligente… une bonne nouvelle pour synthétiser ! Pour vous donner envie de la lire, imaginez un conflit interstellaire qui se termine par une partie d’échec avec des limaces extraterrestres ! Si vous souhaitez plus de profondeur, il y a aussi toute la construction du robot joueur d’échec, mais chut ! Je n’en dis pas plus.

  •  Tsimoka de Cindy Van Wilder

Une nouvelle qui colle parfaitement au thème, sans lourdeur. Elle se déroule dans l’univers des Outrepasseurs, mais si vous n’avez pas lu les livres cela ne gêne absolument pas la compréhension. Le texte est très bien construit et l’on retrouve la patte de l’auteur. L’histoire entre les deux héroïnes est très bien menée. Une lecture très agréable.

  • Le plateau des chimères de Lionel Davoust

J’ai mis un peu de temps pour rentrer dans la nouvelle, mais dès l’échange du « combattant » avec « l’entité » j’ai été intéressée par la joute verbal. Peu habituée à l’univers d’Evanégyre, je n’ai pas du tout vu venir la chute contrairement à certains. Un texte très bien construit.

 

Pour conclure : Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L’art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.

 

Les avis de mes camarades de lecture commune : Blackwolf, RoseSnow et Ptitetrolle.

 

D’autres avis chez : Boudicca

 

Les années précédentes : Trolls & LicornesBardes et SirènesElfes et Assassins.

 

Inscription au challenge CRAAA : Recueils And Anthologies Addicts

CROA? encore un challenge? oui, mais proposé par Cornwall sur son blog La prophétie des ânes! Et ses challenges ont toujours un je ne sais quoi de motivant (comme le logo par exemple).

Concrètement, ce CRAA, c’est quoi?

Le CRAAA ( acronyme de Challenge Recueils and Anthologies Addict)  est une déclinaison non cachée et assumée de son grand frère le JLNN de Lune.

LES RÈGLES SONT SIMPLES : Lire des recueils et des Anthologies sans restriction de GENRE.

C’est simple et peu restrictif, Cornwall tolère les magazines spécialisés type Fiction, Bifrost, Galaxies SF (liste non exhaustive), les formats fix-up sont acceptés. sont refusés les chroniques de nouvelle à l’unité ainsi que les romans fractionnés en épisode. Exception faite d’intégrale regroupant : roman, nouvelles, novellas avec mini 3 nouvelles dedans comme par exemple les Intégrales Lanmeur paru chez Ad Astra.

Quelques précisions :

Pour gagner GLOIRE, LAURIER et PAILLETTES, des systèmes de points ont été mis en place. Je vous laisse aller regarder tout ça en détail chez Cornwall.

Premier billet autorisé le 15/07/15 et fin de lecture le 15/07/2016, avec une souplesse de dépôt de chronique jusqu’au 30/07/2016.  

Pour plus de fun :

Vous pouvez envoyer votre PAL (pile à lire) à Cornwall, qui tire au hasard des lectures rapportant 15 points, au lieu de 10.

Mon inscription:

Je commence prudente avec un Palier Deux : L’âne Instruit => 4 lectures chroniqués.

Voici ma pal CRAA (où j’ai oublié les numéros de fiction) :
  • Bara Yogoï de Léo Henry, Jacques Mucchielli et Stéphane Perger
  • Black Mambo de Vanessa Terral, Sophie Dabat et Morgane Caussarieu 
  • Contrepoint de Laurent Gidon et Collectif
  • L’exquise nouvelle, tome 3 : Les aventures du Concierge masqué de Collectif
  • L’O10ssée : L’Odyssée Folio SF en 10 nouvelles de Collectif 
  • Lancelot de Jérôme Vincent et Collectif
  • Le Cycle de Lanmeur, intégrale, tome 3 : Les Rêveurs de l’Irgendwo de Christian Léourier 
  • Le Cycle de Lanmeur, intégrale, tome 4 de Christian Léourier 
  • Le jardin des silences de Mélanie Fazi 
  • Les ballons dirigeables rêvent-ils de poupées gonflables ? de Karim Berrouka
  • Les Chambres inquiètes de Lisa Tuttle
  • Les Créateurs – Thomas Geha
  • Marches Nocturnes de Franck Ferric
  • Récits du Vieux Royaume, tome 1 : Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski
  • Reines et Dragons de Sylvie Miller, Lionel Davoust et Collectif
  • Sanshodo, La Voie des Trois Vérités – Jean Millemann
  • Stardust de Nina Allan 
  • Trois contes de Gustave Flaubert
  • Anthologie 2015 des Imaginales
  • Z, intégrale de Max Brooks
Et le tirage au sort a désigné en lecture à 15 points :
  • Lancelot Anthologie ActuSF
  • Marches Nocturnes de Franck Ferric

 

Comme qui dirait : Y a plus qu’à!

Utopiales 2012, l’anthologie

Quatrième de couverture :

Et si les extraterrestres nous observaient la nuit ? Et si l’on pouvait se concentrer à l’extrême sur un seul sujet ? Ou connaître tout notre avenir depuis l’enfance ? Ou bien avoir des rendez-vous réguliers avec un visiteur du futur ? Et si on pouvait désinventer des inventions ?
L’anthologie officielle des Utopiales rassemble des auteurs importants de l’imaginaire mondial et francophone et rend, cette année, un hommage à Roland C. Wagner.

Avec : Neil GAIMAN, Robert Charles WILSON, Sara DOKE, Claude ECKEN, Pierre BORDAGE, AYERDHAL, Nancy KRESS, Laurent QUEYSSI, Laurence SUHNER, Xavier MAUMÉJEAN, Tommaso PINCIO.

Presque un an après son achat, j’ai enfin lu l’anthologie des Utopiales 2012. Cette lecture m’a pris un peu de temps car il s’est avéré qu’il manquait 16 pages à la dernière nouvelle. J’ai donc échangé cet exemplaire amputé, par un entier lors des Utopiales 2013. 

 Mon ressenti :

  • « Origines », préface de Roland Lehoucq et Ugo Bellagamba

 Une très belle préface qui donne envie de lire l’anthologie (ça tombe bien).

  • Origo, de Pierre Bordage

 C’est un joli texte, dans la plus grande tradition de la science fiction. Très bien pour commencer l’anthologie.

  • Fae-space, de Sara Doke

Etrange mélange de fées et de voyage interstellaire. Je n’ai pas accroché à cette nouvelle même si les idées étaient intéressantes (les fées sont la nouvelle minorité, tout en étant les être les plus développés).

  • L’Observatrice, de Robert Charles Wilson (traduction : Gilles Goullet)

Un texte assez complexe quand on essaye de tout appréhender. L’auteur a construit tout un contexte, un univers pour cette nouvelle. Il a intégré des personnages célèbres à son histoire, je n’ai pas compris quelle en était l’utilité. Tout de même une très bonne lecture.

  • La Finale, de Nancy Kress (traduction : Eric Holstein)

En un mot : génial ! Je crois que je suis en train de devenir une fan de cette auteure. L’idée centrale de la nouvelle est que les relations humaines sont des parasites, que se passe-t-il quand on veut en diminuer l’impact afin d’augmenter son efficacité? Un résultat étonnant. Une très bonne idée, très bien narrée.

  • La Chose du lac, de Laurence Suhner

L’auteur nous concocte un joyeux mélange : dans une ambiance digne d’Agatha Christie ou d’Arsène Lupin, elle intègre un monstre venu de l’espace. Un mélange étonnant mais qui fonctionne à merveille.

  • « Et pleurer, comme Alexandre », de Neil Gaiman (traduction : Gilles Goullet)

Un petit texte rigolo. Le personnage central est un désinventeur. Quand il pense avoir fini son travail, il se retrouve entouré de personnes obnubilées par leur téléphone portable. A votre avis que va-t-il faire? Une nouvelle sous forme de grosse blague.

  • La Fin de Léthé, de Claude Ecken 

Une très belle nouvelle, même si j’ai rapidement vu venir le dénouement. Un parallèle entre une vie humaine bien classique qui touchée par la maladie se retrouve en pleine science fiction.

  • Petite Excursion à l’endroit des atomes, de Tommaso Pincio (traduction : Milena Ascione)

Nouvelle difficile à décrire qui m’a scotchée. Avec une plume trempée au vitriole, l’auteur nous dépeint un monde où les enfants rendus difformes par la radioactivité sont la norme, le tout sous fond de critique de l’état italien.

  • En attendant demain, de Laurent Queyssi et Xavier Mauméjean 

 Que ferions-nous si nous connaissions le futur ? La nouvelle présente une réflexion intéressante, mais qui ne m’a pas touchée, sur ce thème.

  • RCW, d’Ayerdhal 

Allez, j’avoue : je n’ai pas tout compris. On va dire que c’est la faute aux pages manquantes (ou pas), qui m’on fait lire cette nouvelle en deux temps. Ou bien je l’ai lu à jeun… En bref une nouvelle hommage à Roland C. Wagner complètement déjantée.

D’autres avis chez Snow, blackwolf, Vert, Tigger Lilly

n°9