Les terres de cristal, T3 du Puits des mémoires de Gabriel Katz

Quatrième de couverture :

Au cœur de Woltan, tandis que se lèvent les premières tempêtes de neige, Nils, Karib et Olen luttent encore pour survivre. La menace du complot pèse plus que jamais, dans cet immense royaume où les assassins règnent en maîtres. Loin, très loin au nord, s’étendent les Terres de Cristal, dont les glaces éternelles dissimulent un terrible secret.

Dans le luxe des palais où chacun pourrait être un traître, les fugitifs sans mémoire savent désormais qui ils sont. Mais le danger n’en est que plus grand, car la vérité se rapproche…

 

Livraddict m’a permis de lire ce troisième opus du Puits des mémoires dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Scrinéo et je les en remercie. j’avais trop hâte de le lire et je ne fus pas déçue.

Un petite piqûre de rappel, les liens vers les précédents tomes : le tome 1 et le tome 2.

 

Mon ressenti :

M. Katz nous avait laissé à la fin du tome 2 avec une révélation étourdissante. Le tome 3 démarre comme s’il n’y avait pas eu de pause, de coupure entre les deux tomes, c’est à dire sur les chapeaux de roues! Le lecteur n’est pas ménagé et si l’on croit tout savoir, que nenni! Jusqu’à la fin du livre, l’auteur distille les rebondissements et les moments plus calmes où l’on retrouve la camaraderie qui unit nos trois héros d’origines si différente. Et la fin, le fin, la fin!!! Gabriel Katz joue avec ses lecteurs, ça c’est sûr, j’ai failli crier de dépit, avant de tourner une page (je n’en dit pas plus à chacun d’avoir la surprise).

Le style est toujours très fluide et entraînant. Gabriel Katz manie avec art l’alternance entre  les moments de calme et les instants plus épiques. Je n’ai jamais été ennuyé par les descriptions de paysage ou de bataille, elles sont justement dosées.

En décrivant les petits faiblesses de nos héros (comme les sucreries pour Nils), l’auteur les rends plus proche, plus humains. Décidément Nils reste mon chouchou, grand dur au coeur tendre, combattant implacable qui craque devant un renard… Olen est bien remonté dans mon estime depuis le tome 1, finalement même si son comportement au début de l’épreuve qu’il traverse rappelle ses accès d’enfant gâté, il en ressort grandit. Enfin Karib a un comportement assez égale, il a bien assimilé son ancienne existence, tout en étant conscient des atouts que lui a apporté son aventure à Helion. Ces trois héros sont vraiment attachant et j’avoue les quitter avec un pincement au cœur.

Tout le livre m’a plus, mais j’ai particulièrement apprécié les instants où Nils était avec des animaux. Ces moments ou la gentillesse et l’humanité de ce guerrier implacable, se montrent au grand jour.

J’ai donc lu ce tome avec un grand plaisir et un peu de stress aussi. Le tome 2 reste mon préféré car c’est là qu’il y a eu les révélations les plus surprenantes, mais ce tome 3 n’en est pas loin. J’ai particulièrement apprécié que l’auteur ne tombe pas la facilité et évite l’écueil du cliffhanger, en redonnant la mémoire à nos compères d’un claquement de doigts, même si cela peu s’avérer frustrant. Il y aurait matière à faire bien d’autres tomes, mais en s’arrêtant là, nous pouvons dire au revoir à Nils, Olen et Karib sans déception, juste à regret. Vivement que Gabriel Katz écrive un autre livre!

Circuit mortel de Kathy Reichs

Quatrième de couverture :

La semaine des courses se prépare dans la fièvre au Charlotte Motor Speedway (Caroline du Nord), circuit de stock-car. Mais une découverte sinistre, au coeur de la décharge qui jouxte le parcours, risque de gâcher la fête : à la suite de pluies diluviennes, un baril recouvert d’asphalte et contenant un cadavre a surgi de la boue. Temperance Brennan doit identifier le corps dans la chaleur torride d’un printemps ponctué d’orages.

Qui est donc l’inconnu de la décharge ? Aurait-il un lien avec la disparition, en 1998, de Cindi Gamble, une jeune lycéenne, et de son amant Cale Lovette, engagé dans un groupe raciste ? Plusieurs hypothèses se bousculent mais deviennent invérifiables quand le FBI soustrait la dépouille et la détruit. Rien de tel pour redoubler l’ardeur de Tempe.

Aidée de Galimore, ancien flic au parcours et au charme sulfureux, Tempe remue les vestiges du passé. Elle va se heurter à la violence d’un assassin prêt à tout pour empêcher que la vérité n’éclate…

 

Cela fait quelques temps que j’avais envie de découvrir les aventure écrites de Temperance Brennan, ayant suivis avec assiduité ses aventures télévisée. Je remercie Livraddict et  les éditions Robert Laffont de m’en avoir offert l’opportunité dans le cadre d’un partenariat.

 

Mon ressenti

L’auteur nous plonge immédiatement dans l’action, un cadavre est découvert. Le lecteur n’a pas le temps de reprendre son souffle que les différentes étapes de l’enquête s’enchaînent. Vous l’aurez compris le récit est entraînant et ce jusqu’à la fin du livre. Je dirais même qu’il s’accélère, car au début il faut quand même « prendre contact » avec l’héroïne, découvrir son univers, ses collègues. Tous les classiques du policier, qui se déroule aux États-Unis sont repris, avec le FBI qui vient se mêler de l’enquête, un brin de terrorisme, des armes… Les ficelles sont parfois un peu grosses mais restent efficaces.

Je n’ai pas accroché immédiatement avec le style de l’auteur. Je m’attendais sans doute à quelque chose plus dans la veine de l’écriture de Patricia Cornwell, mais ce n’est pas le cas, le discours est plus cru, les situations sont détaillées avec moins de finesse. L’histoire l’a emporté sur le style et je n’y ai plus fait attention après une centaine de pages.

J’ai bien aimé le personnage de Temperance Brennan, même s’il n’a rien à voir avec celui de la série Bones. Passé le choc dû à la différence entre les deux héroïnes (cette Temperance là est nettement moins classe), j’ai apprécié son histoire personnelle, les différents démêlés entre ses précédents petits amis et son ex-mari. Cette Tempe là est à 100% humaine. J’ai aimé ne pas supporter Summer, la future femme de l’ex maride Temperance. Au niveau des protagonistes masculins, je retiendrais Galimore, à la fin du livre on ne sait toujours pas s’il a toujours été honnête ou pas, cela apporte du charme à son personnage.

J’ai adoré tous les moments où l’héroïne parle de son chat, certes ce n’est peut-être pas représentatif du livre, mais j’ai trouvé ces passages plein d’amour et d’humour. Par contre je n’ai pas aimé le début du livre, car il m’a fallu un peu de temps à me faire au style et à l’héroïne.

Au final j’ai apprécié la lecture de ce livre, même si j’en attendais un peu plus, l’histoire est efficace et nous fait passer un bon moment.

La tour des damnés de Brian Wilson Aldiss

Quatrième de couverture :

En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation.

 

L’histoire :

La quatrième de couverture étant assez brève, je vais la compléter par un texte issu de la présentation du livre sur le site internet des éditions Le passager clandestin : « Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s’il n’y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d’acier, le fameux édifice – dix niveaux de cinq étages chacun – a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d’une expérience. À l’origine, 1 500 volontaires – dont 500 couples – de moins de 25 ans y furent introduits afin d’étudier le comportement d’individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l’intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu’une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l’intérêt de poursuivre l’expérience de La Tour. »

 

Mon ressenti :

Le début du livre est très prenant car le lecteur se retrouve plongé dans la vie de la tour. On commence par la tour à la fin, une fois vidée de ses habitants, puis l’auteur revient en arrière et nous plonge dans le quotidien des habitants durant l’expérience. Cela rend les conditions de vie, la surpopulation encore plus marquants. La suite est tout aussi intéressante, le lecteur va pouvoir observer les interactions entre une personne de l’extérieur et ces habitants vivant dans un milieu confiné. Par contre la fin est un peu décevante car elle se situe trop tôt dans le déroulement des événements.

Le style de l’auteur est très efficace puisqu’en quelques mots il arrive à nous faire visualiser les conditions de vie dans cette tour infernale ou encore à nous faire comprendre les sentiments des personnages. Il est, de plus, très agréable à lire.

Difficile de parler d’un personnage en particulier, ils sont nombreux, reflet de la multitude qui peuple la tour. Les personnages de l’extérieur Dixit et Crawley sont bien entendu plus détaillés, puisqu’ils ont un rôle important à jouer dans l’avenir de la tour. Mais je garde une certaine affection pour cette multitude grouillante et anonyme.

J’ai particulièrement apprécié le début du livre, quand la vie dans la tour nous est présentée, que le décors est planté et qu’en même temps nous pouvons lire les réflexions d’une des personnes du dehors, Dixit. Je n’ai pas aimé les passages où l’auteur expliquait que cette expérience avait pu être menée sur des hindous, car du fait de leur religion ils acceptaient leur destin. Ceci dit « les races blanches » (dans le texte) en prennent aussi pour leur grade. 

Voilà un texte bien cours, mais riche en idées et réflexions sur la société (l’éthique et la science, la capacité d’adaptation de l’homme, ou encore les problèmes de compréhension entre personnes ayant des modes de vie différents). J’en ai vraiment apprécié la lecture,d’autant plus que la mise en page est très agréable. Par contre j’ai regretté que l’auteur n’aille pas plus loin dans ses réflexions et ne prennent pas en compte la réinsertion des habitants de la tour une fois sortie de celle-ci. De plus les réflexions de l’auteur sur les Hindous  m’ont dérangée. Je salue la présentation et notamment la « synchronique du texte » à la fin du livre qui introduise l’auteur et présente l’écriture du texte dans son contexte. C’est un vrai plus.

 

Merci à Babelio et aux éditions Le passager clandestin qui m’ont permis de découvrir ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique.

 

 

La maison de Londres de Lydie Blaiziot

Quatrième de couverture :

Londres, 1895.

Ruppert Haversham, Arthur Ruterford et Hubert Michel, trois vampires aux caractères aussi différents que marqués, tentent de vivre normalement malgré la malédiction dont ils s’estiment victimes. Affiliés à la puissante Maison de Londres, ils se retrouvent chargés de l’éducation d’un nouveau collègue, Donald Crump.
Malheureusement, ce dernier se révèle être une véritable calamité qui va mettre en péril l’organisation dont il est censé faire partie. Par sa faute, la guerre avec la Maison de Cardiff prend des proportions alarmantes et ses camarades sont contraints de rattraper ses bêtises.
Leurs pérégrinations vont les mener de Londres à Upper Plot, un village qui semble recéler la clé de leur problème… et même peut-être davantage.

 

Voilà une quatrième de couverture bien alléchante. Aussi quand Les éditions du Petit Caveau l’ont proposé dans le cadre de leur Croc’ebook, j’ai postulé et est été retenue (youpi).

Mon ressenti :

Nous découvrons les trois héros de cette histoire à travers des scènes de leur vie quotidienne, où comment un vampire cherche sa nourriture tout en restant civilisé (cocher, vendeur de tapis…). L’auteur présente sa vision des vampires, des hommes qui n’ont pas vraiment changé depuis leur transformation et qui essaient de poursuivre « leur vie », c’est en tout cas l’objectif de Ruppert, Arthur et Hubert. Le livre va ensuite présenter deux histoires quasiment distinctes s’occuper d’un nouveau vampire récalcitrant, ce qui présente quelques scènes cocasses et essayer de trouver une solution à la rivalité entre la Maison de Londres et la Maison de Cardiff (ce sont deux communautés de vampire). La première histoire a pour intérêt de présenter les moeurs des vampires et leur organisation, cependant je l’ai trouvé un peu longue, voir répétitive. La seconde était plus centrée sur l’aventure et je l’ai lue avec plaisir.

Le style est fluide, sans lourdeur; il se lit très facilement. Le texte est parsemé de citation de Shakespeare, mais cela n’apporte par forcément grand chose de plus.

Hubert Michel est peut-être le vampire le plus émouvant, sa transformation l’a obligé à arrêter un métier qui le passionnait : la médecine. Il a dû également assister au remariage de sa femme. D’une manière générale les trois héros sont sympathiques et les méchants juste méchants….

Je crois que le moment que j’ai préféré est au début du récit, quand nos trois vampires doivent s’occuper de Donald Crump, tout jeune vampire de son état. Il ne croit pas ses « précepteurs » et préfère s’en tenir à ses connaissances folkloriques sur les vampires. quelques scène sont bien comiques.

Voilà une histoire que j’ai lu avec plaisir mais sans grandes émotions et un brin de déceptions par rapport à la quatrième de couverture. Il n’y a pas de rebondissement, ni de grand mystère dans cette histoire. Les vampires ne vous donnerons pas de cauchemar. Ce livre pourrait être classé en jeunesse, elle devrait divertir avec plus d’enthousiasme un plus jeune public.

La mort noire, tome 5 des Haut Conteurs de Olivier Peru et Patrick Mc Spare

Quatrième de couverture :

Rome, automne 1193. Humbles ou puissants, les gens meurent par milliers, foudroyés par la Mort Noire. De sinistres semeurs de peste y veillent, hantant les rues et les collines de la ville. Les Haut-Conteurs semblent être les seuls à pouvoir arrêter ces créatures. Mais, accusés de sorcellerie, pourchassés par la foule qui les adulait hier encore, ils deviennent les jouets d’un ennemi fait d’ombres et de secrets.

Alors que le temps joue contre eux et le monde entier, Roland, Mathilde, Salim et Corwyn voient se réaliser les pires prophéties du Livre des Peurs. Ainsi, l’heure est venue de tout comprendre, comme Roland le pressentait, lui, l’enfant maudit piégé dans un combat inégal contre son destin. Pourtant, il n’abandonne pas et se battra jusqu’au bout de son ultime aventure. Car nul mieux qu’un Haut-Conteur ne sait quand une histoire doit trouver sa fin…

 

Je lis peu de roman jeunesse habituellement, mais la présentation de ce livre m’avait beaucoup plus. J’ai eu la chance de me le voir attribuer dans le cadre d’un partenariat avec Livraddict et les éditions Scrinéo jeunesse et je les en remercie.

 

Mon ressenti :

Le début du livre resitue l’histoire, en effet ce tome 5 est profondément relié au tome précédent. Ce rappel est bienvenue pour les lecteurs qui n’auraient pas lu ou qui auraient oublié le précédent tome. Replongée dans l’histoire je me suis laissée emportée par les aventures de Roland et de ses compères. Cependant cet entrain est retombé au bout d’une centaine de page, je trouvais que le récit n’avançait plus. A la moitié du tome l’énergie revient et la lecture s’accélère puis à nouveau ça se traîne. La lecture de cette histoire s’est avérée bizarre, un peu en dent de scie. Les dernières 50 pages étaient beaucoup trop condensée pour moi, surtout quand certaines scènes ont traîné en longueur dans les 350 précédentes…

Le style est très fluide, facile et agréable à lire. A aucun moment je n’ai senti qu’il y avait deux auteurs. Je me demande d’ailleurs comment ils se sont réparti la tâche. Le langage est soigné et c’est un vrai plaisir à lire. Quelques notes de bas de pages permettent aux plus jeunes (mais aussi au plus vieux) de comprendre tous les mots.

Cela peut paraître étonnant mais le personnage que j’ai préféré dans ce tôme est Asa-des-songes, le spectre d’une petite fille qui peut se transformer en monstre sanguinaire.La dualité du personnage m’a beaucoup plus. On ne sait jamais si elle va juste être espiègle ou bien s’il va créer des torts à nos héros. Il y a de nombreux personnages secondaires dans ce tome et j’aurais souhaiter en découvrir plus sur eux, comme Âme lointaine, voir d’autres Haut Conteurs à peine nommés.

A un moment du récit, Corwyn, Mathilde et Salim se retrouvent à affronter seuls leurs démons personnels. Bien que le passage soit en défaveur de nos héros, je l’ai particulièrement apprécié car il permet d’en connaître plus sur eux et sur ce qui a forgé leur identité. Par contre je n’ai pas aimé la fin du livre, beaucoup trop condensé à mon goût.

Au final, c’est une lecture en demi teinte. Les auteurs ont réussi à trouver une fin totalement inattendue et pas forcément la plus facile. Pendant la lecture j’ai été tour à tour avide de lire les pages pour découvrir l’histoire, angoissée et révoltée par l’avenir des Haut Conteurs, mais aussi perplexe par l’enchaînement de certaines scènes et par la répartition du nombre de pages consacrée à telle ou telle partie de l’histoire, voir un brin déçue car j’ai préféré le tome 4. Ce tome clôt effectivement la saga, mais un peu trop rapidement.

   

 4/26