La couronne des 7 royaumes, intégrale, tome 1 de David B. Coe

Quatrième de couverture : 

On a toujours répété au jeune Tavis de Curgh qu’il hériterait du titre et des terres de son père. Pourtant, le divinateur Qirsi chargé de sa révélation lui prédit un tout autre avenir, bien plus sombre, dont le premier acte baigne dans le sang d’une innocente. Commence alors pour le jeune homme une épopée tragique et merveilleuse, dont l’enjeu se confond avec celui du monde même, sur le point de connaître ses plus terribles heures.

 

Je ne connaissais pas du tout l’auteur, ni le livre, quand j’ai décidé de le lire. La magie des lectures communes… C’est Ptitetrölle qui l’a proposé sur Livraddict, alors je ne pouvais que tenter.

 

Mon ressenti :

Le début du livre m’a tout de suite entraînée, même si j’ai été interloquée très rapidement. Il y a comme une cassure, on suit une histoire, qui n’est en fait qu’un prologue. La première histoire terminée on en commence une deuxième puis une troisième. Bien sûr tout est lié, mais ce début peut être un peu déroutant. J’ai découvert avec grand plaisir l’univers des 7 royaumes avec les Eans et les Qirsi. Le récit a une trame assez classique de Fantasy, mais j’ai trouvé les caractéristiques des différents peuples très intéressantes. Le récit m’a tenue en haleine jusqu’à la fin, même si je me suis attendue à certaines évolutions de l’histoire.

Le style est agréable à lire. L’auteur ne nous abreuve pas de descriptions moyenne-âgeuse pour réussir à planter le décors. Elles sont cependant suffisamment détaillées pour pouvoir s’imaginer toutes les scènes et les différents protagonistes. 

Mon personnage préféré est le Qirsi Grinsa, j’aime beaucoup son caractère très posé et le fait qu’il cache de nombreux secrets. Tavis est insupportable mais l’on se prend tout de même d’affection pour lui, faut dire qu’il en prend plein la tête… Je me demande ce que va devenir son homme lige Xaver dans les tomes suivants.

Vous l’aurez compris cette lecture inattendue fût très agréable. Un décors bien posé, de nombreux personnages intéressants et une intrigue qui se tient. Je lirais bien sûr la suite, je suis vraiment curieuse de savoir ce qui va se passer. 

 

Les avis des autres lecteurs : Ptitetrölle, Zina .

 

Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 1 : Rue Farfadet de Raphaël Albert

Quatrième de couverture :

Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux… Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames… Jusqu’au jour où lors d’un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

 

L’univers créé par Raphaël Albert m’avait beaucoup plus dans l’anthologie des Imaginales 2013. Même si j’avais un peu moins accroché à la totalité de l’histoire, j’avais envie d’en lire plus et c’est chose faite.

 

Mon ressenti :

Le livre commence comme une chanson, ou un conte, sur Martin le nain. Le ton, décalé, est donné. Nous ne rencontrons pas immédiatement notre héros détective, Sylvo Sylvain. Le lecteur est d’abord baigné dans ce Paris étonnant de 1880 où les humains côtoient les nains, les elfes, des trolls, des seigneurs champignons …. Un joyeux mélange. Puis le lecteur fait connaissance avec ce détective qui rappelle les héros de romans noirs des années 1950. L’intrigue, sacrément ficelée, m’a captivée jusqu’à la fin. 

J’ai trouvé l’écriture très riche et que le style, très particulier, valait vraiment le coup. Avec sa plume, l’auteur arrive à faire cohabiter l’ambiance des bons vieux polars avec des personnages fantastiques, un cocktail qui peut paraître détonnant au premier abord. Mais il suffit de quelques phrases pour voir que ça colle parfaitement. Le rythme du récit est celui des déambulations de Sylvo Sylvain, cool Raoul.

En parlant de Sylvo, voici un personnage qui a du bagou : détective désabusé, qui aime bien taquiner la bouteille. Ce premier tome ne livrera que peu d’information sur son passé et nous ne découvrirons principalement que les conséquences de celui-ci sur sa situation. Son associé Pixel vaut également le détour. Une des richesses de cette histoire est justement de présenter de nombreux personnages plein de gouaille.

Un de mes passages préférés est celui ou Sylvo se prend une cuite avec le clochard du quartier et fini par passer la nuit sur le pavé… et bien entendu le récit du lendemain matin, où il se fait ramener par le garçon des voisins…  Ça donne bien une idée de l’ambiance.

Vous m’aurez compris, cette lecture à part m’a plu. Ce livre est un ovni dans l’univers de la Fantasy qui vaut vraiment le détour. Une mention spéciale également pour  la collection Hélios de Mnémos. Le format poche est très bien travaillé et c’est un bel objet.

 

Retrouvez d’autres avis chez Blackwolf, Joyeux Drille, Plumeline…

 

Cycle des Hérauts de Valdemar, Les Serments et l’honneur, tome 1 : Soeurs de sang de Mercedes Lackey

Quatrième de couverture :

Une magicienne et une guerrière ivre de vengeance vont unir leurs forces pour faire régner la justice. Tarma, la guerrière, est la seule survivante de son clan et elle a juré de venger les siens. Kethry, la magicienne, a échappé à l’esclavage en prenant refuge auprès de l’école de magie de l’Ordre des Vents Blancs et a juré de consacrer ses dons à la défense du bien. Mais l’âme de Kethry est liée à celle d’une épée fabuleuse nommée Besoin. Et en échange des pouvoirs qu’elle procure, l’arme exige que sa porteuse vienne en aide à toutes les femmes en détresse. Tarma et Kethry seront-elles un jour libérées de leurs voeux ? Et la quête périlleuse qu’elles entreprennent ensemble suffira-t-elle à accomplir leur destin ?

 

Mon ressenti :

L’auteur nous présente immédiatement les deux héroïnes Tarma et Kethry en pleine action.  Dans les premières pages du roman elle va nous narrer le passé de ces deux femmes.  C’est assez surprenant, car ce livre pourrait être une suite d’un premier tome narrant le début de leur histoire, mais ce n’est pas le cas. Elle nous sont fournit « clé en main » avec un lourd passé (la tribu de Tarma a été décimée) et une histoire de vengeance accomplie. Le livre présente la suite de leurs aventures. Durant toute ma lecture la construction du récit m’a déstabilisée, j’ai eu l’impression de suivre plusieurs nouvelles reliées entre elles. Les héroïnes rencontrent plusieurs défis, à chaque fois, elle les remportent et en rencontre d’autres,  et leur histoire est présentée à nouveau.

Je trouve habituellement l’écriture de Mercedes Lackey fluide et facile à lire. Cette fois-ci je l’ai trouvée un peu moins adroite, avec des répétitions.

Tarma et Kethry sont sympatiques, elles incarnent des femmes fortes et indépendantes, même si l’allure de Kethry peut le cacher. Leur relation est intéressante, mais à part celle-ci elles ne présentent pas de grande originalité. J’ai trouvé le personnage/animale de Warrl plus intéressant et mystérieux. On en apprend peu sur lui mais l’histoire donne envie de découvrir cet animal très étrange et très intelligent.

J’ai particulièrement apprécié le passage où elles sont dans les Mont Pélagirs, c’est là qu’elles vont rencontrer Warrl. Et le paysage au niveau bizarrerie n’est pas en reste sur ce drôle de loups. Les arbres semblent être des arbres carnivores appâtant les humains avec de faux meubles… L’ambiance qui y règne est très étrange.

Au final cette lecture a été agréable mais en dessous des autres livres que j’avais pu lire de l’auteur. J’ai donc été un peu déçue. Je compte tout de même lire la suite et je vais me renseigner pour savoir dans quel cadre il a été publié au départ (ce qui pourrait peut-être expliquer le déroulement du récit).

Session 18 « Soeur »

 

La dernière terre, tome 1 : l’enfant Merehdian de Magali Villeneuve

Quatrième de couverture :

Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles. 

Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre. 

Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.

Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?

 

Mon ressenti :

Au début j’ai eu un petit peu de mal à rentrer dans l’histoire. Le prologue nous plonge dans une ambiance noire, mais je n’ai pas trouvé le lien avec la suite de l’histoire, qui là se présentait beaucoup plus lumineuse et insouciante. C’est comme un avant goût de temps sombre à venir, que nous comprendrons plus tard (en tout cas que je comprendrais plus tard). Il y a aussi tous les personnages à découvrir. Passé les présentations et la centaine de page, je me suis retrouvée emportée par le récit (comme quoi il ne faut pas s’arrêter au premier petit obstacle) jusqu’à la fin. Il y a beaucoup de jalons posés pour la suite, ce tome 1 est plus une introduction à la saga et la fin m’a laissée sur ma faim! 

Une illustratrice qui passe à l’écriture? Pari réussi! Le style est fluide et agréable à lire. Les descriptions sont efficaces et l’on se représente sans peine les différentes terres, les villes, les personnages… Point de lourdeur, le vocabulaire créé est distillé tous le long du texte et il y a un glossaire à la fin au cas où l’on se perde.

Les personnages principaux sont nombreux et chacun pourra en trouver un à aimer, tant leurs caractères sont différents. Personnellement j’ai craqué pour Cahir, un Giddir au milieu des Agrevins, qui doit faire face aux à priori et au rejet. Son esprit acéré compense sa faible constitution et parfois sa carapace se craquelle et l’on peut entrevoir la tristesse qui l’habite. L’auteur a très bien créé ses personnages, j’ai eu envie de serré Cahir dans mes bras et lui dire que tout allait s’arranger (mais bon je n’ai pas trouvé comment rentrer dans le livre).

Étonnamment le moment que j’ai préféré est la fin. Elle est plein d’injustice, dure, difficile, révoltante, mais annonciatrice de tant d’histoire à venir.

Même si on retrouve les éléments classiques de la fantasy épique, un héros (ici plusieurs : Cahir c’est évident, mais Feor sera sans doute aussi concerné) qui va suivre une quête initiatique, je  trouve que ce livre présente des originalités. Le récit n’est pas linéaire et l’auteur empreinte une route sinueuse pour parvenir à ses fins, nous présentant ainsi de nouveaux personnages, de nouveaux éléments sont nous ne comprendrons sans doute l’utilité que plus tard. J’ai vraiment apprécié ce livre même si j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au départ et je vais voir de quoi me régaler puisque 6 tomes au total sont prévus.

 

A noter : histoire de bien rentrer dans l’univers un livret de 16 pages d’illustrations autour de la saga accompagne le livre et la couverture nous plonge directement dedans.

Le trône de fer, l’intégrale 1 (A game of throne) de George R. R. Martin

Quatrième de couverture :

Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s’en sortiront indemnes…

 

Il y a des livres, qui me font me demander ce que je faisais lors de leur parution pour être passée à côté…  En voici un et pas des moindre : le trône de fer!

Mon ressenti :

Il m’a fallu une centaine de pages pour bien entrer dans l’histoire. Il faut dire qu’elle foisonne de nombreux personnages, familles, lieux… Donc il faut bien ça pour bien appréhender le cadre de l’histoire et les différentes protagonistes. Après ce qui m’a surpris, c’est que jamais l’histoire ne s’essoufle. Il n’y pas de passage un peu plus faible, où l’on sentirait que l’auteur se fatigue, pas d’enchainnement un peu tiré par les cheveux. 786 pages en petites lettres et pas un mot de trop, pas un mot qui manque! Alors bravo, bravo et encore bravo.

Ayant lu en français, le style est passé par la moulinette du traducteur. Apparemment certains lui reproche de donner un timbre vieillot voir suranné au texte. Personnellement cela ne m’a pas gêné. J’ai trouvé la lecture très fluide. Les descriptions sont parfaitement dosées. il est très aisé de se projeter dans l’univers de Winterfell, de voir les Dothrakis… Une lecture très plaisante.

Les personnages principaux sont nombreux. Le textes est cependant suffisamment long pour tous nous les présenter. J’avoue avoir un faible pour Jon Snow, le bâtard, qui semble le seul à être réaliste. Tyrion m’intrigue et m’amuse, méchant, gentil? Difficile de le savoir pour le moment. Mais son humour est prenant. Je dois apprécier les vilains petits canards en fait, un bâtard, un nain… Et forcément Arya, la fille de Eddard Stark, qui contrairement à sa sœur ne veut pas être une dame et préfère apprendre à se servir d’une épée. Comme beaucoup, je suppose, je ne supporte pas le prince héritier Jeoffrey, enfant gâté, purement méchant et mesquin…. Je pense qu’il est impossible de lire le trône de fer sans s’atracher  à un ou deux personnages, ils sont nombreux, tous avec des caractères bien tranchés.

S’il ne fallait retenir qu’un extrait du livre? Ce serait impossible! En lire un seul après avoir lu le livre? Alors je choisirais la présentation que Tyrion fait à son père des tribus sauvage qui l’accompagne, passage désopilant, qui présente également la position de Thyrion dans sa famille et les efforts qu’il doit fournir pour tirer son épingle du jeu.

Pour conclure, c’est une lecture jouissive, pleine de batailles, d’intrigues, de méchants, de gentils, de monstres et de surprises à venir. Si le sang vous rebute, les meurtres, les viols, il vaut mieux cependant passer votre chemin.

 

Lecture commune sur Livraddict organisée par Jessy_Violette avec Alison Mossharty, Lilichat, Stellade, Dex, JelydragonVéro, Nefertari, Ptitelfe, J.a.e_Lou – Chronique du T1 / Chronique du T2, Belledenuit, tagadatagdatsoin, lamiss59283, Lycandra, Mayella, Nanieblue, Benny2104Milathea, Tachas, Hell-eauCherryBKyeiraTomisika, Rosehill Cottage, LivresseDesMotsRandall83330LeeLoo, Azariel87Moineau.