Quatrième de couverture :

Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles. 

Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre. 

Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.

Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?

 

Mon ressenti :

Au début j’ai eu un petit peu de mal à rentrer dans l’histoire. Le prologue nous plonge dans une ambiance noire, mais je n’ai pas trouvé le lien avec la suite de l’histoire, qui là se présentait beaucoup plus lumineuse et insouciante. C’est comme un avant goût de temps sombre à venir, que nous comprendrons plus tard (en tout cas que je comprendrais plus tard). Il y a aussi tous les personnages à découvrir. Passé les présentations et la centaine de page, je me suis retrouvée emportée par le récit (comme quoi il ne faut pas s’arrêter au premier petit obstacle) jusqu’à la fin. Il y a beaucoup de jalons posés pour la suite, ce tome 1 est plus une introduction à la saga et la fin m’a laissée sur ma faim! 

Une illustratrice qui passe à l’écriture? Pari réussi! Le style est fluide et agréable à lire. Les descriptions sont efficaces et l’on se représente sans peine les différentes terres, les villes, les personnages… Point de lourdeur, le vocabulaire créé est distillé tous le long du texte et il y a un glossaire à la fin au cas où l’on se perde.

Les personnages principaux sont nombreux et chacun pourra en trouver un à aimer, tant leurs caractères sont différents. Personnellement j’ai craqué pour Cahir, un Giddir au milieu des Agrevins, qui doit faire face aux à priori et au rejet. Son esprit acéré compense sa faible constitution et parfois sa carapace se craquelle et l’on peut entrevoir la tristesse qui l’habite. L’auteur a très bien créé ses personnages, j’ai eu envie de serré Cahir dans mes bras et lui dire que tout allait s’arranger (mais bon je n’ai pas trouvé comment rentrer dans le livre).

Étonnamment le moment que j’ai préféré est la fin. Elle est plein d’injustice, dure, difficile, révoltante, mais annonciatrice de tant d’histoire à venir.

Même si on retrouve les éléments classiques de la fantasy épique, un héros (ici plusieurs : Cahir c’est évident, mais Feor sera sans doute aussi concerné) qui va suivre une quête initiatique, je  trouve que ce livre présente des originalités. Le récit n’est pas linéaire et l’auteur empreinte une route sinueuse pour parvenir à ses fins, nous présentant ainsi de nouveaux personnages, de nouveaux éléments sont nous ne comprendrons sans doute l’utilité que plus tard. J’ai vraiment apprécié ce livre même si j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au départ et je vais voir de quoi me régaler puisque 6 tomes au total sont prévus.

 

A noter : histoire de bien rentrer dans l’univers un livret de 16 pages d’illustrations autour de la saga accompagne le livre et la couverture nous plonge directement dedans.