Voici quelques photos de ces derniers mois, quand lectures, livres riment avec bonheur.
Métro Z de Fabien Clavel
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Auteur : Fabien Clavel – Editions : Rageot Thriller – Parution : 04/06/14 – 215 pages – prix : 9,90 € – genre : zombie, jeunesse, SF.
Quatrième de couverture:
Emma est excédée quand son métro reste bloqué à la station Châtelet. Déjà qu’elle doit s’occuper de Natan, son petit frère autiste… Quand une explosion retentit dans le wagon voisin, elle se rue, paniquée, dans les couloirs envahis par une épaisse fumée jaunâtre. Emma réalise que tous les accès sont condamnés et que Natan n’est plus avec elle ! Partant à sa recherche, elle observe le comportement étrange et terrifiant des autres passagers : indolents, marmonnant, les yeux dans le vague…
Mon avis :
Ce qui est bien quand on participe à un challenge sur le blog La prophétie des ânes, c’est que Cornwall se décarcasse pour nous proposer plein de concours. Il n’y a pas que ça de bien, je précise. Pour le zombie challenge, elle fait même des bilans romancés!!! L’hallu. Bref, Métro Z a atterri chez moi dans le cadre du zombie challenge.
J’ai trouvé le début du livre vraiment bien fait. Il se place du point de vue d’Emma, une adolescente qui a bien du mal a accepter la vie avec son frère autiste. On la découvre faisant un trajet en métro, en ayant la responsabilité de ramener son petit frère. J’ai trouvé les mots de l’auteur très justes pour faire passer les sentiments d’Emma. C’est bien l’une des grandes richesses de ce livre, la description des rapports humains, quand ceux-ci ne sont pas forcément évident. Comme le titre et la couverture le laisse présager (et la quatrième de couverture), il va aussi y avoir des zombies ! Là encore les choses sont très bien introduites, petit à petit le lecteur comprend ce qui s’est passé et quelles en sont les conséquences, du genre votre voisin dans le métro qui se met à mâchouiller une autre personne. C’est assez effrayant d’imaginer la situation en reconnaissant les lieux cités, qui, en plus, n’a pas déjà eu peur en imaginant un attentat dans le métro parisien ? Les évènements s’enchaînent ensuite rapidement, les couloirs se remplissent de cadavres et de sang… difficile alors de s’arrêter dans sa lecture ! Un seul regret avec une fin un peu expéditive, qui laisse le lecteur dans l’expectative.
Fablien Clavel maîtrise très bien son histoire et la sert parfaitement par son écriture. Tout est bien rythmé, le suspens est angoissant, les courses dans les couloirs et les galeries du métro parfaitement décrites. On en frissonne.
La couverture, d’ailleurs, met tout de suite dans l’ambiance, on se voit bien se retrouver face à une silhouette comme ça, au détour d’un tunnel de métro (dans l’hypothèse où l’on fuirait face à des zombies, bien sûr).
Les héros sont des personnages que l’on pourrait croiser. Ils n’ont pas de pouvoirs surhumains, mais des réactions bien humaines. Emma aimerait plus d’attention de la part de ses parents et trouve que son frère lui fait beaucoup d’ombre. Quand tout explose, elle pense en premier lieu à sa survie, mais elle va vite retourner vers son frère. Cette aventure va lui permettre de grandir. C-Byl qui apparaît plus tard dans le récit, apporte un autre point de vue sur la vie, avec certes une enfance sans frère autiste, mais des parents absents, des problèmes d’argent…
Pour conclure, ce roman jeunesse plein d’action, rempli de zombies, va permettre d’aborder des sujets plus graves comme l’autisme, les différences de milieux sociaux, la manipulation de la presse… ce qui m’a très agréablement surprise. Fabien Clavel offre à ses lecteurs un très bon divertissement, tout en les faisant réfléchir. Ce récit plaira aux jeunes, mais aussi aux plus vieux! Le petit bonus pour les néophytes du genre, un dossier spécial zombie.
« Il ne faut pas sortir de cette espèce de transe zombie, ces herrants hypnotisés par leur propre mouvement.
Peu à peu, elle éprouve l’envie d’être comme eux. De ne plus rien éprouver. Ils semblent si calmes, apaisés. Ils ont construit des murs autour d’eux, infranchissables. Même en nombre, ils sont seuls, isolés.
Une étonnante paix se dégage de leur discipline de fourmis. Emma pourrait oublier tous ses problèmes si elle les imitait. Ne plus s’attacher. Ne plus souffrir. Faire que cette minute se dilate, encore et encore. A jamais »
D’autres avis chez : Acro, Blackwolf, Cornwall, Elessar, Lelf, Mutinelle,…
Marjane, tome 1 : La Crypte de Marie Pavlenko (photos inside)
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Auteur : Marie Pavlenko – Editions Pocket jeunesse – Parution : 05/03/15 – 380 pages – prix : 17,90 € – genre : fantastique, jeunesse
Quatrième de couverture:
En plein coeur de Paris, les ninns, que les hommes surnomment « vampires », ont bâti une incroyable Résidence secrète dont les humains ne soupçonnent rien. C’est là qu’a grandi Marjane, qui, jusqu’à ses 17 ans, croyait faire partie du clan. L’assassinat de son père va bouleverser son existence. Accusée de trahison, elle est obligée de s’enfuir.
Avec l’aide de son amie Ashley et du mystérieux Mats, Marjane découvre alors un monde hostile, peuplé de créatures fantastiques qui hantent la ville. Elle y apprend la vérité sur son père, mais sa quête la conduira bien plus loin, sur la piste de terribles secrets…
Mon avis :
Quand Marie Pavlenko a annoncé son nouveau livre, j’ai fait des petits sauts de joies (si si, promis), car j’avais adoré la trilogie Saskia (tome 1, tome 3), ainsi que La fille sortilège. Je l’ai donc attendu avec impatience et aussitôt acheté aussitôt lu.
Ce tome 1 est très prenant et happe le lecteur immédiatement. En effet, on rentre très rapidement au cœur de l’action avec le meurtre du père de Marjane. Le rythme va d’ailleurs rester effréné jusqu’à la fin. Même s’il est tentant de faire des comparaisons avec Sakia, l’histoire est complètement différente, de même que le rythme. Dans Saskia, les choses étaient un peu moins évidentes et l’on prenait le temps de découvrir les personnages. Ici les grandes lignes de l’histoire sont plus visibles et classiques : une jeune fille qui se retrouve orpheline, traquée, embarquée dans une immense machination, avec une meilleure amie un peu moins téméraire ect. Peut-être que j’ai lu beaucoup plus de littérature jeunesse et young adult depuis et que les schémas du genre me sautent aux yeux. Je vous rassure tout de suite, l’histoire m’a tout de même tenue en haleine jusqu’à la fin et j’ai hâte de lire la suite !
Il faut dire que Marie Pavlenko a su créer un univers à part entière en plein Paris, avec un bestiaire phénoménale (lithomorphe, sirène, ninn, corkan, génie des eaux…). Elle propose également une nouvelle vision des vampires assez intéressante. Son écriture est toujours très agréable à lire. Elle décrit avec précision les aventures de Marjane et on a l’impression de visiter la capitale avec elle.
Marjane est une héroïne typique de roman young adult, forte et téméraire et l’on se prend vite d’affection pour elle. Les personnages qui l’entourent valent le coups, entre Jack le corkan qui fait exploser les scores de mignonitude (une sorte de chat avec des ailes de chauve-souris et une queue en os), Kereb le Litomorphe à l’allure de chérubin qui adore la décoration cul cul (rigolade garantie)…
Pour conclure, Marjane de Marie Pavlenko s’inscrit dans les trames classiques de littérature young adult, je n’ai donc pas été surprise au niveau du scénario. La richesse de ce livre se trouve dans le bestiaire développé par l’auteur et dans la qualité de son écriture. Le rythme est soutenu et le livre se lit d’une traite, à tel point que l’on reste sur sa faim en attendant la suite.
En grande fan de Marie Pavlenko, j’étais à la librairie Pages après pages pour la dédicace organisée à la sortie du livre, le 7 mars 2015 :
D’autres avis chez : Ptitetrolle, Mycoton…
[Tag] Spécial PAL et ma PAL en image
Snow, m’a taguée et vu ma PAL (pile à lire) j’ai eu envie de relever le défi et je vais avoir de quoi faire… Acro a d’ailleurs qualifié ma pal de monstrueuse.. Quoi? Ma PAL????
Avant tout, pour ce mettre dans le mood, une première photo de ma pal grand format (enfin, une partie):
Alors alors, voyons ces questions :
Avez-vous dans votre PAL…?
1) un livre dont vous ne savez pas de quoi il parle : Le fiasco du Labrador de Margaret Atwood arrivé par le biais d’une opération deux achetés un offert.
2) un livre depuis plus d’un an : alors là il y en a tellement que…. plouf plouf : La vie devant soi de Romain Gary.
3) un tome 2 : Voyage, tome 2 de Stephen Baxter
4) plusieurs livres d’une même série : La peau des rêves, tome 1 et tome 2 de Charlotte Bousquet. Tellement de bons retours que j’ai carrément pris les deux premiers tomes de peur de ne plus les trouver.
5) un classique : Faust de Goethe
En bonus ma pal poche blanche, je précise qu’elle est doublée.
6) un livre qui vous fait vraiment très très envie : euhhhh il y en a facilement 200…. je dirais Le tome 2 de Meg Crobin de Anne Bishop, le tome 1 avait été une énorme bonne surprise.
« Quelques » livres qui font envie : suite de ma pal grand format mais également beaux livres.


9) un poche : un seul? allez hop Le dernier apprenti sorcier, tome 2 : Magie noire à Soho de Ben Aaronovitch
10) un livre dont vous aviez complètement oublié l’existence : La tentation de saint Antoine de Gustave Flaubert
11) votre prochaine lecture (promis, juré!) : le tome 3 des Outrepasseurs de Cindy Van Wilder puisque je l’ai sorti de ma pile pour le lire.
12) un Pocket Jeunesse (c’est un tag de pocket jeunesse) : Time Riders, tome 1 de Alex Scarrow
Continuons avec la suite de ma pal grand format qui faute de place s’est incrustée parmi les disques…
13) un livre que personne n’a aimé, du coup, vous avez un peu moins hâte de le lire : Grisha, tome 1 : Les orphelins du royaume de Leigh Bardugo. Personne c’est un peu fort, mais on va dire parmi mes prescripteurs.
14) un livre que tout le monde a aimé, du coup, vous avez peur d’être déçu: La fille automate de Paolo Bacigalupi
15) un livre qui va être adapté au cinéma et que vous voulez absolument lire avant (si, si!) : Seul sur Mars de Andy Weir
16) un livre avec une tranche rouge : Le baron rouge sang de Kim Newman
17) un livre de votre auteur préféré : La musique sur silence de Patrick Rothfuss
18) une suite de série mais avouez-le, vous ne vous souvenez plus de l’histoire des tomes précédents : Felicity Atcock, tome 2 : Les anges ont la dent dure de Sophie Jomain, j’ai lu le tome 1 à sa sortie donc je me rappelle en gros l’histoire, mais pas plus.


20) un roman fantastique : Je suis ton ombre de Morgane Caussarieu
Et voici ma pal poche Urban Fantasy, fantasy, fantastique, manga, plus quelques livres sur le point d’être lus.
21) une dystopie : Pure, tome 1 de Julianna Baggott
22) une romance : Outlander de Diana Gabaldon
23) un livre d’un auteur dont le nom de famille commence par C (oui c’est très précis) : Pisteur de Orson Scott Card
La preuve en image avec la suite de ma pal grand format.
24) un livre qu’on vous a conseillé : Hysteresis de Loïc Le Borgne conseillé par Cornwall.
25) plusieurs livres d’un même auteur : Bobby Dollar, tome 1 : Ange Impur et La guerre des fleurs de Tad Williams
26) un livre avec le mot « secret » dans le titre : Le Secret de l’Inventeur, tome 1 : Rébellion de Andrea Cremer
27) le dernier livre que vous avez acheté : Le Porteur de lumière, tome 1 : Le Prisme noir de Brent Weeks
28) un autre livre Pocket Jeunesse : Gone, tome 1 de Michael Grant
29) un livre que vous avez acheté pour la couverture : Un éclat de givre de Estelle Faye, pas que pour la couverture bien sûr, mais elle est magnifique!
30) plus de livres que vous n’en lisez en un an (la question vaut 5 points) : Ca c’est clair puisque j’ai dépassé les 300!
Mince j’allais oublier ce coin là! Avec les livres du challenges ABC imaginaire et la suite de la pal beaux livres/divers.
Alors? Quel est mon score? Chaque réponse positive vaut un point, sauf la question 30 qui en vaut 5.
De 0 à 5 points: votre PAL est quasiment vide! Applaudissements, ola, standing ovation! Respect total.
De 5 à 15: vous gardez le contrôle. Vous savez vous montrer raisonnable. Félicitations!
De 15 à 25: vous accumulez les livres. Vous n’avez pas encore atteint une condition critique, mais vous avez de la lecture en prévision!
De 25 à 35: avouez, vous avez arrêté de compter les livres de votre PAL. Vous en êtes à ce point!
34!!!! Hum, bon je ne suis pas vraiment surprise….
Alors, qui vais-je taguer…. Acro parce qu’elle s’est moqué de ma pal et Mypinaocanta car ce tag lui fait peur et que j’en ai encore un à faire où elle m’a taguée. Bien entendu si vous ne le faites pas je vous parlerais toujours (enfin, je dis ça…).
Brutes de Anthony Breznican
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Auteur : Anthony Breznican – Traductrice : Mathilde Tamae-Bouhon – Editions : Denoël – Parution : 20/08/15 – 546 pages – prix : 24.90€ – genre : Contemporain
Quatrième de couverture:
Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie ?
Mon avis :
Si le synopsis peut sembler un peu caricatural, il m’avait bien fait de l’oeil. Allait-on avoir le droit à une histoire ressemblant à une énième série télévisée américaine ? Et bien non et heureusement d’ailleurs. Le livre démarre au quart de tour avec un élève qui s’enferme sur le toit du lycée, rien que ça. On enchaîne par la visite de Saint Mike par Noah, qui constate que c’est un peu le grand n’importe quoi dans ce lycée, entre les profs qui ont des têtes de turcs et des élèves qui en persécutent d’autres avec l’excuse du bizutage, tradition ancestrale de l’établissement… Mais cette histoire ne va pas rester superficielle, petit à petit le lecteur va comprendre de l’intérieur ce qui se passe à travers la vie de Noah, Peter et Lorelei. Si parfois les évènements font sourire, on découvre des adolescents déjà abîmées par la vie, des adultes à côté de la plaque. L’histoire s’avère dure et souvent j’aurais voulu pouvoir voler au secours des différents protagonistes. La fin laisse la place à de nombreuses ouvertures et je me suis prise à espérer une suite, car franchement c’est dur d’arrêter de suivre les différents personnages à la fin de l’année scolaire.
Il s’agit du premier roman d’Anthony Breznican, mais cela ne se voit absolument pas. Il trouve toujours le mot juste pour représenter les situations, décrire les sentiments des personnages.Le point de vue va régulièrement changer et suivre soit des professeurs, soit des élèves. Cela permet de comprendre l’histoire dans sa globalité, ce qui lui donne encore plus de poids.
Les personnages sont très riches. Leur description permet de se les représenter parfaitement, tout en gardant une part de mystères comme pour Noah. Chacun porte le poids de sa famille, même si celui-ci est différent entre Noah, Peter et Lorelei. Pour Peter et Lorelei, on sait dès le départ quel est leur objectif pour cette année scolaire. La terminer pour le premier, repartir sur de nouvelles bases pour la seconde. Peter, lui, semble se laisser porter. Cet objectif, ou son absence, va influencer les décisions de chacun durant l’année scolaire. Mais ce qui c’est passé avant le lycée continue à avoir son influence, malgré de bonnes résolutions et cela viendra gravement impacter certaines de leur réaction. Je ne souhaite pas en dire plus afin de préserver le plaisir (voir le choc) de la découverte pour d’éventuels futurs lecteurs.
Pour conclure, Anthony Breznican nous parle avec justesse de sujets difficiles : l’adolescence, la place dans la société, le bizutage, grâce à une d’amitié, qui transcende tout. L’histoire est dure et nous prend aux tripes, mais elle vaut le coup!
« Il avait notamment appris cette leçon simple – que beaucoup apprennent à cet âge : surprise ! les gentils ne gagnent pas toujours. Parfois, avec un peu de chance, ils restent quand même des gentils. »