Un éclat de givre de Estelle Faye

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Auteur : Estelle Faye – Couverture : Aurélien Police  –  Editions  Les Moutons Electriques  – Parution : 05/06/2014 – 245  pages – prix :  21 € – genre : SF, post-apocalyptique

 

Quatrième de couverture:

Un siècle après l’Apocalypse. La Terre est un désert stérile, où seules quelques capitales ont survécu. Dont Paris.

Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles.
Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.

Mon avis :

Comment vous parler de ce livre ? Je l’ai adoré et ce n’est pas toujours facile de trouver ses mots dans ce cas là. Déjà la couverture est magnifique et après avoir lu le livre, je trouve qu’elle lui va parfaitement. L’objet livre fait également plaisir quand on le tient : une reliure, du beau papier… Estelle Faye avait trouvé les bons mots aux Imaginales l’année dernière pour me le vendre, malheureusement je ne m’en souviens plus. Heureusement, il reste le plus important, le livre.

Estelle Faye nous plonge dans un Paris post apocalyptique. Les humains ont usé et abusé de la terre, ils se prennent le retour de manivelle. Paris grouille sous la canicule, écrasée par la chaleur. On se croirait revenu au 18ème siècle sans eau courante ni électricité, avec des maisons sur tous les ponts de Paris. C’est cradingue, ça sent la sueur… Et au milieu de la boue, une fleur : Chet. Anti Héros dégingandé, qui fera frémir le cœur des femmes, mais préférera celui des hommes. Chet est embauché pour mener une enquête dans les milieux interlopes de cette capitale décadente. Nous allons le suivre dans les plus sombres recoins de Paris, pour des aventures surprenantes. Une fois l’histoire commencée elle vous tient, jusqu’à la fin, inattendue.

J’avais beaucoup aimé l »écriture d’Estelle Faye dans son précédent opus Porcelaine. Ce sentiment se trouve ici confirmé, avec une écriture très riche et colorée. Son écriture est belle,  même si elle nous décrit des horreurs, en donnant des détails peu ragoûtant. Sa prose est très agréable à lire et coule toute seule, un régal.

En plus de l’univers décrit, de l’histoire haletante, ce qui m’a énormément plu est la galerie de personnages que convoque Estelle Faye. La plupart des personnages secondaires sont abîmés par la vie, voir ont de quoi participer à un freak show. Au niveau personnages principaux, nous sommes servis, entre Chet le héros atypique à la sexualité débridée, Galaad le chevalier des temps moderne… et tant d’autres.

Pour conclure, voilà une lecture qui m’a grandement réjouit. J’ai adoré son ambiance glauque, ses personnages décadents (mais pas tous),son anti-héros ambivalent si attachant. La balade dans ce Paris post-apocalyptique sur fond de jazz vaut vraiment le coup ! Laissez-vous envoûter!

« Voilà je m’appelle Chet, j’ai vingt-trois ans, nous sommes le 6 juillet 2267. Deuxième moitié du vingt-troisième siècle. Mon siècle. Je chante le soir dans les bars. Je pense à Tess, je flirte avec des inconnus. Et au matin je vomis. »

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Jae-Lou, CornwallJulien naufragé, Lune, Bibliocosme …

n°13 n°41 

Et Gretel de Marien Tillet et Pole Ka

 

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Auteur : Marien Tillet (texte), Pole Ka (illustrations) – Editions : Collectif des métiers de l’édition, Collection Dans le ventre de la baleine – Parution : 15/05/2015 – 40 pages – prix : 13 € – genre : conte, jeunesse, beau livre

 

Présentation de la maison d’édition :

Gretel a faim. Très.
Son frère est appuyé contre le mur en pain d’épices
de la maison qu’ils ont trouvée dans la forêt.
Il a le ventre gonflé. Mais il semble bien.

 

Mon avis :

J’aime bien l’opération La voie des Indés sur Libfly, elle me permet de découvrir des maisons d’éditions que je ne connaissais pas du tout. Cette fois-ci, je me suis laissée tenter par le Collectif des métiers de l’édition et son mystérieux « Et Gretel ».

La couverture est magnifique. Très sombre, on devine en retrait le visage de la méchante sorcière de Hansel et Gretel. L’histoire s’annonce bien noire et effrayante, à nous les frissons !

Ce livre illustré est présenté comme une interprétation du conte. La connaissance du conte me semble être un pré-requis, car le texte et les images suggèrent l’histoire plus qu’ils ne la détaillent. Le conte est narré avec peu de mots, qui retrouvent leur écho dans les illustrations. Le « peu » est percutant, les mots sont choisis avec soins et sont appuyés par les dessins. Par exemple, la faim est exprimée par un représentation d’estomac. On se prend à lire à voix haute ces mots si rares, mais percutants.

Les dessins sont organiques, épithélium, coupe de crâne, adipocytes, donnent corps au texte et rendent celui-ci encore plus monstrueux.

Quand j’y réfléchis, bien-sûr le conte initial en lui-même est déjà angoissant : des parents qui abandonnent leurs enfants dans la forêt… qui risquent d’être mangés par une sorcière… Mais là, je trouve qu’avec la narration et les dessins, le tout est vraiment effrayant!

Pour conclure,  Marien Tillet et Pole Ka ont réalisé un très beau petit livre, qui nous présente une nouvelle version du conte Hansel et Gretel. Même les plus grands frémiront à sa lecture. La façon de conter de Marien Tillet fait monter l’inquiétude, renforcée par les illustrations de Pole Ka. Une association réussie.

n°39

Retour sur mes lectures de septembre

Zombie Story, tome 1 : Zombie Island de David Wellington : Je pensais faire une chronique pour le challenge zombie, mais j’ai été déçue par cette lecture. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais il y a l’histoire, les personnages, mais ça ne semble pas fluide, ni dynamique. J’ai plus été attentiste à l’histoire, sans être prise dedans.   14

Danny Valentine, tome 4 : Terminus Saint-City de Lilith Saintcrow : Bon Danny, fait un brin de psychanalyse, je ne sais pas un truc, bouge toi! Mais arrête de te lamenter sur ton sort! Ton mec est un démon, forcément il ne va pas se comporter comme un humain! Tu en deviens ennuyante à la fin…. Je t’aime toujours, j’ai envie de savoir comment se terminent tes aventures, même si le dernier tome n’est pas publié en français, mais là tu deviens pénible.  15 

Drift de Thierry Di Rollo 17

Brainless de Jérôme Noirez 16

Avec tes yeux de Sire Cédric 17

Fruits Basket, tome 01 de Natsuki Takaya : Je crois que j’ai entendu parlé de ce magna dès ma première rencontre de blogueurs, il fallait donc que je le découvre. Il faut l’avouer, plutôt une déception ce premier tome. un récit décousu, des images sympas mais sans plus.15

Fruits Basket, tome 01 de Natsuki Takaya : Je veux comprendre pourquoi autant de gens aiment ce manga! J’ai donc poursuivi avec le tome 2. L’histoire commence enfin à se développer, le scénario coule un peu mieux. Je vais continuer ma découverte. 16

Un éclat de givre de Estelle Faye : chronique en cours, à lire ! 18