ID :

Auteur : Glen Duncan   – Editions : DENOËL, Lunes d’Encre  – Parution : 10/01/2013   – 357 pages – prix : 22,50€ – genre : fantastique

 

Quatrième de couverture:

Jake Marlowe est le dernier de sa race.

Pourchassé par des tueurs fanatiques qui ont juré de lui trancher la tête, protégé contre son gré par une organisation secrète désireuse de vivre au grand jour, Jake a décidé d’arrêter de fuir. La prochaine pleine lune sera sa dernière.
« Va où tu peux, meurs où tu dois. »
Mais pour le vieux loup-garou suicidaire et blasé, rien ne va se dérouler comme prévu.
Par définition, l’amour est imprévisible.

 

Nominé dans le cadre du Prix Julia Verlanger 2013, j’avais été séduite par la présentation faite au public lors des Utopiales. Un an après, j’ai donc décidé de le lire.

 

Mon ressenti :

Cette chronique va être très difficile à écrire, car j’ai encore du mal à savoir si j’ai aimé cette lecture ou pas. Tout d’abord, il est important de préciser que ce n’est pas du tout de l’urban fantasy, Jake Marlowe évolue bien dans notre monde, agrémenté de vampires et d’un loup-garou. Le livre se décompose en trois parties, pas forcément égales en termes de pages. Au début, Marlowe attend la mort, la souhaite, rejette son entourage, conspue sa vie… une partie qui finit par se traîner en longueur, l’auteur nous faisant vivre parfaitement certains sentiments de son héros, comme l’ennui. Puis il rencontre l’amour. L’élément sexuel était déjà très présent au départ, là il devient omniprésent. Les scènes de sexe très crues (avec une obsession pour l’anus de ses partenaires…), mélangées au dégoût d’eux-même qu’ont les personnages, donnent un mélange malsain, monstrueux, qui m’a mis mal à l’aise. La fin du livre est pleine d’actions : enlèvement, bagarres.. là je m’y suis plus retrouvée.

Le parti pris de l’auteur est de présenter des lycanthropes qui n’ont pas d’autre choix que de se nourrir de chaire humaine. Les protagonistes se retrouvent donc confronté au plaisir qu’ils ressentent lors de la chasse sous forme de loup et à l’horreur de leurs actions une fois redevenus humain. Comment concilier bestialité et morale ? La narration se fait à la première personne, sous forme de journal intime, le lecteur se retrouve directement impliqué dans les actes de Marlowe. J’aurais sans doute été plus à l’aise avec un peu plus de distance.

Au final, une lecture très particulière, inconfortable. L’auteur nous propose un loup-garou très bestial, à la sexualité dérangeante. Un texte bien écrit, pour une lecture qui ne peut pas laisser indifférent le lecteur. 

« Baisetuemange »

« Il y a toujours un père, une mère, une épouse, un fils quelconque. C’est ça, le problème, quand on tue et qu’on mange des gens. Un des problèmes. »

 D’autres avis chez : Tigger Lilly, Lorkhan

Loup-garou n°58