Boudicca de Jean-Laurent Del Socorro

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Auteur : Jean-Laurent Del Socorro  –  Edition ActuSF, Collection Bad Wolf – Parution : – 280 pages – Prix : 18 € – Genre : historique, fantastique

 

Quatrième de couverture :

Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ? À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte.

 

Mon avis :

J’avais adoré le précédent roman de Jean-Laurent Del Socorro Royaume de vent et de colères et je l’avais entendu parlé de son roman à venir. aux Utopiales. Aussi, attendais-je la sortie de Boudicca de pied ferme.

L’auteur nous immerge dans la Grande-Bretagne de l’an 1, à l’époque où les druides faisaient la loi et où les romains tentaient de conquérir le monde. Une époque que je ne connaissais pas du tout (je sais, « je n’étais pas née » n’est pas une excuse). J’ai appris beaucoup de choses grâce à cette lecture. Jean-Laurent Del Socorro a fait énormément de recherches et nous raconte l’histoire romancée de Boudicca, reine des Icètes, avec détails. J’ai apprécié cette découverte historique. Cependant cet aspect du livre est sa trame principale et hormis quelques rêves oniriques et l’intervention des druides, le tout manquait un peu d’imaginaire pour moi.

J’aime toujours l’écriture de Jean-Laurent Del Socorro qui est dans l’action, au présent. Mais j’ai moins accroché à l’histoire cette fois-ci.

Il nous présente sous toute ses coutures Boudicca, une femme forte, une guerrière. Le personnage aurait donc dû me plaire. Mais du fais de son éducation Boudicca est très froide, distante, presque inhumaine. Elle m’a un peu fait penser à un robot. Est-ce cela qui m’a bloqué? Mystère.

Pour conclure, je ressors un peu déçue de ma lecture. J’aurai tellement aimé qu’elle me plaise. Là j’ai apprécié la découverte historique, mais je n’ai pas été emportée par le récit, je n’ai pas réussi à m’attacher à l’héroïne.

 

« Je préfère encore ma folie qui nous rêve la tête haute à ta raisonnable soumission qui nous courbe l’échine. »

« Un bon coup de bouclier résout bien des difficultés.
Pour chaque problème que tu abats avec ton arme, deux nouveaux jaillissent. Crois-moi, Boudicca, c’est avec les mots qu’il faut vaincre son ennemi. »

 

D’autres avis chez : Tigger Lilly, Blackwolf, Amarüel, Dup, Xapur BoudiccaCélindanaé,…

Un palais d’épines et de roses, tome 1 de Sarah J. Maas

 

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Auteur : Sarah J. Maas  –  Editions La Martinière jeunesse – Parution : 09/02/2017 – 522 pages – Prix : 18.90 € – Genre : young adult, fantasy, romance

 

Quatrième de couverture :

En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l’irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.

Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n’a rien d’un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.
Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s’étendre à celui des mortels ?
A l’évidence, Feyre n’est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d’origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?
Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

 

Mon avis :

Je connais l’auteure à travers sa série Keleana, dont j’ai lu les trois premiers tomes (seuls publiés en Français, malheureusement).  J’ai adoré cette série, où l’héroïne n’est pas une potiche et est une formidable combattante. La lecture du premier tome m’avait d’ailleurs très agréablement surprise. Quand Babelio a proposé Un palais d’épines et de roses dans le cadre d’une opération masse critique, je ne pouvais que me précipiter ! Et j’ai eu la chance d’être sélectionnée.

Une fois ouvert, ce premier tome fût rapidement dévoré , en une journée pour tout vous dire. L’histoire (qui n’est pas sans rappeler La belle et la bête) est entraînante. Notre héroïne Feyre se retrouve emportée de l’autre côté du mur, qui sépare humains et Fae. Elle découvre ce peuple qui la terrifiait et apprend à l’aimer (mon résumé est assez caricatural, mais représente bien le fond de l’histoire). Mais voilà, il y a forcément une autre histoire cachée derrière son enlèvement et tout n’est pas si beau en faërie. TADAAAAM, surpriseeee. Comme pas mal de roman young adult (et d’autres en fantasy d’ailleurs), on tombe dans une trame assez classique. En fait celle-ci ne m’a pas vraiment gênée, je tique un peu dessus car elle est assez voyante, mais surtout parce qu’elle est enrobée de guimauve sentimentale.

Le style de l’auteur est toujours aussi efficace, autrement je n’aurai pas lu ce livre en une journée. Elle gère bien les phases d’action et celles plus calmes. Mais cette fois-ci, les ficelles de l’intrigue était un peu grosse et il y avait trop de romance pour moi. Ce roman a sans doute souffert de la comparaison inévitable, que j’ai faite avec Keleana.

Ici notre héroïne est débrouillarde, mais apparaît un peu plus godiche que Keleana. C’est sans doute lié la différente entre le fait de grandir dans une masure à la campagne ou bien élevée par des assassins… Je devrais être un peu plus gentille avec Feyre 😉 . Elle est douée pour la chasse, une vraie survivante. Malheureusement, elle devient complètement mièvre concernant Tamlin. Donc, en gros, je ne lui pardonne pas son amour fou, j’aurai préféré qu’elle reste un peu plus sauvage (mais là je réécris le livre).

Pour conclure, j’ai passé un moment agréable avec cette lecture, qui se dévore facilement. Mais mon plaisir à un peu été gâché par des ficelles trop grosses au niveau de l’intrigue narrative et pas une présence trop importante de la romance.

 

 

« – J’ai eu bien des amantes, avoua-t-il soudain. Dames de la noblesse, guerrières, princesses…
Je fus saisie de rage, une rage viscérale, à l’idée de ces femmes… de leur rang, de leur beauté indéniable, de leur intimité avec lui.
– Mais elles n’ont jamais compris ce que cela signifie pour moi de veiller sur mon peuple et sur mes terres, poursuivit-il. Toutes les cicatrices que cela laisse et toutes les épreuves que l’on doit surmonter.
Ma jalousie furieuse se dissipa comme la rosée au soleil tandis qu’il souriait devant mon tableau.
– Ceci me le rappelle, dit-il.
– Quoi donc ?
Il abaissa le tableau et me regarda droit dans les yeux, comme pour me sonder jusqu’au fond de l’âme.
– Que je ne suis pas seul à ressentir tout cela, répondit-il.
Cette nuit-là, je ne verrouillai pas la porte de ma chambre. « 

D’autres avis chez : GilwenLea, Phooka

Djinn de Jean-Louis Fetjaine

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Auteur : Jean-Louis Fetjaine  –  Editions Outrefleuve – Parution : 15/01/2017 – 288 pages – Prix :  19  € – Genre : Fantasy historique

 

Quatrième de couverture :

1130, Princée d’Antioche – au nord de l’actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d’Antioche s’apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l’enfant ne survivrait pas.
Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L’accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l’esprit malin d’un Djinn s’attache désormais à ses pas.
Mis à l’abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d’une terre dont l’histoire s’écrit trop souvent dans le sang…

Mon avis :

Ce récit se passe à une période de l’histoire qui me plaît beaucoup comme fond historique. J’ai d’ailleurs lu déjà plusieurs livres qui se passent durant les croisades et dans lesquels on retrouve des membres de la secte des Assassins. Tout ça plus des histoires de djinns, ma curiosité était piquée ! De plus, c’était l’occasion de découvrir l’écriture de Jean-Louis Fetjaine, que je n’avais pas encore lu.

Le résultat me direz-vous ? Eh bien, on se prend à suivre les aventures de Renaud Mazoir, ses amitiés avec les « assassins », ses amours malheureuses avec Alix d’Antioche. Les guerres de pouvoir au sein de la famille du roi de Jérusalem ne donnent pas envie d’avoir des enfants, l’amour filiale est plus du genre, je te supprime pour devenir reine… Côté « infidèle » on n’est pas en reste entre trahison et guerres de pouvoir. Ce fond historique est à lui seul très riche et suffirait pour porter le récit. L’auteur a ajouté une touche de fantasy avec l’intervention d’un djinn, qui au final n’apporte pas beaucoup à l’histoire.

Le rythme de l’histoire est enlevé, mais je ne suis jamais vraiment rentrée dans cette dernière. J’ai assisté de manière passive au récit. Je n’ai pas ressenti d’émotion lors de ma lecture. Le texte est bien écrit, mais je suis passée à côté.

Les personnages principaux sont nombreux. On les effleure seulement dans ce récit, que j’imagine introductif. Les rôles des femmes sont prépondérants, la plupart trouve dans cette terre sainte une façon d’obtenir du pouvoir et c’est un des aspects du récit qui m’a le plus plu. Comme les autres personnages, j’aimerai en savoir plus sur l’étrange Malaïka (ange, djinn, autre chose ?).

Pour conclure, cette lecture s’est avérée agréable, mais je ne suis pas rentrée dedans complètement. Le récit est très bien écrit, mais n’a pas réussi à me transmettre d’émotion, une petite déception pour ma part.

D’autres avis chez : Lorhkan, Xapur, …

L’aura noire de Ruberto Sanquer

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Auteur : Ruberto Sanquer  – Couverture : Danièle Gaspari – Editions Scrinéo- Parution : 26/01/2017 – 467 pages – Prix :   17.90 € – Genre : Fantasy, Young Adult

 

Quatrième de couverture :

Comment affronter le destin quand on est une ado comme les autres ?
Que l’on travaille d’arrache-pied pour devenir une sorcière-guérisseuse ?
Que l’on est amoureuse alors que c’est interdit ?
Qu’une terrible malédiction tue précisément tous ceux que vous aimez ?

Un démon majeur, tiré d’un sommeil séculaire, assoiffé de vengeance et de conquête, refait surface trois mille ans après l’Apocalypse qui a anéanti la Terre Arcane.
Dans ce nouvel univers, les arbres ont acquis une conscience, et les humains des pouvoirs singuliers. Ainsi en est-il de treize apprenties sorcières qui ignorent encore que le poids du monde repose sur leurs épaules. Et parmi elles, Louyse… choisie par la destinée pour barrer la route de cette force démoniaque.

Mon avis :

Toujours avide de découverte et ayant eu de nombreuses bonnes surprises chez Scrineo, je me suis laissée tenter par la lecture de L’aura noire. La couverture était également très attirante.

Le début de l’histoire démarre bien avec des histoires de sorcières, de démons… qui accrochent la lectrice que je suis. J’ai apprécié l’organisation des sorcières, leur système d’école et les différents rites initiatiques basés sur le sabbat. On retrouve une trame assez classique dans le genre young adult, avec une héroïne orpheline qui doit faire ses preuves.
L’histoire m’a globalement plu, mais je l’ai trouvée parfois un peu irrégulière au niveau du rythme et de la qualité de l’intrigue. Les rebondissements sont parfois un peu téléphonés et maladroits.
L’héroïne, Louyse,me semblait bien sympathique au départ, motivée, combattante, courageuse. Mais vers la moitié du livre, elle est devenue bien trop mièvre pour moi. Un peu de romance est souvent la bienvenue dans du young adult, mais là c’était un peu trop niais. Notre héroïne se retrouve transformée en godiche enamourée.
Pour conclure, ce fût une lecture en demi-teinte avec de très bon moments de lecture très agréables, une histoire avec du potentiel et d’autres moments un peu pénibles qui trainaient en longueur.

D’autres avis chez : Mycoton, Le comptoir de l’écureuil, Phooka

Les seigneurs de Bohen de Estelle Faye

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Auteur : Estelle Faye – Couverture : Marc Simonetti – Editions Critic – Parution : 02/03/2017 – 612 pages – Prix : 25  € – Genre : Fantasy

 

Quatrième de couverture :

Je vais vous raconter comment l’Empire est mort.

L’Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium, ce métal aux reflets d’étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un Empire fort de dix siècles d’existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel.
J’évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni sages conseillers, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers… Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l’escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l’enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie… Et de tant d’autres encore, de ceux dont le monde n’attendait rien, mais qui malgré cela y laissèrent leur empreinte.
Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.

Mon avis :

Ahhhh, la plume d’Estelle Faye….comment vous en parler ? Un éclat de givre fût un réel coup de cœur, je ne pouvais juste pas louper son nouveau roman pour adulte, Les seigneurs de Bohen, proposé dans le cadre du « mois de ». Et dès les premiers mots, je me suis retrouvée embarquée dans un grand voyage.

Le lecteur peut être un peu perdu au départ, mais c’est pour mieux se délecter des  différents récits, qui vont se rejoindre pour créer un tout cohérent. Chevalier errant, monstres variés, bonne sœur, mercenaires, métamorphes, sorcières…. on a droit à tout et j’adore ça ! Quel plaisir de rencontrer autant de bestioles en plus des humains et associés. Je n’ai pas envie de vous en dire plus car déjà l’histoire est très riche, il y a des rebondissements, des secrets. Je préfère que vous gardiez la surprise sur cette histoire qui vous tiendra en haleine jusqu’à la fin (avec peut-être un petit coup de mou vers les deux-tiers, mais vraiment tout petit). On ne sait jamais où l’auteur va nous emmener, d’ailleurs elle a gardé une fin assez ouverte, laissant place à la spéculation et à la réflexion. Sur le coups cette fin m’a d’ailleurs parue assez abrupte, après la richesse du récit.

On reconnaît la plume d’Estelle Faye par sa poésie, sa richesse. Mais aussi par les personnages qu’elle dépeint, un peu cassé, un peu fêlé et toujours passionnant à suivre.
Cette galerie de personnage est sans doute la plus grande richesse de cette histoire. L’auteur partage tout avec nous : leurs amours, leurs pensées, leurs états d’âme, leurs espérances… bien entendu, pour que ce soit passionnant, ces personnages n’ont rien d’anodin. Mon cœur balance entre Saint-Etoile, chevalier errant affublé d’une étrange compagnie, qui fût prédicateur dans l’une de ses nombreuses expérience passée et Maëve la morguenne, avide d’océan. Mon seul regret, ne pas savoir ce qu’ils vont devenir.

Pour conclure, je me suis régalée lors de cette lecture. La richesse du bestiaire, des histoires, des lieux, des personnages, liés d’une main de maître et avec délicatesse m’ont charmée et transportée sur d’autres rivages.  J’ai été triste de quitter cet univers, seul reproche que je ferai à l’auteur.

 

D’autres avis chez : Licorne, Blackwolf, Phooka, Dup, Celindanaé