De fil en aiguille de Lydie Lemaire Williams

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Auteur : Lydie Lemaire Williams – Edition : Atout lignes – Parution : septembre 2013 – 192 pages – Prix : 15 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Le don d’empathie ! Bénédiction ou malédiction ?
Que feriez-vous si vous étiez en mesure de percevoir les émotions des gens autour de vous ? L’euphorie, l’amour et le bien-être ne sont malheureusement pas les seuls sentiments éprouvés par l’être humain. Le stress, la peur, la douleur et la haine en font également partie. Seriez-vous capable de supporter un tel flot de sensations, parfois au même moment ?

Morgane Liemare, psychologue pour enfants et consultante à la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres parvenait à canaliser son empathie. Le capitaine Franck Benafi fit de nouveau appel à elle pour l’aider à résoudre un crime commis au bois de Boulogne. Cette fois, Morgane n’allait pas seulement démasquer le meurtrier, mais également changer le cours de la vie de Rémi…

 

 n°2

 

L’histoire commence par un bref résumé de la vie de l’héroïne Morgane. En fait, il s’agit du résumé du tome 1, ce livre étant la suite des histoires de Morgane. Le texte attaque ensuite en présentant les protagonistes de la police, une présentation qui s’éparpille et qui présente des détails peu pertinents pour l’histoire. Cela est assez représentatif du reste du livre. Il y a de bonnes idées, mais qui ne sont pas développées et des morceaux du texte qui s’apparentent plus à du remplissage. C’est le cas de la scène de sexe entre Morgane et son mari, qui n’apporte strictement rien au récit, ou encore quand on apprend que le bureau des infirmières a changé de place. Ce livre est un polar, mais il n’y a pas de suspens, le lecteur voit immédiatement qui est le coupable et sa découverte se fait très facilement.
Le livre est assez court, mais la lecture est ralentie par des maladresses et des lourdeurs dans le texte. Le vocabulaire n’est pas cohérent. Il est moderne en général, mais ponctué de termes qui semblent inapproprié, par exemple l’auteur utilise plusieurs le verbe bafouer plusieurs fois pour parler du viol de l’héroïne, pourquoi ne pas utiliser violer ?
Les personnages ne sont pas convaincants. L’héroïne est une psychologue, empathe et clairvoyante. Cette capacité là ‘n’est pas du tout utilisée dans le récit, à quoi bon la présenter. Concernant le travail de psychologue, celui-ci tient presque de la magie. Pae exemple, en trois phrases elle arrive à ce qu’un adolescent abusé sexuellement se confie à elle et « pouf » la dépression de celui-ci s’envole. Ce n’est vraiment pas crédible. Concernant son fils, Rémi, je ne vois pas ce qu’il apporte au récit. Des détails sont donnés sur d’autres personnages et pas du tout exploité, comme pour le médecin légiste ancien toxicomane, qu’est-ce que cela apporte au récit? Rien.
Au final, une lecture décevante mais très rapide.

Top ten tuesday n°12 : Les 10 livres de votre PAL (pile à lire) que vous n’avez finalement plus envie de lire

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.

Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Le thème cette semaine est : 

Les 10 livres de votre PAL (pile à lire) que vous n’avez finalement plus envie de lire

 

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Zéro en fait, j’ai toujourstous   envie de les lires les livres de ma PAL!!!!

Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch

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Auteur : Scott Lynch  – Edition : Bragelonne – Parution : février 2007   –  550 pages – Prix : 25€ – Genre : Fantasy

Quatrième de couverture :

On l’appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L’autre moitié pense qu’il n’est qu’un mythe. Les deux moitiés n’ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l’épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n’en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu’une mystérieuse menace plane sur l’ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire…

 

« Tu vas voir c’est bien »  » c’est trop bien » « j’ai adoré »…. bref je vous passe tous les commentaires enthousiastes pour ce livre. Convaincue de le lire, j’ai, en plus, eu l’opportunité, grâce à Livraddict et à Bragelonne, de le recevoir dans le cadre d’un partenariat!

Mon ressenti :

Drôle de départ pour l’histoire de Locke Lamora, au début du livre on se demande s’il va réussir à rester vivant plus de 50 pages puisque son « propriétaire » veut se débarrasser de lui…. Locke est orphelin, voleur et apparemment très autonome. Plutôt que de suivre son apprentissage, le récit va alterner entre le présent du héros et son enfance. Ce qui casse l’aspect classique, que peut avoir l’histoire au départ, à savoir un orphelin qui devient voleur dans une grande ville où il y a les riches et les pauvres. Mais le récit ne va varier qu’à ce niveau là. Ici le petit voleur devient grand arnaqueur et fait du mensonge et de l’entourloupe un art. Le lecteur va suivre, bien entendu, une de ses grandes escroqueries, mais le récit ne s’arrêtera pas là et une autre histoire viendra s’imbriquer, voir dépasser cette entourloupe. A chaque fois que l’on pense savoir vers où va partir l’histoire, il y a de nouveaux rebondissements. Ce qui fait que ces 550 pages se lisent toutes seules (bien entendu quand j’ai refermé le livre la journée était finie). J’ai été tenue en haleine jusqu’à la fin !

L’histoire est vraiment bien menée. Il n’y a jamais de lourdeur, de descriptions qui traînent en longueur et pourtant la ville de Camorr est très bien décrite. Les révélations sont très bien amenées, les bagarres sont également bien dosées. Bref, rien à redire sur l’écriture.

La bande des Salauds Gentilshommes est constituée de Locke, de Jean, des jumeaux Calo et Galdo et de Moucheron. Il règne une ambiance de franche camaraderie et d’amitié entre ces joyeux lurons et il est vraiment difficile de ne pas les apprécier. Chacun a son trait de caractère qui le rend différent de ses camarades. J’ai eu un faible pour Moucheron, car il est le plus jeune et ne s’en laisse pas compter. Il  y a également de nombreux personnages secondaires truculents.

Au final, une lecture réjouissante, même si l’auteur ne nous épargne pas. Il ne choisit pas la voie la plus facile pour ses héros et j’ai hâte de connaître la suite de leur aventure!

 

D’autres avis chez : Petitetrolle, Blackwolf, Licorne, Snow, Zina, Herbefol, Lorkhan

  n°15

Mal dans la peau de Ghislaine Bizot (OCDC 2014)

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Auteur : Ghislaine Bizot – Edition : Calepin  – Parution :29 mai 2013 – 210 p – Prix : 6,50 € – Genre : Contemporain

Quatrième de couverture :

Marie et Carole, deux amies d’enfance originaires de Lille, se trouvent séparées quand Carole part vivre avec son mari Fabrice dans un petit village retiré de l’arrière-pays niçois. Elles décident alors de s’écrire, mais au cours de ces échanges, la Carole que Marie connaissait si bien semble peu à peu s’effacer… Que lui arrive-t-il et quel secret cherche-t-elle à cacher derrière ces mots si minutieusement pesés ?

 

 Lecture n°2

 

Mon ressenti :

A travers les échanges de lettres de Marie et de Carole, nous allons découvrir peu à peu la vie de ces deux femmes. Ces meilleures amies se retrouvent séparées par la distance, car Carole a déménagé dans le sud pour suivre son mari. Faute de téléphone fixe, d’accès à Internet ou de téléphone portable qui passe, elles reviennent à l’utilisation des bonnes vieilles lettres. Si pour Marie tout se passe pour le mieux les lettres de Carole laissent entrevoir des difficultés conjugales. Au rythme de ses lettres, comme Marie, le lecteur s’interroge sur ce qui se passe vraiment pour Carole. Raconte-t-elle tout ? Que se passe-t-il exactement avec Fabrice ?

J’ai trouvé le choix d’un roman épistolaire très judicieux. La lecture des lettres nous plonge dans l’intimité de la vie de Carole, mais uniquement dans ce qu’elle veut bien révéler. Comme un miroir de ce qui peut se passer en société, où chacun peut être en représentation et ne laisser filtrer que ce qu’il veut bien. Ce choix de lettres nous permet de voir également les interrogations de Carole. Là encore j’ai trouvé que les mots étaient très bien trouvés et que les bonnes questions étaient posées : comment réagir quand on soupçonne une amie d’être batture ? Que faire ? Comment aborder le sujet avec elle sans la braquer? Le texte ne tombe jamais dans le sensationnel ou dans un pathos dégoulinant.

Le livre va parler principalement de Carole. Femme indépendante au départ, elle se retrouve enfermée dans une situation qui l’étouffe. Le lecteur va suivre sa descente en enfer progressive. Le deuxième personnage principal est Marie, qui va essayer de comprendre ce qui se passe entre les non dit et les mensonges. Elle va essayer de soutenir son amie, comme elle peut.

Au final ce livre aborde avec justesse un sujet très difficile à traiter : les femmes battues. Je trouve que ce livre permet de comprendre comment une femme peut se retrouver enfermée dans une spirale infernale. Il présente également les difficultés qu’ont les proches à se rendre compte de ce qui se passe et à agir. Quelques réflexions auraient pu être plus développées (comme le fait de ne pas juger le mari violent), mais l’ensemble se tient bien. Enfin la couverture est particulièrement bien choisie.

Bonus : il est possible de recevoir une lettre de Carole, qui explique ce qui lui est arrivée depuis la fin du livre. Pour cela rendez-vous sur le site de l’éditeur.

Il faut tuer Lewis Winter de Malcolm Mackay

ID : Auteur : Malcolm Mackay – Edition : LGF, Le livre de poche policier – Parution : 29/01/2014  –  309 pages –  Prix : 7,10 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Tueur à gages, un métier que Calum MacLean prend très au sérieux. Ce qui fait de lui un pro, c’est son perfectionnisme. Une préparation prudente et minutieuse est essentielle à ses yeux Ainsi il pourra éviter de tomber dans les filets de la police et conserver non seulement sa liberté mais aussi son indépendance. Sur ce dernier point Calum est intraitable : préserver son statut de free-lance de la gâchette sans passer sous le contrôle d’un caïd. Mais voilà, il arrive à Glasgow comme ailleurs que les boss se déclarent la guerre et que l’on se retrouve pris entre deux feux…

Voici le livre que j’ai préféré au mois de mars parmi les deux proposés dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche.

Mon ressenti :

Point de suspens, point d’attente, dès les premières pages Malcom Mackay nous fait rentrer dans la tête de son personnage principal : Calum MacLean, tueur à gages. Le lecteur va alors découvrir les pensées les plus intimes, mais aussi les détails les plus anodins de la vie d’un tueur à gages. Aviez-vous déjà réfléchi à comment planifier un meurtre ? A faire de cette activité votre vie? A travers ce récit, nous découvrons tout.

Le style de l’auteur est surprenant. Chaque scène est décrite avec le point de vue d’un personnage. Du coup, nous ne nous retrouvons pas dans la tête d’un personnage, mais de tous ceux de l’histoire, ce qui nous en donne une vision très globale. Cette façon de faire m’a beaucoup plu.

Même si le personnage principal n’a pas une profession des plus glamours, je me suis prise d’amitié pour lui. J’ai aimé découvrir ses petites manies de tueur et ses réflexions. J’ai trouvé particulièrement intéressante sa volonté de rester indépendant dans un monde mafieux, où chacun doit choisir son clan.
Cette histoire présente d’ailleurs de façon très intéressante le fonctionnement de cette mafia, les jeux de pouvoir.

En conclusion, cette lecture s’est avérée surprenante et m’a bien plu. Je me demande maintenant ce que va devenir Calum MacLean.