L’histoire :

Ce second  tome est la continuité du tome 1, vous ne pourrez donc pas faire l’économie de la lecture du premier tome avant d’attaquer celui-ci. Ceci dit ça serait vraiment bête de s’en priver. Nous retrouvons donc Verloc qui s’est réveillé amnésique sur une lointaine planète quasiment déserte, avec pour seule compagnie, Churchill, un robot à forme de singe. Il retrace ses jours passés en lisant son journal intime. On apprend qu’il est arrivé sur cette planète avec son frère (qui souhaite profiter du voyage pour sortir son frère aîné Verloc de ses ennuis), en l’accompagnant dans une des missions de celui-ci : récupérer une mystérieuse « soupe » nommée Aâma.

Mon ressenti :

En quelques mots, en quelques images, Peeters nous plonge dans son univers. Le héros chemine en tentant de rejoindre la seule colonie de la planète et le lecteur chemine le long du passé de Verloc au fur et à mesure de la lecture de son carnet de voyage. Sorte de feet-movie avec une toile de fond de SF. L’intrigue m’a tenu en haleine et je suis restée sur ma faim en demandant « la suite! » à la fin.

La recette? Un scénario très bien construit, qui n’est jamais bancale. L’usage du flashback est très bien maîtrisé et permet au lecteur de découvrir la trame de fond de cette histoire et l’état de la société . J’ai même eu l’impression dans un premier temps, que le texte portait le dessin .

En effet, je ne suis pas complètement convaincue par le dessin de Peeters, principalement par les visages. Ils sont très expressifs et transmettent très bien les émotions des personnages, mais il y a un je ne sais quoi qui me gêne, un trait un peu lourd peut-être. Par contre j’aime beaucoup les paysages et les couleurs, il nous plonge dans cet ailleurs de la galaxie. Un effet petite madeleine aussi, ils m’ont rappelé les couleurs des bandes dessinés des années 80, comme dans Le vagabond des limbes ou Philémon.

Les personnages de Aâma ont tous leur propre caractère et dépeignent les différentes façons de vivre, d’appréhender les progrès scientifiques. A travers eux Peeters nous entraîne dans une réflexion sur la société, sur le libre arbitre. Le lecteur peut aussi juste prendre plaisir à découvrir Churchill, singe à l’extérieur, mais robot super héros à l’intérieur.

En conclusion, Aâma est une bande dessiné avec plusieurs niveaux de lecture. Pour ma part je me suis laissée portée par l’aventure et je suis curieuse de connaître la fin de l’histoire. La réflexion sous-jacente sur l’humanité, le dessin orignal, les couleurs riches et bien sûr le scénario bien ficelé… j’ai compris sans soucis pourquoi Aâma a gagné le prix de la série lors du dernier festival d’Angoulême. Pour cette lecture ma note est de 16/20.

Mercci à Priceminister de m’avoir fait découvrir cette série, grâce à l’action Le BD fait son festival, toutes les informations en cliquant sur la bannière ci-dessous et bientôt le palmarès des lecteurs de Priceminister.